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Cinemadourg
695 abonnés
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2,5
Publiée le 8 janvier 2022
Un été, dans une cité en bord de mer, le jeune Nour (14 ans) passe son temps entre des Travaux d'Intérêt Général, de petits trafics de stupéfiants avec ses trois frères aînés et le chevet de sa maman dans le coma, alitée chez lui. Quand un beau jour il rencontre une professeur de chant lyrique en plein cours, une petite étincelle va s'illuminer au fond de lui... Cette fable moderne (un jeune au bord de la fracture sociale découvrant une possible échappatoire) possède un charme certain et une vraie fraîcheur, le scénario est tout simple mais s'avère efficace et rythmé. On pourra tout de même regretter que la partie chant n'ait pas été légèrement plus approfondie, le réalisateur s'attardant un peu trop à mon goût sur diverses péripéties de cette fratrie de moindres intérêts. Dommage, car l'actrice Judith Chemla, incarnant l'enseignante musicale, dégage une vraie force de caractère sous-exploitée dans l'histoire d'après moi. Un long métrage sans artifice et au ton direct et naturel, mais se dispersant trop souvent. Site CINEMADOURG.free.fr
Un film envoutant, solaire, avec un casting touchant et des dialogues convaincants. Le pas de côté du scenario d'un récit d'apprentissage classique ponctué par l'arrivée de l'opéra dans un environnement a priori inadéquat permet d'apporter un regard frais sur la jeunesse dans les quartiers populaires méditerranéens, le tout sur une BO éclectique parfaitement adaptée, on en ressort changé !
Une bonne surprise pour ce début d'année 2022, à ne pas manquer !
Mes frères et moi. Film de cité qui traite le côté traffic de drogue en fond seulement pour s'intéresser aux arts musicaux, l'opéra en l'occurrence auprès de jeunes défavorisés. Bien dans l'ensemble. Trois étoiles.
Un enfant des cités en marge découvre le chant lyrique. Une chronique sociale aux airs de déjà-vu, mais sincère et attachante, grâce en autre à une interprétation convaincante. 2,75
" Mes frères et moi " sélectionné l'an dernier au festival de Cannes (un certain regard) est un drame français touchant. En effet l'histoire de Nour (brillamment interprété par Maël Rouin Berrandou) m'a touché, l'histoire de ce jeune adolescent vivant dans un quartier populaire au bord de la mer qui pour rompre son quotidien violent et sinistre s'essaye à la musique classique secoue par moments par sa rudite et sa justesse, une belle surprise pour moi pour mon premier film de l'année.
Pas facile a décrire. A la fois une réalité de jeunes de famille immigres livrées a elle même et a la loi du plus fort avec peu de perspective d'avenir et pour le plus jeune un amour pour la musique classique pas trop crédible. Reste quand même de bons acteurs et quelques scènes marquantes.
En parlant de la banlieue sans la dépeindre dans ses moindres recoins, en sublimant le talent naissant d’un gamin sans en faire un enfant prodige, en sanctuarisant une famille presque ordinaire, dans la marge de la tendresse et de la filiation, ce premier film rend hommage aux hommes qui le vivent, dans un coin indistinct du sud de la France. Les frères sont bien portraiturés dans leurs différences et l’acceptation de cette mère mourante à domicile, dont ils refusent l’hospitalisation. On ne voit pas trop comment elle est soignée en dehors de l’amour total qu'ils lui portent . Des comédiens aussi vrais que chaleureux pour un réalisateur dont la mise en scène raconte une histoire sans esbrouffe ni effets spéciaux. La simplicité parfois a du bon, du très bon Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Les acteurs font le job et leurs personnages sont attachants. Mais on nous prend pour des imbéciles. On nous sert du congelé réchauffé au micro ondes vendu dans un emballage étiqueté nouvelle recette. Le goût est fade exceptions faites de quelques scènes qui se déroulent accompagnées d'airs d opera . C est long, démonstratif, caricatural, invraisemblable. " Mes frères et moi" dans la vraie vie on était autrement plus drôles, exubérants, passionnés, vivants et libres.
Une magnifique surprise ! Très beau film sur la résilience. 4 frères dans un quartier populaire dans le sud de la France soudés dans une vie difficile. Le plus jeune rêve d'ailleurs et va trouver la voie à travers sa rencontre avec une professeur de chant lyrique.C'est solaire, drôle et émouvant. Parfait pour bien commencer 2022.
Gros coup de coeur de ce début d'année. A la fois drôle, touchant et émouvant ce film réchauffe le coeur grâce à la beauté de cette relation fraternelle affrontant certains malheurs de la vie. Acteurs bluffant ! A aller voir de toute urgence !
La musique comme échappatoire d'un quotidien morose et comme bouée de sauvetage pour l'avenir. On va partir sur des clichés, mais on ne s’attend pas à voir un petit des quartiers s'intéresser à la musique classique et pourtant le petit Nour en est fou notamment parce que ça lui fait penser à ses parents qui ne sont plus vraiment là. Alors que ses trois grands frères filent un mauvais coton, lui est encore à un âge où il peut être encore « sauvé » avant qu'il ne tourne mal. Alors que l'on pourrait facilement faire le rapprochement avec "Billy Elliot" en raison de cette étrange passion et du contexte social difficile, "Mes frères et moi" est quand même différent du film de Stephen Daldry, car le personnage de Nour ne poursuit pas vraiment sa passion comme le personnage incarné par Jamie Bell. La musique est vite délaissée, ce que j'ai trouvé frustrant, car elle apportait un peu de douceur à cette histoire difficile. Heureusement, le réalisateur compense par la relation entre frères avec chacun des garçons qui se montrent bien différents des brutes épaisses que l'on découvre au début. Tout ce qu'ils font n'est pas excusable, mais on les comprend un peu en raison de leur situation. Premier long-métrage de Yohan Manca, "Mes frères et moi" est un film attendrissant porté par de jeunes acteurs authentiques.
Un bon bouche à oreille m’a mené vers ce premier film de Yohan Manca (dont on reparlera sans aucun doute). Bien fait de suivre la rumeur car j’ai beaucoup aimé. Une belle mise en scène, directe, musclée, mais simple, pour une histoire aussi dure que touchante. Une fratrie, réunie autour de la mère mourante, parfois agaçante, mais toujours attachante, merveilleusement interprété par quatre jeunes acteurs épatants. Le très sexy Dali Benssalah, l’ainé des quatre frères, en chef de famille de Sofian Khammes (La nuée), Moncef Farfar, et Maël Rouin Berrandou, le plus jeune et le héros du film, une belle révélation. Judith Chemla (la prof de chant) est, elle, impeccable comme toujours. Le tout est souvent très drôle, poétique, rude, violent mais avec une belle tendresse et une belle délicatesse. Une autre vison de la cité et des banlieues, ni manichéenne ni cliché, sans misérabilisme et sans jugement. Une chronique familiale et sociale tendre et poignante, pleine de fraicheur tout autant que sombre, mais de laquelle finit par poindre un (léger) espoir. Une belle surprise pour un très beau film.
Parfois le cinéma nous gratifie de petits films sortis de nulle part et qui ont l’étoffe des grands. De ceux qui vous étreignent dès les premières minutes pour ne plus vous lâcher que lorsque le générique de fin arrive, voire vous hantent encore un peu après. Des petits miracles de cinéma en somme, humbles, simples, lumineux et qu’on ne voit pas venir. Yohan Manca aime ses personnages, cette magnifique fratrie qui nous montre la banlieue avec un visage un peu moins misérabiliste ou négatif qu’à l’accoutumée. Alors tout n’y est pas rose certes, mais il parvient à déjouer tous les clichés inhérents à celle-ci telles que la délinquance, la pauvreté ou encore la violence en la présentant sous d’autres aspects un peu plus positifs. « Mes frères et moi » est un petit bijou solaire et chaleureux qui donne un peu d’espoir et de baume au cœur tout en allant à l’encontre de ce qu’on a l’habitude de voir sur le sujet.
On pense un peu à une œuvre du même acabit devenue célèbre et culte il y a vingt-cinq ans : « Billy Elliott ». Mais en lieu et place de la danse classique, c’est à l’opéra que le jeune protagoniste principal de ce film va s’intéresser. Le mélange entre la banlieue et l’art (ici le chant lyrique donc) fonctionne à merveille dans ce récit d’apprentissage même s’il n’est ici pas l’enjeu central du film, juste l’une de ses intrigues. Cela donne lieu à quelques traits d’humour bien sentis, ce type d’activité n’étant pas vraiment la panacée en banlieue, mais aussi à de jolis moments de grâce par le biais de la confrontation sincère entre cet enfant et la professeure de chant jouée par une Judith Chemla. Celle-ci est bien plus à sa place et juste ici que lors de sa tirade pompeuse d’avocate féministe dans le récent « Les Choses humaines ». Mais l’actrice n’est pas la seule à se parer des honneurs, les interprètes des quatre frères étant tout aussi bons dans leurs rôles respectifs. Naturels au possible, ils s’imprègnent parfaitement des nuances de rôles bien écrits ne répondant pas à des étiquettes trop unidimensionnelles.
Avec « Mes frères et moi », il ne faut pas d’attendre à des moments fondamentalement extraordinaires mais plus à une succession de séquences simples et belles dont l’assemblage confine à la perfection. Certaines d’entre elles vous touchent, d’autres vous amusent et vous donnent le sourire quand certaines encore vous déchirent le cœur. Il y en a de l’émotion dans ce film, mais sans que ce soit pesant ou véritablement dramatique. On peut aussi le voir comme l’album de souvenirs de l’été d’un gamin, avec ce que cela implique de nostalgie. Sans forcer, tout fonctionne dans cette œuvre qui a tout des grandes. On passe donc un excellent moment fait de petits riens, le genre de long-métrage qui vous ravit à chaque instant avec peu de moyens. Et le plus beau dans tout cela? C’est un premier film! Inutile de dire que l’on attend la suite avec impatience pour Yohan Manca, mais il ne faut cependant louper sous aucun prétexte cette magnifique parenthèse enchantée.
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Quel joli film que ce premier opus de Yohan Manca. Il n'est pas d'une originalité folle, mais dessine avec beaucoup de sensibilité le tableau d'une fratrie veillant une mère mourante.
Le film glisse progressivement d'un noir tableau d'une cité de Sète (drogue, traffic en tout genre) à un tableau de groupe où chaque frère prend petit à petit à l'épaisseur.
Le grand frère, d'une nature violente, se laisse séduire progressivement par le personnage de la prof de chant. Le second, très touchant, se prostitue. Le troisième, écorché vif, cherche la bagarre à tout prix. Le petit garçon est formidable, parfois enfantin, parfois adulte, souvent naturel et aimant.
Le film ne souffre d'aucune baisse de rythme, ne cède pas à la facilité, et manifeste déjà une belle maîtrise dans tous les domaines (action, sentiments, mise en scène).