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    Psychobitch
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    FaRem
    FaRem

    7 548 abonnés 8 893 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    L'adolescence, cette période où l'on peut être stupide, où l'on n’assume pas toujours nos sentiments, où l'on peut faire des choses pour faire plaisir aux autres, où l'on peut gâcher l'occasion d'être heureux à cause du regard des gens ou de ce que pensent les autres. Marius va vivre plus ou moins tout ça en même temps. Marius est amoureux de Léa et aimerait bien aller au bal de fin d'année avec elle. Alors qu'il doit travailler en binôme avec l'étrange Frida, Marius découvre une fille qui est différente de l'image qu'il avait d'elle. Frida, la nouvelle, est une fille solitaire qui a la réputation d'être fragile après qu'elle a tenté de mettre fin à ses jours. Ce n'est pas facile d'être seule à cet âge et pourtant, Frida est une fille qui semble se moquer de ce que pensent les autres. Et pour arriver à ça, elle doit être sacrément forte, car les autres élèves ne lui facilitent pas la tâche. Tout le monde sait qu'elle a des problèmes et qu'elle vit des moments difficiles, mais elle ne laisse rien paraître. Nous sommes placés au même niveau que ses camarades ou plutôt de Marius qui va apprendre à découvrir qui elle est vraiment. Frida est en réalité une fille pétillante qui n'hésite pas à taquiner la personne qu'elle a en face d'elle à partir du moment où elle est en confiance. C'est un véritable soleil et une fille particulièrement attachante. Elli Rhiannon Müller Osbourne est excellente et son personnage est juste génial. Comme on peut le comprendre, spoiler: Marius va avoir du mal à assumer ses sentiments et va faire du mal à Frida
    . Pour son deuxième long-métrage, Martin Lund dresse un portrait beau et sincère de l'adolescence avec ces petits moments de bonheur et surtout ces moments de trouble et d'incertitude. Le réalisateur met en avant le fait que pour être heureux, il faut faire ce qui nous tient à cœur même si ça ne plait pas à ceux qui nous entourent. Qu'on le regarde en étant directement concerné ou avec un regard nostalgique si on est plus vieux, "Psychobitch" est un très beau film qui est touchant, et attendrissant. Coup de cœur pour Elli Rhiannon Müller Osbourne qui donne une autre dimension à ce film.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 843 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2021
    Cette comédie romantique adolescente est de prime abord plutôt rafraichissante. En effet l'action étant localisée en Norvège, avec des mètres de neige, en ayant comme personnage principal un bon élève, sportif, bien intégré dans son groupe d'amis, ben ça change déjà de la soupe que l'on a l'habitude de nous servir.

    Malheureusement le reste est tout de suite beaucoup plus convenu, surtout sur la fin, où on se tape encore et toujours la même structure : rencontre, séparation, retrouvailles, alors que clairement c'est le genre de film qui aurait dû mal finir.

    En fait il y a des choses qui fonctionnent vraiment bien, notamment le héros qui est amoureux de longue date de son amie, son amie qui le fait, comme toujours, mijoter et qui va rencontrer une autre fille qui lui plaît bien plus au moment même où son amie s'intéresse enfin à lui.
    Disons que le dilemme est intéressant, pas forcément aussi bien exploité qu'il aurait pu l'être. Mais il est intéressant parce que c'est quelque chose d'assez universel, ça parle au spectateur. Et si on rajoute le fait que les personnages ont tendance à être moins caricaturaux que dans les films ricains du genre, ben on y croit tout de suite beaucoup plus... Surtout que Marius, le héros, a quand même une belle tête d'amoureux transi, sans pour autant être une victime ou une tête à claque.

    Le problème vient surtout du traitement de la fille : Frida (belle comme soleil). J'ai l'impression que c'est quand même assez maladroit de venir tout mélanger : la fille dépressive, qui est rejetée par tous et qui est aussi totalement délurée... Je vois plus dans son personnage un amoncellement de clichés de personnages féminins de comédie romantique qu'un réel personnage qui existe et c'est dommage. Après ça n'empêche pas son personnage de fonctionner sur certaines séquences, lorsque le réalisateur choisit de ne pas trop en faire et de la traiter beaucoup plus simplement. Mais là, c'est malheureusement la mise en scène qui pêche un peu.

    On a par exemple une longue séquence où les deux amoureux se tournent autour et se cherchent un peu, mais jamais à aucun moment le réalisateur ne sait comment sublimer ça, comment rendre ça adorable, c'est trop plat. Le pire étant une séquence de danse sur un autre rythme que celui de la musique qu'ils écoutent, qui est juste le vide absolu tant la caméra ne sait pas où se placer pour nous faire ressentir ce que ressentent ces ados.

    Et si je disais plus haut que le film aurait dû mal finir, c'est avant tout parce qu'on n'a pas le point de vue de la fille... ou très peu... et le gars va quand même se comporter comme le dernier des salauds avec elle et si nous spectateurs on comprend pourquoi il agit ainsi, on n'a aucune idée de pourquoi la fille devrait lui pardonner. C'est juste que ça devait bien se finir, alors faut que ça se finisse bien... Dans une séquence musicale en plus où encore une fois le réalisateur ne sait juste pas comment filmer des gens qui dansent ou rythmer un gag. C'est assez terrible.

    En somme, je ne peux pas dire que c'est un mauvais film, c'est néanmoins incroyablement maladroit, surtout sur le traitement du personnage féminin. Heureusement, quelques bonnes idées qui sonnent particulièrement juste viennent rattraper le tout (le gars qui met un j'aime sur une photo de la fille et qui se précipite pour l'enlever afin qu'elle ne se rende compte de rien et court vérifier sur internet si la fille pourra quand même voir le j'aime, on sent bien la panique adolescente... faudrait surtout pas que la fille sache qu'elle te plaît...).

    Par contre avant de lancer le film Mubi a un mis un avertissement sur la présence de thématiques sur le suicide, ça je m'en fous, mais qu'ils en mettent un sur les raclures de merde au fond des chiottes, j'suis traumatisé !
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    L’éducation passe aussi et surtout par les sentiments. Celui du bien-être s’oppose au mal-être, ce n’est pas une surprise. Pourtant, ils apportent sensiblement quelque chose de réconfortant, si l’on parvient à accepter leur complémentarité. Martin Lund s’en saisit, à l’aide d’une vitalité qui renoue avec la nostalgie ou qui fusionne avec l’actualité, suivant sa tranche d’âge. Il ne nous laisse pas indifférent dans son discours, bien qu’on puisse le rencontrer à tout-va dans divers teen-movies. Mais celui-ci possède une personnalité, qui ne s’embrume pas dans l’outrance ou l’extravagance, pour le simple outil de divertissement. Il y aura toujours quelque chose à explorer dans cette période indécise qu’est l’adolescence. La transition vers la maturité est une étape douloureuse, propre à la dureté d’une époque perdue dans le passé et que l’on ne peut ni rattraper, ni réparer.

    Loin de la cruauté qu’évoque le titre, celui-ci met tout de même en évidence un certain traumatisme qui traverse les couloirs des collèges et lycées. Le flux d’élèves n’est que rencontre et collision, un éternel cycle qui ne ralentit que dans les moments les plus intenses. Ceux-ci prennent forme dans le point de vue du groupe, qui aura toujours plus de visibilité sur l’individu, mais pas le dernier mot. Frida (Elli Rhiannon Müller Osbourne), une enclave au système de conduite en Norvège, n’agace pas son monde mais accepte d’être mise de côté afin de tutoyer une liberté que nul ne peut lui offrir. Sa présence est bien évidemment nuancée en profondeur, car ce que le conformiste propose, n’est que superficiel dans le long terme. C’est justement l’arrivée du modèle de réussite et d’admiration qui s’abandonne de plus en plus à ses désirs. Marius (Jonas Tidemann) est doué, bilingue et remplit toutes les tâches qu’on lui tend. Mais il existe une contrepartie qu’il découvre avec beaucoup d’émotions et de stupeur, qu’on le placera au centre de tous les regards, de toutes les attentes et de toutes les confusions.

    Le temple de la pédagogie ne livre donc pas toute la sérénité qui devrait l’accompagner, car les mœurs évoluent, tout comme la mentalité des groupes qui bouscule un peu trop la sensibilité. Entre l’amour et la vie sexuelle, la partition reste consciente de ses enchainements, tantôt mélodieux, tantôt maladroits. Lund s’amuse ainsi à regarder ces deux âmes, définies par leur apparence et leur dérive. En parallèle, il ne laisse pas son univers sanglé à la caricature et développe chaque problématique avec honnêteté. Ce que les adultes ignorent se recoupe avec l’expérience passée, qui les agrippe à leur enfant, dont il est difficile de comprendre les pensées, même les plus sombres. Ils sont parents, professeur et médiateur dans cet exercice, mais souvent au service de la normalité, que l’on combat avec la rupture des règles et des conventions. La rébellion est pourtant un des fruits de l’adolescence et on en établit un portrait ludique, sauvage et raccord avec cette émancipation, qui guette chaque détour de conduite.

    Ainsi, « Psychobitch » ne manque pas d’être efficace, car nous ramène à l’innocence d’une enfance qui rallie tous les maux d’une société, ponçant tous les contours possibles. Et c’est ce qui est intéressant dans cette nouvelle fable d’école, qui ne sombre pas dans le pessimisme ou le dépressif. Au contraire, elle s’offre des opportunités à ses personnages, tout comme aux spectateurs concernés, qu’il reste toujours une « danse » à partager, au crochet d’une rédemption morale. Les sentiments sont faits pour s’exprimer, qu’importe le rythme, qu’importe la musique, pourvu qu’ils soient sincères.
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