"ADN" Neige et sa famille sont réunis suite à la mort de leur ainé, ciment d'une famille désunis et qui dès le décès de ce dernier vont devoir s'accorder pour l'ultime hommage...mais, forcement, les rancœurs ressortent très rapidement. Bon bon que dire, film émouvant de part la mort de cette homme et du déchirement de cette famille. C'est pas nouveau et on a régulièrement des films du même acabit il faut l'avouer. Cela se balance dans la tronche certaines vérités mais parfois juste une phrase et voilà on n'en sait pas plus...bizarre même si pas forcement besoin de tout tout savoir parfois cela fais un vide. Après bien aimé l'ami qui, lui, est là pour détendre cette atmosphère électrique et morose avec sa dose d'humour et cela donne un peu de légèreté bien venu. Un bon film à voir en tous cas. NOTE : 6.5/10
En dessous du niveau de "Mon Roi" et "Polisse" : ADN est un film qui se cherche profondément mais sans jamais se trouver et c'est peut-être ça qui déçoit un peu, tant Maïwenn est une de nos meilleures réalisatrices. Le film n'est pas nul en soit mais il reste trop en surface. Il y a de la tension mais un peu trop, ce qui étouffe l'ensemble. Quelques moments de grâce sont à relever çi et là, ceux ou Maïwenn et Fanny Ardant s'affrontent, sont à la fois les plus intenses et les plus touchants. Le reste est assez pauvre. Dommage.
Le film est une sorte de témoignage sur la question de l'identité, celle que l'on peut ressentir à l'occasion d'un deuil qui remet au premier plan des questions enfouies. Les scènes sont parfois bien comiques, tant elles reflètent la réalité, que ce soit dans le milieu d'un Ehpad, à l'occasion d'un deuil pour le discours de mémoire du défunt ou bien encore pour le choix du cercueil. On rit de toutes ces futilités et des réactions des protagonistes tant elles paraissent authentiques mais les questions de fond sont toujours bien présentes, le film ne propose pas de solution mais entrouvre la porte du cœur et des sentiments pour y répondre
Un film au caractère bien trempé. Relations humaines fraternelles, en théorie mais qui s'avère délicates puisqu'on ne choisit pas sa famille, ni ses racines. Et pourtant, le besoin de les chercher est plus fort que la raison. Un film moderne et sensible. domi...
J"avais beaucoup aimé "Polisse" et "Mon roi" était certes moins réussi, mais tenait la route. Que dire d"ADN" ? Et bien que tout le monde n"est pas Kechiche, Desplechin, voire Xavier Dolan et encore moins Pialat. Le point de départ d"'Adn" est intéressant, la recherche des origines et le portrait d'une famille un peu ? Ou ordinairement dysfonctionnelle ? Le résultat est très décevant. On a l'impression que le film a été construit à la va vite. Les dialogues ne sont pas écrits, mis à part une ou deux scènes. Par exemple, notons la scène à la sortie du cimetière entre Maiwen et Fanny Ardant qui est réussie ou celles entre Maiwen et son père. Un des gros points noir du film est le casting masculin qui est uniformément très mauvais ( à l' exception d'Alain Francon qui interprète le père , malheureusement on ne voit pas assez) que le casting féminin est excellent. Quant on a un minimum de culture cinématographique et qu on pense à des acteurs comme Brando, Nicholson, Pacino , on est atterré devant le manque de professionnalisme de cette bande d'acteurs pieds nickelés. Louis Garrel qui a le rôle masculin le plus présent est ici à la limite du supportable. Ses blagues à deux balles et son attitude faussement zen, distanciée, monochrome et souvent ridicule, donneraient envie de quitter la salle. Heureusement on ne le voit pas beaucoup, mais quand il apparaît à l'écran c est déjà trop. Ca n est cependant pas grand chose à côté de l'acteur qui interprète le cousin de Maiwen. Alors là, j'avoue n'avoir pas vu un acteur aussi mauvais ou mal dirigé depuis des années. Sa prestation est épouvantable et surtout là encore insupportable. Un cas d'école. Pourtant si on ne s'ennuie pas pendant la projection, le film tourne continuellement à vide. Il reste le tempérament et le charisme de l'actrice réalisatrice qui maintient tant bien que mal l'ensemble. Il est vrai que Maiwen est une des seules actrices du cinéma hexagonal actuel qui vaillent le détour ( avec Emmanuelle Bercot). Pour le reste, on apprécie quand débute le générique de fin .On quitte sans regret cette équipe d'acteurs qui paraissent s'entendre mais qui sentent sans doute un peu trop St Germain des prés . Cinq minutes après être sorti de la salle, on a déjà oublié ce film pétri de bonne intention, mais finalement manqué. Au prochain Maiwen !
Le cinquième long-métrage de Maïwenn, sorti en 2020, reprend un thème qu’elle apprécie, celui de la fiction familiale dans laquelle on ne sait plus ce qui est le vrai du faux, ce qui relève de son introspection personnelle ou de son imagination. Du coup, on a le droit à un récit inégal. La première partie qui retrace les obsèques du patriarche est très juste et grinçante. Mis en scène comme un documentaire, avec une caméra assez distante des individus, on assite au déchirement d’une famille face au devoir de mémoire de ce grand-père disparu. Malheureusement, dans la seconde partie, Maïwenn filme le nombril de Maïwenn. Il n’y a plus qu’elle à l’écran et son histoire de quête d’identité finit par désintéresser le spectateur. Heureusement, Fanny Ardant et Louis Garrel (les deux obtenant d’ailleurs le César du meilleur acteur dans un second rôle) apportent une diversion à cette œuvre intimiste. Bref, du cinéma égocentrique.
Le film semble vouloir traiter des difficultés du métissage franco-algérien, souvent aggravées par la douleur des circonstances historiques de la migration-arrachement, en l'occurrence semble-t-il la fuite des activistes de gauche à la chute de Ben Bella en juin 1965 ; ça aurait pu être aussi l'exode des harkis à l'indépendance, la fuite des exactions des islamistes pendant la décennie noire...). La complexité des relations familiales qui font la trame du film décentre le propos sur le conflit entre une mère toxique (Fanny Ardant excellente dans un rôle rare pour elle) et sa fille Neige (Maïwenn, évidemment convaincante dans sa propre quête d'identité.
La chute, Neige-Maïwenn qui croit trouver la planche de salut dans l'Algérie d'aujourd'hui, celle du Hirak, est fallacieuse : l'exil, le déchirement n'est pas seulement géographique, il est historique et Neige-Maïwenn, au-delà de la sympathie qu'elle peut avoir avec le Hirak, n'a que fort peu à voir avec l'Algérie d'aujourd'hui, fruit d'une histoire dont elle n'a pas été actrice, à peine une spectatrice lointaine.
Ses producteurs présentent le film comme franco-algérien ; il l'est sans doute au même titre qu'un binational installé en France. Il n'est pas "algérien" dans la mesure où il n'évoque pas un point de vue algérien-d'Algérie...
Pour des amoureux de l'Algérie des années 70, ce film est aussi un beau livre de souvenirs, avec les chansons d'Idir et les photos noir et blanc magiques de targuis.
Mais, on est encore une fois troublé par la façon dont Maïwenn se met elle-même en scène, payant de sa personne de façon nombriliste.
Sur ce thème, Leur Algérie de Lina Soualem est bien plus convainquant, moins artificiel.
Nouveau film de Maïwenn sur un sujet intéressant et qui concerne tous : la recherche de ses origines à la perte d’un être cher. Dommage que l’égocentrisme de la réalisatrice remplisse l’écran. Mention à Louis Garrel qui parvient à exister malgré tout.
Bon film avec la sensation de parcourir les moments forts d'une véritable famille et non ceux interprétés par des comédiens. Donc un casting plus que crédible avec des répliques sincères qui oscillent entre tristesse et gaiété en passant par la nostagie qui nous interroge sur le passé et la quête l'identité. Ou pourrait aussi dire quand le chemin de l'interrogation sur nos racines nous conduit à nous-même.
Profondément ennuyeux. Inutile, d'une tristesse à mourir par les temps qui courent... Autant Polisse était un film fort, autant là c’est vraiment limite imbuvable.
J'aime beaucoup les scènes de groupes dont Maïwenn tire une énergie et synergie assez folle ainsi que la manière dont le film tord le cou à l'idée qu'on peut retrouver ses origines sur le plan biologique (test adn). Toutefois je pense que Maïwenn prend trop de place dans le projet: Maïwenn/actrice principale filmée en gros plan par Maïwenn/réalisatrice qui rigole aux blagues de Louis Garrel écrites par Maïwenn/scénariste. Elle prend trop de place au point que son fantasme envahit le film (scene de vélo qui ressemble à un clip de promotion des pistes cyclables franciliennes et scène en Algérie où l'on voit à quel point est nourrit une image idéalisée de ce pays). Un film plus intéressant sur la quête d'héritage aurait commencé en Algérie avec une personne qui fantasme sur ce pays enrichit et complexifie la vision qu'elle a de sa terre d'origine au fil de rencontres, de surprises et désillusions.. il y aurait eu une altérité.
Film intéressant de par les relations familiales qu'il évoque, mais pas spécialement captivant... Très intimiste, peut-être trop, c'est un film qui se regarde et peut s'apprécier, mais qui reste trop figé dans un style reportage pour vraiment dégager de l'émotion. Impossible de le détester, impossible également de l'adorer; un peu comme si des amis nous invitaient à diner et nous montraient pendant la soirée leurs films ou albums photos souvenirs: c'est sympa, mais bon, pas vraiment enthousiasmant.