Comédie, coécrite et réalisée par François Leterrier, Je Vais Craquer est un film plutôt correct. L'histoire nous fait suivre Jérôme Ozendron, un trentenaire, cadre dynamique, marié à Brigitte avec laquelle il a trois enfants. Lassé par sa vie de famille, son destin va basculer lorsqu'il va croiser Chris, un ancien ami acteur qui fréquente des milieux branchés et de nombreuses femmes. Jérôme va alors avoir envie de mener cette existence. Il va profiter de son licenciement et prétexter reprendre l'écriture de son livre pour prendre un studio, abandonnant femme et enfants, afin d'enchainer les conquêtes et se sortir de sa routine. Ce scénario est plaisant à suivre tout du long de sa durée d'un peu moins d'une heure et demie. On assiste pendant tout le visionnage, à un ras-le-bol général de cet homme rêvant de liberté. Hélas, toutes ces histoires de coucheries finissent par tourner en rond au fil des minutes, les situations se répétant un peu trop. Le ton humoristique arrache quelques sourires mais est loin d'être hilarant. La nudité est elle très présente, chose peu étonnante vu que tout le sujet principal tourne autour du sexe. L'ensemble est porté par des personnages appréciables, interprétés par une distribution comportant de jolis noms, à commencer par Christian Clavier qui tient le rôle principal. Son rôle est aussi sympathique, qu'odieux, notamment envers sa femme et ses enfants dont il ne supporte plus la présence. Les autres comédiens l'entourant sont Nathalie Baye, Anémone, Marc Porel et Maureen Kerwin, pour ne citer que les plus en vue, car de nombreux autres protagonistes se joignent également à eux. Tous ces individus entretiennent des relations à base de je t'aime moi non plus, de mensonges et de rapports musclés. Ces échanges créant des étincelles sont soutenus par des dialogues frontaux parfois amusants. Sur la forme, la réalisation de François Leterrier se veut de bonne facture. De plus, sa mise en scène évolue dans des décors variés. Ce visuel est accompagné par une b.o. ne laissant aucun souvenir tant elle est peu présente et surtout peu impactante. Ces adultères en série s'achèvent sur une fin convenable, venant mettre un terme à Je Vais Craquer, qui, en conclusion, est un long-métrage faisant passer un bon moment, même si c'est loin d'être une comédie mémorable.