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    Loin de vous j'ai grandi
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    🎬 RENGER 📼
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    6 183 abonnés 7 233 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 décembre 2021
    Marie Dumora persiste et signe ici le dernier opus de sa trilogie sur cette fratrie yéniche. Après Avec ou sans toi (2001) centré sur Belinda et Sabrina, deux jeunes sœurs vivant en foyer et après Je voudrais aimer personne (2010) où elle retrouvait Sabrina alors âgée de 16ans et son fils de 10 mois Nicolas. Les années ont passées mais la réalisatrice ne les a jamais perdus de vue et a décidé cette fois-ci, de consacrer son nouveau film à Nicolas, que sa mère a placé dans un foyer.

    Nicolas a désormais 13ans et s’avère être un jeune garçon très intelligent. Il passe le plus clair de son temps à écouter de la musique classique, à lire Ulysse et Jack London, autant dire qu’il détonne au sein du foyer de Schirmeck, petite bourgade située dans le Bas-Rhin.

    Loin de vous j'ai grandi (2021) raconte l’histoire de Nicolas, qui grandit seul au sein de son foyer, loin des siens, de sa mère, sa sœur et de son beau-père. Il a pour seul confident Saïf, un immigré tunisien arrivé en France par la mer en laissant sa famille au pays. A eux deux, ils refont le monde à leur manière, construisent des cabanes dans les bois, écoutent de la musique ou lisent des livres. Nicolas grandit et se retrouve à devoir faire des choix, étudier ou travailler, rester au foyer ou retourner vivre chez sa mère.

    Cela fait maintenant 20ans que la réalisatrice suit cette famille yéniche, les foyers se suivent et se ressemblent, tout comme les destins qui semblent être tout tracé. Une fresque familiale qui donne à voir un portrait touchant d’un ado qui se cherche…

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Guillaume
    Guillaume

    90 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juin 2022
    Cette mise en forme, sans voix off et basé sur de simples montages de scènes de vie (certes judicieusement choisies), déroute.
    Le fond bénéficie d'un traitement des plus honnêtes, sans artifices donc, mais peut susciter alors empathie ou indifférence coupable.
    Un parti pris intéressant, mais clivant.
    Swegen94
    Swegen94

    57 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    Un documentaire magnifique, à la forme romanesque et d'une justesse rare. On pense à Boyhood pour le fleuve, à L'enfance nue pour la frontalité, et pourtant, le cinéma de Marie Dumora semble provenir de beaucoup plus loin : des frères Lumières, du Western aussi tant son regard précis et précieux sur les êtres et leur territoire - un regard posé, attentif, d’une grande tendresse - cherche à faire une maison de chaque cadre à son petit Ulysse alsacien perdu sur les chemins forestiers qui relient le foyer où il a été placé et celui de sa famille recomposée. On en sort le coeur serré, avec l'envie de retrouver Nicolas et sa famille au plus vite.
    Yves G.
    Yves G.

    1 283 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 janvier 2022
    Nicolas est un adolescent qui fête son quatorzième anniversaire. Il a été élevé en foyer. Cet adolescent grand et mince aime lire les aventures d'Ulysse et les romans de Jack London. Son meilleur ami, Saïf, est arrivé de Tunisie par la mer.
    Nicolas a derrière lui un lourd passé familial que le film révèle progressivement. Sa mère Belinda, qui elle aussi fut ballotée de parents d'accueil en foyer, est tombée enceinte en classe de quatrième. Elle a fait de la prison. Elle est au chômage. Au début du film, elle attend un quatrième enfant.

    Il faut un sacré sous-texte pour comprendre et goûter ce documentaire.
    Il faut en effet savoir que Marie Dumora suit depuis une vingtaine d'années deux sœurs yéniches, Sabrina et Belinda, natives du Bas-Rhin. En 2001, elle les découvrait en foyer dans "Avec ou sans toi". En 2010, elle retrouvait Sabrina alors âgée de seize ans et son fils de dix mois Nicolas dans "Je voudrais aimer personne". En 2018, elle consacre un film à Belinda.

    Une telle persévérance force l'admiration et donne à voir une oeuvre qui se regarde d'épisode en épisode. Si l'objet du cinéma documentaire est de filmer la vie, sans doute le cinéma de Marie Dumora atteint-il cet objectif. Le problème est la réception d'un épisode de cette oeuvre, si on le découvre indépendamment des précédents ou, pire, si on en ignore le contexte.

    Sans doute le jeune Nicolas est-il un adolescent attachant. On le voit durant de longues ballades en forêt avec Saïf, avec ses éducateurs ou en week-end, de retour chez sa mère et son beau-père. Ces quelques images parfois insignifiantes, parfois trop signifiantes (ainsi lorsque Sabrina exhorte son fils à ne pas commettre les mêmes erreurs qu'elle) ont sans doute exigé de la réalisatrice beaucoup de temps et de patience pour gagner la confiance de cette famille et y être acceptée. Mais cette qualité ne suffit pas à elle seule.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Il est difficile de trouver l’intérêt de ce documentaire qui navigue entre les affres de l’adolescence et le souci maternel d’une éducation parfaite. Deux pôles d’attraction dans une famille bringuebalée où la jeune mère rêve d’un avenir radieux pour son fils aîné Nicolas. Elle qui voulait devenir médecin … Consciente de ses difficultés à pouvoir l’élever (deux petites sœurs derrière et un quatrième enfant à venir …) elle le confie à un foyer où le garçon semble trouver sa place, tout en fuguant parfois, sans autre raison que d’essayer… On le suit dans son parcours, de retour à la maison pour les vacances, au cœur d’une fête foraine, en balade dans les bois avec son copain Saïf qui fait l’objet d’une séquence éloquente sur le sort des boat-peoples, mais sans perspective sur la raison d’être de ce documentaire. Une faille souvent repérée …
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    C’est en premier l’excellent article du Monde sur Marie Dumora et son film « Loin de vous j’ai grandi » et le fait que ce film se passe dans la vallée de la Bruche, et à Schirmeck , région que je connais bien pour y avoir passé de nombreuses vacances, qui n’ont conduit au Saint André des Arts, La séance précédente, un groupe d’élève éducateurs avait assisté à la projection et en fin de séance , la réalisatrice est venue échanger quelques mots…Marie Dumora suit depuis une vingtaine d’années, une grande, brutale et merveilleuse famille Yéniche, et dans ses films, le personnage d'un film l'amène vers le suivant comme le ferait un fil d'Ariane, si bien qu'il n'est pas rare de le retrouver quelques années plus tard d'un film à l’autre dans ce qui est devenu une sorte de saga documentaire où l’intime relie à l’universel, au mythe, au romanesque et aux autres….depuis « Avec ou sans toi » puis « Je voudrais aimé personne » la réalisatrice suit les membres de la famille Muller…des yéniches…une communauté semi nomade, d’Europe centrale, et aux origines variables, parfois injustement assimilés aux Roms, même s’ils partagent un mode de vie proche, sédentarisation récente, et exercent les mêmes métiers , ferrailleurs, vanniers, rémouleurs…cette communauté a révélé quelques célébrités, du milieu, comme les frères Homec, des boxeurs comme Christophe Dettinger, Lucien Norcy, des footballeurs comme François Remetter , Johny Léonni et Antoine Griezmann, des chanteurs comme Stéphane Eicher, Franz Bauer…. Pour revenir à la famille Muller, les grands parents se sont rencontrés au Struthof où ils ont été déportés par les nazis comme les tsiganes et les juifs….S’étant échappés, ils ont bâti une grande famille de huit enfants…Dans un précédent documentaire on faisait la connaissance des sœurs Sabrina et Melinda Muller qui ont, elles-mêmes grandi en foyer…Là Marie Dumora s’attache au jeune Nicolas, placé au foyer Oberlin de Schirmeck -La Broque depuis son jeune âge, sa mère l’ayant eu à l’âge de 15 ans…Chaque week-end il retourne chez sa mère , réinstallée avec un ferrailleur….Marie Dumora, ne juge pas, laisse la place aux dialogues…porte un regard bienveillant sur cette famille, attentif à ce jeune garçon écartelé entre deux foyers, sa mère et l’institution. C’est un garçon qui comme le remarque sa mère, a plutôt de bonnes notes, ne fait pas beaucoup de conneries même s’il fugue une fois ou deux, qui a pour ami Saef, jeune tunisien venu par la mer en ayant laissé sa famille au pays, qui lit l’Odyssée et L’appel de la forêt et écoute de la musique classique, qui aime les longues promenades …qui suit attentivement les observations astrologiques d’un brave Géotrouvetou de Russ, la ville voisine, qui a installé dans sa maison un observatoire fait de bric et de broc. Marie Dumora a inclus dans son film des extraits d’un précédent, on saute du baptême de Nicolas à celui d’une quatrième sœur…La grande question reste celle du devenir…comment éviter de reproduire le destin familial d’un milieu précaire, à la lisière d’une délinquance que le montage laisse délibérément hors champ, comment échapper aux déterminismes sociaux et historiques… Marie Dumora sait filmer l’intime avec une infinie justesse, sans forcer le trait ou à l’inverse se détourner de la dureté de certaines situations. Toujours parfaitement à sa place, elle signe une œuvre aussi émouvante qu’attachante ….mais chichement distribué ( moins de 6 salles en région parisienne)
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2022
    Poursuivant un travail entamé depuis plusieurs années autour d’une famille alsacienne d’origine yéniche, la documentariste Marie Dumora filme ici l’adolescence en foyer de Nicolas, placé par l’aide sociale à l’enfance peu après sa naissance, sa toute jeune mère Sabrina étant à l’époque âgée de 15 ans. Elle en tire une matière remarquable, quoique parfois un brin artificielle, et l’on finit par se laisser submerger par les histoires de cette famille de ferrailleurs, dont les grands-parents se sont rencontrés au camps de concentration du Struthof. La réalisatrice parvient à filmer un adolescent tiraillé entre deux mondes, celui de sa famille de sang et celui d’une famille de substitution dans son foyer, qui lui offre d’autres horizons dont celui de la lecture, tout en esquissant le portrait de gamins issus de familles absentes ou dysfonctionnelles, fondamentalement livrés à eux-mêmes. Passionnant et émouvant.
    Brol le chat
    Brol le chat

    8 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2022
    Nicolas est le fils de Belinda, à laquelle la réal a consacré un film éponyme en 2017 (dispo en VOD), mais aussi" Avec ou sans toi" (2002), "Emmenez-moi" (2004), "Je voudrais aimer personne" (2010). Et même s'il y a des extraits de ces films (on assiste au baptême de Nicolas), on se retrouve comme devant un feuilleton dont on aurait raté les épisodes précédents. Pourquoi Nicolas est en foyer? Pourquoi décide-t-il d'en sortir? On n'en saura rien, par contre certaines séquences comme celle avec l'astronome ou celle où Saïf explique à un vieux monsieur qu'il est un mineur non accompagné, venu de Tunisie par la mer, sont superflues, diluent le propos. A la place, on aurait aimé en savoir plus sur l'évolution de Nicolas - les séquences en foyer sont anecdotiques - et son amitié avec Saïf. Cela donne toutefois envie de voir les films précédents.
    Lady B
    Lady B

    4 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    A VOIR D'URGENCE Un formidable voyage dans l'est de la France où la réalisatrice filme avec douceur une famille yéniche qu'elle a retrouvé quelques années après les avoir quitté.. cette fois elle suit Nicolas un jeune garçon qui lit, aime , joue écoute de la musique.. et vibre de tout son être.. il nous bouleverse quand il ne sait plus quelle route suivre celle de l'atavisme familiale, ou devenir grand par lui même .Passionnant
    DS10
    DS10

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2021
    De belles retrouvailles
    Dès la première séquence du film, Nicolas marche dans la forêt, il aime marcher. Il ne peut pas tenir longtemps en place.Il aime la forêt, son lieu, cocon et ouverture. Il parle, il a la parole facile. Sabrina, sa mère, la trentaine à peine, se traîne, tout semble lui peser.
    Comme dans ses précédents films, Marie Dumora, par un montage subtil et à bonne distance, permet d'entrer dans l'intimité de Nicolas et de sa famille sans jamais placer le spectateur en position de voyeur.
    Il est difficile d'échapper au poids du milieu social. Pourtant Nicolas a grandi. Placé dans un foyer, il a pris goût à la lecture, à la mythologie. Malgré la charge de culpabilité des propos de sa jeune mère, il va. Où va-t-il quand il fugue ? Comment va-t-il ? En tout cas, il avance et le film ouvre une perspective d'échappée pour ce garçon qui a grandi loin des siens.
    Quelques années se sont écoulées depuis le film précédent de Marie Dumora centré sur Bélinda, sœur de Sabrina, et on retrouve avec émotion cette famille Yéniche. Loin de vous j'ai grandi, par la démarche de liberté de Nicolas, son intérêt pour l'étude, sa vivacité, ouvre peut-être sur une libération. En tout cas, c'est toujours de personnes dont il est question, de personnes avec leur angoisse ( Sabrina), leurs questionnements et le poids de leur histoire.
    Par un jeu sur le champ et le hors-champ constant, bien caractéristique de la manière de Marie Dumora, le travail des éducateurs du foyer où Nicolas a grandi, est montré discrètement mais efficacement .
    N'en déplaise à certains, ce cinéma des petites gens, qui suppose respect, temps, finesse, permet de penser !
    Emmanuel D.
    Emmanuel D.

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2021
    Une nouvelle réalisation touchante et humaine de la réalisatrice Marie Dumora.
    Ayant eu la chance de découvrir Belinda, son précédent film, en 2017, j'ai eu plaisir à retrouver la famille Yéniche et son histoire émouvante et riche.
    Le film présente les tribulations de Nicolas, placé en foyer par sa très jeune mère Sabrina avec un point de vue toujours bienveillant, qui ne se permet jamais le jugement. Entre lectures d'Homère et de Tomtom et Nana, il cherche à trouver sa place en plein coeur de la forêt alsacienne, dans son foyer situé entre un ancien camp de concentration et un ancien camp de déportation, où ses arrière grands-parents se sont rencontrés...
    BD06
    BD06

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2021
    Justesse et acuité, voilà les premiers mots qui me viennent à l'esprit pour parler du dernier film de Marie Dumora, et plus généralement de son travail. Depuis de nombreuses années, la cinéaste nous donne à voir, ressentir serait plus exact, la vie d'une famille, avec ses hauts et ses bas, entre désir de vivre et sentiment d'une fatalité à combattre.
    Outre l'ambition et le caractère exceptionnel du projet, c'est l'extrême qualité du regard que porte Marie Dumora sur les personnes qui frappe. Un regard qui ne pèse jamais, toujours précis, attentif aux gestes, aux inflexions de voix, aux attitudes, aux échanges.
    On se demande comment la cinéaste parvient à se tenir en permanence à la bonne distance de ses personnages, sans que jamais on ne sente sa présence à leur côté, les laissant s'exprimer avec une authenticité et une liberté qui nous touche profondément et nous les rend si proches.
    On suit Nicolas (fils de Sabrina, dont nous avions accompagné la tante dans des opus précédents), placé en foyer, le voyant faire son chemin, nouer une amitié émouvante avec Saef, jeune migrant, prendre goût à la lecture, promener sa longue silhouette méditative dans la forêt, hésiter, faire des choix de vie, trébucher, avancer.
    Ce cinéma à la fois subtil et précis, sans pathos, sans nul besoin d'un commentaire qui viendrait nous expliquer ce qu'il convient de penser, en nous plaçant simplement dans une position de proximité pudique, nous donne à percevoir tout à la fois une dynamique individuelle, une histoire familiale singulière, douloureuse, joyeuse , un paysage social tourmenté, ainsi qu'une histoire, la nôtre, charriant sa part tragique.
    On sort de ce film enrichi, avec le sentiment d'avoir fait la découverte d'une nouvelle part d'humanité, de notre humanité.
    Daniel C.
    Daniel C.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2021
    Attachant et beau à la fois, le documentaire de Marie Dumora dépeint avec délicatesse la vie du petit Nicolas.
    En alternant la temporalité narrative, le spectateur comprend progressivement pourquoi Nicolas a été placé en foyer.
    Je recommande vivement.
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