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    Les Herbes sèches
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    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    84 abonnés 287 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2023
    Ai vu le dernier film du très grand réalisateur actuel turc, Nuri Bilge Ceylan. Un voyage puissant pour le spectateur, au fin fond de l'Anatolie pendant une année scolaire qui correspond dans cette région reculée à un rude hiver de 6 mois. Deux enseignants masculins vivent en colocation dans un village enneigé et doivent assurer pendant au minimum 4 ans (avant de pouvoir éventuellement demander leur mutation) des cours devant des enfants pauvres de la campagne qui ont d'autres préoccupations que le dessin où l'anglais. La volonté de faire perdurer une Fonction Publique, la croyance en une vocation, le sens du devoir, le partage d'un savoir, la conscience d'être tenu d'une mission vont faire place à des sentiments de plus en plus pernicieux et défaitistes. Samet et Kenan, célibataires et pressés de demander leur mutation pour Istanbul, rencontrent Nuray, jeune professeure qui est exactement dans la même situation que la leur. Voici donc trois intellectuels de gauche condamnés à végéter et attendre des jours meilleurs dans ce décor glacé, figé. La symbolique est forte et saisissante. Nuri Bilge Ceylan utilise la métaphore de ce paysage transit par le gel pour nous parler de la Turquie paralysée par le pouvoir écrasant d'Erdogan. Le réalisateur peut passer de grandes scènes silencieuses et contemplatives à des dialogues politiques, sociologiques, phylosophiques très fournis. Une dramaturgie qui se noue de plus en plus, des personnages qui se révèlent petit à petit... le scénario est une mécanique très lente mais toujours active et précise pour nous faire partager ce quotidien de petites luttes et de grands espoirs. Comme à son habitude Nuri Bilge Ceylan nous émeut avec des mouvements de caméra superbes, des enchainements de scènes d'une grande beauté (la façon dont il nous fait percevoir le passage de l'hiver à l'été est sublime), nous surprend toujours scénaristiquement. Le réalisateur signe une fois de plus un immense film.
    Djifunk
    Djifunk

    27 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2023
    Le film est aussi beau que Samet est antipathique. C est âpre et profond. Pas toujours facile de s accrocher mais la fin est tellement sublime....
    francoisjhn
    francoisjhn

    23 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2023
    Le scénario est très lent, l'histoire intéressante et le jeu d'acteurs très bon. Même si je ne comprends pas trop la récompense pour Merve Dizdar, qui est à l'écran une trentaine de minutes (pour un film de plus de 3 heures).
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2023
    Dans village reculé d’Anatolie où on n’a pas envie de passer ses vacances, ce film lent, intelligent, trop long, au montage parfois maladroit, raconte les déboires d’un jeune professeur empêtré par sa démagogie dans une histoire de mœurs puis ses relations ambigües avec une handicapée remarquablement interprétée par Merve Didzar, justement primée pour ce rôle d’une grande finesse à Cannes. A voir.
    Fred G.
    Fred G.

    8 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juillet 2023
    Tout le monde est pourri, veule, bête, hypocrite, pervers,inutile... les profs, les gauchistes, les kurdes, les armeniens, les kemalistes, l'armée, les athés feignants, l'armée... tous sauf celui et ceux qui reignent sur ce pays depuis 20 ans. Jamais nommé donc jamais critiqué... étrange après avoir transfiguréce pays en 20 ans... et qui purge toutes les strates de la société nommées plus hauts.

    Film comme son personnage... malsain, insidieux, lache, tordu et malfaisant...
    Ameline Grout
    Ameline Grout

    23 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 décembre 2023
    Long... très long... trop long ?
    Ce film m'a sembler durer une éternité là où il aurait pu être une heure de moins. Une histoire intéressante et potentiellement émouvante qui n'a pas réussi à me conquérir.
    Jipéhel
    Jipéhel

    23 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2023
    Bergman en Anatolie

    Depuis 2011 et Il était une fois en Anatolie, le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan ne cesse de nous emporter dans son monde fait de lenteur et de beauté formelle. En témoignent, Le Poirier sauvage et surtout Winter Sleep, Palme d’Or en 2014 qui rivalise avec notre film du jour, puisqu’il avait exactement la même durée. Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui… 197 minutes ! Incontestablement ce réalisateur prend son temps, mais il ne faudrait pas résumer son travail à cet aspect, car ce qu’il nous propose, outre sa grande originalité d’écriture, confine souvent au chef d’œuvre. Encore une fois présenté sur la Croisette, cette année il a reçu le Prix d’interprétation féminine… Du grand cinéma et surtout une formidable direction d’acteurs.
    Baser un scénario sur une réflexion à propos du bien et du mal, ainsi que sur l’opposition entre individualisme et collectivisme, peut ne pas paraître d’emblée très glamour. Mais voilà, le récit est subtilement mené, les rebondissements – même si en l’occurrence, le terme est un peu fort -, arrivent par petites touches, parfois infimes, des discussions sans fin qui sont autant de bataille, le tout dans une quiétude apparente, même si les tempêtes se situent dans des âmes flétries par la vie. Ici, on parle de sentiment d’isolement, d’aliénation et d’exclusion, du difficile combat quotidien que doivent mener les habitants de cette région déshéritée et de trame géographique, ethnique ou sociale… Chaque visage exprime une lassitude, chaque expression témoigne d’un regret. La fatigue se fait ressentir à chaque mouvement et chaque voix qui retentit se fait l’écho d’une douleur, comme autant de répercussions du destin qui frappe durement. Je sais, c’est du lourd et pourtant c’est passionnant et, malgré cette durée inhabituelle, la lenteur extrême de l’action, pas un instant d’ennui… c’est admirable.
    Côté casting, c’est aussi la perfection, avec Merve Dizdar qui a été honorée à Cannes. Mais que dire du formidable Deniz Celiloğlu, qui ne quitte pas l’écran durant les 3 heures ¼ de ce drame qui nous parle si bien de cette région reculée que l’Histoire a rendu muette. Citons encore Musab Ekici et Zce Bagci, qui tiennent fort bien leur partition de seconds rôles. Ajouter à cela qu’il y a fort peu de musique, mais elle est signée Verdi…alors ! Ce cinéaste hors du commun nous tient en haleine à chacun de ses films depuis 2004 avec Uzak, puis Il était une fois en Anatolie… Autant de chefs d’œuvre du Bergman turc qui tutoie les sommets entre l’infime et le grandiose, le pathétique et l’infini. Incontournable !
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    11 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2023
    Derrière la rudesse de la vie et les êtres bourrus ou cyniques que le film nous montre, se cache parfois la lumière, représentée ici par Nuray (l’actrice Merve Dizdar, prix l’interprétation féminine à Cannes). Elle incarne une professeure, fortement engagée à gauche, amputée d’une jambe suite à un accident, et qui cherche à se reconstruire à travers des rencontres amicales ou amoureuses.
    Mais pas question pour autant de légèreté dans ce film très sérieux de bout en bout, où les personnages devisent sans cesse sur la vie, l’avenir, le passé, sur les autres, avec, en fond, les questions du bien du mal, de l’individualisme et du collectivisme.

    On pourra regretter toutefois que le film reste assez nébuleux, avec un récit découpé à l’extrême, se révélant parfois frustrant, et qui s’attache avant tout à dresser le portrait de personnages complexes, parfois au détriment de l’histoire.
    Reste, comme toujours, les superbes images du réalisateur, que ce soit à travers ses plans séquence ou ses photos d’autochtones prises par le personnage principal du film... et aussi le souvenir d'une scène étonnante, d'un décrochage fictionnel momentané, presque surréaliste, et qui interroge longtemps après le film quant aux raisons de ce choix.
    https://www.benzinemag.net/2023/07/30/netflix-cash-un-film-darnaque-du-tonnerre/
    gerald b.
    gerald b.

    9 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2023
    Je ne connaissais pas le cinéma de Nuri Bilge Ceylan que je vais m'empresser d'approfondir.
    En suivant le cheminement d'un homme, en se mettant dans ses pas, le réalisateur turc creuse les affres de l'âme humaine tout en brossant un portrait de la Turquie profonde. Chaque séquence nous emmène dans un nouveau propos comme une succession de films dont on comprendra peut-être la logique à la fin, une fois la neige disparue et qu'on reverra la couleur de l'herbe. Des belles images, une tension permanente, des acteurs irréprochables. Pour moi, il y a quarante cinq minutes de trop dans ce long long long métrage. Certaines scènes sont vides, certains dialogues ne sont pas indispensables. Je trouve que ce non-rythme dilue l'intensité de la narration et ne sert pas le propos.
    Sinon, c'est âpre, parfois aride, toujours profond, subtil. Ce n'est pas sans rappeler la géographie de l'Anatolie. Gros coup de coeur pour Merve Dizdar, son interprétation et son rôle servi par des dialogues d'une puissance vertigineuse. Une performance justement récompensée à Cannes.
    Flocon
    Flocon

    4 abonnés 84 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2023
    On passe de magnifiques images de paysages quasi déserts aux atmosphères étouffées où les personnages progressent difficilement, comme dans leur existence, à des scènes verbeuses où chacun tente de donner un sens à sa place dans le petit microcosme rural en fonction des contraintes qu'il subit.
    Si l'atmosphère et les interprètes sont excellents, une certaine longueur s'installe et une scène déstabilise : spoiler: la sortie du personnage principal du récit, que l'on suit sur le plateau de tournage, avant qu'il n'y revienne... dans le récit
    . Ce type d'artifice n'a guère de sens, on suit aussi trop de personnages, qui finalement disparaissent sans que l'on sache où. Le réalisateur abandonne trop ses spectateurs au bord du chemin pour que l'ensemble soit inoubliable.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    15 abonnés 1 666 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2024
    Souvent, dans le cinéma de Nuri Bilge Ceylan, les personnages, loins d'Istanbul se morfondent. C'est encore le cas dans "Les herbes sèches" où les personnages principaux, des enseignants, sont comme exilés dans un village de l'Est glacial et couvert de neige, en espérant une mutation prochaine.
    Bilge Ceylan, d'entrée, donne le sentiment d'un no man's land hostile et de personnages écrasés ou accablés par leur existence, persuadés peut-être de leur inutilité. C'est le cas de Samet, instituteur du primaire qui attend de pouvoir enfin quitter cet endroit où chacun s'étiole, résigné ou pas.
    Le fim dure plus de trois heures et Bilge Ceylan prend tout son temps pour observer la vie morose du village et le film n'est pas sans langueurs, même lorsque différents incidents modifient, à peine, le cours de l'existence de Samet. Le cinéaste, conformément à son style, déploie une large réflexion philosophique, imagée ou dialectique (ainsi cette longue discussion entre Samet et une collègue sur l'engagement et la solidarité).

    Pour ma part, je retiens surtout, à travers le personnage de Samet, l'idée de cohabitation du bien et du mal en un seul être, et ce que les deux mensonges d'apparence anodine de Samet, principaux ressorts dramatiques du film, ouvrent de perspectives sur sa personnalité, et par extension sur chacun de nous. Toutefois, il n'est qu'à lire les commentaires critiques, à propos de la portée philosophique du film, pour se rendre compte de la diversité des interprétations et du centre d'intérêt de chacun...
    Sans doute, le cinéma de Bilge Ceylan est complexe et habité. La photographie, toujours superbe, introduit un sentiment de hiératisme. Toutefois, je mettrai "Les herbes sèches", relativement bavard, en dessous de "Il était une fois en Anatolie" et "Le poirier sauvage" parce que j'avais particulièrement aimé dans ces deux films leurs silences douloureux.
    Alu-Ciné
    Alu-Ciné

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2023
    Nuri Bilge Ceylan est assurément un cinéaste qui fait voir le monde en grand. Le spectateur est là en présence d'un géant qui impose le respect et même l'admiration. Certaines de ses images coupent le souffle, ainsi celle de glace et de neige dans les dernières minutes du film, rappelle un peintre flamand comme Averkamp. Dans ce nouvel opus qui explore les tourments de l'âme du personnage principal ainsi que de ses deux amis, j'ai cependant regretté la perte de rythme qu'engendrent des dialogues parfois trop longs sur un même débit trop atone à mes oreilles et à ma vue. Le sentiment de perdre alors le cinéma et d'étouffer. La comparaison avec un autre univers de cinéaste contemporain génial, Lav Diaz, pour cette même durée de 3h10, (Quand les vagues se retirent) est intéressante : je respirais mieux dans les images du Philippin, ses ruptures de rythme malgré son tropisme exclusif pour le plan séquence, ses perspectives vers les lointains, son utilisation de la parole comme une musique en soi. Voilà l'explication de ce 4/5 pour ce qui demeure un très grand film qui nous emmène dans une Anatolie authentique aux antipodes de toute vulgarité touristique.
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    10 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2023
    Superbe...

    Il est des films qui durent une une heure trente et qui sont si longs... Celui-ci dure plus de trois heures et le temps passent lentement dans une certaine torpeur. Torpeur propice au long hiver anatolien où deux enseignants partagent un logement. L'un en attente de pouvoir demander sa mutation, l'autre car c'est sa région, sa terre. Le temps pourrait s'étirer ainsi si ces deux professeurs n'étaient acc
    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    10 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2024
    Tous les 3 ou 4 ans Nuri Bilge Ceylan revient au Festival de Cannes avec son dernier film en date, qui en général est d'une durée de 3 heures, voire même plus parfois. L'actrice Merve Dizdar a décroché le prix d'interprétation féminine pour Les Herbes Sèches. Le réalisateur Turc continue de creuser son sillon très personnel qu'il a déjà mis en pratique dans ses précédents métrages. Même si l'on ne maîtrise pas la langue turque, les échanges entre les personnages principaux semblent intenses et captivants également.
    Après la neige, le froid, la grisaille, les dernières images nous montrent le fameux site historique du Nemrut Dağı, dans l'Est de la Turquie, et que j'avais visité à l'été 1997 ...
    Sabine
    Sabine

    6 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2023
    De Nuri Bilge Ceylan je ne connais que quelques films. J'ai eu la chance de voir plusieurs fois "Winter Sleep "et "Il était une fois en Anatolie" et certaines scènes sont gravées dans ma mémoire. Il y a encore de très beaux moments (et de très belles photos !) dans ce nouveau film mais globalement je le trouve moins éblouissant esthétiquement. Par contre son contenu m'a percé le cœur. Je ne saurai exactement expliqué en quoi ce film m'a si profondément bouleversée mais il m'a littéralement fait fondre en larmes et il m'a bien fallu tout le générique pour arriver à arrêter de pleurer. J'ai aimé comment il nous permet de rentrer en profondeur dans la psychologie de chaque personnage, leurs interactions, le portrait de la société turque actuelle qui me semble terriblement juste qui y est fait, la réflexion sur les traditions, la liberté individuelle et collective, la lourdeur du jugement des autres, le manque de perspective, l'écrasement des individus... C'est un film vraiment puissant. A plusieurs moments j'ai pensé à Kiarostami et Farhadi. Il y a beaucoup de similitudes même si le discours n'est pas tout à fait le même.De Nuri Bilge Ceylan je ne connais que quelques films. J'ai eu la chance de voir plusieurs fois "Winter Sleep "et "Il était une fois en Anatolie" et certaines scènes sont gravées dans ma mémoire. Il y a encore de très beaux moments (et de très belles photos !) dans ce nouveau film mais globalement je le trouve moins éblouissant esthétiquement. Par contre son contenu m'a percé le cœur. Je ne saurai exactement expliqué en quoi ce film m'a si profondément bouleversée mais il m'a littéralement fait fondre en larmes et il m'a bien fallu tout le générique pour arriver à arrêter de pleurer. J'ai aimé comment il nous permet de rentrer en profondeur dans la psychologie de chaque personnage, leurs interactions, le portrait de la société turque actuelle qui me semble terriblement juste qui y est fait, la réflexion sur les traditions, la liberté individuelle et collective, la lourdeur du jugement des autres, le manque de perspective, l'écrasement des individus... C'est un film vraiment puissant. A plusieurs moments j'ai pensé à Kiarostami et Farhadi. Il y a beaucoup de similitudes même si le discours n'est pas tout à fait le même.
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