Avis sur Lucky Strike

Pour un premier film, il est assez réussi ! D'autant plus qu'en règle générale, les films coréens sont assez bons, ayant une approche et une maîtrise différente des autres pays et totalement plaisante. Le pitch est assez simple : un sac abandonné rempli de billets va croiser le chemin de plusieurs personnes. On sait que l'argent monte facilement à la tête, on nous le montre d'ailleurs très bien dans ce film. Mais les questions sont : à qui appartient t-il ? Comment a t-il pu se retrouver là ? Qui sont ces personnes ? La première partie de l'histoire peut paraître un peu déroutante car on nous présente différents protagonistes qui n'ont forcément de liens entre eux. Mais au bout d'une heure, le puzzle se met complètement en place et on assiste à un déferlement de rebondissements, où tout va s'éclaircir. Le destin de tous ces individus va se relier, l'histoire va devenir sanglante et parsemé d'humour noir. Manipulations rythmées et assez loufoques, mise en scène bien ficelée, bref joli coup de cœur pour ce film !

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« Lucky Strike », un titre dont la célèbre marque de cigarettes a bien sa signification ici, mais avant tout une comédie policière sud-coréenne fameuse et bien gratinée !
Un sac de nœuds comme on l’aime, à démêler sans modération mais petit à petit, où tout est mélangé à qui mieux mieux, et où l’art de nous balader est à son summum...
Concordance des temps, repère des lieux et rôles des personnages, tout est de prime abord extrêmement des plus confus, pour que le spectateur essaie de s’accrocher et de saisir à la volée les indices qui lui sont proposés !
Le canevas se tisse ainsi, le puzzle s’emboîte petit à petit pour que tout à coup, on s’exclame « mais c’est bien sûr ! », et c’est alors que tout s’imbrique et s’explique évidemment...
Comme quoi se retrouver avec un sac Vuitton rempli d’argent n’amène pas que du bien-être et des solutions comme on l’espèrerait, bien au contraire !
Les rebondissements ne font que se succéder, alors qu’un jeu de chaises musicales devient fatal pour les uns et les autres, et c’est le moins que l’on puisse dire !
Impressionnant de maîtrise au niveau de la réalisation et du scénario, ce polar sud-coréen parfaitement abouti de Yong-hoon Kim, est un pur plaisir, avec des moments franchement surréalistes et drôles, même si l’hémoglobine coule le plus souvent...
C’est un genre de cinéma dont on ne se lasse pas, celui qui réserve des surprises de bout en bout, et dont l’aspect esthétique est des plus plaisant.
Les images aux cadrages étonnants composent quelquefois de véritables peintures, dont on en garderait bien quelques-unes !
Et oui même une simple bouilloire fumante en gros plan fait ici un effet bœuf !
Bravo pour ce premier film épatant aux acteurs excellents...

Un scénario malin et un exercice de style élégant rendent très plaisant ce polar sud-coréen. Mais un air de déjà-vu empêche le film d'atteindre les sommets, le cinéaste se contentant de recycler un dispositif et un univers proches de Tarantino et autres Bong Joon-ho.

A ma grande surprise, je me suis retrouvé aujourd'hui à regarder le film "Lucky Strike". Depuis la sortie de "Parasite", je me suis beaucoup ouvert au cinéma coréen, mais c'est surtout durant le confinement que j'ai regardé les plus grands classiques (Old Boy, Memories of Murder, Dernier train pour Busan...) Ma résolution de l'année à donc été de voir plus de films coréens au cinéma. Et je commence avec Lucky Strike, que j'ai découvert il y a moins d'une semaine, sans connaître la moindre image du film.
Le film est réalisé par Yong-Hoon Kim, et est sorti aujourd'hui partout en France.
Brièvement, l'histoire parle d'un conflit d'argent. Trois personnages différents, qui ne se connaissent pas, vont avoir des choses "en commun" durant le film, surtout sur la question de l'argent, de la rançon. Qu'est-ce qu'on pourrait faire si on peut acquérir le plus d'argent possible ?
Le film est somptueux, c'est une grosse surprise. Inspiré d'un livre, le film se verra découpé en plusieurs chapitres, même si je trouve qu'il s'agit d'un artifice. En effet, le film se découpe en deux parties : une première avec la moitié des chapitres, qui nous présentent les personnages principaux, leurs activités, et leurs soucis. On est plus dans un film policier durant cette partie. La seconde partie, un peu plus longue, et cette fois le polar noir vendu durant le film. Un nouveau personnage fera son entrée spoiler: (Yeon-Hee précisément)
qui va relier les trois personnages. Et c'est ça la force du film. On va passer d'un film calme, qui prend son temps, à une bombe dynamique qui nous réservera de bonnes surprises tout au long du film, jusqu'à la dernière seconde.
La musique va vous mettre encore plus de pressions. C'est un film haletant qui ne perd pas son temps, et qui pour autant, ne vas pas vite.
Je ne sais pas si le film est fidèle au livre, car je ne l'ai pas lu.
Quelques détails pour le film :
1. Si vous vous demandez pourquoi le film s'appelle "Lucky Strike", et s'il s'agit d'une référence à la marque de cigarettes, sachez que tout est expliqué, et que ce n'est pas un nom pour être classe.
2. La notion du temps est très importante. Le film va vous emmêlé les pinceaux, ne vous endormez pas ! Chaque plan est important et a une signification sur le film, même si tout sera expliqué à la fin. C'est surtout pour que vous ne ratez aucun détail et que vous dites "mais non !" pendant la deuxième partie.
3. Les polars coréens sont réputés pour être très (voir trop) sanglant. Celui-ci l'est, mais vraiment très très peu.
Le film est vraiment vraiment bon, et les dénouements finaux les sont aussi : spoiler: j'ai adoré l'idée que le personnage de la patronne soit en lien avec tout les personnages, et que Joong-Man, l'employé du sauna, est dans l'histoire qu'à partir de la mort de Tae-Young, alors que les plans montrées le contraire.

Voilà, c'est un film a voir impérativement, surtout si vous êtes fan de film coréen, ou de polar tout simplement.
Portez vous bien et allez au cinéma !
K.

Vu : - En salle de cinéma indépendant
- En VOSTFR

" Lucky Strike" est un thriller coréen jouissif. En effet l'histoire qui se décompose en six acte suit le destin d'individus reliés entre eux par une histoire d'argent, au fil du temps l'histoire devient complexe, prenante, sanglante entraînant le spectateur dans la descente aux enfers des protagonistes du film.

COUP DE CŒUR !
Peu de choix au cinéma en ce moment.
Je pensais ne rien aller voir.
Mais j'ai vu cette affiche ! La bande annonce est juste incroyable.
Elle dévoile rien mais te donne envie d'y foncer les yeux fermer.
Le film est malin,et très prenant.
Beaucoup le compare à parasite.Mise à part qu'il soit aussi coréen je vois pas ce qu'il y a de ressemblant !
Mais c'est un pur coup de cœur !
Des messages,des détails.Tout est intelligent.
Le cinéma coréen me subjugue encore une fois.

Bon film coréen avec du trash comme on aime.
J'ai mis du temps à rentrer mais quand la garce arrive c'est prenant.
Bien foutu, et bien joué.

Pas très éloignée de celle de Parasite, l'affiche de Lucky Strike présente également 8 personnages prenant la pose comme s'ils attendaient le spectateur au tournant, avec la promesse de lui en faire voir de toutes les couleurs. Le parallèle s'arrête là, avec leur nationalité coréenne, tant le premier est l’œuvre d'un cinéaste accompli et le second d'un débutant fort doué mais encore perfectible. Concernant le film de Kim Yong-hoon, il serait intéressant de le découvrir remonté, de façon linéaire, pour s'apercevoir qu'il s'agit d'un film noir assez classique, aux fortes références, coréennes et américaines, et dont les rebondissements n'ont absolument aucune ambition de réalisme. Oui, le plus grand intérêt du film réside dans sa construction façon puzzle, qui désoriente initialement avant de procurer une intense satisfaction à mi-projection lorsque les éléments se mettent en place. L'idée évidente, derrière des côtés ludiques et crus (les dialogues sont un somment dans le genre ordurier), est de montrer une société où la cupidité prime sur tous les autres sentiments, accompagnée de son corollaire inséparable, le cynisme. Ainsi donc, tous les protagonistes de Lucky Strike n'ont qu'une obsession : récupérer un sac de marque rempli d'argent. A ce stade, l'envie est grande de leur crier : mais dans quel monde Vuitton ? Mais dans celui d'un régime capitaliste, répond le film, où tous les mauvais coups sont permis pour toucher le gros lot. Lucky Strike ne lésine pas sur les meurtres et n'épargne personne, surtout pas les femmes, qui pour une fois dans un film noir, ne la jouent pas fatale mais participent pleinement, à l'égal des hommes, à l'avidité et à l'amoralité générales. Plutôt bien réalisé et bâti, c'est un film amusant pour ses outrances assumées et au rythme implacable. Hormis peut-être pour son dénouement, assez tardif, et tiré par les cheveux. Ceci dit, il serait vraiment temps d'arrêter de parler du pays du matin calme pour symboliser la Corée du Sud.

Lucky Strike est encore un bon film coréen ! Reprenant une structure façon puzzle, chapitrée, nous amenant d'abord à la présentation des différents personnages et leurs enjeux, tournant tous autour d'un sac Vuitton remplis de liasse de billets, devenant ainsi le gimmick du film sur lequel toute la trame se construit. Le film intègre ensuite un personnage permettant petit à petit de lier toute l'histoire pour qu'elle fasse sens et devienne limpide aux yeux des spectateurs, une structure puzzle qui est presque la signature du cinéma coréen ces dernières années, et qui de façon sûre, nous sort toujours des structures classiques européennes. Les personnages sont fouillés et charismatiques, très bon casting, on est plongé dans le film rapidement grâce à son ambiance polar, et sombre, avec de temps en temps des pointes d'humour. Très belle mise en scène aussi, avec un travail précis sur la lumière. Un chouilla trop long peut-être, mais je reste malgré tout sur un très bon moment passé :)

Il est étonnant de voir que “Lucky Strike” est un premier film tellement il est maîtrisé. Ce thriller sud-coréen montre comment un sac Vuitton rempli de billets va passer de mains en mains. Entre corps retrouvé sur une plage, arnaques, meurtres et autres entourloupes, les personnages se croisent et s’entrecroisent pour détenir le butin. Macabre, hystérique, violent, drôle et sombre, “Lucky Strike” ne laisse aucun répit. Tous les coups sont permis. Qui aura le dernier mot ? Les paris sont ouverts...
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Où est le problème ?
Après tout, sur le papier, « Lucky Strike » a l’air de tout faire comme il faut.
Une intrigue qui se veut accrocheuse ; des révélations et des renversements de situation qui finissent par se multiplier ; un certain cynisme dans le ton qui finit par virer vers l’humour noir.
Dit comme ça, le programme a l’air bien ficelé et alléchant.
Et pourtant ce film m’a totalement laissé inerte.
Je l’ai regardé comme j’aurais corrigé une copie.
Certes ce n’est techniquement pas odieux mais ça n’en garde pas moins la fadeur d’un exercice scolaire sans âme.
Alors pourquoi ?
Pourquoi cette sensation me concernant ?
Qu’est-ce qui a manqué à ce « Lucky Strike » pour que je le perçoive ainsi ; comme un enchainement d’artifices sans saveur ?

Souvent me concernant, le manque de saveur est lié à un manque de propos (...Et je parle là dans le cas où la forme tient la route, entendons-nous bien.)
Et quand je parle de propos je ne parle pas forcément de discours hein.
Parce qu’à prendre ce « Lucky Strike », à défaut d’avoir un discours, au moins dispose-t-on d'une morale.

spoiler: Car au bout du compte, ce film nous montre bien comment ceux qui ont voulu s’accaparer l’argent de manière frauduleuse et sans aucun scrupule ont tous péri, tandis que la gentille louloute qui ne demandait qu’à faire ses études se retrouve récompensée par un coup du sort – un coup chanceux – le fameux « Lucky Strike ». Difficile de faire plus « moral » pour ne pas dire plus moraliste…


Mais une morale fait-elle un propos (d’un point de vue cinématographique j’entends…) ?

Eh bien justement, dans « Lucky Strike », la réponse me semble assez claire : non.
Car que « propose » t-on, cinématographiquement parlant, dans ce film ?
Pendant une bonne heure, on ne dispose que des destins croisés qui peinent à se recouper.
Pire encore, ces destins qu’on nous propose n’ont que peu de relief.
J’entendais d’ailleurs en sortant de la projection un couple échanger leur impression. Tous deux disaient avoir galéré une bonne heure pour reconnaître qui était qui. Et s’ils invoquaient surtout comme principale explication à leur problème un manque de familiarité avec les faciès coréens, moi je pense plutôt que leur problème se trouvait ailleurs. Le vrai problème, c’était que chaque personnage présenté manquait tout simplement de personnalité. Il était un standard assez lisse qui, certes, le rendait aisément identifiable dans sa fonction auprès du spectateur mais qui, en contrepartie, peinait à marquer les esprits.

Car au fond ces personnages peinent à sortir de leurs simples fonctions.
Ils ne sont que des actants unidimensionnels aux enjeux au fond bien réduits : ils veulent l’argent et *that’s it*. Du coup ils ne disent rien d’eux. On ne projette rien sur eux. Ils ne sont que des pantins qu’on agite au service de l’intrigue…
Et tout ça pendant une bonne heure donc...

Puisqu'en effet, sur la deuxième moitié du film, les arcs commencent enfin à se recroiser et l’intrigue prend enfin du sens. Et à partir de là – et je ne le concède volontiers – « Lucky Strike » peut devenir distrayant, sachant jouer de ces qualités que j’ai déjà citées plus haut : révélations, renversement de situation en pagaille, cynisme, voire même humour…
Et franchement je peux comprendre que ça passe pour certains puisque – me concernant – l’ennui s’est progressivement estompé au fur et à mesure des minutes sur cette seconde moitié.
Malgré tout la distraction ne s’est pas pour autant transformée chez moi en plaisir.
Le problème était resté le même.
Toujours la même question.
« Tout ça pour quoi ? »

Au fond ce « Lucky Strike » m’a renforcé dans une conviction : le propos au cinéma va bien au-delà des questions de discours et de morale.
Un propos cinématographique ça se ressent dans toutes les composantes d’un film.
Si à un moment donné ce qu’on cherche c’est proposer une peinture cynique d’un monde rendu pathétique et risible par l’appât du gain, alors dans ce cas on se tourne vers « Fargo » des frères Coen et on apprend.
Pourquoi, dans « Fargo », dès les premiers moments où je vois le personnage de Jerry au milieu de sa famille je ressens déjà ce cynisme ?
Pourquoi dès la première rencontre entre Jerry et ses deux hommes de main je sens déjà que le pire est à venir ?
Réponse : parce que tout dans « Fargo » transpire ce cynisme.
On voit bien ce que Jerry veut faire : escroquer son beau-père. On voit bien ce que Jerry recherche : la reconnaissance sociale et familiale. Il pourrait nous toucher mais son manque de noblesse et surtout son manque de scrupule – sa lâcheté – ne va jamais cesser de l’enterrer dans nos cœurs de spectateurs.
C’est ce qui fait qu’on n’a pas besoin d’attendre une heure dans « Fargo » pour se mettre dedans et comprendre ou ça va.
C’est ce qui fait que chaque retournement de situation dans « Fargo » porte bien plus qu’un retournement dans « Lucky Strike ».

Au fond, être capable de faire transpirer son propos à chaque minute de son film, ça porte un nom : ça s’appelle avoir du style.
Et du coup quand ton style est lisse comme c’est le cas dans « Lucky Strike » – quand les personnages et les situations à l’écran ne se réduisent qu’à des fonctions aux services d’un jeu de passe-passe scénaristique – eh bien en fin de compte tu ne transmets pas grand-chose.
Tu te contentes de distraire, c’est tout.
Et la morale devient dès lors un cache-misère ; un subterfuge semé là en fin de parcours pour donner l’illusion que quelque-chose a été dit ; que quelque-chose a été transmis.

spoiler: ...Alors que bon, cette morale gentillette qui consiste à condamner les vilains et à récompenser les justes, ça fait quand-même plus conte pour enfant que véritable fable cynique. Pour le coup c’est quand-même sacrément léger.


Pour ma part, que m’a transmis ce « Lucky Strike » ? Rien.
Certes il m’a diverti une petite heure après m’avoir ennuyé platement.
Au mieux il m’a fait passer le temps.
Mais avec le recul, je me dis que mon temps j’aurais pu clairement le consacrer à autre chose.
Parce que moi, les ersatz, ça ne me va que deux minutes.
Or sans le style, difficile pour ce « Lucky Strike » de prétendre à être plus que ça…

En réalité, il s'agit plus d'une comédie policière que d'un thriller, avec tellement d'hémoglobine que ça en est risible. L'action se déroule dans un port coréen du sud, où la prime d'assurance vie d'une geisha va jouer au mistigri et aller de mains en mains (sales) pour finir entre des mains propres et honnêtes. Et cet argent ne pourra être réclamé puisque tous les prétendants sont morts. C'est drôle, Par exemple, un des truands, poignardé dans le dos, s'étonne avant de tomber en disant : " bizarre,j'ai quelque chose qui me pique dans les dos" ! Un film moral, frais et distrayant que je conseille.

Et hop, le cinéma coréen a encore frappé avec cette comédie policière particulièrement noire et ciselée à souhait. C'est malin et très bien monté, le scénario est riche et l'humour noir omniprésent. La mise en scène inspirée est un régal du genre et tous ces personnages hauts en couleur s'entrecroisent dans un balais de rebondissements et de faux semblants tous plus surprenants les uns que les autres. Le ton est drôlatique mais n'interdit aucunement le suspens et surtout les nombreuses surprises que le néo réalisateur s'est apparemment amusé à disséminer ici et là. On pense parfois à Tarantino ou à Ritchie mais l'atmosphère est belle et bien coréenne et on en redemande. Seuls les comédiens finalement sont pour certains quelque peu en dessous mais ça n'entache pas vraiment l'ensemble de cette petite perle noire venue du pays du matin calme. A voir et sans doute à revoir.

J’ai trouvé que c’était un très bon thriller. Mon impression aurait été meilleure si je n’avais pas eu tant de mal à rentrer dedans. L’avancement est confus car on passe rapidement d’un personnage à l’autre, sans forcément de transition. Il va falloir assimiler rapidement qui est qui, et les enjeux de chacun. De base, il y en a cinq principaux, cela peut paraître standards, mais en réalité il y a tellement de protagonistes secondaires, que cela devient vite brouillon. Une mise en contexte plus appuyée aurait aidé à se sentir plus à l’aise. C’est dommage car il y a un fort potentiel. Une fois qu’on voit le lien entre les différents fils narratifs, cela devient plus clair. Je dois tout de même avouer que même sur la fin il y avait encore des zones d’ombre. À la décharge de Kim Yong-hoon, sa construction en chapitre aide tout de même à se guider. Sans cela, je pense j’aurai totalement lâcher l’affaire. C’est le gros point négatif, il y a de fortes chances de décrocher avant la fin. La différence se fait surtout dans la dernière partie, une fois que le puzzle s’assemble. À partir de là, quand la logique a pris tout son sens, j’ai passé un très bon moment. Il y a des passages chocs, et on comprend les retomber de chaque acte. Les personnages sont bien travaillés. Chacun va être exploré, en tout cas pour les principaux, car les secondaires sont justes là pour accompagner. Les acteurs sont vraiment très bons, même si j’ai eu une petite préférence pour Man-Sik Jeong et Woo-Sung Jung.

Premier long-métrage pour Kim Yong-hoon, qui dresse ici le portrait de divers protagonistes se lançant dans une course effrénée, celle de la quête d’un argent sale où tout sera permis pour arriver à leurs fins.

Avec sa mise en scène chapitrée et son schéma narratif sous forme de puzzle, Lucky Strike (2020) nous entraîne au cœur d’une intrigue passionnante qui ne relâchera jamais la tension et ce, jusqu’au générique de fin.

S’inspirant de cinéastes tels que Quentin Tarantino & Guy Ritchie, Kim Yong-hoon réalise un polar âpre et choral, empreint d’une noirceur et d’une violence mêlée à une comédie grinçante comme seule la Corée du Sud sait y faire. Un premier film qui impose le respect et n’augure que du bon pour la suite de la carrière de ce jeune réalisateur.

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