Derniers Avis : Parle avec elle - Page 14

Parle Avec Elle est le plus grand film de Pedro Almodovar.
Tout y est parfait et plus particulièrement l'histoire, les acteurs et la mise en scène inspirée de Almodovar.
Je l'ai vu plus de vingt fois et je ne m'en suis toujours pas lassé.
Un film magnifique.

Immense oeuvre d'un cinéaste qui réussit à obtenir du spectateur un total abandon à une histoire qui aurait pu paraître horriblement boursouflée entre les mains d'un autre cinéaste, et ce parce que Almodovar lui-même s'abandonne d'égale façon, jamais manipulateur, mais bien entrainé volontairement dans le tourbillon des émotions qu'il met en scène. Une oeuvre d'une grande générosité.

Le film tarde un peu à démarrer. Au début, le temps d'apprendre les personnages, la lenteur prise et paraît lourde. Mais lors de la seconde partie du film ( lorsque Benigno est accusé ) tout prend vie et forme. L'information mortelle m'a tiré des larmes comme je n'avais plus autant pleurer depuis longtemps ( depuis "Collision" ). Cette émotion est dû au génie du réalisteur. "Parle avec elle" est le premier film que je vois d'Almodovar. Cet homme dévoile toute l'humanité de ses personnages : ce ne sont pas des machines capables d'exploits herculéens, ce ne sont que des êtres sensibles. Personne ne peut supporter plus qu'il en est capable. Almodovar tire sa force du réalisme de ses personnages et c'est ça qui est extraordinaire. Nous avons de plus en plus l'occasion de voir des situations abracadabrantesques au cinéma, ce film apparaît donc comme un grand bol d'air frais. Alomodovar ne prend pas la place de juge derrière sa caméra, il montre simplement les choses sans les accuser ( ex : le viol ). Tout est beau dans son film, pas beau dans le sens esthétique mais beau dans le sens empli d'humanité, doux et émouvant. Les acteurs, particuliérment Javier Camara et Dario Grandinetti, sont geniaux de naturel. Le cinéma hispanique, parfois languissant et morne, se dore sous Almodovar des couleurs de l'Espagne, couleurs pleine de chaleur et d'amour partagés. "Parle avec elle" est un film émouvant où le Féminin, qu'il soit en la femme ou en l'homme, est sujet aux plus belles choses que l'Humain soit capable.

Ca se regarde sans déplaisir mais c'est tout. C'est plutôt long et pas vraiment émouvant, et surtout très gênant. Enfin, Almodovar a l'air d'aimer osciller entre le politiquement correct et le définitivement malsain, mais ici il ne me fera pas avaler son histoire d'amour (c'est pas censé être réciproque et consenti ?) et cette amitié bancale. Pas trop compris où le réalisateur voulait en venir, il aligne des scènes symboliques si lourdes qu'on ne les déchiffre pas, du sentimentalisme exagéré, quelques scènes limites pour dire que, tout ça avec une découpage chronologique invraisemblable et une histoire sans rythme... Le message qu'il semble passer est vraiment gênant. Après, faut voir pour se faire un avis.

Avant, Almodovar filmait du n'importe quoi. Et puis il s'est dit que peut-être les gens allaient se lasser, alors il a inventé une méthode infaillible : plutôt que d'avoir de vrais idées de scénarios (ce dont il a jamais été capable), il en prend des ultra-conventionnelles et bien larmoyantes, mais il met dessus des chanteurs qui font "Coucourrroucoucouuuuuu", du tango et autres espagnoleries de supermarché. Et pis pourquoi pas du Pina Bausch aussi, hein ? Le tout donne une caution culturelle, permet de faire de l'esthétisme à bon compte et de bien vendre la BO du film. Ici, tout n'est qu'affaire de procédés et de poudre aux yeux. Sentiments ? Profondeur ? Jamais !

Ce film est très beau. Je suis allée le voir en 4ème et ça été une sorte de révélation, je n'étais plus la même en sortant du cinéma. tout dans ce film m'a bouleversé. Bravo Monsieur Almodovar.Sans oublier la superbe musique d'Alberto Iglesias, qui me fait pleurer dès que je l'écoute, en particulier les morceaux intitulés Raquel et Hable con ella.

Quelle belle oeuvre. Il y a de la passion dans ce film. J'ai été très marqué par la musique, qui avait été magnifiquement choisie pour chaque moment du film. C'est une musique prenante.
Le jeu des acteurs est remarquable, sobre et tellement vrai.
L'histoire vaut le coup également, d'ailleurs l'oscar n'y est pas pour rien.
Un tout grand film, ben oui, c'est Almodovar.

Un film d'une poésie folle, d'une beauté merveilleuse, et surtout plein d'humanité. A en pleurer.

Pedro Almodovar est le plus grand réalisateur espagnol du moment. Ses films ont une ésthétique très particulière au niveau des personnages, des décors, de la caméra...
Parle avec Elle n'échappe pas à la règle bien qu'il ne soit pas dans les excès de Tout sur ma mère; ici rien que du réalisme, de l'émotion.
Une histoire originale traitée de main de maître par un Almodovar qui réalise alors son plus grand film, il arrive même à nous faire croire que la parole peut faire sortir des gens du coma, chose à laquelle je crois depuis que j'ai vu le film. Vive Almodovar.

C'est comme une oeuvre charnière qui ferait glisser les préoccupations du réalisateur du féminin au masculin (constat confirmé avec La Mauvaise éducation). En revanche, on ne retrouve pas l'exhuberrance de certains autres de ses films (pas de drogue, ni de travestis, juste un faux homo). La plastique est comme toujours impeccable.
Tout le film parle de la difficulté de communication entre les êtres : celui qui ne parle pas car personne ne l'écoute, celles qui ne communiquent plus du tout, et celui qui refuse l'affrontement et ne s'exprime qu'en ayant la certitude de ne pas être entendu. La tragédie progresse dans le sordide pour s'achever dans le morbide. Dommage qu'il y ait quelques chutes de tension.

Un film très beau ! Une vraie leçon de courage !

Pedro Almodovar réalise ici une oeuvre magistrale, bouleversante, forte en émotion et en intensité.
Comment vouloir rester insensible devant la grandeur de ces sentiments qui frôlent la folie mais aussi tellement forts...
Almodovar, dans la plupart de ses oeuvres, à l'art de filmer l'horreur en lui insufflant une part d'humanité, il nous le démontre une nouvelle fois avec une telle objectivité qu'elle nous laisse encore une fois pantois.

Parle avec elle, est un film à part mais qui est à part entière virtuose, qui donne un point de vue particulier de ce que l'amour peut faire à l'être masculin, le meilleur...comme le pire..!je vais faire comme tous les hommes de ce film... Je vais sortir mon mouchoir afin d'essuyer toutes ces larmes qui coulent sur mes joues délivrées par mes yeux qui on vu cette oeuvre magnifique, douloureuse, sublimement réaliste...On est désolé de voir que les choses de la vie, l'amour, c'est finalement vraiment compliqué...

Mais comment fait-il ce bon vieux Almodovar pour transformer des sujets certe intérressants mais qui ont l air particulierement ennuyeux et sans rebondissements (une femme dans le coma avec des gens qui viennent lui rendre visite)en un prodigieux chef d'oeuvre de cinéma ou l'on ne s'ennuie pas un seul moment ou chaque seconde du film à son importance ou chaque respiration des acteurs apporte sa petite touche grandiose à ce film Almodovar est l'équivalent d'un dieu du cinema. Il est mysterieux, insondable et transforme tout ce qu il touche en or pur.