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    Toutes les vies de Kojin
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Toutes les vies de Kojin" et de son tournage !

    L'homophobie comme sujet

    Jusqu’à l’âge de 18 ans, le réalisateur Diako Yazdani était homophobe. Puis il a commencé à s’ouvrir à la question des sexualités. Le film Milk (2008) l’a ému sur la condition des homosexuels aux USA, ça l’a poussé à s’informer. "Plus tard, en 2014, j’ai retrouvé un ami kurde iranien réfugié en Irak à cause de ses activités politiques. Il subissait une double violence, car il était également homosexuel et rejeté par sa famille. Très touché par son histoire, j’étais aussi en colère contre la société kurde et contre moi-même parce qu’on ne faisait rien pour cette communauté. C’est à partir de là que j’ai pris ma caméra et commencé à faire des images. Au départ, je voulais faire un film dénonçant l’inaction des intellectuels kurdes face à l’exclusion des homosexuels. Mais très peu acceptaient de témoigner parce que dans les sociétés kurdes, ce sujet est encore tabou. Les rares qui ont accepté n’avaient en tête que des clichés sur l’homosexualité. Alors j’ai décidé de parler des contradictions d’une société qui revendique la liberté politique des individus mais leur refuse les libertés sexuelles."

    Qui est Diako Yazdani ?

    Diako Yazdani étudie le cinéma pendant quatre ans à l’Institut Karnameh d’Art et de Culture à Téhéran. Là bas, sous la direction de Abbas Kiarostami, il réalise quatre courts-métrages. En 2011, contraint de quitter l’Iran, Diako s’installe à Paris où il obtient le statut de réfugié politique.

    Pourquoi Kojin ?

    Kojin, au centre du documentaire, est le seul à avoir accepté de faire le film. "J’ai repéré Kojin sur les réseaux sociaux kurdes, il avait laissé des commentaires sur une page de soutien à la cause LGBT. Je lui ai fait part de mon projet et il a accepté. Ça faisait longtemps qu’il avait envie de parler, dans une société où il ne pouvait exister qu’en sortant la nuit. J’admire Kojin pour sa résistance et son courage", confie Diako Yazdani.

    Militantisme

    Diako Yazdani critique la domination masculine mais aussi la religion qui se sert de cette domination comme un instrument de contrôle des corps. "J’admire énormément le combat des homosexuels et des féministes. Ce qui est fou, c’est que beaucoup d’hommes au Kurdistan Iraquien disent qu’ils ne sont pas homosexuels mais qu’ils veulent « niquer les enculés."

    Problème de sécurité ?

    Pendant le tournage, Kojin a commencé à vouloir s’affirmer dans la rue. Le réalisateur Diako Yazdani et sa famille ont eu peur qu’il lui arrive quelque chose. "Avec ma caméra, j’étais toujours prêt à fuir. Comme Kojin. Même quand je filmais ma famille mes mains tremblaient. J’avais peur qu’on nous dénonce. Et puis un jour, je n’ai plus eu aucune nouvelle de lui. Il était parti sans me le dire, j’étais très inquiet. Finalement, la seule scène vraiment dangereuse, c’est la confrontation entre Kojin et le groupe d’hommes. Ça m’a pris presque trois ans pour la préparer, trouver et convaincre deux religieux, deux traditionnels et deux intellectuels. Je cherchais des personnes qui possédaient une forme de compassion et d’autres qui en manquaient. Je leur ai fait croire que Kojin était un comédien de théâtre qui jouait un homosexuel. Un des hommes avait un pistolet (le port d’arme est autorisé en Irak)... J’avais très peur qu’il s’énerve."

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