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    Beyond Horror: The History and Sub-Culture of Red Films
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    3,0
    Publiée le 23 octobre 2020
    Beyond Horror : The History and Sub-Culture of Red Films (2019) s’intéresse de près à toute une frange du cinéma horrifique inconnue du grand public. A savoir, l’underground extrême, à des années-lumière de ce que vous pourriez imaginer, si pour vous, le cinéma d’horreur se résume à ce qui sort au cinéma chaque année (à savoir, des œuvres prémâchées & sans réelle originalité).

    L’underground extrême est réellement un genre à ne pas mettre en toutes les mains. On trouve de tout, voir même l’inimaginable. L’horreur avec un grand H, l’horreur à l’état pure, brute, sans concession, sans filtre, sans état d’âme, malsain, voyeuriste, nauséeux, craspec, écoeurant, gerbatoire, …

    Vous pensiez avoir tout vu avec Massacre à la tronçonneuse (1974), Halloween (1978), Maniac (1980), Vendredi 13 (1980), Evil Dead (1981), and co… détrompez-vous, Marcus Koch et Jessie Seitz lèvent le voile sur toute une industrie qui existe depuis de nombreuses décennies et qui a toujours su se faire tout petit, tout en continuant d’exister. Les réalisateurs reviennent pour nous sur les débuts du cinéma déviant, par le biais d’interviews de réalisateurs extrêmes (ou techniciens du cinéma, spécialistes SFX, …) et divers extraits de films.

    Et au commencement il y avait… Cocorico, les français ! Tout commence au théâtre du Grand-Guignol (1896-1963) qui pendant plus de 60ans, offrit aux parisiens des histoires macabres et sanguinolentes. Précurseur du cinéma de genre, qui a connu son âge d’or entre les années 70 & 80, avec de grands classiques horrifico/gore tels que Blood Feast (1963), The Wizard of Gore (1970), I Drink Your Blood (1970), I Eat Your Skin (1971), Faces of death (1978) ou encore Cannibal Holocaust (1980). A l’époque, c’était l’avènement de la VHS, les copies pirates (les "bootleg") s’échangeaient sous le manteau. Au fil des ans, la production n’a cessé de croitre, avec des œuvres remarquées (et remarquables) telles que Aftermath (1994) ou encore Cutting Moments (1997).

    Le film s’intéresse aussi aux différents genres qui constituent l’underground extrême, notamment les (faux) snuff-movie, avec la saga cultissime des Guinea Pig (où il est question de sadisme et de torture en tout genre), qui connaitra 6 opus et diverses déclinaisons US (le réalisateur de ce documentaire y a même pris part, puisqu’on lui doit American Guinea Pig : Bloodshock - 2015). On pourra aussi signaler les films de Fred Vodel (très présent dans le documentaire), qui met en scène des snuff-movie avec ses films August Underground (2001, 2003 & 2007). Ajoutons aussi à cela, les films pornographiques à tendance horrifique, avec notamment "Doll of Flesh" aka Niku daruma (1998), ainsi que la vague des « rape and revenge » (viol & vengeance), avec les classiques La dernière maison sur la gauche (1972) ou encore I spit on your grave (1978).

    Les intervenants n’hésitent pas à donner leurs avis sur les films qu’ils voient, ce qui les fascinent ou ce qui les rebutent. Certains vont jusqu’à affirmer que « le cinéma extrême a le mérite de nous montrer ce qu’est la vraie vie, la dureté de la vie, contrairement au cinéma mainstream. »
    Les réalisateurs vont même demander aux intervenants si regarder ce genre de film ne rendraient pas les spectateurs sociopathes ou psychopathes. Les films déviants peuvent-ils nous rendre méchants ? D’après vous ?

    La curiosité malsaine ne s’arrête pas en si bon chemin, vous pensiez que l’underground extrême se limitait qu’aux snuff, aux films porno et autres productions horrifico/gore ? Détrompez-vous, on vous a gardé le meilleur pour la fin (ironie). Les films mêlant tous les vices possibles et inimaginables en un seul & même film ! (viole, meurtre, cannibalisme, …), y compris les paraphilies, avec notamment Amerikan Holokaust (2013), sans parler des films gerbatoires tel que A Serbian Film (2010) ou toute la vague de films mettant en scène de la scatophilie, de l’urophilie, voir même… de l’émétophilie (relatif à l’excitation liée à la pratique ou la vue du vomi). Parmi les intervenants, on y croise Jörg Buttgereit (Nekromantik - 1987), Marian Dora (Cannibal - 2006), ainsi que Lucifer Valentine, grand spécialiste des films émétophiliques, avec notamment Slaughtered Vomit Dolls (2006) & ReGOREgitated Sacrifice (2008).

    Un documentaire passionnant sur un genre qui réserve bien des surprises. Pour peu que vous soyez un néophyte ou un expert dans le registre, le documentaire a le mérite de vous en apprendre sur un sujet méconnu du grand public et la parole à des pointures dans le milieu. Le film nous permet de voir une toute autre facette de ce cinéma déviant et dérangeant.

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