Je me faisais une joie de voir ce film dont la bande-annonce présageait du bon : un noir et blanc étrange, un titre intrigant et une trame SF vintage.
Comme tous les commentaires avant le mien, les références aux maîtres du cinéma sont évidentes mais appuyées à l’excès, si bien qu’on peut se demander ce qui caractérise ce nouveau réalisateur, sa propre pâte, si ce n’est reproduire la matière de ses éminents précurseurs.
Cette image en noir et blanc , plutôt noire que blanche d’ailleurs, devant laquelle beaucoup s’extasient est contrastée à l’extrême comme si tout les curseurs avaient été poussés sans mesure. C’est bien simple, il n’y a pas, ou si peu de gris, le rendu est finalement assez pauvre, voire fatiguant.
Quant à l’intrigue, je me doutais bien que ça n’allait pas être simple, mais je m’y suis tenu,cc je suis resté concentré sur la genèse, les deux gamins au début, le voyage vers ce congrès, sa théorie fumeuse que son tuteur s’obstine à démonter, la pianiste bien étrange et accessoirement fuyante, le mélange entre rêves et pseudo voyage dans le temps pour sombrer dans la confusion la plus totale mêlant ascenseur vers l’au delà, personnages tous plus patibulaires les uns que les autres, morts mais toujours vivants, porte d’espace temps, éruptions cutanées sur fond de radiations, c’est la profusion pour finalement perdre le spectateur, moi pour le moins. Ca me rappelle un peu le TeneT de Nolan pour ce qui est de malmener le spectateur.
Vous l’avez compris, je ne suis pas convaincu mais l’objet est suffisamment hétéroclite et original pour mériter un visionnage qui peut s’avérer douloureux.