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Peter Franckson
35 abonnés
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5,0
Publiée le 14 août 2016
Sur un sujet délicat (une jeune femme dans le coma tombe enceinte à l’hôpital), Almodovar réalise un superbe mélodrame, à la façon de Douglas Sirk où les destins de 2 « couples », un journaliste et une torera, une danseuse et un infirmier (joué par Javier Camara) se rejoignent et se mêlent. Le César du meilleur film européen et l’Oscar du meilleur scénario sont mérités..
Un drame en constante évolution comme seul Almodovar en a le secret. La mise en scène est dynamique, la photographie sublime avec une alternance judicieuse de couleurs vives et glaciales, les acteurs magnétiques et imprévisibles mais c'est du côté des dialogues que Hable con ella parviendra à rester graver dans la mémoire du spectateur. Un grand film.
Un vrai chef d'oeuvre, et l'un des meilleurs film d'Almodovar. La réalisation est d'une qualité indefinissable et c'est super émouvant. Un film dont on se souvient toute sa vie je pense.
Encore un magnifique drame de Pedro Almodóvar. Les relations entre les personnages sont magnifiques et parfaitement mises en valeur par le réalisateur. Magnifique distribution, Javier Cámara, Dario Grandinetti, Rosario Flores, les acteurs jouent bien, le scénario est original et bien conçu, excellents dialogues et magnifique musique qui convient parfaitement au film. C’est un film très beau et très émouvant, 16 / 20.
Sur un sujet d'une gravité extrême, le réalisateur espagnol suscite une émotion inavouable en dévoilant cette subtile histoire d’amitié entre deux hommes, au chevet de leur femme dans le coma. Un très grand film, d'une force poétique incontestable et une interprétation touchante et raffinée.
Dans ce film encore plus dramatique et mélancolique qu'à son habitude – mais au scénario toujours aussi tarabiscoté – Pedro Almodovar développe les thèmes qu'il affectionne : la sexualité, les névroses, les secrets du passé, le monde du spectacle... Un beau long-métrage, sensible, intelligent et tout en retenue, qui sait ne pas dévoiler l'intégralité de ses mystères.
Brillamment sobre, cet Almodovar évite l'écueil du lacrymal et étouffe ainsi toute velléité de condamner d'emblée ses aspects les plus troubles. Une voix courageuse à l'aune de ses mass médias condamnées en aparté.
Film qui laisse une impression mitigée. Il y a d'un coté la très bonne performance de Javier Camara en Benigno tendre, solitaire et amoureux. Mais aussi un scénario brouillon avec des scènes plutôt inutiles (les relations entre Lydia et Dario), et quelques lourdeurs avec les gros plans incessants sur les seins d'Alicia.
Si volver, malgré ses nombreux thème, m'avait semblé quelque peu soporifique, je n'ai pas fermé les yeux devant Parle avec elle. Un drame d'une intensité vraiment poignante, qui attire notre attention sur le statut des "personnes végétatives" (autant d'un point de vue extérieur (l'entourage, la législation) qu'intérieure (ressentent-elles quelque chose ?)). A ce sujet déjà passionnant (traité sous un angle que j'ai trouvé assez pudique) vient se superposer quelque chose d'étourdissant, que les détracteurs du films n'ont surement pas dû voir : le soin que les hommes procurent pour combler les femmes. Enfin ! Le thème est abordé ! Si ce n'est pas sous l'angle qui le mette le plus en valeur, il y a dans ce discours quelque chose de profond, qui nous transporte à mille lieues de la perpétuelle guerre des sexes. Non mais ! Je suis misogyne et j'en arrive à dire ça ! Comment un film peut il autant bouleverser mes convictions ? Vraiment, superbe film, qui s'offre en plus une séquence de muet vraiment hallucinante, et d'une poésie charnelle à couper le souffle.
Pedro Almodovar a cette faculté de traiter les sujets les plus sensibles avec tact et maestria ce qui lui a permis de devenir un cinéaste grandiose et particulier. "Parle avec elle" est plus que jamais dans cette optique avec cette histoire d'amour au-delà du coma où la danse classique, la tauromachie et le cinéma muet s'enchevêtrent . Le quatuor d'acteurs exceptionnelles constituent la principale attraction du film. Deux couples se faisant, se séparant, s'entremêlant dans un film ressemblant à un ballet tragique où l'amour n'est peut être pas ce qu'il semble être. Le côté excentrique souvent présent dans les films du réalisateur espagnol est ici mis de côté pour laisser place à une histoire sobre peuplée de personnages tourmentés. "Parle avec elle" pourrait être considéré comme le film de la sagesse pour Almodovar qui rejoint ici les plus grands en livrant un film somptueux et très grave tout en gardant cependant une certaine légèreté dans la narration qui rend le film si singulier et si hors du commun.
Difficile de renier le talent d'Almodovar pour mettre en scène des hommes ou des femmes en perdition, à la recherche d'eux-mêmes ou de l'autre. Pourtant, et bien que le résultat soit plus qu'honorable, jamais nous ne sommes réellement emballés par le résultat final de ce "Parle avec elle". Almodovar semble en effet mieux filmer les femmes que les hommes, et ici, l'ensemble s'en ressent, malgré quelques superbes dialogues et quelques moments extrêmement bien sentis. On a un peu de mal à être ému par les personnages, et c'est sans doute ce qu'il manque au final à ce film pour selon moi, le rendre vraiment grand.
Un film émouvant, d'excellents interprètes et une réalisation magnifique. Tout tourne autour de deux femmes dans le coma, mais aulieu d'être ennuyeux, le film est d'une rare intensité dramatique.
La touchante interprétation de Javier Camara et la musique d'Alberto Iglesias contribuent à donner à ce nouveau chef d'oeuvre d'Almodovar toute sa splendeur.
Le premier plan de Parle avec elle (2002) montre un rideau de théâtre et vient donc en écho au dernier plan de Tout sur ma mère (1998) qui montrait également un rideau de théâtre. Pedro Almodóvar inscrit ainsi Parle avec elle en continuité de son film précédent. Mais l’un n’est pas la suite de l’autre car Parle avec elle est porteur d’un scénario original (oscar du meilleur scénario) parsemé de multiples flashbacks et ellipses. Parmi ces dernières, celle qui reste en mémoire est celle de L’amant qui rétrécit, un court métrage muet et en noir et blanc qui tranche avec les fulgurances colorées (à dominante rouge) du film. Cette bulle érotique inattendue, entre fantastique et burlesque, bouleversera Benigno et déclenchera l’acte répréhensible dont il sera l’auteur. Débute alors la deuxième moitié de Parle avec elle dans laquelle le drame de la solitude ira crescendo. Le dernier plan laissera une place inoccupée entre Marco et Alicia, c’est celle de Benigno.