Avis : Calculs meurtriers - Page 3

Un thriller très moyen au scénario plutôt habile mais qui traîne en longueur , une petite déception .

Un thriller psychologique pervers et ambigu, desservi par un scénario tiré par les cheveux, malgré l'interprétation convaincante du duo Michael Pitt/Ryan Gosling face à Sandra Bullock.

Un assez bon polar permettant de voir une Sandra Bullock au jeu un peu plus nuancé que d'habitude. J'admets que mon jugement est peut-être biaisé parce que je viens de me farcir il n'y a pas si longtemps les Miss Détective et autre Les Flingueuses. Là, c'est un rôle de flic un peu plus sérieux, bien moins comique, elle a des failles, des soucis personnels. Elle est seule, ne veut pas s'attacher, est obsédée par son métier. Ça la rend un peu plus complexe. Après, j'ai eu du mal à saisir les motivations des coupables. A part si c'est pour nous montrer que ces fils à papa, bourrés de fric, têtes à claques, s'ennuient et trouvent amusant d'essayer de créer le crime parfait. Ou bien à force de faire des exposés sur le Mal, essayer de passer de la théorie à la pratique. Ça donne une enquête assez plaisante à suivre d'autant que je trouve que les caractères des deux jeunes n'est pas aussi simple que ça à appréhender.

MISS DETECTIVE. Sandra 2+2? Non Sandra, mes douleurs néphrétiques reviennent. Est ce que le calcul mental est un signe d'intelligence? Sandra tu n'arriveras à rien dans la vie. Tu finiras chauffeur de bus à graviter autour de tes rêves. Ryan à toi, where is Ryan?

Un très bon thriller parfaitement mis en scène par Schroeder qui pose la question de la manipulation. Sandra Bullock est au top. Une réussite incontestable même si le film a un peu vieilli.

Un petit thriller pas mal troussé qui met en vedette Sandra Bullock dans le rôle d'une enquêtrice obstinée aux prises avec un duo d'adolescents meurtriers, arrogants et calculateurs. Ryan Gosling incarne un de ces deux ados et il est très bon. Le deuxième ado est incarné par un excellent Michael Pitt. Le scénario est plutôt bon même si il y a quelques incohérences. Un thriller qui a pas trop mal vieilli et qui se laisse regarder avec plaisir.

Une histoire classique platement mise en scène, qui ne surprendra absolument personne dans son déroulement et ses rebondissements.
A ne regarder uniquement pour l'interprétation de Ryan Gosling, une nouvelle fois très doué et impliqué dans l'un de ses rôles.

Ce film, réalisé par Barbet Schroeder et sorti en 2002, n'est ni bon, ni mauvais, c'est-à-dire que c'est un film qui se laisse facilement regarder mais qui n'est pas non plus bien captivant. Finalement, à la manière d'un téléfilm du dimanche après-midi, on le suit sans trop le suivre car il attise rapidement notre attention et puis qu'il n'y a de toute façon rien d'autre à la télé. C'est donc ici l'histoire de deux adolescents qui décident de tueur afin d'être "libres", selon une théorie d'un des deux protagonistes. Mais c'est sans compter sur une policière particulièrement coriace. Le scénario est librement adapté de la vraie histoire du crime commis par Nathan Leopold et Richard Loeb qui étaient deux étudiants qui voulaient prouver leur supériorité intellectuelle en commettant le crime parfait. Leur histoire a d'ailleurs été adaptée plusieurs fois sur grand écran, dont une première fois par Alfred Hitchcock dans "La Corde" ; un de ses meilleurs films par ailleurs. Mais ici, nous sommes au tout début des années 2000, pas de film en huis clos et en plan-séquence jouant uniquement sur la psyché des (anti)héros puisque que nous sommes en pleine mode du thriller. Enfin une mode qui s'essouffle peu à peu puisque si le thriller était très en vogue et original dans les années 90, il en devient rapidement répétitif à partir des années 2000. Et nous retrouvons malheureusement ici un peu ce cas de figure. Le film joue d'ailleurs plus sur l'enquête que la résolution puisque, à la manière d'un épisode de "Columbo", nous savons qui sont les tueurs dès le début. Malheureusement, n'est pas "Columbo" qui veut et on sent bien ici que c'est un aspect que les scénaristes ne parviennent pas vraiment à maitriser. Effectivement, malgré un petit retournement de situation à la fin, le film n'est à aucun moment réellement captivant, ce qui est bien dommage car le fond de l'histoire n'est pourtant pas mauvais ! Ainsi, on retiendra surtout la scène des interrogatoires des deux protagonistes, menés en parallèle, qui est très bonne mais, en dehors de ça, le film est plutôt oubliable. Côté casting, nous retrouvons principalement Sandra Bullock, Ryan Gosling et Michael Pitt qui jouent très bien. "Calculs meurtriers" est donc un film regardable mais rapidement oubliable.

Calculs meurtriers n'est, il est vrai, pas le film du siècle. Barbet Schroeder se contente d'appliquer le petit manuel du thriller sans grande envergure sur ses trois personnages : le duo maléfique interprété par Ryan Gosling et Michael Pitt - un joli casting - face à Sandra Bullock en détective. Le personnage de Bullock aurait pu être sympa s'il n'avait été que ce qu'il semble être à la base : une flic qui se comporterait comme le cliché du flic... homme. Sauf que là on voit qu'en fait elle a vécu un traumatisme etc etc. Bon, vraiment on est dans les lieux communs du petit thriller hein. Après, le film se suit sans déplaisir. Je trouve que Schroeder est quand même un peu feignant côté mise en scène, il aurait pu aller plus loin avec son histoire, mais le tout se suit quand même sans déplaisir.

Un film au canevas trop méthodique qui étouffe l'émotion, dommage il y avait un peu plus à gratter entre bullock et gosling.

Barbet Schroeder fait partie de ces cinéastes français, tel Jacques Demy, payés par les studios hollywoodiens pour écrire et réaliser des films aux États-Unis. Si certains d’entre eux repartiront sans n’avoir rien fait, lui persévère, arrivant à obtenir des fonds et la confiance des producteurs, qui l’amèneront à livrer Le Mystère von Bülow, qui lui vaudra deux nominations aux Oscars (pour Meilleur réalisateur et Meilleur scénario adapté). Depuis, le Français a continué sa carrière américaine, mettant en scène des films tels que J.F. partagerait appartement ou encore, le film de cette critique, Calculs meurtriers.

Thriller psychologique, qui suit l’enquête d’une flic (ancienne victime d’une tentative de meurtre) tentant d’élucider l’assassinat d’une jeune fille. Et qui soupçonne deux élèves brillants, coupables pour avoir atteint ce qu’ils considèrent comme le summum de la liberté d’être : avoir mit fin à la vie d’une personne. Encore faut-il le prouver ! Une histoire à la Hitchcock, me diriez-vous. Et vous ne seriez pas loin de la vérité ! En effet, en y regardant de plus près, Calculs meurtriers est ce que nous pouvons appeler un remake de La Corde. Bien que le film n’ait jamais été qualifié de la sorte, c’est pourtant la même trame et les mêmes personnages qui se présentent à nous. Du moins du côté des deux coupables : deux amis à l’amitié à la fois forte et complexe (qui pourrait faire penser à de l’homosexualité) qui expérimentent le meurtre comme exercice de leur propre philosophie et qui amène à une série de confrontations verbales avec les enquêteurs. L’un des deux élèves se délectant de la situation, prenant son pied à mentir. L’autre se retrouvant mal à l’aise de devoir cacher ce qu’il a fait, commençant à considérer le geste comme inhumain. Bref, Calculs meurtriers est un véritable copié-collé, à la seule différence de ne pas avoir un simple professeur comme personnage devant démêler toute cette affaire (et qui était joué par James Stewart) mais une policière. Sans compter que la trame se déroule « un peu partout » (maison, établissement scolaire…) et non en huis clos dans un seul appartement.

Bien entendu, le scénario de Calculs meurtriers se permet de rajouter bon nombre de trames secondaires, afin de s’éloigner de La Corde. Le problème, c’est que ce dernier avait été écrit à la perfection, chaque réplique suscitant à la moindre seconde notre intérêt. Ici, c’est plutôt de l’invraisemblance qui ressort le plus. Surtout dû au fait que ces fameuses trames rajoutées, bien que dans le but de creuser les personnages, n’apportent en vérité rien du tout. À commencer par cette femme flic jouée par Sandra Bullock, qui tente de cacher qu’elle ait été la victime d’un assassinat raté. D’accord, ça lui apporte de la psychologie, une certaine indécision en ce qui concerne sa vie (notamment avec les hommes). Mais au final, on s’en fiche royalement ! Toute comme cette romance que vit l’un des deux élèves (le plus « stressé ») que l’autre tente de mettre à mal, de peur que cela les trahisse. Sur le papier, cela pouvait renforcer l’ambiance tortueuse de ce thriller. Mais sur le coup, cela semble être une parade hollywoodienne pour introduire de l’amour dans une histoire qui n’en avait nullement besoin. Juste pour meubler un script qui, de ce fait, a plutôt tendance à tourner en rond et à ne pas savoir où emmener le spectateur.

Aux premiers abords, Calculs meurtriers peut être un bon petit thriller qui se laisse regarder. Mais par instants, on ne peut s’empêcher de remarquer certaines séquences qui frôlent le ridicule. Et ce à cause de détails techniques ou bien de la performance des comédiens. Rien que le final frise le grand n’importe quoi, se résumant à une fusillade classique, très mal mise en valeur par une caméra qui fait du surplace. Donnant l’impression d’assister à la répétition d’une pièce de théâtre au lieu d’un véritable film. Pour finir sur un balcon d’où vous pourrez remarquer l’allure fictive du ciel en fond pour faire croire à un décor en extérieur (ajout mal fichu d’un coucher de Soleil par ordinateur). Le tout sous une musique qui en fait souvent des tonnes, se permettant parfois quelques thèmes qui ne collent pas vraiment à l’ambiance du film. Et pour ce qui est des comédiens, non pas qu’ils soient mauvais, mais juste que par moments, ça sent un peu le forcé (Ryan Gosling). Il faut tout de même reconnaître que Sandra Bullock sort (enfin) de ses rôles de nunuches (toujours habituée aux comédies ou aux films d’action délurés à la Speed) pour se montrer bien plus agréable à regarder (je parle bien entendu de son jeu d’actrice). Même si pour obtenir l’Oscar ou toute autre récompense, nous sommes encore bien loin du statut de « bonne comédienne ».

S’en était presque prémonitoire : avec un titre pareil, il y avait peu de chance que le film reste dans les annales. Et le résultat confirme ce constat ! Calculs meurtriers est certes un thriller psychologique qui peut se montrer sympa à suivre, mais n’a aucunement les épaules pour être inoubliable. Qu’il ait été sélectionné en compétition officielle du festival de Cannes 2002 en est presque une blague ! Comme quoi, un cinéaste (quelque soit sa nationalité) peut réaliser un long-métrage reconnu par la profession, cela ne l’empêche pas de faire moins bien par la suite. Devenant ainsi un inconnu auprès du grand public.

Barbet Schroeder est certainement un magicien côté technique et ici sa mise en scène précise et serrée ne permet pas de sortir du polar classique, sans saveur et sans surprise. Sandra Bullock prouve qu'elle n'est pas dans son élément et la bonne surprise vient de la révélation de l'époque Ryan Gosling.

A la fin des années 40 Alfred Hitchcock réalisait La Corde, thriller métaphysique intégralement tourné en un seul et unique plan-séquence. L'ambition était de taille, le maître étant parvenu à concilier virtuosité technique et réflexion philosophique sur le crime pour finalement en extirper le suspense... Quelques décennies plus tard ( en 2002 plus exactement ) Barbet Schroeder réalise Calculs Meurtriers, remake sur-découpé du chef d'oeuvre hitchcockien, variation efficace de la trame originale. Le réalisateur de More y ajoute cependant le point de vue de deux flics, probablement pour mieux retravailler l'un de ses thèmes de prédilection : la dépendance. De fait l'alternance des deux binômes - d'un côté les deux étudiants capables mais leurrés par leurs motivations ; de l'autre le duo de choc policier - témoigne d'une toute autre grammaire que celle d'Alfred Hitchcock : une grammaire plus traditionnelle, plus calibrée, plus standardisée même, mais qui fonctionne d'un bout à l'autre en raison d'un très bon scénario. De bonne facture, Calculs Meutriers est le film idéal pour une deuxième partie de soirée. A voir, donc.

Voilà un polar psychologique (un thriller si vous voulez…) qui démarre plutôt bien avec une bonne idée de départ et un scénario bien mené jusqu’aux trois-quarts de son déroulement. La mise en scène de Barbet Schroeder et la présence magnétique de Sandra Bullock concourent à tenir notre attention et à espérer un dénouement en apothéose et original… Malheureusement, tout se dérègle sur la fin : le scénario tourne en rond, l’histoire s’affaisse de même que le suspense et la fin est pathétique. Vraiment dommage…

Un polar bien ficelé où Ryan Gosling et Michael Pitt font leurs armes. Le premier fait déjà preuve d'un talent et d'un charisme certains, le second est assez flippant. Même Sandra Bullock n'est pas mal en flic pugnace... Tout peut arriver!