Etant moi-même fan de football depuis plus de quinze ans, l’ayant pratiqué, ayant connu la victoire de la France contre le Brésil lors de la Coupe du Monde 98, et contre l’Italie lors de l’Euro 2000, grâce au but en or de Trézégoal, et gardant des très bons souvenirs du football de la fin des années 90 et du débuts des années 2000, je me devais à un moment ou un autre de regarder « Trois Zéros ». Mais y avait tout de même un truc dont j’avais peur: Fabien Onteniente. Le garçon a quand même antécédents qui ne plaident pas en sa faveur. L’ami Fabien, je ne vous apprends rien, n’est pas réputé pour être le meilleur réalisateur de notre cinoche. En fait, j’avais surtout peur de me retrouver face à un navet retentissant salissant encore plus la réputation de ce sport pourtant merveilleux que peut être le football. Bon allez, on va pas se mentir: du début à la fin on nage dans les eaux du divertissement tout juste sympathique. En effet, le résultat à l’écran n’est pas celui que l’on pouvait espérer après avoir lu le papier. Onteniente ne se force pas trop et entasse les clichés sur les coulisses et les dessous du football-business. C’est dénué de finesse. Mais bon, on fait avec. D’ailleurs, la plupart des personnages sont de vraies caricatures. Le but du film, c’était d’être une critique mordante teintée d’un léger ton parodique, mais ça ne fonctionne pas bien. Mais d’un autre côté, pour les amateurs de foot, c’est le pied étant donné que les caméos ne manquent pas: Ronnie, Raï, Thierry Roland, Pierre Ménès ou encore Roland Courbis. Les clins d’yeux également: Thuram, Boli, Papin, Desailly la victoire de l’OM en 1993 contre le Milan, l’illustre Romario qui a martyrisé les défenses lors de la coupe du monde 1994 avec son coéquipier Bébéto, Zidane. Des noms de grands clubs sont également cités: la Juve, Man. U, le Milan, le Bayern ou encore le Réal. Et l’on appréciera aussi le côté vintage, de par la présence du maillot porté par l’ASSE lors de la finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions 1976 face à l’ogre Bavarois mené par le Kaiser Beckenbauer. Les acteurs? Gérard Lanvin est au top et fait parler son charisme. Gérard Darmon, même si son rôle d’agent crapuleux est caricatural, il semble vraiment s’éclater. En revanche, Samuel Le Bihan est l’archétype du simplet et Lorant Deutsch est quant à lui inexistant. Celles et ceux qui aiment le foot sauront pardonner les faiblesses et largesses de « Trois Zéros », les autres non.