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    Il n’y aura plus de nuit
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Il n’y aura plus de nuit" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Eléonore Weber a décidé de faire ce film après être tombée par hasard sur ces images. La réalisatrice connaissait leur existence mais, ce jour-là, elles l'ont particulièrement troublée : "Très vite, j’ai souhaité qu’elles soient le matériau principal du film. Quand on se soucie soi-même de faire des images, on peut difficilement rester insensible au fait qu’une caméra soit associée à un projet guerrier. Et j’ai d’emblée choisi de mettre hors champ la question géopolitique. La technologie du regard que nos démocraties ont inventée pour faire la guerre m’interrogeait suffisamment pour devenir un sujet en soi."

    Provenance des images

    La cinéaste Eléonore Weber a trouvé ces images sur des sites grand public comme YouTube, ainsi que sur certains sites spécialisés, créés notamment par des vétérans de l’armée américaine (comme military.com) : "Ou encore sur des sites qui brassent toutes sortes de vidéos spectaculaires, allant du gag aux catastrophes naturelles. Et j’ai été surprise d’avoir librement accès à de tels documents. J’ai su ensuite que les pilotes avaient l’obligation d’enregistrer chaque mission sur une clé usb, ce qui facilite leur publication sur le net."

    L'aide d'un pilote

    Eléonore Weber a demandé à un pilote français de commenter les images : "J’ai commencé à monter le film sans avoir recours à des témoignages extérieurs. Puis j’ai cherché à rencontrer un pilote, j’éprouvais le besoin de décoder avec lui la nature de ce regard militaire, en dehors de toute forme d’indignation morale. Pierre V, ce n’est évidemment pas son vrai nom, est intervenu assez tard dans le projet et j’ai réécrit le texte à partir de nos échanges. Je lui ai montré les séquences que j’envisageais d’intégrer au film. Lorsqu’il était impossible de distinguer certains détails ou de saisir le contexte, il a proposé ses propres interprétations."

    La place du spectateur

    La réalisatrice avait pour intention d’ausculter le pouvoir de fascination de ces images – à la fois sur le pilote, qui est le premier à les voir, et sur le spectateur. "Car ces images relèvent par définition d’un regard appareillé, d’un œil-machine. Elles sont au service d’une opération purement technique, militaire ou policière. C’est à ce regard qui ne sert qu’à viser et à tirer que je voulais ajouter celui du spectateur."

    Le commentaire

    La cinéaste voulait que le texte laisse au spectateur la place de penser et que l’indignation ne l’empêche pas de regarder : "Je voulais également qu’il soit aussi doux que ces images, paradoxalement, le sont, comme remontant d’un cauchemar assourdi et lointain. La douceur de la voix de Nathalie Richard mêle quelque chose de lumineux et nocturne à la fois, qui pouvait accompagner ce sentiment de rêve éveillé, la dimension paradoxale de ces images : plus on voit, moins on est sûr de ce qu’on voit. Il ne fallait pas trop en dire, mais je ne pouvais pas laisser le spectateur seul avec son effroi. Le texte a une fonction poétique, au sens où il permet au spectateur de s’interroger sur son propre regard."

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