Avis sur Isolés

Dans un futur proche, l'extrême-droite populiste a pris le pouvoir. Johann, journaliste opposant est viré de son journal pour avoir écrit un article au vitriol susceptible d'enflammer la société, à l'approche des élections. N'ayant plus le droit de publier, il décide de se réfugier avec sa femme Lucia, dans leur maison isolée sur une île.
La maison est un bijou de technologie high tech. Elle est entièrement dévouée à Johann et se plie à tous ses ordres, ses désirs, ses moindres besoins. Lucia n'apprécie pas autant cet environnement, découvrant que la maison « ne l'aime pas ».
Par petites touches, au gré de petits bugs et dysfonctionnements, la maison va peu à peu se montrer étrange.
spoiler: Elle va d'abord amener Johann à découvrir que dans son bureau, Lucia a dissimulé une arme de guerre. Puis, révéler que Lucia, dans leur maison, a trompé Johann avec son rédac' chef, Joachim, un type veule et opportuniste, en projetant leurs ébats que la maison a pris la décision de filmer en spycam. Lucia a beau expliquer qu'elle y a été contrainte par chantage, cet épisode va fissurer le couple. De plus, sans en parler à Johann, Lucia a décidé de protéger Layla et Alex, deux jeunes activistes en fuite recherchés pour terrorisme. Lorsque Lucia les accueille dans la villa, la tension entre les protagonistes est à son maximum...En fait, Lucia est membre actif de ce groupe et toute sa duplicité apparaît soudain. Le couple se révèle en fait profondément dysfonctionnel... Johann se sent écartelé entre amour et rancœur. Alors la maison va prendre les choses en mains : elle va provoquer la mort de Layla et Alex (ce dernier se révèle dangereux pour Johann). Affolés, Johann et Lucia s'apprêtent à fuir la maison. C'est alors qu'apparaît Joachim qui exige des documents secrets, arme à la main. Tandis que Lucia parvient à sortir, Johann tue Joachim dans la bagarre qui s'ensuit. Mais au premier coup de feu la maison se met en mode sécurité et se ferme hermétiquement, laissant Johann à l'intérieur, avec les trois cadavres et interdisant l'accès à Lucia.

J'ai bien apprécié ce thriller très efficace, qui monte doucement en puissance. L'unité centrale qui commande la maison et veille sur ses occupants fait penser, avec son gros « œil » rouge, à Hall 9000 dans « 2001, l'odyssée de l'espace ». Et le thème de la cyber machine qui finit par prendre ses propres décisions est très finement traité. Il y a aussi le drame au sein d'un couple, sur fond de tensions politiques dès lors que le populisme prend le pouvoir et que chacun se révèle tel qu'il est vraiment.
Mais la fin m'a parue un peu bâclée, incompréhensible. Et il aurait fallu développer davantage l'interaction entre Johann et Lucia et donner plus de corps aux personnages de Layla et Alex.

Un couple se rend sur une île où se trouve leur maison secondaire ultra connectée. Une mise au vert nécessaire après un scandale qui va prendre de telles proportions qu'ils ne seront pas assez loin de la civilisation pour être épargnés... "Das Haus" est un film deux en un avec à la fois cette maison intrusive qui devient un personnage à part entière et cette affaire politique que l'on suit seulement de loin, mais qui va tout de même les impacter où ils se trouvent. Chaque aspect est intéressant, mais le mélange est un peu déroutant d'autant plus que cela aurait pu donner deux films distincts. Dans les deux cas, il y a les bases pour faire de bons films d'anticipation avec d'un côté les dangers de l'hyperconnectivité et des nouvelles technologies, et de l'autre l'impact quotidien d'un état totalitaire. Pas convaincu par ce mélange, mais j'ai trouvé le film pas mal. Le cadre, qui est magnifique, est parfait pour ce huis clos et l'histoire se laisse suivre avec attention jusqu'au bout.

Une idée intéressante tuée dans l’œuf par l’austérité du cinéma allemand qui annihile toute émotion. En terme d’acting et pire, de doublage, on est au niveau des Feux de l’Amour, impossible à partir de là d’entrer dans le métrage qui s’éparpille avec ses deux intrigues qui ne passionnent guère. Bref je me suis ennuyé et n’ai ressenti absolument aucun suspens malgré une photographie et une bande originale intéressantes.