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    L'Origine du mal
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Origine du mal" et de son tournage !

    Un film sur la Famille

    Dans sa vie personnelle, Sébastien Marnier a cherché à trouver sa place dans sa famille en ayant recours à l'humour. Parallèlement, il y a tenu un rôle d’observateur qui l'a nourri pour écrire, et ce depuis l'enfance. Ainsi, L'Origine du mal est inspiré par de nombreuses personnes qu'il connaît. Le metteur en scène explique :

    "Jeanne est un personnage secondaire mais elle met la lumière sur la note d’intention du film. Revenue de l’étranger pour suivre sa mère, elle se retrouve dans ce palais hanté pour en être une observatrice mais aussi une actrice. C’est un film sur la Famille où chacun joue un rôle, c’est donc aussi un film sur les Acteurs."

    Un point commun

    Après Irréprochable et L'Heure de la sortieSébastien Marnier réalise un nouveau thriller avec L'Origine du mal. Pour le réalisateur, ces trois films ont également en commun de mettre en scène des transfuges de classe. Ainsi, dans Irréprochable, le personnage de Marina Foïs a essayé en vain de refaire sa vie à Paris. Dans L'Heure de la sortie, Laurent Lafitte se retrouve propulsé dans un monde qui lui est inconnu.

    Puiser dans son vécu

    Dans L'Origine du malSébastien Marnier raconte un moment particulier de l’histoire de sa mère. Un jour, à 60 ans, cette dernière a retrouvé son père : il était banquier à Poitiers, plutôt à droite de l’échiquier politique (alors que le cinéaste vient d'une famille communiste de la cité des 4 000) :

    "Ma mère l’a adoré à la première seconde alors que nous avions, mon frère et moi, presque interdiction de fréquenter des gens de droite ! C’était beau et doux à voir, mais ça m’a beaucoup remué : cette rencontre faisait voler en éclat un certain nombre de principes de mes parents."

    "La rencontre entre ma mère et son père a bel et bien débutée par un coup de fil, avec les mêmes répliques que vous entendez dans le film. La suite est beaucoup plus fictionnelle et romanesque. Et beaucoup plus tordue ! Quand Stéphane arrive dans sa nouvelle famille, elle ment."

    Par le vêtement...

    La construction des protagonistes est passée en grande partie par le vêtement. Sébastien Marnier raconte : "Pour Dominique Blanc, qui joue le personnage le plus haut en couleur du film, je ne savais pas qu’on irait si loin. Quand elle est arrivée aux essayages, avec Marité Coutard, ma costumière, on a vu qu’elle était très désarçonnée."

    "Puis, au bout de nombreuses heures à passer ses costumes, elle a compris ce que j’imaginais pour elle ; nous avons alors parlé de Sunset Boulevard, de ces vieilles actrices hollywoodiennes et de ces anciennes comédiennes françaises de théâtre. Une fois qu’elle s’était saisie de ça, elle s’en est donné à cœur joie. Dans tout ce bazar familial, elle apporte une grande liberté."

    La villa comme personnage central

    Lors de l'écriture du scénario, la demeure où se déroule le film apparaissait de manière abstraite dans l'esprit de Sébastien Marnier, comme "une grande maison type Riviera". Le metteur en scène s'est alors rappelé qu'il a visité une villa atypique en 2018, une sorte de palais ostentatoire et kitsch. Il se remémore :

    "Quand je l’ai revisitée en prévision du film, elle m’est apparue vraiment bizarre et effrayante et j’ai compris subitement comment je pouvais l’utiliser du sous-sol au plafond – je n’ai rien reconstitué en studio. Pendant les repérages, je l’ai filmée et photographiée puis j’ai réécrit le scénario en fonction d’elle."

    "Je ne pouvais plus imaginer aucune autre maison pour le film. Qui d’autre que Louise pour avoir un escalier en marbre rose ! Et tous les mouvements de caméra devenaient possibles dans ces 4 500m 2 ! Comme le personnage de Louise ne jette rien, il fallait toutefois la remplir."

    "En matière de logistique, notamment pour l’équipe déco, ça a été un vrai défi. Dès l’écriture, j’avais bien spécifié que c’était une maison qui ressemblait à un mausolée. Damien Rondeau, le chef décorateur, et les quinze membres de son équipe ont dû l’habiller et ils ont fini par ramener 3 000 objets dans cette maison."

    Remplir la villa !

    Avec le chef décorateur Damien RondeauSébastien Marnier a dû trouver des astuces pour combler l’espace de la villa en fonction du budget. Mais aussi louer des meubles signés et remplir la maison comme une brocante. Le réalisateur se souvient :

    "C’était un travail monumental d’autant plus que tout était fermé, à cause du confinement. Heureusement, le musée d’histoire naturelle de Toulon nous a prêté gratuitement tous les animaux empaillés. Trouver 4 500 cassettes VHS n’était pas simple non plus…"

    "Pendant une semaine, deux personnes ont refait minutieusement toutes les étiquettes pour refléter le trouble obsessionnel de Louise."

    Compositeur atypique

    Pierre Lapointe a composé la musique du film avec de vrais instruments. Sébastien Marnier souhaitait quelque chose d’organique, tout en créant des décharges émotionnelles et électriques : "Il y a donc des impulsions, des crissements, d’inquiétants coassements de grenouilles…"

    "C’est l’avantage de travailler avec un musicien qui n’est pas rompu à l’exercice de la musique de film. Il n’y a aucun automatisme et le résultat est très singulier. Si bien que cette musique ne ressemble qu’à elle-même : elle est variée et pourtant reste très homogène."

    "Pierre est un musicien que je suis depuis une vingtaine d’années. On s’est rencontrés il y a six ans et on est devenus plutôt copains. Je ne trouve aucun équivalent en France : il peut travailler pour des expositions, être jury à The Voice, collaborer avec des stylistes ou le musée des Beaux-Arts."

    Le choix du format

    En concertation avec le directeur de la photographie Romain CarcanadeSébastien Marnier a opté pour filmer L'Origine du mal en format 2:55 (encore plus large que le scope), comprenant les mêmes lentilles anamorphiques qu'il a utilisées dans tous ses films :

    "Le spectateur ne s’en rend pas forcément compte mais l’anamorphique crée d’emblée une sensation bizarre, comme une image « déréalisée ». On a ensuite ajouté du grain pour retrouver la sensation de la pellicule. Dans la scène de la crique, il y a une invocation du toc hollywoodien."

    "Louise se confie, il y a enfin un peu de tendresse. On retrouve là un moment de pur mélo avec le son de la mer et une musique presque sentimentale. D’ailleurs, pour la musique, j’avais demandé à ce qu’il y ait trois actes. Un premier acte avec des musiques d’ambiance, mystérieuses."

    "Un deuxième acte, quand les doutent s’installent, avec des synthétiseurs qui lorgnaient du côté des films d’épouvantes de ma jeunesse. Un troisième acte avec un déluge de cordes : le film est un film de genre mais c’est surtout un mélo et même une tragédie."

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