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    Une robe pour Mrs. Harris
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une robe pour Mrs. Harris" et de son tournage !

    Un roman à l'origine

    Une robe pour Mrs Harris est adapté du roman de Paul Gallico, Mrs. 'Arris Goes to Paris, publié pour la première fois en 1958. Il s'agit du premier des quatre livres dédiés aux aventures de cette femme de ménage consciencieuse qui va vivre l’aventure de sa vie en partant à Paris à la recherche d’une robe Christian Dior.

    Pendant tout le processus d’adaptation, Anthony Fabian a tenu à ce que la raison de l’obsession de Mrs Harris pour l’achat d’une robe Dior soit claire : "Le livre renferme la structure de l’histoire mais pas sa chair. On ne sait jamais pourquoi elle veut cette robe à ce point, et cela parait comme une lubie assez superficielle."

    "Il fallait que ce soit beaucoup plus profond. Je voulais qu’on comprenne à quel point son cœur avait pu être meurtri et comment il allait recommencer à battre lors de ce voyage initiatique. C’est une veuve qui a mis son cœur en pause et la robe représente un objet inanimé qu’elle peut aimer sans trahir la mémoire de celui qu’elle a toujours aimé."

    Partenariat avec Christian Dior

    Au fur et à mesure que le projet commençait à prendre forme, la production a réalisé qu’il allait falloir envisager un partenariat avec Christian Dior étant donné la place centrale que tient la maison de couture dans Une robe pour Mrs Harris. C’est d'ailleurs la première fois que la célèbre enseigne, alors à l’apogée de sa gloire au milieu du XXème siècle, est mise à l’honneur dans un film de fiction. Le producteur Guillaume Benski précise :

    "C’est un film sur Dior. Dior est dans toutes les scènes, même si Christian Dior lui-même n’est pas très présent dans le film. Ici on est vraiment dans l’esprit de la célébrissime marque de luxe et tout ce qu’elle peut représenter de glamour et de chic "à la française"."

    Tournage complexe

    Une robe pour Mrs Harris a été tourné à Budapest et à Londres en 2020 (sans compter quelques prises de vues additionnelles qui se sont déroulées à Paris début 2021). Des protocoles sanitaires stricts ont été mis en place pour protéger l’équipe artistique et technique. Guillaume Benski raconte :

    "Nous nous sommes adaptés et avons mis en place un protocole de tests et de protection, ainsi qu’un emploi du temps que chacun pouvait suivre sans trop de soucis. Le problème venait surtout de l’organisation des voyages, car la situation entre les différents pays d’Europe changeait constamment, rajoutant au passage un peu de stress et de travail supplémentaire."

    Décors contrastés

    La chef décoratrice Luciana Arrighi s’est assurée que l’époque soit recréée à l’identique, tout en gardant l’esprit fantaisiste du film. Comme elle avait travaillé comme mannequin dans les années 1960 chez Yves Saint Laurent, elle avait une bonne idée de la façon dont une maison de couture française pouvait fonctionner.

    En travaillant sur la création des plateaux à Londres et Paris, elle s’est entendue avec Anthony Fabian pour privilégier des ambiances intimistes et discrètes : "Le Londres d’après-guerre est assez triste, sombre, dans une palette de gris et marrons, tandis que Paris était un peu plus stylisé et audacieux en tons crème, noirs et bleu-marines."

    "Il s’agissait de souligner le contraste entre l’ancienne vie d’Ada et le nouvel univers qu’elle découvre, comme un poisson qui sort brutalement de son bocal pour découvrir la mer. C’est un peu comme si elle atterrissait sur une autre planète. Londres et Paris restent deux villes diamétralement opposées !", confie-t-elle.

    Recréer Dior

    La priorité était bien évidemment de recréer à l’identique Dior, telle qu’elle était en 1957. La célèbre enseigne a fourni de multiples plans de la maison de l’époque qui occupe toujours la même adresse aujourd’hui, au 30, avenue Montaigne, dans le huitième arrondissement de Paris.

    "Ils ont recréé l’escalier central, le grand salon et les salons d’essayage à Budapest, à l’échelle, ce qui permettait aux acteurs de s’y déplacer comme les clients de l’époque l’auraient fait. Dior a de plus fourni beaucoup de meubles d’origine pour décorer les plateaux."

    "Avec une marque aussi connue, il était impossible d’improviser quoique ce soit ou de laisser l’imagination prendre le relais. Le fait que certaines personnes qui allaient voir le film avaient été contemporaines de la maison de l’époque faisait monter la pression."

    "Ce plateau très complexe s’est finalement avéré le plus fluide dans son utilisation, tant il était à l’origine bien conçu pour les défilés. La circulation y était aisée, tout y était magique et beau. Comme l’image que la maison voulait donner à l’époque", se rappelle Luciana Arrighi.

    Retrouvailles

    Isabelle Huppert et Lambert Wilson ont déjà joué ensemble dans Les Possédés (1988) et Tout de suite maintenant (2016). Une robe pour Mrs Harris marque leur troisième collaboration.

    Une chef costumière confirmée

    Jenny Beavan, la créatrice de costumes, avait déjà habillé Lesley Manville sur la mini-série Cranford et avait de plus déjà collaboré avec la décoratrice Luciana Arrighi sur plus de six films. Le timing était parfait car elle venait de terminer le tournage de Cruella (qui lui a valu son 3ème Oscar), un film déjà dans le milieu de la mode :

    "La Baronne, jouée par Emma Thompson dans le film était déjà une inspiration très Dior et c’est ce qui à mon avis m’a conduit tout droit sur Une robe pour Mrs Harris. Je me suis alors plongée dans l’oeuvre de Christian Dior mais j’ai aussi étudié sa vie et les rapports incroyables qu’il entretenait avec ses modèles."

    Il y a des tonnes d’archives le concernant, aussi bien de ses défilés que des interviews de ses modèles. Je m’en suis inspirée jusqu’à la lie". Elle a aussi bénéficié de la collaboration avec les représentants de Dior sur le tournage, qui lui ont donné accès à des croquis originaux, des carnets de tendances, ou encore des patrons.

    L'(impressionnant) défilé

    La Maison Dior a prêté cinq ensembles de sa collection personnelle et le reste a été recréé. Jenny Beavan a fait appel à deux créateurs de costumes londoniens : John Bright, un spécialiste des films en costumes avec qui elle a plusieurs fois travaillé, et Jane Law, qu’elle a rencontrée sur Cruella.

    Toutes les robes du défilé ont été créées par Dior sauf deux : Tentation et Venus qui ont été conçues dans l’esprit Dior par John Bright et Jane Law. Ces derniers ont reproduit les lignes du célèbre créateur, ainsi que le poids de l’époque, car souvent les matériaux étaient très épais.

    "Tout était plus lourd, parce qu’il n’y avait pas de chauffage central et les gens avaient besoin de tissus plus épais pour avoir chaud. Les tissus ont également été teints pour ressembler aux teintes repérées sur les photos de l’époque. Le vrai problème aura été de trouver assez de tissus pour les costumes."

    "C’est ce qui définissait la patte Dior : la quantité de tissus utilisée. Dans un monde qui avait été dévasté par la guerre, qui avait subi les privations, l’opulence affichée par Dior faisait son succès", confie Jenny Beavan.

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