Avis : Incroyable mais vrai - Page 9

Comme souvent, avec les films de Dupieux, je n'ai rien compris à la fin. Mais comme souvent, j'ai bien aimé, ça sort des sentiers battus, l'atmosphère et l'idée de départ sont originales. La filmographie de Dupieux pourrait être assimilée à une série d'anthologie à la Twilight Zone mais sous forme de comédie absurde, et c'est hyper rafraichissant dans le cinéma français. Après, je comprends que l'on puisse ne pas aimer son univers.

Enfermé dans son univers, Q.Dupieux nous sert encore un film décalé et loufoque comme il sait si bien le faire. Le casting est bon et l'on prend plaisir à suivre A.Chabat dans cette histoire saugrenue qui n'a ni queue ni tête. Comme souvent la morale est juste mais c'est dommage que la fin du film nous laisse quelque peu sur la faim. Attention humour du troisième degré obligatoire ! Sinon s'abstenir...

Encore une bouse signée Dupieux qui n'a rien d'un réalisateur! Ses films n'ont aucune teneur et celui là ne dérogent pas à la règle. Deux idées pour faire un film (la bite électronique et la trappe magique) ne sont pas du tout suffisants. De plus, il y a des limites à l'absurde. Quentin Dupieux fait du pognon avec rien. Zéro pointé.

Fidèle à ce qu'il a l'habitude de faire, Quentin Dupieux part d'une idée très simple et en fait une fable absurde, au rythme très décousu, mais dans l'ère du temps. Le réalisateur prend plaisir à filmer ses interprètes et ça se sent. L'histoire entourant le personnage de Benoît Magimel est assez bien trouvée, mais on attend un lien avec l'histoire principale, qui n'arrive malheureusement jamais. Si vous découvrez Dupieux, il vaut mieux se tourner vers d'autres de ses réalisations pour commencer, si vous avez l'habitude du réalisateur, et que vous appréciez, Incroyable mais Vrai pourra vous convenir.

Alain Chabat retrouve Quentin Dupieux pour la deuxième fois après le superbe "Réalité". Et ces deux là s'entendent à merveille, Chabat semble comme un poisson dans l'eau dans l'univers surréaliste de Dupieux. Et ce nouveau film, on ne le voit pas passer. D'abord parce qu'il est très court (1h13), mais malheureusement aussi parce qu'il est inachevé.
Dupieux arrive avec un superbe concept de scénario, qu'il pose pendant 55 minutes avec brio dans un suspens qui happe le spectateur... Et là soudain, quand tous les enjeux sont posés, c'est la panne !... Comme si le cinéaste-scénariste, ne savait pas comment finir son histoire. La fin du film se transforme soudainement en un photo-montage muet ressemblant au story-board d'un film que Quentin Dupieux n'avait plus envie de tourner. Comme si démêler le sac de nœuds dans lequel son script l'a conduit ne l'intéresse pas. Dommage qu'il ne se soit pas fait aider par un autre scénariste pour la fin, car il y avait vraiment matière à développer les conséquences de cette faille temporelle. Là, le film semble tout simplement inachevé.

En général pas super fan des films de Quentin Dupieux, j'ai beaucoup aimé celui là. Un peu loufoque voire foutraque, drôle et à la fois tragique, la justesse du casting, notamment un Chabat toujours aussi excellent rend le film assez réussi. La révélation, assez rapide, de l'atout de la maison ne gâche en rien le film et sa durée (1h10) permet au film de ne pas tourner trop en rond.

Je n'avais vu aucun film de Q.Dupieux, et j'y suis allée non motivée (j'avais 1h30 à meubler) .
Et bien ! Une bonne surprise ce film ! Loufoque mais pas débile. Une joyeuse petite satire caricaturale sur les obsessions (vieillir, les performances viriles...)
Léa Drucker, avec ses barrettes et ses cheveux très blonds, a des petits airs de Catherine Deneuve jeune, ce qui donne une sorte d'anachronisme savoureux au film.
Pour se détendre, et réfléchir un peu, l'air de rien.

Difficile de parler de ce film sans trop en dire : il faut aller le voir en en ayant vu et lu le moins possible pour se faire surprendre par le comique absurde de Dupieux !
Et il y a de très fortes probabilités que cela fonctionne.
Dupieux est donc un cinéaste de l'absurde qu'il utilise dans ce film pour nous questionner, de façon assez efficace, sur les grands fantasmes de l'espèce humaine, sur les moyens mis en oeuvre pour les assouvir, et donc forcément le prix à payer....
Il y a des scènes vraiment drôles dans ce film, quelques fous rires d'anthologie dans la salle, mais aussi des scènes très poétiques parce que c'est le banal qui est filmé et c'est très joli et touchant finalement.
Le casting exceptionnel permet de rendre les personnages du film humains, attachants, proches de nous, ce qui permet de s'interroger sur ce qu'ils vivent.

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Je trouve que ça ressemble à une fable.
Une fable contemporaine.
J'adhere total à son idée.
Ce réalisateur est un artiste, c'est une œuvre d'art.
D'une originalité totale.
On peut, bien sûr, s'ennuyer et ne rien comprendre.
Et c'est divinement joué !

Une comédie c'est vrai, mais très très décalé, c'est particulier. Encore la scène à table, qui est la plus drôle, est aussi la plus conventionnelle dans le genre, par rapport au reste du film. C'est incroyable d'avoir une idée plutôt originale et d'en faire un enchainement de scénettes / délires, sans avoir construit une vraie histoire drôle, du début à la fin. Oui surtout la fin qui est décevante, mais à l'image du film, où ce qui est censé être marrant est noyé par une ambiance trop triste, sans saveur (et cet effet flou en arrière plan est vraiment désagréable). Heureusement, les acteurs sauvent cette comédie, et quelques rires (des gens ont plus ris que moi donc ça peut plaire). Il faut être averti / habitué à ce style de production, qui nous emmène vraiment ailleurs (mais trop loin pour ma part)

C'est mon premier film de Quentin Dupieux. Même si je peux apprécier l'absurde, ses précédents ne m'avaient pas plus attirés que ça. "Incroyable mais vrai" serait son plus accessible donc c'était une bonne opportunité de plonger dans son univers avec celui-ci. Il ne faut évidemment rien dire sur son scénario que j'ai trouvé aussi drôle qu'inventif, sans qu'il ne soit des plus complexes. Le tout servi par un solide quatuor (même si Léa Drucker est un peu effacée au final). La durée relativement courte de l'oeuvre ne m'a pas dérangé, mais en revanche, la fin expédiée en mode roman-photo animée oui. On se dit que c'est dommage et qu'il avait beaucoup plus à exploiter avec le couple Chabat-Drucker jeune. Un film sympa mais qui nous laisse sur notre faim.

Comme les autres films de Dupieux, intrigant, jubilatoire et avec une conclusion très ouverte. La problématique laisse réfléchir longtemps après le film.

Sacré Tonton Dupieux ! Avec son arrivée en quasi-catimini ("Quoi, y'a un autre Dupieux avant Fumer fait tousser ? Ça alors !"), son affiche assez laide (enfin, d'après nos goûts) et les hordes de spectateurs qui sortent en catastrophe des séances pour nous indiquer (beugler dessus) que l'image "est complètement floue ! Un scandale !"...cet Incroyable mais vrai est un Dupieux qui nous a surpris de bien des façons. Et le visionnage a été une surprise de plus, une bonne cette fois-ci. On a donc découvert cette petite comédie qui réunit Alain Chabat, Benoît Magimel, Léa Drucker et Anaïs Demoustier (tous les quatre au top) pour nous parler du temps qui passe, de la quête ridicule de la jeunesse éternelle et de l'apparat parfait à tout prix, de la superficialité et de la vraie valeur de ce qui est vieux, cassé, "tendrement imparfait". C'est tout en légèreté que Dupieux nous déroule ses thématiques simples mais efficaces, avec du fantastique comique : le spoiler: tunnel qui fait rajeunir, mais pas trop, et avec une règle des "12h" de décalage temporel qui ne vous fera, au mieux, rajeunir que de six ans en un an... Pendant lequel vous aurez tout raté. On voit déjà où Dupieux veut en venir avec les règles absurdes du tunnel,
et si l'on ne l'a pas déjà saisi, l'aspect visuel du film vous le donne en mille. Oui, c'est flou. Très flou, et même non uniformément flou (le film a été tourné avec un vieux zoom des années 80 cassé, ce qui donne ce flou aléatoire si étonnant), mais on finit par l'aimer, ce visuel vieillot, qui fait le point toujours à côté de la plaque, exactement comme les vieux films de Tonton, caméscope au poing, heureux de nous faire subir quelques images de famille dignes du pire réalisateur. Ça nous manquait, et on s'est senti nostalgique face à ce Tonton Dupieux caméscope au poing. Quand on repasse à des images plus nettes, plus "parfaites", on remarque qu'au lieu d'être soulagé, on regrette les moches. L'esthétique du film souligne bien le sujet, et on aime aussi que la quête de la beauté éternelle ne soit pas réservée qu'au personnage féminin (trop souvent le cas dans l'Art... Ah, cliché, quand tu nous tiens), mais se diversifie avec le personnage de Magimel qui veut rester le macho viril parfait...en se faisant poser spoiler: un kiki électronique
, plus performant, plus imposant, à l'épreuve des aléas de la vieillesse. Là aussi, Dupieux veut rassurer ces Messieurs : la quête de la grosse moustache, du mec qui empêche Madame de parler à table, qui tire à la carabine pour se sentir bien, qui change l'attirail dans le slip pour du "jamais fatigué" et est obsédé par le sujet au point d'y penser et d'en parler sans arrêt...ce n'est vraiment pas un modèle. Les rires que Magimel nous procure est aussi une catharsis masculine, tout comme Léa Drucker qui veut ressembler à un clip de Britney Spears à la peau toute lisse, sans un cheveux blanc, obnubilée par son miroir, mais qui ne vit pas (ou plus). Les deux personnages payent les pots cassés de leur immaturité, tandis que celui de Chabat, l'homme qui assume de profiter de la vie avec son corps changeant, devient comme une bouteille de rouge qui se bonifie en prenant de l'âge. A la tienne, Tonton Dupieux !

Ce film, réalisé par Quentin Dupieux, sorti durant l'été 2022, a divisé la critique et je comprends un peu mieux pourquoi ! Effectivement, même si j'ai personnellement apprécié le film, sans le trouver extraordinaire pour autant, la bande annonce annonçait quelque-chose de bien plus "épique". C'est de toute manière un problème généralisé avec les bande-annonces, ce pourquoi je ne les regarde jamais, et ici, on voit bien qu'elle capitalisait sur ce fameux "truc de dingue" que tout le monde cherche à raconter. Ce qui donne alors un résultat particulièrement frustrant lorsque l'on regarde le film car, connaitre ce truc de dingue n'est finalement pas le but du film. Effectivement, même si le réalisateur joue énormément sur ce sentiment de frustration au début du film avec des personnages qui mettent énormément de temps à dire ce fameux truc, on le sait ensuite assez rapidement. Surtout que ce n'est pas "un" truc de dingue mais plusieurs, qui ont néanmoins tous le même thème, qui est le véritable sujet du film. Effectivement, Dupieux se sert du non-sens, marque de fabrique de tous ses films, pour faire passer quelque-chose de plus profond, quelque-chose de bien actuel ; le paraitre. En effet, sans en dévoiler de trop, tous les personnages sont auto-centrés et focalisés sur ce qu'ils renvoient aux autres ; sur cette question de performance, encore une fois liée au paraitre. Mis-à-part le personnage principal (dans les films de Dupieux, il y a toujours un personnage "normal" qui ne s'étonne pas du non-sens qui gravite autour de lui mais qui n'en fait pas partie pour autant), auquel on peut s'identifier. Néanmoins, malgré ces thématiques intéressantes, je trouve que le réalisateur ne creuse pas assez son sujet, nous balançant d'ailleurs une fin un peu trop facile. Et puis, je trouve le réalisateur tout simplement assez peu inspiré, surtout par rapport à ses premiers films qui avaient beaucoup plus d'idées ! "Incroyable mais vrai" est donc un film qui n'est pas raté, loin de là, mais qui n'est pas aussi marquant que les premiers films du réalisateur !

Quentin Dupieux reste dans la veine de ses précédents films. L'absurde est donc au rendez-vous. Pas son meilleur tout de même.