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    La Llorona
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Llorona" et de son tournage !

    La passe de 3

    Après Ixcanul et Tremblements, La Llorona boucle une trilogie pour le réalisateur Jayro Bustamante"J’ai voulu dénoncer les trois mots les plus discriminants qui soient, au Guatemala. Le premier mot, c’est « Indiens ». Au Guatemala, il désigne les indigènes maya, dont parle « Ixcanul ». le second mot c’est « Homosexuels », le sujet de « Tremblements ». Le troisième mot c’est celui « Communiste ». C’est ainsi qu’on vous désigne au Guatemala, si vous défendez les droits de l’homme. C’est notamment de cela dont parle la Llorona."

    C'est quoi la Llorona ?

    Selon la légende, la Llorona est une femme abandonnée par un homme, qui devient folle, tue ses enfants en les noyant dans une rivière, et est désormais condamnée à pleurer pour le reste de sa vie. C’est une sorte de Médée. "Dans le film, on a ôté cette dimension très machiste, et on fait de la Llorona une justicière", confie Jayro Bustamante.

    Un cinéma politique

    Selon Jayro Bustamante, il y a une acceptation, une banalisation de la violence aujourd’hui. "Au Guatemala, on nie tout ce qui s’est passé. En Europe après la deuxième guerre mondiale, on a parlé, pour tenter de soigner. Même en Afrique du Sud, il y a eu des explications, une tentative de réconciliation. Au Guatemala, on préfère penser que les militaires ont sauvé le pays. Des années de procès ont été jetées à la poubelle en une semaine par les pouvoirs de quelques grandes familles et de l’armée, qui sont remontés jusqu’à la cour suprême, laquelle a finalement décidé de dire : non, il n’y a pas eu de génocide ni de génocidaires. Et au Guatemala personne n’a réagi ! Donc, le film a pour ambition de parler à une population qui est totalement dans la négation, qui pense que parler du passé est une perte de temps, et qu’il faut aller de l’avant. Au Guatemala, la population a peur de Dieu, et des militaires."

    Actrice fétiche

    Jayro Bustamante donne à nouveau un rôle important à l’actrice Maria Mercedes Coroy après Ixcanul. "Elle est un trésor, une perle que j’ai rencontrée sur un marché, durant le casting sauvage que je faisais pour Ixcanul. Elle est devenue une femme très importante au Guatemala. Elle a été la première femme Maya à faire récemment la couverture du plus important magazine féminin du pays. Elle représente une voix très importante, une inspiration pour les jeunes maya. Plus de 60% de la population est indigène, mais à peine 40% d’entre eux osent se dire Mayas. Il faut que cela change."

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