Avis sur Les Femmes du square

Un scénario bien charpenté à la gloire des nombreuses (super) nounous black à Paris. Eye Haïdara tient là un bon premier rôle magistralement interprété prouvant son immense talent, quant aux autres nounous comme biensur Bwanga Pilipili alias Wassia et Jiska Kalvanda alias Fatou : elles sont vraiment formidables. Une très belle comédie.

Sur le papier, le film proposé par Julien Rambaldi n’apparait pas comme un film super original et subversif, c’est sur… Et pourtant, on sort de la projection avec le sourire, et on abandonne presque à regret le personnage ultra attachant d’Angèle. Pour plein de raisons, ce petit film sans prétention est réussi, mais d’abord et avant tout grâce à son casting et notamment Eye Haïdara. Découverte dans « Le Sens de la Fête » et confirmée par la saison 2 de « En thérapie », cette comédienne commence enfin à obtenir des premiers rôles à la hauteur de son talent. Affublée ici d’une garde robe très particulière qu’elle n’abandonne jamais, même dans les endroits les plus policés, armée de son bagout et d’un culot monumental, elle porte sur ses épaules « Les Femmes du Square ». Peu importe au fond que son personnage flirte parfois avec une certaine caricature, son talent emporte le morceau. A côté d’elle, les seconds rôles sont bien écrits, bien développés et parfaitement tenus par Bwanga Pilipilli, Jisca Kalvanda (en supportrice exaltée du PSG), Marc Zinga, Ahmed Sylla (totalement à contre emploi et parfaitement crédible), Léa Drucker, Elodie Navarre et surtout le petit Vidal Arzoni. Ce dernier, spoiler: petit garçon renfermé et qui accepte mal la séparation de ses parents, trouve en Angèle une nounou pas comme les autres qui le bouscule et le force à sortir de sa coquille.
Je vous accorde que le propos n’est pas ultra original mais encore une fois, on a le droit de faire un peu « bateau », à la condition expresse de le faire avec talent et sincérité, ce qui est la cas ici. « Les Femmes du Square » fait partie de ces longs métrages qui mettent l’accent sur une toute petite communauté, pour nous la montrer sous un angle inattendu, en mettant en lumière des problématiques qui leur sont propres, le tout sur le ton de la comédie bon enfant. Le cinéma français adore ce genre de niche. Dans le cas présent, il s’agit de mettre un peu la lumière sur les conditions de vie et de travail des nounous noires des beaux quartiers des grandes villes, qui travaillent, souvent sans être déclarées, parfois dans des situations administratives délicates, a qui on demande bien souvent de faire aussi le ménage, la cuisine, le repassage et qui sont payées de la main à la main. Autant elles ont un feeling terrible avec les petits dont elles ont la charge, autant certains parents (pas tous, évidemment) abusent clairement de la situation de précarité dans lesquelles elles se retrouvent. Le scénario montre tout cela, avec une certaine finesse et en évitant de faire des raccourcis ou des généralisations malvenues. Ces femmes sont indispensables à certaines familles, elles permettent aux parents de travailler sans se préoccuper des horaires de crèches ou de garderie, elles apportent aux petits le soin et la tendresse, et elles devraient être bien mieux considérées qu’elles ne le sont. Même si le scénario, avec ses rebondissements un peu attendus, spoiler: sa petite histoire d’amour qui va bien
, son humour un peu passe-partout, ne casse pas trois pattes à un canard, il fonctionne et nous permet de passer un bon moment de cinéma, drôle et touchant, sans aucune prétention. La réalisation de Julien Rambaldi est efficace et propre, à défaut d’autre chose, son film n’est pas trop long, il n’étire pas ses scènes, il n’y a pas grand choses à lui reprocher sur la forme. « Les Femmes du Square » est une comédie réussie et qui fera probablement un joli score d’audience parfaitement mérité quand il passera un dimanche soir à la TV.

Merci.
Merci a toute l'équipe, film vu en avant première ce soir en présence de l'equipe qui nous a parlé en profondeur de ce film qui est une formidable histoire, qui nous a fait rire et pleurer. Mais putain ce qu'on a aimé, c'était sincère, humain et terriblement vivifiant.
Bravo ! A partager sans modération.

Un très bon film avec un subtil mélange de rire et d'émotion et des acteurs épatants. Je recommande vivement !

Film généreux qui fait beaucoup de bien ! Porté par des acteurs au top de leur forme, Eye Haïdara en tête. J'ai beaucoup ri et été ému... Je recommande.

Film incroyable, touchant. Les acteurs, actrices et le réalisateur sont très forts. Ce film prend les tripes comme peu d'autres

Je sors du film et j'ai adoré !
J'ai été conquise par Eye Haîdara qui interprète le formidable personnage d'Angèle.
L'histoire est émouvante, drôle et rythmée.
Une comédie réussie, très bien filmée et mise en musique avec des excellents comédiens.
Je la conseille vivement

Très, très bon film, mené par d'excellents acteurs et d'excellents dialogues. Tout sonne juste sans mettre trop en avant le côté africain excessif, qui souvent nuit à ce genre de film.
Ahmed Sylla comme toujours parfait, dans un rôle plein de délicatesse. Grand acteur ce jeune homme !

Après un début de film anecdotique le bagout de Angèle n'est pas sans charme ni drôlerie jusque dans les moments où elle est prise à son propre piège avec par exemple la rencontre avec l'avocat noir, alias Ahmed Sylla qui surprend en contre-emploi complet où il s'en sort avec classe et sobriété. D'ailleurs sur cet idylle on aime aussi beaucoup l'absence de niaiserie ou de romantisme suranné. Le scénario est vraiment bien ficelé dans le déroulement de l'intrigue et dans l'évolution de l'histoire même si c'est convenu, la bonne cadence des gags souvent réussis font qu'on ne s'ennuie jamais. Certe il y a encore des soucis (comment croire qu'on quitte son avocat pour quelques milliers d'euros alors qu'il vient de lui en faire gagner 800000 euros ?!) mais la sauce prend avec bonne humeur et fantaisie tout en faisant passer le message.
Site : Selenie

On aime ou on n’aime pas????
C’est un film qui demande à être regardé avec le cœur.
Pour ressentir les émotions , les difficultés, les parcours compliqué pour réussir à avoir des papiers de séjour …
Le réalisateur Julien Rambaldi a essayé de nous dévoiler une infime partie d’un parcours impossible pour des personnes étrangères qui recherche enfin à ivre dans un monde civilisé en ayant les mêmes droit que ceux qui s’y trouvent déjà.
Ce qui n’est qu’illusions bien sûr et quand des français ou française se servent et exploitent ces personnes c’est triste et désolant.
Bon film

Un film très plaisant , drôle , engagé , soyez en sûr vous passerez un bon moment !
Et que dire de la prestation de Eye Haïdara, bluffante dans ce film! Bravo

Une bonne comédie, sur un sujet assez grinçant pourtant, qui est le peu de bienveillance dont bénéficient les baby-sitters qui s’occupent à Paris des enfants des cadres urbains aisés, bohèmes et apparemment cools, et dont le cœur est plus proche de leur patrimoine que du reste (lire de Christophe Guilly “Les dépossédés” qui vient de paraître qui esquisse ce profil sociologique ). Bref, Angèle qui vit de ventes à la sauvette dans le Nord de Paris, sous l’autorité d’un petit caïd auquel elle veut échapper, choisit de se ranger en devenant baby-sitter dans les beaux quartiers le temps de se faire oublier. Elle y découvre, au square, les difficultés de femmes pourtant indispensables au bon fonctionnement des ménages auxquelles on ne passe pas grand chose et dont la vie est singulièrement dépourvue d’humanité. La solidarité entre elles n’est de plus pas vraiment la règle (“Les nounous c’est comme le foot. Chacun son club”) . Angèle qui pétarade en permanence entreprend de venir en aide à sa meilleure amie qui se fait indûment gruger par sa patronne puis accuser mensongèrement de vol avant de l’emporter aux Prud’hommes grâce à un brillant avocat , franco-senegalais , dont elle finit par partager la vie. L’équilibre du film tient à ce que Antoine, l’enfant dont Angèle s’occupe, regarde avec ses yeux et déjà une solide rationalité , la vie de sa nounou dont il tire personnellement profit en s’épanouissant à son contact plus que dans le milieu triste de ses parents séparés. Julien Rambaldi signe un film joyeux appuyé par un bon casting d’où sort du lot Eye Haidara (Angèle) et Lea Drucker (la mère d’Antoine) . C’est une bonne surprise. C’est un film que l’on regarde sans s’ennuyer et où l’humour n’est jamais, précisément , grinçant . Bien .

Si vous voulez voir un film feel good, celui-ci vaut le détour. Cette fable sociale où les nounous d'origines étrangères et essentiellement africaines subissent l'exploitation de familles nanties qui ignorent tout de la réalité de leurs vies. Mais dans cette peinture réaliste, l'humour tient une très bonne place et la géniale Eye Haïdara, alias Angel, entourée de ses copines de square y est pour beaucoup. Cette nounou au verbe fleuri, en tenues de cuir avec ses jupes courtes et ses décolletés plongeants s'improvise avocate et devient la justicière des femmes dusquare pour dénoncer l'abus de pouvoir de leurs employeurs bobos parisiens. A voir !

Les femmes du square traite la question des nounous souvent sans papiers, auxquelles les enfants s’attachent et dont la situation est souvent plus que précaire. Si le film réussit par moment à montrer leur quotidien et à créer des émotions, ces moments sont très souvent vite balayés par la vitesse des situations complètement improbables. Eye Haidara habituellement si juste se retrouve à surjouer des scènes et dans un registre qui ne lui correspond pas vraiment. Décevant.

Le sujet est sérieux et on veut nous vendre une comédie à coup de clichés et de personnages caricaturaux et/ou peu crédibles (eg Arthur). Haïdara crève l'écran avec son sens de la répartie et c'est tout. En fait rien n'est crédible et on ne se bidonne pas vraiment. Certes le problème n'est pas typiquement parisien, mais est se présente comme tel. Je n'ai pas accroché du tout.