Avis : La Place d'une autre - Page 2

Suis-je aimée pour ce que je suis ?

Osons le dire, les 2 films précédents d’Aurélia Georges sont tout de même passés très inaperçus. Les films sur l’usurpation d’identité sont presque un genre en eux-mêmes. Ces 112 minutes sont bien menées, le suspense est efficace, la reconstitution plus que soignée et l’interprétation du trio de femmes à la hauteur des ambitions… Et pourtant quelque chose m’ gêné de bout en bout. Nélie a échappé à une existence misérable en devenant infirmière auxiliaire sur le front en 1914. Un jour, elle prend l’identité de Rose, une jeune femme qu’elle a vue mourir sous ses yeux, et promise à un meilleur avenir. Nélie se présente à sa place chez une riche veuve, Eléonore, dont elle devient la lectrice. Le mensonge fonctionne au-delà de ses espérances. A bien y réfléchir, c’est l’extrême distanciation frisant la froideur du propos et du jeu des actrices qui m’a empêché de me passionner totalement pour cette belle histoire. Dommage.
A force de classicisme et d’académisme, le film peine à nous émouvoir. Nous n’entrons jamais en empathie avec les personnages d’un drame d’époque mâtiné de suspense. Pourtant, les notions de mensonge et de moralité sont ici bien décryptées. On ne demande qu’à être partagé entre le destin de la jeune héroïne et du drame vécu par celle qui se retrouve dépossédé de sa propre identité. Mais voilà, ces personnages sont incarnés avec tant de retenue qu’ils ont du mal à prendre chair. Je le répète, quel dommage, car c’est un très beau film.
Depuis 2019 et Papicha, Lyna Khoudri est incontestablement une des actrices qui montent. La preuve en est qu’elle s’est retrouvée dans l’affolant casting du French Dispatch de Wes Anderson… une référence ! Face à elle, on retrouve avec un plaisir non dissimulé la magnifique Sabine Azéma, ainsi que Maud Wyler et Laurent Poitrenaux qui font le boulot avec cette touche de froideur qui marque tout ce film accompagné de la très belle musique de Frédéric Vercheval. Un drame très esthétique sur l’hypocrisie sociale et l’émancipation féminine à voir pour la mise en scène et les actrices. Un voyage dans le temps qui rencontre des échos de notre monde actuel.

"La Place d'une autre" nous transporte pendant la guerre de 1914-1918, à Nancy, où une jeune femme d'un milieu très modeste va usurper l'identité d'une Suissesse rencontrée sur le front (une certaine Rose Juillet) et laissée pour morte après la chute d'un obus allemand.
Evidemment, cette imposture ne va pas s'avérer si simple à vivre dans le temps...
Doté d'un casting assez cohérent (Sabine Azéma, Lyna Khoudri), la mécanique de cette tromperie va se mettre en place peu à peu, nous montrant alors les différentes étapes des sentiments ressentis par notre mystificatrice : l'opportunisme, la prospérité, le doute, la culpabilité...
La réalisation très conventionnelle manque tout de même un peu de relief, le rendu final reste un peu trop lisse et trop sage à mon goût et ce, malgré un scénario relativement plaisant.
Assez moyen dans l'ensemble et largement esquivable en salle.
Site CINEMADOURG.free.fr

Film correct mais le démarrage est difficile : lent, manque de musique et j'ai pas réussi a rentrer dedans

Le film commence a être intéressant a partir de 45 min. Je me suis pas ennuyé pour autant mais j'ai pas adoré non plus.

Un film sympa mais qu'on oubliera rapidement à mon sens : les émotions restent un peu superficielle dommage

De bons comédiens mais un rythme trop lent, ça manque de vivacité. Je n'ai pas passé un bon moment, je me suis même endormi. Dommage

1914 pendant la grande guerre . Un autre monde dans lequel les femmes n'avaient pas trop de place . Une rencontre entre deux femmes que tout sépare . Sabine Azema ose être cette femme qui fera passer le cœur avant la raison ...qui osera le non correct .
J'ai vraiment aimé ce côté non conventionnel , non moral du tout.....voir dérangeant.
Un beau film.

Bon film mais pas non plus un grand moment de cinéma le trio d'actrices est trés bon l histoire assez crédible malgré quelques invraisemblances , l'on comprend qu'Eléonore s'attache à Nellie mais j'aurais bien aimé que Rose retrouve la place qu'elle mérite

Beau film sur les classes sociales du début du 20ème siècle mettant surtout en avant la condition féminine et toutes ses barrières pour la classe ouvrière, notamment "les gens de maison" qui n'avaient aucun droit sinon celui de se taire comme dit une des actrices, bonne engrossée et chassée manu militari au début du film. Sabine Azema est toute en retenue par rapport à ses rôles habituels et elle en est d'autant meilleure ; quant à LYna Khoudri que l'on a vue récemment dans Haute couture avec Nathalie Baye, elle excelle dans un registre à l'opposé de ses rôles habituels, mais n'en est pas pour le moins excellente. Bien que l'on souhaite une fin heureuse, elle est peu trop "happy end" ... dommage, c'est un peu décevant

Très belles images esthétiques : les décors sont réussis, les costumes aussi. Ils représentent bien cette époque, première guerre mondiale 14-18;  Mais le déroulement de l'histoire est lent. Des passages parfois  inutiles qui ne  rajoutent rien,  sauf peut-être des minutes, non indispensables.
Le duo des deux actrices fonctionne correctement ;  Sabine Azéma revient à l'écran dans un rôle de femme âgée, elle garde l'oeil  toujours pétillant. Mais j'ai  préfèré la rencontre Khoudri /Baye dans "Haute couture". Lyna Kkoudri  est bien mais ce ne sera certainement pas son meilleur rôle ; elle manque de puissance , une certaine fadeur, un peu éteinte, sans doute son personnage qui veut ça. 
Il est intéressant de voir la condition des femmes début du siècle dernier, en particulier chez les plus démunies. Mais la thématique  "la place d'une autre " a un goût de déjà vu.  Une fin un peu à l'eau de rose. Ètait-elle nécessaire ? Un moment plutôt agréable, un peu mélo avec beaucoup de MAIS. Bon film télé du dimanche soir . 

Une bonne intrigue jouée par de très bonnes actrices dontSabine Azema bien sur et Lina Khoudri,un réel talent. On est pris par le scénario et l histoire.Un bon moment de détente. De la qualité.

Ce film, à travers une usurpation d'identité, traite des rapports sociaux au 19 ème siècle. Les traumatismes de la révolution française, sont encore très prégnants. Tout élément considéré comme subversif dans le "petit" personnel est impitoyablement éliminé.
Une jeune fille de la rue, ayant pris la place d'une jeune bourgeoise qu'elle croyait morte, la voit subitement resurgir dans sa vie. Contre toute attente, rien ne se passe comme elle le prévoyait car ses hôtes vont développer un véritable déni de réalité. Mais cette "solution" qui arrange tout le monde, ne fait qu'aggraver la situation.
C'est bien ce qu'elle comprend.
Belle mise en scène. Bonne interprétation.
Film à voir

Un très joli film, intelligent, tout en finesse. L'intrigue, le jeu des acteurs, l'humanité du film... j'ai aimé tout ça.

Ai vu "A la place d'une autre" de la réalisatrice Aurélia Georges. Film historique à la photographie admirable de Jacques Girault, à la reconstitution mesurée et à la musique symphonique envoutante de Frédéric Vercheval, "A la place d'une autre" est également un film à suspens psychologique. Nélie, jeune fille prostituée saisie l'opportunité de la guerre de 14, pour devenir infirmière et s'élever un peu dans l'échelle sociale. Elle rencontre Rose Juillet fille de bonne famille qui a une lettre de recommandation pour devenir lectrice chez une bourgeoise de Nancy. Nélie, suite à un bombardement s'empare de son destin, va à Nancy et se fait passer pour Rose. Le film est très touchant par ce thème de l'élévation sociale pratiquement impossible à cette époque. La guerre permet de rebattre les cartes injustement distribuées à la naissance. Lyna Khoudri comme à son habitude est très intense dans son jeu, et le duo qu'elle forme avec Sabine Azéma (la vieille dame de Nancy) fonctionne à merveille. Aucun de ses deux personnages n'est manichéen. Cet équilibre est déstabilisé par le rôle de Rose qui n'est pas très bien écrit et qui est délicat. Beaucoup de facilités de scénario font qu'on ne croit pas tout à fait à la deuxième partie du film et c'est dommage. La mise en scène un peu trop sage pour ce sujet d'imposture à une tendance également à affadir le propos. Le film comporte plusieurs coups de théâtre mais qui sont de plus en plus improbables pas tant sur le papier que par la façon dont le film est construit et découpé, On s'attache énormément à une "imposteuse" et on rejette un peu le personnage qui veut récupérer légitimement sa place... La réalisatrice-scénariste se retrouve un peu embourbée parce qu'elle ne choisi pas vraiment de point de vue entre ses deux personnages.

Je suis allé un peu par hasard voir « La Place d’une autre » influencé par une très bonne critique des cahiers du cinéma. Sans parler de déception je ne suis pas complètement rentré dans cette histoire.
Soit…
Nélie a échappé à une existence misérable en devenant infirmière auxiliaire sur le front en 1914. Un jour, elle prend l’identité de Rose, une jeune femme qu’elle a vue mourir sous ses yeux, et promise à un meilleur avenir. Nélie se présente à sa place chez une riche veuve, Eléonore, dont elle devient la lectrice. Le mensonge fonctionne au-delà de ses espérances.
La faute n’incombe pas au soin porté à la photographie et la lumière….
J’ai surtout trouvé le jeu des acteurs parfois trop classique ou théâtral et j’ai eu du mal à imaginer Lyna Khoudri dans la peau d’une infirmière de la guerre de 14.
Le film s’aventure sur les terres Chabrolienne sans jamais nous faire vraiment peur ni monter l’adrénaline.
Sabine Azéma quant à elle déploie son jeu habituel entre amour de la langue et éternelle jeunesse dans les attitudes.
Ni bon, ni mauvais.

Une très belle surprise en ce début d'année, un film touchant, juste, où les sentiments se devinent plus qu'ils ne se montrent.
Le casting est porté par un trio d'actrices magistral (Lyna Khoudri, très émouvante, Sabine Azéma, magistrale, Maud Wyler inquiétante)
La réalisation est d'une grande élégance, ainsi que la photo. A la fois romanesque, sensible et mystérieux, le film aborde la question (toujours actuelle) du plafond de verre social, avec un vrai sens du suspens, en maintenant le spectateur en tension.
J'ai été pris par surprise par une grande émotion au fur et à mesure du film.
Après Eugénie Grandet et Illusions Perdues et avec La Place d'une Autre le cinéma français montre encore une fois que le film de costume est encore d'actualité et parle d'actualité.

Nélie (Lyna Khoudri) a échappé à une existence misérable en devenant infirmière auxiliaire sur le front en 1914. Un jour, elle prend l’identité de Rose (Maud Wyler), une jeune femme qu’elle a vue mourir sous ses yeux, et promise à un meilleur avenir. Nélie se présente à sa place chez une riche veuve, Eléonore (Sabine Azéma), dont elle devient la lectrice. Le mensonge fonctionne au-delà de ses espérances.

Sur le thème de l'usurpation d'identité sur fond de Grande Guerre, ce film nous décrit le parcours quelque peu machiavélique d'une jeune femme née dans la rue, de père inconnu, et qui saisit l'occasion de la mort d'une femme de la belle société pour se faire passer pour elle auprès d'une riche veuve. Seulement, les choses ne vont pas aller si simplement qu'elle l'aurait cru. Quant au dénouement, il nous réserve de belles surprises.
L'actrice principale n'est pas toujours très convaincante dans son rôle, notamment du point de vue de l'intonation. Quant à Maud Wyler, elle est excellente dans celui de la femme dont l'identité a été usurpée. Et Sabine Azéma est, comme toujours, superbe de talent et de beauté.
Une histoire originale, traitée de façon à nous fonner envie de connaître son déroulement. Un film que je vous recommande.