Avis sur Blood Machines

Commentaire à chaud. N'allez pas voir ce film seul. Ces réalisateurs français ont redonné au cinéma ses lettres de noblesse en le faisant parler dans sa langue originelle: les séquence d'images et le temps !

À cela ils ont ajouté une chose nouvelle qui me fait dire qu'ils ont créé un genre: la métaphore. Plutôt que d'opter pour un schéma classique de scénario, ils ont choisi le style métaphorique qui s'adresse à notre part inconsciente, c'est pour cela qu'il faut regarder ce film avec ses antennes grandes ouvertes et abandonner ses résistances, ses schéma préétablis pour se preparer à recevoir un message, dont les réalisateurs ne se doutent pas de la portée eux-même. Le messager a juste à délivrer le message, il n'a pas nécessairement besoin de le comprendre, pour préserver sa dimension universelle.

Ce message sortira de votre bouche à l'issue du visionnage pour peu que vous n'alliez pas voir se film seul.

Allez voir se film, c'est un chef-d'œuvre mais je ne saurais vous dire pourquoi.

Ma curiosité a été attiré par les nombreuses critiques positives et ce que j'apprécie dans le clip de Turbo Killer.
Finalement j'ai eu le droit à 50 min de WTF et de fille à poil.
Il y a un potentiel dans le background scénaristique, graphiquement ça se détonne clairement mais sans être homogène sur l'ensemble de l'œuvre. On alterne entre des scènes ultra détaillé qui clairement veulent faire la part à des effets spéciaux très travaillé à des séquences floues, saturées de couleurs invraisemblables. Parfois il y a tellement de vert et de rouge entremêlé que j'ai cru essayé de regarder un film en 3D des années 90 sans les fameuses lunettes bicolores...
Le jeu d'acteur est sans plus, au final le scénario est tellement sous-entendu qu'on n'y accroche pas.
Donc je me suis demandé : aurais je vu en fait un porno soft façon année 80 sans les poils ?
En tout cas, même si j'ai peut être l'esprit trop formaté par le cinéma industriel pour apprécier cette œuvre, j'ai du mal à saisir l'engouement qui l'entoure.

J'ai eu la chance de découvrir le film à l'étrange festival et j'ai eu l'impression de voir pour la première fois une BD de "métal hurlant" de la grande époque en live. 5 étoiles !!

Le film est très court mais très fourni. Une ambiance psycho-punk, une musique électro rappelant vaguement Vangelis, et un univers mental évoquant Jodorowsky.
Comme pour Tenet, cela mérite plusieurs visionnage pour tout comprendre et pour tout ressentir.

Excellente nouvelle pour les aficionados de l’univers délicieusement rétro de la SF des années 80 : Blood Machines vient de sortir sur grand écran ! Signé par le duo ultra créatif Seth Ickerman, ce film se trouve dans la continuité du clip Turbo Killer, réalisé pour l’artiste Carpenter Brut. On pouvait donc s’attendre à des prouesses visuelles et à une BO exceptionnelle. Les deux sont au rendez-vous.

Chef d’œuvre absolu de science fiction, aussi important et intéressant pour le film que pour son histoire, film de garage avec un budget risible c’est ça Blood Machines.

Il se place dans la continuité directe d’un clip et ça se voit, vendu comme Turbo Killer 2. Visuellement, il est irréprochable. Ça claque. Chaque séquence, chaque plan, chaque image, chaque pixel transpire les références tout en étant intégralement singulier.

De ses qualités découlent un défaut : le style prime parfois un peu trop sur l’histoire, le récit, la narration.

C’est ultra inspirant si on s’intéresse aux films de genre, à la sf, aux films fauchés et au cinéma Français.

Absolument inoubliable ! Acteurs musique effets spéciaux parfaits, des couleurs sublimes et qui servent à merveille la philosophie, la métaphore concentrée dans ces 50 petites minutes d'un voyage organique et sensoriel jouissif. Oh que ça faisait longtemps que je n'avais pas pris un pied pareil. Il faut le voir plusieurs fois pour tout intégrer. MERCI !

C'est tellement inattendu dans la production française actuelle !! D'un côté, ça me rappelle pleins de trucs et d'un autre je me dis que je n'ai jamais vu ça !! De plus, la BO a une vraie personnalité, ce qui est infiniment rare de nos jours.

Superbe visuellement, et juste pour la bande son de Carpenter Brut, ça vaut le coup.
Mais quand même, on aurait aimé un scénario un peu plus intéressant que juste spoiler: EH BAH EN FAIT, C'EST UNE FEMME A POIL
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Il y a en gros deux manières d'aborder "Blood Machines". Soit le voir comme un moyen-métrage de science fiction ambitieux mais à petit budget. Auquel cas vous serez sans doute déçus. Soit le voir comme un clip de Carpenter Brut de 50 minutes (ou 3 clips de 15/20 minutes, selon la version que vous découvrez). Auquel cas la pilule passera sans doute mieux.
Car "Blood Machines" n'a pas une intrigue très robuste. Deux aventuriers traquent un vaisseau dont l'IA/l'âme s'est échappé, sous la forme d'un sculpturale femme. En résulteront quelques affrontements. Rien de très intéressant dans ce récit bancal dont les personnages ne seront ni développés, ni très bien joués.
Mais évidemment, les visuels sont impressionnants, surtout au vu du budget que j'imagine modeste. Seth Ickerman (nom derrière se cache en fait un collectif) a repris le style de l'hallucinant clip "Turbokiller". Un poil de références à des grands classiques de la SF. Des couleurs saturées et une image façon VHS, pour faire du pied aux années 80. Et des imageries démentielles.
Sans oublier, forcément, la musique synthwave de Carpenter Brut. A cheval entre l'électro et le métal, et pratiquement la raison d'être du film. La BO étant composée pour l'occasion.
Par contre, il faut avouer que l'oeuvre ne passe pas loin de la beauferie. Avec cette obsession à filmer sous toutes les coutures des corps nus de top-modèles féminins...
Bref, une singularité du cinéma SF (et français), à découvrir averti.

185000 euros récoltés par quick starter pour faire un moyen métrage de cinquante minutes... ça laisse songeur quand on compare le résultat avec celui d'un grand nombre de super productions à cent ou deux cent millions de dollars... car "Blood machines" met encore plus la lumière sur leur médiocrité globale et leur manque d'ambition et de créativité flagrante. "Blood machines" est une expérience sensorielle incroyable. Visuellement c'est dingue avec des images mixant les plus beaux univers de la SF punk baignés de lumières dignes des meilleurs giallos et relevés par l'excellente musique électro de Carpenter Brut. On peut dire que "Blood machines" est un énorme clip musical, et c'est le principal reproche qu'on pourrait lui faire, car l'histoire reste très opaque et mériterait quelques développements supplémentaires pour lui donner plus de consistence. L'autre point faible est du côté des acteurs aux jeux très limités, c'est surtout là qu'on ressent l'immense contrainte budgétaire et sans doute les limites du collectif en terme de réalisation pure, mais peu importe. Et je me prends à rêver d'un 'vrai' film réalisé par le collectif Seth Ickerman et qui disposerait d'une distribution digne en salle qui permettrait de vivre l'expérience sur grand écran, ça serait dingue.

wow, on dirait en genre de film expérimental. Franchement je ne sais pas quoi en penser, mais ce qui est sur, c'est que je m'en souviendrais. Après j'ai pas tout compris, le film est très abstrait, il va me falloir une nuit de sommeil pour digérer ce ... film étrange.

De très beaux effets spéciaux, une bande son qui déchire, une histoire de SF assez classique, reste un jeu très limité des acteurs, grande faiblesse du film. Les actrices sont ravissantes. Beaucoup de clins d'oeils aux classiques de la SF. Un moyen métrage qui fait de beaux hommages :)

Désolé, mais c’est du gâchis ce film. Très très mauvais. Cheap. Les 50 minutes de ma vie pour rien.

Une sorte de démonstration magistrale, de tour de force abouti dans sa conceptualisation qui vaut surtout pour le talent d'évocation, le soucis d'ambiance et la potentialité artistique prégnante se dégageant de cette histoire métaphorique. Nul doute que Blood machines, par son jusque-boutisme et son rendu hypnotique, laissera dans la rétine du regardeur une sensation persistante, empreinte de nostalgie. Malgré son format, il ne tient pas simplement de l'historiette. Si le récit se veut sobre, tissé autour d'une allégorie animiste appliquée à l'intelligence artificielle, c'est aussi pour prolonger - sans ombrage ni élucubration car il entrouve plus qu'il n'explore - un univers stylistique, à savoir celui de la vidéo musicale "TurboKiller" du groupe Carpenter brut, dans un résultat adapté au format qui hybride finalement clip et film de court-métrage. Tout en en explicitant les figures et la symbolique, il récidive à parfaire la fibre 80's qui en fait l'essence : sonorités rétrowave, mysticisme en clin d'oeil aux œuvres de Jodowrosky/Moebius (les costumes et bâtiments pouvant évoquer le concept-art pour alien de ce dernier) et au New-age façon Métal hurlant, patine cyberpunk dont l'échantillonnage chromatique imposant le magenta et l'outremer ne trompent pas sur l'époque revisitée. Tout est pensé dans cette mise en image, confectionné parfois à partir de peu, les effets dans le dur (maquettes, mécanismes), loin de servir de prétexte invisible en contre-poids à la CGI, se sentent à l'écran. C'est donc dans le détail que cette œuvre du reste modeste impose sa différence, et les blockbusters n'auront qu'à bien se tenir... Cet ovni "indépendant" à lui seul montre que le duo Ickerman est encore plein de ressource... et on se plaît à rêvasser que leur compétence conjointe à d'autres viennent à se concrétiser en long-métrage de science-fiction et d'anticipation qui fera tapage... Alors que Besson s'est si longtemps gamelé en s'attaquant à ce genre cinématographique, par manque d'élégance, de profondeur et de consistance, cette tentative montre qu'il y a, ici en France, matière à mûrir.