Avis sur D’étoile en étoile

On ne sait pas grand-chose de Pédro, si ce n’est qu’il vit sous une tente, et aussi dans la rue. Aya l’apprend bien plus tard, une fois son accord donné pour l’accompagner dans son projet de film autour d’un script un peu bizarre. Il l’écrit au jour le jour . Obsessionnel au possible, il tient à avoir Vincent Cassel. Il serine les candidats au casting, les désarçonne, de la même façon qu’Aya ne comprend plus rien à sa démarche. Joue-t-il avec elle ou s’appuie-t-il plus vraisemblablement sur ce qui lui reste d’instinct de survie ? Antonio Amaral se pose ce genre de question en nous laissant flotter entre cette véritable fiction et le documentaire qui se profile tout au long . Sans réponse souhaitable, on prend le genre tel qu’il vient .Amaral l’impose de magnifique façon.
Pour en savoir plus :lheuredelasortie.com

Très joli film, à la fois drôle et réfléchi. Un mélange déroutant entre l'univers d'un sans abri et une réalisatrice débutante qui permet une succession de castings de jeunes comédiens pour un projet qui a du mal à être clair. D'où des dialogues assez savoureux, servis par le naturel des acteurs. Beaucoup de clins d'oeils que les cinéphiles sauront apprécier. Bref un film rafraîchissant dans tous les sens du terme...

D’étoile en étoile, un film militant qui amène le spectateur à s’interroger sur des sujets fondamentaux telle que la place de l’Homme dans notre société d’aujourd’hui ultra centrée sur l’argent, le matérialisme et l’individualisme !

Par ailleurs, ce film, je le classerai volontiers, de part son écriture, dans la même catégorie du courant littéraire auquel on a fait figurer Samuel Beckett ! En première lecture, cet écrit peut paraître “absurde” mais avec un regard plus approfondi, on se demande ce qu’on attend et ce qu’on en attend !

Donc, kudos pour le réalisateur de nous faire partager son projet, sa pensée, son travail minutieux qui, quelque part, demande à chaque être humain de “se jouer”, donc de se surpasser !