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    Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes
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    28 critiques spectateurs

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    405 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    Un documentaire a pour objectif de documenter un sujet. Sauf que là, le spectateur voit rapidement très bien de quoi il s’agit. Sans doute parce la problématique est vulgarisée depuis quelques temps et que, tout un chacun n’a en général pas à remonter bien loin pour trouver des agriculteurs dans ses racines familiales avec la mémoire collective des difficultés économiques qui vont avec. Le spectateur partage ainsi très rapidement le temps de ce documentaire comme s’il s’agissait de confidences dans lequel l’interlocuteur se tait car il sait déjà et n'a plus rien à offrir en retour que de l'empathie et de la compassion. Très sobre. Très simple. Tout simplement sincère. Il manque sans doute le volet écologique, développement durable et circuits courts. On y pense quand Cyrille vend le beurre de sa fabrication au marché. Encore heureux que le système le laisse faire car il n'est pas dit que toutes les normes soient respectées et pourtant ce beurre-là je suis d'avis de dire qu'il n'y en pas de meilleur. Il ne peut y en avoir que du moins bon, de tous points de vue.
    Camille P.
    Camille P.

    18 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Documentaire portrait de Cyrille, un jeune agriculteur qui gère seul un élevage d’une vingtaine de vaches laitières.
    Cyrille est beau, il aime profondément ses bêtes, il travaille 7/7 jours de 6h à 23h depuis l’âge de 10 ans … mais il ne s’en sort pas.
    Schéma classique déjà décrit dans le film « Au Nom de la Terre » : Cyrille s’est endetté pour construire un bâtiment adapté à une trentaine de vaches. Cependant 10 d’entre elles sont mortes de maladie, entraînant une chute du chiffre d’affaires de ce garçon qui doit continuer à rembourser son emprunt et payer la nourriture des vaches et les frais de vétérinaire.
    J’ai ressenti beaucoup de compassion pour ce jeune homme criblé de dettes et de souffrance morale, sans soutien familial et très isolé, probablement encore plus du fait de son homosexualité dans un petit village de campagne.
    Un film émouvant qui permet de comprendre l’aberrant taux de suicide chez les agriculteurs : 2 par jours en 2019.
    J’ai cru comprendre que Cyrille avait cessé son activité depuis le tournage de ce film.
    J’espère qu’il pourra rebondir et commencer, enfin, à être heureux.
    Je me demande ce qu’il peut faire aujourd’hui ; j’imagine que ce n’est pas simple de se reconvertir lorsque l’on a été formaté depuis tout petit à reprendre le métier de ses parents.
    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2020
    Cyrille a trente ans et a repris, à la mort de sa mère, l’exploitation familiale. Il travaille du matin au soir, sans week-end, sans vacances. Il s’occupe patiemment de ses vaches, trait leur lait, baratte leur beurre. mais les revenus générés par leur vente ne suffisent pas à couvrir les dépenses occasionnées par le remboursement de l’emprunt contracté pour l’acquisition d’une unité de stabulation. Le redressement judiciaire a déjà été prononcé. Quand le documentariste Rodolphe Marconi s’installe chez Cyrille pendant quatre mois, la liquidation menace.

    Plus la France s’urbanise, plus le cinéma français s’intéresse à ses agriculteurs. On n’a jamais vu autant de films ou de documentaires sur le monde paysan que ces dernières années. Et il ne s’agit pas de réalisations éphémères vouées à une obsolescence programmée, mais de surprenants succès populaires : "Petit Paysan", huit nominations aux Césars 2018 et le prix du meilleur acteur pour Swann Arlaud, "Au nom de la terre", près de deux millions de spectateurs et deux nominations aux prochains Césars, "La Famille Bélier", "Je vous trouve très beau"… Sans parler des documentaires de Raymond Depardon ("La Vie moderne", "Profils paysans"), d’Emmanuel Gras ("Bovines") et d’Ariane Doublet ("Les Terriens").

    Le documentaire de Cyrille Marconi vient s’ajouter à cette énumération bien longue. Il n’a donc pas la fraîcheur de la nouveauté, braquant ses projecteurs sur une réalité déjà bien documentée : la misère économique et humaine des petits paysans.

    Mais il le fait avec une telle délicatesse, avec une telle humanité qu’on aurait tort de l’ignorer.

    On suit Cyrille pendant l’hiver et le printemps 2019. Le documentariste l’avait rencontré l’été précédent sur une plage de Charente. Il s’était étonné de voir un grand dadais rester au bord de l’eau et avait appris de lui qu’il ne savait pas nager. Les paysans n’ont guère de vacances et peu d’occasions d’apprendre à nager.

    Cyrille est une personnalité attachante qui trime du matin au soir, arrondissant le salaire qu’il ne se verse pas en faisant le dimanche le service et la plonge du petit restaurant de la ville voisine. On découvre vite son homosexualité qu’il a bien du mal à vivre dans une ferme isolée au cœur de l’Auvergne et dans une maison qu’il partage avec un père qu’on devine homophobe. Cyrille était proche de sa mère qui vient de mourir et dont il fleurit régulièrement la tombe. Sa solitude est poignante.

    La caméra de Rodolphe Marconi (qui avait signé il y a plus de dix ans un documentaire sur Karl Lagerfeld animé par la même bienveillance) n’esthétise pas la campagne bourbonnaise. Elle filme à hauteur d’homme les heurs et les jours de la vie d’un paysan : un vêlage au forceps, la mort d’une bête que Cyrille avait vu naître et à laquelle il était attachée, l’arrivée d’un huissier qui menace de saisir sa voiture, le marché où il vend ses plaquettes de beurre trois euros pièce…

    Cyrille est piégé dans des problèmes auxquels il ne trouve pas de solutions malgré l’aide bienveillante de deux bénévoles de l’association Solidarité paysanne. Aucune révolte, aucun désespoir de sa part. Il dit n’avoir jamais pensé au suicide, qui tue un paysan français tous les deux jours. S’il pleure, ce sont des larmes de fatigue plus que de chagrin.

    Rodolphe Marconi relève le défi de signer un portrait intime mais pas impudique, bouleversant sans verser dans le sentimentalisme. Une réussite.
    Melzzz
    Melzzz

    24 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2020
    Touchant, vrai, sincère, ce film-documentaire est a voir !
    Cyrille vit une vraie galère et se bat pour survivre, Rodolphe Marconi a su capter ces moments avec pudeur et tendresse. Bouleversant.
    PEQ
    PEQ

    2 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2020
    C'est sans fioriture, et donc sans appel.
    Témoignage percutant par la force des situations et des images.
    peq
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    L’an dernier, beaucoup de ceux qui étaient allés voir Au nom de la terre d’Edouard Bergeon en avaient été remués aux entrailles. Difficile de rester insensible au drame de l’agriculteur parfaitement interprété par Guillaume Canet, ce drame épouvantablement fréquent dans le monde rural, celui d’un homme s’épuisant au travail tout en croulant sous des dettes qui ne cessent de s’accroitre, au point qu’il en vient à se suicider. Aujourd’hui, c’est un documentaire qui nous interpelle à nouveau sur ce même sujet. Pas d’acteur donc, mais un agriculteur bien réel avec qui le réalisateur a fait connaissance sur une plage de la côte Atlantique, un homme, Cyrille qui, avouant à son interlocuteur qu’il ne savait pas nager, ne tarda pas à ajouter que c’était la première fois de sa vie qu’il prenait un peu de vacances et qu’il voyait la mer ! Sa vie se déroulait tout entière dans une ferme d’Auvergne et il ne connaissait rien d’autre.
    C’est du quotidien de cet homme que Rodolphe Marconi a entrepris de rendre compte, donnant au film un titre programmatique : Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes. Plus de risque de divulgâcher grand-chose, se dit-on, avec ce titre qui semble tout résumer. Mais la vérité d’un homme ne se réduit pas à une suite de quelques mots et l’on se rend vite compte qu’il manque au moins une épithète faisant état de la solitude de Cyrille. Elle est flagrante. « Certains jours, affirme-t-il, je ne parle qu’à mes vaches et à mon chien. » Or s’il y a une chose dont il a besoin, précisément, cet agriculteur, c’est de parler, c’est de se confier, c’est d’être accompagné.
    Sa mère était celle à qui il pouvait parler, ajoute-t-il, mais elle est décédée depuis un an. Avec son père, par contre, pas d’épanchement possible, et pas davantage avec l’ouvrier agricole qui le seconde. Cyrille n’a qu’un véritable ami et il ne le voit que de temps en temps. Fort heureusement, il y a aussi deux conseillers qui, connaissant ses difficultés financières, l’accompagnent dans ses démarches. Néanmoins, la solitude est extrême dans cette ferme auvergnate. Les journées sont harassantes. Cyrille se lève à 6 heures et ne se couche jamais avant minuit. Il explique même à une femme rencontrée sur le marché où il va vendre son beurre que, souvent, il se réveille en pleine nuit, dès 3 heures, pour ne plus se rendormir !
    C’est que les soucis s’accumulent inexorablement. Avec ses 20 vaches, Cyrille ne peut faire face à toutes ses dépenses, même s’il est logé et nourri gratuitement par son père. Il n’est pas en mesure de se rémunérer lui-même. Son élevage est une inéluctable faillite. Pour s’en sortir, il lui faudrait posséder davantage de vaches. Or, par malheur, il y a eu plusieurs décès dans son cheptel.
    Rodolphe Marconi filme Cyrille au plus près, en évitant cependant le misérabilisme. Il y a de la dignité chez cet agriculteur, peut-être aussi quelque chose de l’ordre de la foi (une scène le montre allant à l’église du village pour y allumer un cierge). Sa souffrance, il l’exprime clairement cependant, y compris sa souffrance affective. I spoiler: l en parle, ne dissimulant aucunement son homosexualité. Mais ses rencontres, il les fait surtout virtuellement, quand, à minuit, dans son lit, il consulte sur son smartphone une application dédiée à la drague entre gays. Cyrille ne se voit d’ailleurs pas ramenant un jour quelqu’un à son domicile : pour aller dans sa chambre, il est obligé de traverser celle de son père !
    8/10
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 février 2020
    Excellent . Un film qui touche, qui apaise , qui met en colère .Allez y !
    Un film miroir qui traite un sujet qui nous concerne tous et pour la plupart indirectement sans que le réalisateur ne pose d'avis politiques .
    Cyrille est vrai , un acteur de la vie
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 février 2020
    D'un portrait touchant à un témoignage sur le monde agricole, Rodolphe Marconi livre un film très important pour nos sociétés.
    Joyeux
    Joyeux

    93 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2020
    Un documentaire vrai, touchant, intime, sur la vie d'un agriculteur qui arrive dans l'impasse à cause du système économique, politique et juridique mais aussi à cause de ses relations familiales et amoureuses.
    momo M.
    momo M.

    34 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Un peu plus qu'un documentaire puisque l'on rentre vraiment dans l'intimité de Cyrille. Ce film devrait être vu par les vegans car il montre à quel point ce paysan aime ses bêtes qui sont toute sa vie, il leur parle comme à des enfants. On assiste à la naissance d'un veau, à la mort d'une vache. Documentaire assez dur quand même spoiler: puisque Cyrille envahi par ses dettes verra son exploitation mise ne liquidation et devra chercher un autre emploi.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    203 abonnés 835 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Documentaire bouleversant. On suit le quotidien d’un agriculteur à bout. Chaque jour, les factures arrivent. Et il ne peut plus surmonter cette difficulté. C’est pur. Simple. On ne sort pas indemne de ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 mars 2020
    A voir absolument, ce reportage nous permet de comprendre le profond malaise de nos agriculteurs. On sort de la salle assommé. Cela donne envie d'agir.
    tupper
    tupper

    115 abonnés 1 302 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2021
    Un documentaire tout en sobriété et pourtant très puissant. Difficile de ne pas compatir avec Cyrille, de ne pas être révolté par tant d’injustice et finalement de sombrer comme lui dans la résignation.
    Dora M.
    Dora M.

    45 abonnés 479 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2021
    Cyrille essaye de survivre dans son exploitation agricole mais depuis le décès de sa mère qui le soutenait beaucoup professionnellement et moralement, c’est très dur. Il travaille du petit matin jusqu’à tard le soir et ne parvient pas pour autant à dégager assez d’argent de son exploitation, il accumule les dettes et ne voit pas comment se sortir de cette situation.
    Ce documentaire est totalement bouleversant. On voit Cyrille qui trime toute la journée, voit peu de monde, les journées se ressemblent, toutes aussi difficiles, et tout ça sans que sa situation ne s’améliore. Il s’accroche pourtant, il est très touchant, d'autant plus qu’on sait que sa situation est similaire à celle de beaucoup d’autres agriculteurs. C’est triste de voir que les piliers de l’économie se retrouvent aussi peu aidés et aussi démunis. Il y a certes quelques associations qui sont là en soutien, mais elles ne peuvent pas changer le cœur du système, ça fait beaucoup de peine.
    mat niro
    mat niro

    291 abonnés 1 717 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2021
    Documentaire très réaliste de Rodolphe Marconi sur ce jeune éleveur qui force le respect. Personnage attachant, Cyrille se débat tant qu'il peut pour faire face aux dettes et pressions des huissiers pour redresser la barre, mais jusqu'à quand... C'est un terrible constat sur le sort de ceux qui nous nourrissent et qui peuvent être amenés au pire au milieu d'une solitude ici extrêmement présente (heureusement qu'il y a les bénévoles pour faire le point sur sa situation financière et garder un contact avec le monde extérieur). De ce documentaire, on retiendra l'image d'un jeune homme digne, écrasé par l'Agriculture moderne où il n'y a de place que pour les grosses exploitations. Dommage quand même de ne pas avoir l'avis de la figure paternelle dans cette oeuvre très intéressante
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