Avis sur Sex Is Comedy

Une bonne surprise et peut-être le meilleur film de Catherine Breillat avec "36 fillette". Faut être une fille pour être acteur d'après Breillat où être comèdien est un mètier de fakir! En fait les acteurs, on les choisit parce qu'on les aime! Pourquoi dès qu'ils ont le rôle ils ne sont plus comme avant ? Parce qu'ils savent qu'on ne peut plus les virer et prennent du coup leur revanche! Breillat leur accorde toutes les grâces, ses acteurs sont des princes (Grègoire Colin) et des princesses (Roxane Mesquida, belle à tomber) servie, il est vrai par une fabuleuse Anne Parillaud qui casse un peu son registre habituel! Elle ne joue pas, elle est Catherine Breillat qui en fait son double à l'ècran, une rèalisatrice exigeante au ton personnel qui se donne corps et âme derrière la camèra entre mèsentente et rèticences de son acteur principal! Une franche rèussite avec pas mal d’humour (la prothèse pènienne) et une scène finale particulièrement belle et bouleversante entre la comèdienne et la rèalisatrice...

Un film râté et inintéressant. Bien que j'apprécie Breillat pour son originalité et son audace, celui-ci reste dans la droite lignée de ses long métrages qui se veulent avoir une profonde réflexion métaphysique, qui est très loin d'apparaitre aux spectateurs.

Catherine Breillat compte parmi les réalisateurs qui savent filmer le sexe sans la vulgarité du tout venant porno, c’est une chose entendu. Le revers de la chose c'est que la plupart de ses films traîne les tares dont souffre trop souvent le cinéma auteurisant : de l’artifice, de la prétention… « Sex is comedy » tranche dans son œuvre par une authenticité touchante, avec une gravité foncière et de la détente comique. C’est une mise en scène de film « in progress » (une nuit américaine) passionnante, pour qui le cinéma n’est pas seulement du produit de consommation, mais bien un art. La fin illumine comme celle d’un happening réussi.

Très beau film , très intense. une mise en scène forte quoique très sobre. Anne Parillaud sublime , peut-être son plus beau rôle , avec son cultissime Nikita. Elle est la fragilité , la beauté, la délicatesse, et aussi la force intérieure toute féminine..
La jeune Roxane est excellente et il faut lui souhaiter une belle carrière , même si pour l'instant elle a du mal à se faire remarquer en dehors des films de Breillat.
L'histoire est aussi remplie d'humour, tous les "gags " autour du pénis en latex sont bons et détendent l'athmosphère.
Breillat nous pouve qu'en dehors d'une vraie personanlité qui exprime une sensibilité unique sur la féminité, l'érotisme , le sexe, l'amour, elle est surtout un très grand Directeur d'acteurs.
Tous ceux qui passent dans ses films sont bons ,très bons, poussés à donner le meilleur d'eux même. C'est dommage que l'austérité de ces thèmes nuise à sa reconnaissance.
Achetez ou louez le DVD , vous ne le regretterez pas..Un régal..

fabuleux. c'est le second film que je vois de la réalisatrice, le premier étant "à ma soeur" fabuleux aussi; avec en prime, dans ces deux films, la splendide femme et actrice roxanne mesquida, que l'on retrouve -petit clin d'oeil - à jouer son propre rôle en tant qu'actrice quand elle tournait "à ma soeur". jamais déçu par breillat, car on a là du "parler-vrai", un cinéma réaliste et profond, qui doute et qui vit, qui improvise et connait parfois o miracle pour un instant la grâce, démarche que je trouve très courageuse et risquée de sa part, surtout lorsque l'on est un tantinet perfectionniste! un écrivain je ne sais plus lequel, disait que les scènes de sexe étaient les plus dures à écrire, c'est amusant de penser à ça en regardant ce film.
rares sont les réalisateurs d'une telle trempe, qui savent écrire un scenario, et breillat écrit sur ce qu'elle connait et pour le reste on s'en fout...
à noter anne parillaud géniale qui incarne le personnage de breillat.

Le film au scénario méta qui s'adresse à un très petit nombre,voyez par vous même: c'est l'histoire d'une réalisatrice qui demande à un acteur et une actrice de faire une scène de sexe. Et ils sont réticent, d'ailleurs leur rôle sont insupportables. Mais après 3/4 heures de purges, aussi profond que "non je veux pas faire l'amour" à "embrasse le comme si tu l'aimais" le film questionne le spectateur sur ce qu'il est prêt à accepter ou prêt à demander aux autre. Se noue aussi une belle relation entre la réalisatrice et son acteur sur qu'est ce qu'est d'être acteur, sur la vie, sur la sexualité. La beauté des dialogues, bien que pompant aide à cela. Mais au final c'est un film méta, dont le scénario peut étoffer et répétitif fait qu'on peut pas espérer plus que 2 étoiles.

Un film d'une prétention incroyable qui n'apporte rien de plus qu'un matraquage de phrases philosophiques toutes faites qui (même si certaines sont bien trouvées)finissent par nous donner la nausé.Heureusement que tous les cinéastes ne sont pas aussi torturés que les personnages de Breillat!!! A éviter donc (même pour Anne Parillaud) a moins que vous ne voulliez être dégouter du cinéma d'auteur.

Avec Sunset boulevard de Billy Wilder et The last movie de Dennis Hopper, le meilleur film sur le monde du cinéma. Anne Parillaud joue une Catherine Breillat époustouflante de vérité. Son dialogue, dans un autre contexte, pourrait paraître littéraire mais là, chaque mot pèse son poids de vécu. Jamais on n'a montré aussi bien les relations passionnelles entre un cinéaste et ses acteurs. En plus, il y a beaucoup de drôlerie. Chapeau !

Prétentieux, narcissique, nombriliste, bavard, de la philo à la petite semaine et que dire des tranchantes (et infectes) sentences sur les femmes (voire les hommes). A Parillaud récite ou chante, joue faux dans tous les cas. Le tournage de la scène d'amour finale très outrancière et ridicule s'éternise pour nous dire combien le réalisateur sait faire inventer du potentiel à "ses" acteurs. La "réaction" de l'équipe, qui suit, est un bon concentré de la prétention de l'ensemble et de l'ode à soi-même. Le film dans le film ne dégage que du vide tout comme la jeune actrice très objet de décor. Dans l'ensemble les acteurs sont mauvais (voir notamment l'assistant) Pour le reste, le spectateur apprend que le travail de réalisateur est oeuvre de génie, incompris, solitaire, mal aimé, accouchement tourmenté et douloureux ; et celui des acteurs quasi pire qu'un travail dans les mines de sel. La notion argent revient souvent ce qui m'interroge bien que parfois ce semble un point d'orgue pour redire combien le réalisateur a dure tâche à accomplir pour extraire du beau et bon de certains acteurs mercantiles. Cinéma d'auteur dit-on ? Alors d'un auteur qui se tient en très haute estime et se sublime (cas malheureusement non isolé). Je lis plus bas qu'il s'agirait d'une auto-analyse. N'aurait-elle pu se faire en tête-à-tête avec un miroir ?

Réticent à voir ce film, comme s'il y avait une sorte de discrédit attaché à Breillat, sans en connaître bien la raison, j'ai été captivé par ce qui s'y déroulait. Une certaine qualité des dialogues, une découverte de ce qui semble être la réalité des tournages de cinéma, le jeu de Parillaud (censé révélé Breillat dans son travail de metteur en scène, de surcroit), et la sensualité de l'ensemble et un petit quelque chose d'original dans ce sujet ont contribué à une bonne surprise.

Une mise en abîme plutôt astucieuse et une interrogation intelligente sur la façon dont on peut filmer la nudité et les scènes de sexe frontales au cinéma.

Malgré le titre, rien d'obscène. On pourrait penser aussi que le film soit très narcissique ... sur lui-même, sur la profession du cinéma, mais, grâce au dialogue entre acteurs, réalisateurs, assistant, dialogue des plus subtils, le spectateur est juste le témoin d'un rapport plus ou mois complexe entre des hommes et des femmes dans la réalisation d'une entreprise artistique. Au début, Anne Parillaud récite un peu trop son texte à mon goût. Mais cette impression s'estompe vite et la magie du jeu entre acteurs prend finalement toute sa dimension.

Excellente idée (autobiographique?) de départ : comment une réalisatrice doit-elle se comporter face aux résistances de ses acteurs et jusqu'à quel point doit-elle s'investir dans cette mission.
Hélas, Mme Breillat passe (une fois de plus?) à côté de son sujet en multipliant les dialogues creux ou philosophiques de bazar et les sempiternelles longueurs dont elle est spécialiste. Dommage pour Anne Parillaud et Guillaume Canet, plutôt convaincants...

Réflexion sur la mise en scène, « Sex is Comedy » se présente comme le making of de la scène de dépucelage du film précèdent « À ma sœur ! », en gardant Roxane Mesquida. Tout commence mal lors d’une scène désastreuse de baiser en maillot de bain sur une plage glaciale de l’atlantique qui se termine dans une averse tout aussi glaciale ! Cette séquence d’ouverture très réussie, met en place tous les sujets traités dans le film. Les contraintes et problèmes techniques, comment obtenir des acteurs ce que la réalisation attend d’eux et, surtout, les tâtonnements de la réalisatrice qui peine à obtenir ce qu’elle veut. Anne Parillaud interprète Catherine Breillat, avec ses doutes, sa force, son caractère tyrannique (parfois ça chauffe dur lors des réalisations de la cinéaste), bref, sa volonté et ses exigences. Le tout est montré, paradoxalement, avec une finesse et une auto dérision qui apporte une grâce certaine à ce qui est incontestablement son meilleur film, même si parfois un côté narcissique complaisant peut agacer.

Un film d'une nullité assez accomplie: le film que l'on voit se tourner serait certainement mieux que celui là; et pourtant, il a l'air d'être du niveau des feux de l'amour...
Une daube à éviter!