Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
STRANGELines
13 abonnés
102 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 mars 2024
On pourrait comprendre dans un premier temps l'existence de cette créature grotesque dans "Egō" comme l'incarnation des traumatismes et des frustrations subit par cette adolescente à cause d'une trop forte pression/exigence parentale. Celle-ci peut aussi correspondre dans un second temps à une métaphore visuelle : une projection esthétique de cette instance sauvage, siège des pulsions les plus refoulées (souvent retenues, canalisées, ou censurées par l'existence d'autres instances qui lui imposent résistance). Ces descriptions (certes trop théoriques) semblent d'autant plus s'accorder à ce phénomène symbolique de l'éclosion, dont la rendue visuelle n'est possible que grâce à une maîtrise assez élaborée de la mise en scène et une distribution des métaphores visuellement saisissantes qui pourraient s'ouvrir peut-être vers d'autres pistes de réflexion que nous le suggère le premier visionnage. Un tour de force magistral que la réalisatrice Bergholm réussie agréablement bien pour son premier projet cinématographique, sans oublier bien sûr de citer au passage l'excellente performance de son personnage central campé par la jeune Solalinna qui a su captiver toute notre attention. Cependant, le seul bémol est sa deuxième partie qui, à défaut d'être cohérent, risque quand même de vous surprendre dans bien des endroits. En plus du fait que la tendance actuelle voudrait que les femmes soient beaucoup plus mises en avant, tout en réduisant secrètement le patriarcat à un rôle plus secondaire, elle empêche par ricochet le récit (dans ce cas-ci) la possibilité d'explorer de nouvelles perspectives plus attrayantes que ne l'est cette direction (plutôt convenue) dont la réalisatrice finlandaise a bien voulu lui faire prendre. À cet effet, "Egō" de Bergholm prendra une tournure des plus invraisemblables dans son dernier acte (oubliant au passage l'essence de la famille). La faute est sans doute due à une réalisation un peu trop catégorique voire même trop soucieuse dans sa volonté à vouloir tout céder aux femmes tout en rendant à la fois irresponsable et impuissante les hommes. Ce qui nuit, pour certains, la qualité de l'ensemble et pour d'autres une manière intelligente de montrer les conséquences de la fragilité de cet équilibre familial : là où le mal en profite toujours pour grandir en puissance. En adoptant cette lecture qui n'est autre que notre point de vue, on parvient quand même à s'immerger dans ce récit qui, loin d'être parfait, nous aura entraîné dans un monde à la fois fascinant et troublant. À voir absolument !
Une atmosphère inquiétante pour ce joli film d'épouvante rudement bien ficelé. Un film de monstre très bien maîtrisé, flippant à souhait. Un petit bijou de l'horreur.
Excellent film d'horreur finlandais avec une grande originalité. Sans beaucoup d'effusions de sang, il est tout à fait possible de faire un bon film. Le scénario est inventif, même si le même genre a déjà été proposé, mais ce long métrage mérite le détour. Les effets spéciaux sont irréprochables.
Oh oui... j'ai hésité longtemps à regarder ce film car je pensais qu'il allait être bizarre mais en fait pas du tout mais pire que tout il est géant ! Flippant, tordu, bien construit et franchement j'ai passé un super moment devant 'Ego' ! La naissance de la créature, sa relation étrange avec l'enfant, sa façon de mimer ce qu'elle fait jusqu'à lui ressembler... tout faire froid dans le dos et on retient son souffle jusqu'à la fin... qui est à la hauteur au passage ! Le twist final est parfait et on finit sur une bien belle note ! Bravo à Tinja & Alli qui m'ont comblé de bonheur !
"Pahanhautoja" commence avec une sorte de portrait de la famille parfaite. Tout le monde semble heureux, mais la vérité est tout autre. Tinja est une préadolescente qui tente de gagner le cœur de sa mère. Elle se donne corps et âme dans la gymnastique pour faire plaisir à sa mère, qui la pousse dans ses retranchements. Cette dernière était patineuse jusqu'à une blessure au genou et semble vivre ses rêves par procuration. Pour ne pas la décevoir et avoir une relation mère-fille avec elle, Tinja va même jusqu'à accepter d'être dans la confidence d'un lourd secret qui pourrait faire voler en éclats leur famille. Ce n'est pas tout puisque la jeune fille va avoir son propre secret avec cet œuf qu'elle va trouver et couver jusqu'à son éclosion... "Pahanhautoja" est un drame horrifique métaphorique qui aborde plusieurs sujets notamment liés à l'adolescence à travers cette "transformation". Le scénario manque un peu de subtilité pour notamment semer le doute, mais l'ambiance et l'étrangeté de la situation prennent le pas sur les faiblesses qu'il peut avoir. Sur le fond, ce n'est pas un film très pertinent, mais l'ensemble est plaisant et original.
Un vrai chef d'oeuvre de bout en bout ! Tenue en haleine exceptionnelle, imprédictibilité, couleurs et plans léchés. Une merveille d'originalité comme nous le servent parfois les pays scandinaves.
Plus que l’utilisation de gimmicks horrifiques, ce qui est terrifiant dans ce premier long-métrage de Hanna Bergholm, c’est la violence qui se cache derrière les apparences. Du haut de ses 12 ans, Tinja doit vivre avec les exigences d’une vie parfaite mise en scène sur les réseaux sociaux. Exigences qui vont peser sur elle jusqu’à l’apparition d’un double maléfique. "Egō" est aussi fort dans son propos qu’efficace dans sa forme.
Les effets spéciaux sont réussies et les acteurs sont bien dans leur rôle de psycho rigide et le scénario est bien ficelé on regarde jusqu'au bout pour voir comment cette histoire va finir.
Petite pépite fantastico-horrifique venue du grand Nord! Je souligne la prestation de l'actrice qui joue l'adolescente de 12 ans, qui j'espère n'est pas ressortie traumatisée du tournage de ce film, au vu de ce qu'elle a dû faire. Des mécaniques un peu classique, mais les effets spéciaux sont de bonne facture et on se laisse prendre à l'histoire, malgré un début qui manque de rythme. Les film peut être lu de diverses manières. Même le titre, même si ce n'était sûrement pas voulu, peut être rapproché de l'ego d'une mère qui pousse sa fille à l'extrême (peut-être pour gommer ses propres échecs?). La créature est surprenante, dans la même veine que Lamb.
Film horrifique venu des pays nordiques réalisé par Hanna Bergholm, dont c'est le premier long-métrage, Egō est une belle petite découverte malgré quelques faiblesses. L'histoire nous fait suivre Tinja, une jeune fille couvée, voir carrément oppressée par sa mère obnubilée par l'image de famille parfaite qu'elle renvoie à travers son blog, qui va découvrir un œuf duquel va éclore une étrange créature. Ce scénario est agréable à suivre, d'autant plus que sa durée est assez courte vu que l’œuvre dure moins d'une heure et demie. Cela permet de ne pas perdre de temps et de rentrer rapidement dans le vif du sujet. Un sujet malheureusement pas très bien exploité concernant la critique du paraître. Cependant, l'intrigue principale est prenante car on ne sait pas vers quoi elle va évoluer. De plus, ce récit est dérangeant et s'éloigne des films d'horreur traditionnels en prenant le contre-pied des codes du genre et en ne tombant pas dans la surenchère de gore même s'il en comporte. Du côté des personnages on retiendra surtout le rôle interprété par Siiri Solalinna dont le visage juvénile capte toute l'attention. La mère incarnée par Sophia Heikkilä tient également une place importante, les autres membres de la famille ayant plus de mal à s'en faire une. Le film se concentre avant tout sur la relation mère-fille et celle entre l'adolescente et son nouveau compagnon à plumes. L'ensemble est réalisé de façon assez hasardeuse mais se rattrape sur son visuel entre une photographie lumineuse et colorée qui tranche avec le propos et des effets-spéciaux dans l'ensemble convaincants. Une esthétique qui offre quelques jolis plans marquants. L'atmosphère singulière est elle assurée par une b.o. assez discrète, supplantée par l'ambiance sonore particulièrement travaillée. Reste une fin très sèche, sans réelle résolution ni explications, nous laissant un peu sur notre faim. Au final, malgré ses défauts, Egō est un film méritant d'être regardé car il se démarque des autres productions du genre en possédant sa propre identité.
Une enfant trouve un oeuf dans les bois, elle le couve, un jour il éclot... Egō raconte l'histoire d'une jeune gymnaste (Siiri Solaninna) qui va développer un dédoublement de personnalité pour faire face à une mère toxique (Sophia Heikkilä), un beau film fantastique nordique avec un scénario retors et une photo superbe.
Un film minable ! Ne vous référez pas aux autres commentaires 2.9/5 est une note bien trop élevé pour ce navet, 6,5/10 sur senscritique quand conjuring n’a que 6,6/10 ? Je ne sais pas comment ce film peut avoir une note aussi haute, surement car il a « gagné » le festival de Gerardmer 2022 tout comme les présidents des pays peu démocratiques gagnent les élections. Pitié regarder Shrek plutôt que ce film qui pourrit mon halloween !
Production scandinave assez inattendue et courageuse dans son incursion décomplexée et volontaire dans un style horrifique organique, qui rappelle parfois le body-horror cher à Cronenberg. Mais on est ici davantage dans une charge virulente du culte des apparences que dans l'exploration du rapport au corps. L'aspect critique ne manquera pas de s'avérer quelque peu programmatique dans la narration mais l'ensemble est suffisamment original, intrigant et malaisant pour garder son spectateur interloqué!