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    Histoire d'un regard
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    lilyzab
    lilyzab

    24 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juin 2023
    Décue en partie par ce documentaire qui m'a frustrée de mieux voir l'oeuvre photographique de Gilles Caron! 100000 photos et on passe plus de temps sur des planches contacts ou l'on n'a pas le temps de voir les images ou sur la réalisatrice qui classe les photos...( et au ciné quel dommage ! c'est tellement un régal de découvrir des photographies en très grand écran!
    Un montage très inégal... le film est intéressant sur le travail du photographe mais le commentaire est soporifique .... et la démonstration de son travail à l'image et par les photos brouillons.Dommage!!!
    Nathalie R
    Nathalie R

    21 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2020
    En seulement une heure trente, la carrière de Gilles Caron est reconstituée sous nos yeux ébahis par tant de talent et de richesse visuelle. Grâce à son analyse pointue, Mariana Otero et ses intervenants ont reconstitué la démarche et les trajets du photographes, en décriptant le regard si particulier qu'il portait sur les événements dont il a été témoin, avec toujours beaucoup de justesse et de respect.
    Loïck G.
    Loïck G.

    289 abonnés 1 636 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2020
    En lisant le livre consacré à Gilles Caron, célèbre reporter photographe mort à 30 ans au Cambodge, Mariana Otero remarque que le mystère autour de sa disparition fait écho à ses propres interrogations. Elle était enfant quand sa mère, trentenaire également, est décédée. Il ne lui reste que les dessins qu’elle faisait d’elle et de sa sœur. C’est le même vide qu’elle entrevoit alors de combler en défrichant quelques centaines de clichés sur les 100.000 répertoriés numériquement par la famille Caron. Le cheminement d’un regard, ses raisons d’être, de s’y attarder, c’est une analyse à distance qu’opère la réalisatrice, aidée un temps par Vincent Lemire le directeur du CRFJ (Centre de recherche français à Jérusalem). Tous les deux tracent le parcours supposé du photographe dans la vieille ville de Jérusalem. Un moment très fort de ce documentaire tout aussi puissant pour ce qu’il raconte du monde et de la manière dont un témoin, de plus en plus acteur au fil des reportages, a su le raconter. AVIS BONUS Deux points de vue professionnels passionnants. Le « regard » porté par l’historien Michel Poivert sur Gilles Caron, son époque et la valeur du photojournalisme à laquelle il a pu contribuer. Le point de vue du jeune photographe Edouard Elias sur son confrère, sa technique et le monde du photojournalisme est tout aussi passionnant
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Bazart
    Bazart

    43 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2020
    Essentiellement connu pour ses photographies autour des événements de Mai 68 (on en avait parlé à l'occasion du cinquantenaire de l'événement) , Gilles Caron est, aujourd'hui encore, "le" photographe de 1968, aussi bien aux yeux de la profession que du grand public., pas uniquement pour ses prodigieux clichés des événements de mai 68, mais surtout pour sa profonde compréhension de cet évenement et de la jeunesse. de l'époque lui qui n'avait alors que 28 ans..

    Mais bien au delà de cet événement, aussi mythique soit il, Gilles Caron aura laissé en à peine quatre ans une oeuvre extraordinairement riche et variée.

    Mobilisé comme parachutiste lors de la guerre d’Algérie, témoin des brutalités infligées aux civils, il a cherché, en se lançant dans le photojournalisme, sans passer par une formation préalable à franchir l’autre côté de la barrière pour faire comprendre la situation de populations prises dans l’engrenage de la guerre

    Mémoire visuelle d’une époque, Gilles Caron a relaté par l’image la chronique des grands conflits contemporains (guerre des Six Jours, du Viêtnam, au Biafra et en Irlande du Nord, Mai 68, répression du Printemps de Prague…). Il finira par payer cet engagement de sa vie, lors d’un reportage au Cambodge.Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre, grâce au scénariste de fiction Jérome Tonerre ( qui a notamment travaillé avec Patrice Leconte et Claude Sautet) le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer.

    En effet, on en a parlé plusieurs fois sur baz'art : Mariana Otero qu'on a eu la chance de rencontrer longuement sur Lyon est une documentariste française dont le travail est particulièrement reconnu.Elle a notamment réalisé deux films qui ont connu un beau succès d'estime, "Histoire d'un secret", en 2009, belle enquête sur un secret de famille qui révèle un tabou politique et social et primé dans de nombreux festivals internationaux, et surtout "Entre nos mains", qui raconte comment des salariées découvrent une nouvelle liberté en essayant de transformer leur entreprise en coopérative ( un documentaire justement nominé aux César du meilleur Documentaire en 2011).

    Déchiffrer des images pour révéler au travers d’elles la présence de celui ou de celle qui les avait faites, était une démarche déjà explorée dans son film sur sa mère Histoire d’un secret (2003). Ce nouveau film Histoire d’un regard - dont le titre fait écho- est né de ce même désir : faire revivre un artiste à partir des images qu’il laisse et exclusivement à partir d’elles.

    Le film parvient très joliment à montrer le regard d un photographe aux prises avec son siècle et l histoire d'un homme, dont l'itinéraire et le parcours en subiront les bouleversements incessants.

    Quelques belles séquences en off laissent place à la voix de Gilles Caron, notamment au travers d'une lettre à sa mère écrite de la guerre d'Algérie , une voix dont la portée politique et humaniste résonnera longtemps.Mariana Otero souhaitait à ce que la façon de rencontrer le photographe et ses photos varie selon les reportages et les émotions qu’ils suscitaient en elle, alternant ainsi les dispositifs narratifs et visuels au cours du film.

    Pari plus que réussi à la vision de ce documentaire aussi passionnant que respectueux d'un photographe au talent assez exceptionnel, disparu ( comme le veut l'adage, mais pour le coup, bien à propos) bien trop tôt.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    587 abonnés 2 764 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2020
    L’objet du documentaire Histoire d’un Regard est celui d’une recherche. Les négatifs sont réunis par bandes et isolés sous la forme de blocs monochromatiques sur un fond noir, le fond de l’écran d’ordinateur ; les photographies qu’ils révèlent apparaissent, elles, telles les pièces d’un vaste puzzle qui serait celui d’une existence tout entière, dont l’ordre et le sens sont à réorganiser. Le long métrage se mute rapidement en une collecte d’indices, à la manière d’un détective soucieux de mettre la main sur l’artiste disparu sans laisser de traces : les murs du laboratoire de tirage se couvrent peu à peu de fresques quadrillées, suivant une logique chronologique que la voix off, doublée par la voix d’autres intervenants, explicite. Se décante ici l’art de composer un film documentaire, le travail d’archives étant exhibé, s’activant devant nos yeux au fur et à mesure qu’il sert le récit, à savoir la quête de Gilles Caron. Les clichés sont superbes. Vibrent en eux l’âme d’une époque, le tumulte des contestations policières, les horreurs de la guerre. Les images sont des bribes d’une mémoire à reconstruire, comme si la personne qui narrait était victime de confusion, d’incertitude quant au déroulement linéaire des actions qu’elle relate. Film sur la mémoire, Histoire d’un Regard est donc également un film sur les dangers de perdre la mémoire, de laisser au soleil ces photographies (ou enfermées dans leurs négatifs) qui, en disparaissant, emporteraient avec elles l’Histoire. Il s’agit bien là d’un sauvetage, alors même que l’homme derrière l’artiste est et restera insaisissable ; Gilles Carron ressemble, en ce sens, à ce jeune homme courant sur le toit d’un train, en Inde, près du Mékong : le photographe ne nous donne accès qu’à son dos, qu’au mouvement de fuite qu’il effectue. Nous ne le rattraperons jamais, il aura toujours sur nous un train d’avance. Le long métrage est hanté par la figure de Carron, figure qu’il commence par exhumer d’une rétrospective dans un catalogue. Alors, il pose une question essentielle : comprendre le regard d’un artiste sur le monde qu’il capte peut-il contribuer à le ramener d’entre les morts, à le re-représenter pour le faire parler par l’intermédiaire de ses clichés ? Oui, et non. C’est dans ce flottement que le film trouve une grâce, passionne et envoûte ; quand les images s’affranchissent un temps de la voix off (parfois envahissante) pour se raconter d’elles-mêmes, aidées par le bruitage. Un grand documentaire.
    Ufuk K
    Ufuk K

    471 abonnés 1 404 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2020
    " histoire d'un regard" plébiscité par la critique est un beau portrait du reporter Gilles Caron. En effet celui-ci fut un grand reporter de la fin des années 1960 jusqu'en 1970 année de sa disparition au Cambodge, même si j'ai trouvé le début du documentaire bancal la suite s'avère intéressante et instructive sur le difficile et dangereux métier de reporter et j'ai pu connaître un bout de l'histoire de Gilles Caron qui a couvert de grands événements mondiaux ( guerre du Vietnam, mai 1968, guerre du Cambodge....).
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    76 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2020
    La documentariste Mariana Otero se plonge dans les quelques 100 000 clichés du photojournaliste français Gilles Caron, disparu à l’âge de 30 ans – comme la mère de cette première – en 1970 au Cambodge. Avec finesse et intelligence, elle nous guide à travers ses reportages plus personnels comme à travers ceux couvrant les grands conflits mondiaux de la fin des années 60 (guerre des Six Jours, Vietnam, Biafra, mai 68 en France, Irlande du Nord, Printemps de Prague, Tibesti tchadien, Cambodge). En résulte un témoignage émouvant et enrichissant sur un monde à la fois si proche et si lointain, âge d’or de la photographie où l’image était bien plus rare et précieuse qu’aujourd’hui.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    480 abonnés 926 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2020
    Il y a plusieurs films qui cohabitent dans Histoire d'un regard.
    Il y a d'abord la quête de recomposition mémorielle entreprise par les filles du photo-reporter Gilles Caron. Disparu en 1970 au Cambodge, Caron n'est cependant pas parti sans rien laisser derrière lui. Ses photographies (sublimes) sont autant d'instantanés gravés dans la mémoire collective que les liens indestructibles permettant à ses enfants de le retrouver, de le (re)connaître. Au travers des personnes qui ont peuplé ses clichés, les héritières (dont la réalisatrice, dans un sorte de transfert par rapport à son propre trauma familial) de l'illustre photo-reporter parviennent à garder le dialogue avec lui.
    Puis l'éloge d'un art qui tient à la singularité de celui qui se l'approprie. Ici, il s'agit du regard. Celui d'un homme qui semblait doté du sixième sens, celui de savoir où le diriger pour l'immortaliser sur pellicule. L'intuition devient l'image, l'image devient l'Histoire, une Histoire écrite par le regard. Derrière le décorticage (anecdotes, entretien télé) du travail de Caron, c'est la place du photographe dans le processus vital de l'information qui est rappelée ici. Sa position de relais indispensable, ce juste milieu nécessaire à la compréhension, à la réflexion ou à la méditation.
    Enfin, c'est la grande Histoire elle-même que le film cadre. Les mouvements contestataires de mai 68, les guerres au Vietnam ou en Israël, la famine au Nigeria. Ces lieux plongés en enfer qu'un œil avisé doit partager. Non seulement pour raconter les choses, et peut-être même les changer (les photographies de Caron ont permis de lever le voile sur l'agonie de populations en sous-nutrition au Biafra).
    Trois angles que Mariana Otero choisit d'aborder, à défaut d'en choisir un. Ce qui se comprend, compte tenu du destin à la fois individuel et hors norme de son sujet. Mais c'est bien ce qui empêche (un peu) Histoire d'un regard de le capter durablement. La narration pâtit légèrement d'une chronologie chaotique et d'une voix-off monotone (un peu trop écrite d'ailleurs). Pour autant, l'objectif est globalement rempli. Le long-métrage est un joli morceau d'histoire, parsemée de vrais moments d'émotions (notamment dans les parties concernant Belfast ou au Tchad).
    Il y a dans cette révérence à l'homme qui a contribué à "faire" l'Histoire une forme de justice. S'il a pu avec son œuvre réconcilier les peuples avec leur passé, ne mérite-t-il pas également qu'on s'attarde à lui et au sien ?
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    206 abonnés 849 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2020
    Magnifique immersion dans le travail de Gilles Caron, un photographe reporter de grand talent. Une manière d’appréhender un grand professionnel.
    cortomanu
    cortomanu

    65 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 février 2020
    Documentaire sur un photographe surdoué disparu au Cambodge. On revisite les lieux où Gilles Caron a fait ses photos, parfois on rencontre les témoins présents sur l'image. Attachant.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    335 abonnés 520 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2020
    C'est un documentaire de bonne qualité sur la vie brève d'un grand reporter photographe de l'agence GAMMA, Gilles CARON disparu très tôt à 32 ans au Cambodge dans des conditions inconnues. La réalisatrice reconstitue avec les clichés que le photographe a laissées son parcours à travers les grands évènements de cette époque et les pays qu'il a traversé durant sa brève vie professionnelle. Elle décrypte aussi en même sa personnalité et nous livre sa réflexion sur ce dur et particulier métier de photographe qui est à la fois témoin, complice et accusateur sur tous ces évènements. Tout cela est très bien rendu dans ce documentaire.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    228 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2020
    Les films documentaires qui plongent dans l'œuvre de photographes ne sont pas légion. C'est déjà une bonne raison de voir ce film. Ensuite, il y a dans l'approche de Mariana Otero une conjonction d'histoires vraiment singulière et intéressante : l'histoire de Gilles Caron en écho à l'histoire de la réalisatrice (et ses réflexions sur le deuil, l'absence, le déchiffrage des images laissées) ; une histoire du regard du photographe dans une histoire mondiale tourmentée (guerre des 6 Jours, Mai 68, guerre du Vietnam, conflit en Irlande du Nord, famine au Biafra, guerre civile au Tchad…) ; et histoire d'un métier exigeant, photoreporter. Par ailleurs, la réflexion sur le travail de l'image, sa valeur artistique, historique, morale ou intime, est souvent passionnante et touchante. Petits bémols sur l'ensemble : une progression narrative un peu répétitive (grand reportage après grand reportage) et quelques longueurs ici et là (notamment sur le sujet israélien).
    llafaye
    llafaye

    4 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2020
    Un très beau documentaire de Mariana Otero, qui n'est pas sans rappeler le style Agnès Varda. Un bel hommage à Gilles Caron, photographe surdoué disparu prématurément à l'âge de 30 ans. Une belle construction en écho avec la mère de la réalisatrice morte également très jeune. Une lecture d'images sous forme d'enquêtes habilement menée et parfaitement maîtrisée.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    36 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    Le synopsis laisse présager une histoire forte et tragique, à savoir, il y a 50 ans, en 1970, la disparition brutale du photographe Gilles CARON, à l’âge de 30 ans, au Cambodge (au cours de combats entre cambodgiens et vietnamiens, le corps n’ayant jamais été retrouvé), laissant une épouse, Marianne et 2 filles, Marjolaine et Clémentine. Le film est passionnant car à double lecture, d’une part, le regard de photographe de Gilles Caron et d’autre part, le regard de Mariana Otero sur le photographe. Tout débute par la réception par la réalisatrice d’un colis, envoyé par son ami Jérôme TONNERRE (scénariste, notamment de Claude Lelouch, Claude Sautet, Yves Robert) et contenant une biographie du photographe. spoiler: En le feuilletant, elle découvre les photos prises pendant les événements de mai 1968, année à forte résonnance pour elle car sa mère, Clotilde Vautier, peintre, est morte à 28 ans, en mars, à la suite d’un avortement clandestin.
    Elle décide d’approfondir les 100 000 photos (numérisées et disponibles sur disque dur externe) qu’il a prises au cours de sa courte carrière (3 ans) et notamment 2 pellicules prises en mai 68 et où se trouve une photo très connue de Daniel Cohn-Bendit, goguenard face à un policier. L’observation minutieuse des photos permet de suivre le chemin de Gilles Caron et les circonstances de prise de cette photo devenue iconique. En 1966, suite à la rencontre avec Raymond Depardon, il entre à l’agence Gamma, fondée par ce dernier. Son premier grand reportage (48 pellicules) s’est déroulé en Israël pendant la guerre des 6 jours (du 5 au 10 juin 1967). spoiler: A son arrivée, il quitte le bus des journalistes, loue une voiture et suit les soldats israéliens qui entrent dans Jérusalem. Il photographie ainsi des soldats qui embrassent le Mur des Lamentations ainsi que Moshé Dayan (ministre de la défense, doté de son célèbre cache-œil) qui déambule dans la ville, des fleurs sauvages à la main.
    D’après ses photos et grâce à une carte de la ville et un historien (Vincent LEMIRE), Mariana Otero montre le parcours de Gilles Caron dans la vieille ville de Jérusalem, notamment dans le quartier magrébin (qui sera détruit dans les jours qui suivent) et l’esplanade des Mosquées avant de rejoindre le canal de Suez. spoiler: Lui qui a fait la guerre d’Algérie comme appelé, il est interpellé par le fait que les soldats israéliens portent les surplus de l’armée française pendant la guerre d’Algérie
    . Ce reportage, paru dans Paris Match, le rend célèbre. Il a aussi photographié des artistes (Liza Minnelli, Johnny Halliday, Catherine Deneuve), notamment à une Première à l’Olympia ou des hommes politiques (Georges Pompidou) à Paris. En novembre 1967, il part au Vietnam (3 000 photos) et participe à la bataille de Ðăk Tô sur les hauts plateaux centraux du Vietnam du sud. spoiler: Il envoie ses pellicules par un vol Air France mais qui décolle avec du retard (à cause du brouillard), les empêchant d’être publiées lors de la sortie de Paris Match. Il reste sur place, photographiant alors des prostituées en compagnie de soldats américains. Mariana Otero illustre ses photos du Vietnam par la lecture des lettres qu’il a écrites à sa mère pendant la guerre d’Algérie. Sa fille Clémentine nait pendant son séjour.
    En avril 1968, il couvre la guerre du Biafra au Nigeria. Après 2 voyages au Biafra (état ayant fait sécession et qui subit la famine suite au blocus effectué par l’état nigérian, à l’origine d’un million de morts), il est interviewé en juillet 1968 à la télévision par Pierre Sabbagh (seule interview filmée existante). Il est bouleversé par ce qu’il a vu : les images d’enfants décharnés, dénutris sont bouleversantes. Il y croise Raymond Depardon. En août 1969, il couvre les manifestations des catholiques en Irlande du nord ainsi que la marche des protestants le 5 août à Derry (1 200 photos en 3 jours). spoiler: Mariana Otero a rencontré des femmes ou des hommes qui avaient participé aux manifestations de l’époque : 2 sœurs, encore émues, évoquent le souvenir de leur frère, pris en photo et qui fut tué plus tard, à 21 ans, par des soldats britanniques. Une peinture murale reproduit d’ailleurs une photo de Gilles Caron.
    Il repart ensuite pour Prague pour couvrir les manifestations à l’occasion de l’anniversaire de l’occupation soviétique et de la fin du « Printemps de Prague ». En janvier 1970, il part au Tchad en compagnie de Raymond Depardon, Michel Honorin et Robert Pledge pour couvrir la rébellion des Toubous dans le Tibesti. spoiler: Ces derniers sont attaqués et tués par l’armée gouvernementale et les 4 journalistes, présents à leurs côtés, incarcérés pendant 1 mois.
    Suite à la destitution de Norodom Sihanouk, chef d’état du Cambodge, par le général et premier ministre Lon Nol, le 18 mars 1970, Gilles Caron, seul photographe disponible de l’agence Gamma, s’y rend le 31 mars. Il est pris en (dernière) photo le 5 avril 1970 par un autre photographe, en prenant le bac qui traverse le Mékong et rejoindre la R.N.1., route qui relie Phnom Penh à Saigon. spoiler: Ses affaires étaient restées à l’hôtel Le Royal. Avant de disparaitre, il avait écrit une lettre à sa femme, faisant état de sa solitude et ennui au Cambodge, voyage qu’il n’aurait pas dû faire à son retour du Tchad… Sa dernière pellicule contient des photos, à la fois de ses filles dans son jardin et du Cambodge.
    Jrk N
    Jrk N

    34 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 février 2020
    A travers l'histoire du grand photographe et reporter Gilles Caron (1939-1970) la spécialiste française du documentaire nous fait vivre avec beaucoup de sensibilité des moments majeurs des années 68-70 en France, en Irlande, en Afrique, à Jérusalem...
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