Il y a de ces discours, révoltants, glorieux, et poétiques à la fois, qu'il tient à tous ses meetings et interviews, qui m'ont fasciné et je me rappelle d'un match que j'ai vu du vrai Ali, où il s'amusait à danser son jeu de jambes sur le ring, souriant et confiant, et ça se passe sur quelques secondes seulement dans le film où on le voit faire le même jeu de jambes, j'ai adoré. Enfin le film rend vraiment hommage au grand homme qu'il était. spoiler: Mis en prison juste parce qu'il avait dit devant la planète qu'il n'avait rien contre les viet's . Tout ça parce que, aux yeux de l'AMERIQUE, un patriote est quelqu'un qui part à la guerre et crée un génocide. Et aussi une scène du film qui m'a pris les tripes :spoiler: quand il arrive au Zaïr, et qu'il voit tous ces gens l'acclamer, le vénérer, ces dessins de son effigie sur les murs des maisons, long plan séquence sur le regard qu'il avait, il était profondément ému, j'ai trouvé cette scène magnifique
J'ai du mal quand un biopic couvre une grande surface temporelle sans porter d'indications précises sur la date. Le film a un rythme particulier, mais le soin de la mise en scène est irréprochable, en particulier sur le ring.
N'étant pas fan absolu des films de boxe j'hésitais à voir Ali, mais on me l'a conseillé, puis Michael Mann le réalise, et Will Smith ne cabotine pas trop parait-il, ça semble largement suffire. En l'occurrence oui, même si je craignais que l'aspect politique de la vie de Mohamed Ali soit de trop c'était tout le contraire, sans cela on sombrait dans un long métrage médiocre avec un peu d'art noble. Cela ne fait pas non plus un chef d’œuvre, c'est parfois lourd, des scènes sont trop téléphonées, Will Smith joue bien mais son hommage est trop académique à mon goût, pas assez vivant et réaliste. Le fait "d'oublier" l'après compétition et de zapper pas mal de côtés sombres de la vie du boxeur me dérangent également, l'apologie du black power à l'extrême aussi (certains ont dit que ça devenait presque du racisme anti blanc, je n'irai pas jusque-là mais cela peut laisser cette impression). Quant à la fin elle est de trop clairement, les longueurs dans un long métrage lent ça finit par peser son poids lourd. Heureusement les scènes de combats sont bien réalisées (mais trop rares), le montage est clair, Jamie Foxx est impeccable en Malcolm X, la musique passe bien, l'histoire autour de ces évènements n'est pas en reste, les décors sont fidèles, les FX ok. Bref il y a du bon et du moins bon, à chacun de voir ce qu'il préfère garder et donc regarder.
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2,0
Publiée le 29 novembre 2020
Ali un film sur Muhammed Ali considéré comme l'un des plus grands boxeurs de tous les temps avait tout le potentiel pour être un grand film. Ali a toujours été plus grand que nature aimé par les gens aimé par les médias pour son arrogance flagrante. Il a aimé de nombreuses femmes sa vie seule aurait fourni à n'importe quel film suffisamment de matière pour en faire au moins un bon film. Le problème ici est que l'histoire a sauté d'une partie de sa vie à une autre et la transition n'a pas été facile elle a été plus erratique qu'autre chose. La représentation de la légende vivante par Will Smith était bonne mais ce n'est certainement pas un film a oscars. Il y a eu quelques moments où il semblait mal à l'aise, presque nerveux et il y a eu des scènes où les autres personnages de soutien prenaient le relais (Don King par exemple). Le portrait que Jon Voight du vénérable Howard Cossell était étonnamment bon et juste. D'autres membres de la distribution comme Jamie Foxx qui a joué Drew Brundini Brown (l'un des formateurs d'Ali) ont été tout aussi impressionnants il a certainement tiré le meilleur parti de son rôle de second rôle et a fait preuve de sa polyvalence. Le film dans son ensemble manquait de cohésion. J'ai bien aimé le travail de Michael Mann à la caméra le mouvement constant de la caméra dans la plupart des scènes représentait l'agitation, la confusion et il reflétait les bouleversements politiques des années 60. Il aurait été bien que le film commence par sa médaille d'or aux Jeux Olympiques de 1960 ce qui aurait donné le ton à tout le film. Et pour tous les fans de Rocky les scènes de boxe étaient un peu trop jouées cela avait presque l'air ennuyeux car la plupart d'entre nous sommes habitués au style de boxe Rocky. Dans l'ensemble Smith a bien joué Ali mais son manque de polyvalence et la transition erratique de l'histoire ont entraîné la chute du film...
Pas suffisamment représentatif pour le nommer « Ali ». Je ne suis pas de l’époque de l’icône de la boxe, j’aurai aimé justement avoir droit à plus de ses phrases chocs, à plus de ses polémiques, à plus de son caractère, et à plus de faits de carrière majeurs. On ne retrouve pas par exemple pas mal de ses phrases cultes. Les faits sur lesquels s’attarde le film sont pour ainsi dire trop sommaires, démarrant déjà, dès le générique par sa première victoire surprise à 22 ans. Quid de l’histoire du vol de vélo qui a été le déclic pour qu’il devienne boxeur ? Quid de son ascension et ses poèmes ? Quid de ses exploits avant d’être appelé à l’armée ? Quid de ses multiples combats à travers le monde (Tokyo, Dublin, Vancouver...), sa revanche devant Frazier, leur bagarre devant les caméras et leur rivalité, avant d’affronter Foreman ? Puis j’en passe. Pour un film dont le titre est aussi subtilement court et évocateur, il saute bien des étapes importantes, et laisse de côté bien des déclarations marquantes, tout en dressant quelques clichés bien trop faciles sur le personnage. Si la performance de Will Smith est sympathique (il n’a pas su reproduire parfaitement ni les mimiques de visage ni l’élocution de l’excentrique Mohamed Ali pour m’impressionner), si les scènes de combat sont filmées avec une excellente image, le contenu de ce biopic, lui, est trop pauvre au vu de ses prétentions, et les préjugés, eux sont trop présents. Je trouve qu’il ne marque pas assez de points pour prétendre être la référence absolue en matière de films biographiques du plus grand boxeur de l’histoire, il ne percute pas assez fort pour que l’on se rende compte de l’importance qu’a Mohamed Ali dans l’Histoire de la boxe et surtout celle de son impact politique à son époque, il aurait sûrement fallu s’attaquer à plus de rounds de sa prolifique carrière.
Le personnage de Muhammad Ali (alias Cassius Marcellus Clay Jr) est suffisamment célèbre et ambiguë pour que son adaptation au cinéma soit plus qu'intéressante. Le réalisateur Michael Mann l'a très bien compris et il traite d'entrée ce biopic avec toute la classe et le talent dont on le sait capable. Entre coups de gueule politiques (plus ou moins discutables) et coups de poings sur le ring, le champion se révèle au monde dans toute sa complexité et son indéniable force de caractère. Il parvient, de fait, à forcer le respect de toute une nation... puis du monde entier à force de courage et de détermination. L'acteur Will Smith semble prendre beaucoup de plaisir à immortaliser cette figure de la communauté noire-américaine et incarne le boxeur avec un grand talent, teinté de profond respect. Le résultat se révèle tout à fait passionnant et révélateur d'une époque, qui sonne encore à mes oreilles grâce à la bande originale de fou qui rythme ce long-métrage captivant. Un grand film qui deviendra peu à peu un classique au fil du temps !
Ali retrace la vie du boxeur, depuis la victoire de son titre, à sa destitution puis à sa reconquête. On nous montre sa conversion à l'islam, ses choix et ses engagements politiques mais sans plus. Le film souffre de lenteur. Toutefois, on retiendra la transformation impressionnante de Will Smith dans la peau du boxeur. Il a le même style que lui et dégage autant de charisme.
Un film qui traite d'un très grand nom du sport: il y avait matière à faire quelque chose de grandiose; le résultat n'est pas horrible mais finit par trop se perdre. 1964. Cassius Clay (Will Smith) remporte son combat contre Sonny Liston (Michaei Bentt) et devient ainsi le champion du monde poids lourds. Mais sa sympathie pour Malcom X (Mario Van Peebles) et sa position sur la guerre du Vietnam risquent de lui coûter cher... La réalisation est correcte: il y a une mise en scène efficace, des prises de vues appréciables et très bonnes dans les combats de boxe, des mouvements intéressants et une bonne profondeur de champ. Reste un cadrage trop mouvant, qui perd tout intérêt dans les scènes plus calmes. Le scénario couvre dix ans de la vie du boxeur, avec ses hauts et ses bas, jusqu'au combat mythique en Afrique contre George Foreman. Le fait qu'on suive le protagoniste à travers son combat contre le racisme, son dévouement à l'islam est intéressant, mais le film a tendance à s'éterniser sur des scènes pas intéressantes et à multiplier les longueurs. La dernière partie en Afrique est trop longue. Il y a de bons moments mais surtout des longueurs. Les acteurs sont très bons, Will Smith est impressionnant et mérite vraiment sa nomination à l'Oscar. Les personnages secondaires sont malheureusement souvent mis de côté au profit de Cassius, qui est à la fois arrogant et juste. Un bon protagoniste mais qui ne laisse pas trop de place aux autres personnages. Les dialogues sont assez bons. La photographie est bonne , la lumière est agréable et les couleurs sont réussies; ce n'est pas extraordinaire mais cela fonctionne. Le montage n'est pas toujours très vif ni original. Les décors ne sont pas trop mauvais, les costumes sont réussis et la musique est belle. "Ali" n'est pas un mauvais film, mais pas la grande claque que je m'attendais à recevoir.
Une petite déception au vu de sa note. Ce Ali est long, bourré de longueur, de temps morts. Il enchaine scènes de vies communes et combat de boxes sans lien sans « storyline ». Le personnage ne semble pas être creusé, on dirait au contraire une transmission à l’écran de la page Wikipédia avec des personnages qui ne sont pas mis en valeur (exemple : Malcolm X : on se demande à quoi il servait), une narration hachée et une notion du temps inexistante (ce n’est pas 4 ans qu’il a été interdit de combat ? , non parce que ça ne se voit pas du tout) ! On commence Ali est déjà champion du monde… Des choix scénaristiques qui laissent sérieusement douter.
"Ali" est un biopic d'un des plus grand boxeur de tous les temps, Muhammed Ali et qui de mieux que Will Smith pouvait joué ce rôle? Personne et donc ce choix de casting mis en place par Michael Mann est très bien voir étincellent en terme d'acteur il n'y a rien à redire et ils se fondent tous de manière magistral dans les personnages. Le film est toutefois plus qu'un simple biopic, en effet il aborde des sujets graves des années 60/70 aux Etats-Unis tel que les affaires politiques et la ségrégation raciale, tout en gardant un ton assez neutre dans le conflit. "Ali" est donc un carrefour entre le drame, le comique, l'action avec des scènes de combats magnifiquement chorégraphiées et le côté humaniste, ce qui permet au film de devenir un grand classique du septième art. Toutefois il manque quelque chose pour que ce classique devienne un véritable chef d'oeuvre et celà se trouve pour ma part dans la longeur du film mais aussi dans les passages important où des fois le message est assez expéditif. Ormis cela je dis BRAVO!!
La vision d' "Ali" confirme que Michael Mann est décidément plus à l'aise dans l'univers urbain du film noir qu''il a contribué à toiletter avec des réussites majeures comme "Le solitaire" en 1981, "Le sixième sens" en 1986 ou "Heat" en 1995. Dès qu'il a voulu s'attaquer à des projets à dimension épique ou fantastique, c'est comme si Mann perdait une grande partie de ses moyens, sombrant dans un romantisme niais pour "Le dernier des Mohicans" (1992) ou dans un fantastique new age en carton pâte pour "La forteresse noire" (1983). Pour cette biographie de Mohammed Ali, il faut dire que l'ambition était immense voire démesurée vu l'aura encore bien vivace du boxeur auprès de ceux qui ont vu ses combats et assisté à ses rodomontades et autres forfanteries. Pour preuve, le projet était en circulation à Hollywood depuis qu'en 1992, l'idée naissait dans l'esprit de Paul Ardaji, un producteur peu connu. La Columbia s'intéressant à l'affaire, un scénario est alors écrit par Gregory Allen Howard mais celui-ci ne convainc personne. En 1998, Ron Howard semble sur les rangs et Will Smith est envisagé pour jouer Ali. Mais le comédien conscient des enjeux renâcle. Oliver Stone de son côté pense un temps que Denzel Washington ferait l'affaire. Michael Mann arrive sur le coup après que Barry Sonnenfeld, Spike Lee, Norman Jewison et même Steven Spielberg aient été cités. Mais c'est le réalisateur de "Heat" qui parvient à convaincre Will Smith qu'il sera à la hauteur en lui proposant une préparation minutieuse d'un an qui le fera entrer selon un processus de mimétisme millimétré dans la peau du personnage. D'autre part, le scénario réécrit par Eric Roth circonscrit à la décennie allant de la conquête du titre des poids lourds contre Sonny Liston en 1964 au combat du retour à Kinshasa contre Georges Foreman en 1974, permettra de découvrir la face méconnue de Mohammed Ali concernant ses rapports avec le mouvement Nation of Islam et avec Malcom X ainsi que ses relations compliquées avec les femmes de sa vie. Le projet semble narrativement très structuré et reçoit même la bénédiction du boxeur qui se confiera à Michael Mann et Will Smith mais la magie ne sera pas là. Surtout qu'est déjà sorti entre temps "When we were kings", le documentaire de Leon Gast qui a fait revivre aux amoureux du boxeur toute la folie et la démesure qui entourèrent le fameux "Rumble in Jungle" du 30 octobre 1974. Will Smith pourtant très appliqué, un peu trop sans doute, n'arrivera donc jamais à s'approcher de la gouaille indescriptible qui habitait Mohammed Ali. Empreinte la plupart du temps d'une gravité liée aux démêlés d'Ali avec la justice et à l'emprise qu'exerce sur lui Elijah Muhammad le chef suprême de Nation of Islam, sa prestation bien que méritoire éloigne bien trop le spectateur de l'image qu'il veut conserver du plus grand champion que la boxe ait connu. Les partis-pris de Roth et de Mann sont définitivement trop distants du boxeur sublime qu'était Mohammed Ali. C'est pourtant dans ce domaine que Will Smith qui a pris 17 kilos de muscles pour l'occasion est le plus crédible grâce à des combats filmés de manière très réaliste sans toutefois restituer la violence et la rage de ceux de "Raging bull" de Martin Scorsese (1980). Reste les trois femmes de Mohammed Ali toute sublimes de beauté et la prestation lumineuse de Jon Voight en commentateur de télévision, complice d'Ali quoique le plus souvent ridiculisé par les blagues pas toujours très fines ni élégantes du champion. Encore une fois donc, Michael Mann sans doute victime de sa maniaquerie mais aussi d'une certaine suffisance qui l'isolent sur les tournages, ne parvient pas à se nourrir suffisamment des apports extérieurs utiles pour saisir un univers qui n'est pas le sien. La critique et le public ne s'y sont pas trompés qui ont été un peu distants avec le film.