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    Mon Nom est Clitoris
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mon Nom est Clitoris" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Mon nom est Clitoris est parti d’une discussion personnelle entre Daphné Leblond et Lisa Billuart Monet lorsqu'elles se trouvaient à Istanbul. En visitant le palais de Topkapi, elles ont commencé une longue conversation sur leur sexualité, notamment sur la masturbation et l'obligation de la pénétration dans les rapports hétérosexuels.

    "Nous avons osé prendre la parole sur ce sujet parce que personne ne pouvait comprendre notre langue autour de nous (en tout cas on essayait vaguement de s’en convaincre) ! À la fin de la visite, et de cette longue conversation, on s’est dit qu’il serait salutaire pour beaucoup d’entre nous d’en faire un film. D’autres que nous avaient sûrement besoin ou envie de ce dialogue", se rappelle la première. La seconde poursuit : "Le premier constat, c’était la censure dont la masturbation et le plaisir chez les filles faisaient l’objet. On s’est rendu compte que la première fois que nous avions abordé ce sujet, l’une comme l’autre, nous avions déjà 21 ans."

    Un symbole

    Pour Daphné Leblond et Lisa Billuart Monet, l’effacement du clitoris est le symbole de la méconnaissance et de la censure de la sexualité des femmes cisgenres. Il était donc primordial, pour les deux réalisatrices, de le visibiliser et donc qu’il apparaisse dans le titre. Elles précisent : "Le nommer, c’est le faire exister, dans l’esprit comme dans le corps, dans la pensée comme dans la sensation. Dans le film, on souligne le pouvoir performatif du langage. Ne pas prononcer un mot, c’est invisibiliser la chose qu’il désigne. D’autant qu’aujourd’hui, les mots-clefs que l’on tape dans une barre de recherche, comme on le montre dans le film, renforcent encore le poids des mots ! Si on pense à toutes celles et ceux qui trouvent notre film en tapant “clitoris” dans leur navigateur, c’est une petite revanche un peu jouissive."

    Festivals

    Festival International du Film Francophone de Namur – Sélection 2019

    DOK Leipzig – International Leipzig Festival for Documentary and Animated Film – 2019

    Festival International Jean-Rouch – Comité du film Ethnographique – 2019

    Pink Screens – Brussels Queer Film Festival – 2019

    Französische Filmtage – Sélection 2019

    Ramdam Festival – Sélection 2020

    10 ème édition des Magritte du cinéma – Prix du meilleur documentaire – 2020

    Festival du film de Femmes de Créteil - Sélection 2020

    Dispositif

    La forme de Mon nom est clitoris est venue assez vite. Daphné Leblond et Lisa Billuart Monet ont vu pas mal de films sur le sujet, où se succédaient les interviews, mais plutôt avec des femmes trentenaires, qui avaient un certain recul sur leur sexualité. Elles racontent : "Ce qui nous avait gênées, c’était que ces interviews n’étaient parfois pas face caméra. Or, quand des femmes osent enfin prendre la parole sur le sujet, il faut pouvoir l’incarner. On n’imaginait pas dénoncer un tabou tout en lui laissant une part de son pouvoir. Dissimuler son visage, c’est encore en partie céder au tabou ; le montrer, c’est combattre la censure de façon très concrète. Évidemment, on s’est demandées si ces jeunes femmes allaient accepter de témoigner face caméra, car cette contrainte nous paraissait à nous-mêmes énorme !"

    Le casting

    Ce sont des jeunes filles entre 20 et 25 ans, comme Daphné Leblond et Lisa Billuart Monet, qui ont été choisies. Ce dernières précisent : "Nous ne voulions pas qu’elles aient trop de recul sur leur sexualité, ou un chemin de réflexion très long. Chez les trentenaires, il y a souvent un effet de bilan. Nous, on cherchait des lapsus, des moments où on se trahit par la parole! C’est rare de réaliser un documentaire où les réalisatrices sont concernées directement par les questions posées aux personnages, et c’est quelque chose de fort, je trouve. On a choisi d’abord des personnes proches de nous. Ensuite, on s’est interrogées sur les profils que l’on voulait mettre en scène. Notre féminisme est intersectionnel, c’était important de parler des problèmes liés au racisme, à l’homophobie et à la grossophobie. Évidemment, on sait bien qu’avec 12 personnes, on n’a malheureusement pas pu représenter tout le monde."

    Les réalisatrices

    Lisa Billuart Monet est franco-belge. Elle commence ses études de cinéma en France par une MANCAV (Mise à Niveau Cinéma et Audiovisuel) à Corbeil-Essonnes, et poursuit ses études supérieures à l’INSAS à Bruxelles, dont elle sort diplômée de la Section Image (Master 1). Aujourd’hui, elle travaille en tant que réalisatrice de documentaire, chef opératrice et assistante caméra, en Belgique et en France.

    Daphné Leblond a grandi à Sceaux dans la banlieue sud de Paris. Après son cursus à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm et un master II Recherche en Cinéma à la Sorbonne-Nouvelle (Paris-III), elle a complété sa formation à l’INSAS dans la section Montage/Scripte. Aujourd’hui, elle monte et réalise des documentaires. Mon nom est clitoris est leur premier film.

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