Avis : Gangs of New York - Page 9

Pour son grand retour après un petit passage à vide, Martin Scorsese s'offre les services de l'idole Leonardo DiCaprio... et lui offre ses premières lettres de noblesse ! Et, pour ceux qui - à tort - ne voyait en lui que le héros pour midinettes de "Titanic", le choc risque d'être rude tant l'acteur montre une facette insoupçonnée de son talent. Tout en rage et en rancoeur, il bouffe littéralement l'écran et donne à son personnage la crédibilité indispensable pour exister face au monstre du film, Daniel Day-Lewis, sorti de sa retraite pour nous livrer cette magistrale interprétation de Bill Le Boucher. C'est d'ailleurs ce personnage de méchant aux motivations plus patriotiques que sanguinaires que les spectateurs retiendront aux dépens il est vrai des 2nd rôles pourtant irréprochables (la belle Cameron Diaz, le classieux Liam Neeson, le rugueux Brendan Gleeson, l'étonnant John C. Reilly, le veule Henry Thomas, l'amusant Jim Broadbent...). On appréciera également la qualité du scénario qui mêle habilement la Grande Histoire (la naissance de New-York sur fond de guerre des gangs) et la petite (la vengeance de Vallon) sur fond d'amour, de trahison et de combats fratricides. Mais cette incursion dans le New-York du 19e siècle souffre de quelques défauts de conception essentiellement dues à de franches baisses de rythme, rendant au final le film un peu trop long. Reste une passionnante leçon d'Histoire américaine brillamment mise en scène et surtout un retour en force intéressant du génie Scorsese ponctué par un émouvant final voyant l'évolution accélérée de New-York jusqu'à nos jours sur fond de "Hands you built America" de U2.

Rêve absolu de Martin Scorsese que de faire une fresque titanesque dans tous les sens du terme sur l'histoire méconnu de New York, superbe ville de toutes les extravagances. Même si certains passages aient été exagéré à mon avis (sur la rivalité des pompiers entre autres), on comprend comment s'est façonné la mentalité et la façon de vivre des américains déchirés entre leur passé et le modernisme, entre l'engagement vers des réformes comme l'abolition de l'esclavage et la priorité de survivre à la pauvreté (provoquant ainsi les émeutes évoquées dans le film). Sur fond de violence et espérance de toute un peuple, on suit avec passion les aventures vengeresque d'Amsterdam joué avec brio par Di Caprio, envers le tueur de son père, joué par Daniel Day-Lewis, surprenant Bill le Boucher. Malgré l'interprétation impeccable, les gigantesques décors, le film, ayant quelques longueurs, n'est malheureusement pas le chef d'oeuvre annonçé mais un des meilleurs de ce début du siècle.

Théâtre de confrontations d’émigrants, le quartier des "Five Points", dans les faubourgs sud de Manhattan, est le carrefour de la violence, du sang et de la mort au milieu du XIXème siècle. En dépit de l’impressionnante reconstitution du célèbre bidonville et de sa grande qualité technique, cette fresque de Martin Scorsese manque de grandiosité et de puissance à commencer par son scénario. Seul Daniel Day-Lewis atteint cette dimension par son incroyable présence. La prédation, la brutalité et le regard noir de son personnage de Bill le Boucher transpercent l’écran. « Gangs of New York » lui doit énormément même si le reste du casting, Léonardo Di Caprio en tête, s’en tire plus que décemment. A noter que la superbe chanson de U2 "the hands that built America" accompagne le générique de fin.

En éternel amoureux de New York, Martin Scorsese ne pouvait pas passer à coté du roman de H.J. Asbury traitant des origines de la grosse pomme. Gangs Of New York est une adaptation épique et violente nous plongeant dans une période troublée des Etats-Unis où la guerre civile faisait rage et où des gangs s’affrontaient pour prendre le contrôle de la ville. En dépit d’un casting prestigieux, d’une réalisation sans accroc et d’une reconstruction hallucinante du New York de 1860, je n’arrive pas à considérer ce film comme un classique de Scorsese. Je trouve que ça manque un peu de fond et d’émotion (chose rare chez ce réalisateur).

Un film qui propose des plans d'une rare beauté au cinéma. Tout est visuellement très soignée, des décors aux costumes en passant par les affrontements des gangs. C'est un excellent film de Scorsese. Les trois acteurs phares sont aussi très bon et joue bien leurs rôle. La voix off est aussi très bien pensé et permet de donner une dimension presque documentaire à l'histoire. Je ne met cependant que 4 étoiles car je trouve (et c'est mon avis) que certaine longueurs auraient peut être pu être évité. Il y a un passage à vide au milieu du film et je trouve ça dommage. Si non, en dernier point positif: Scorsese est un maître dans la façon de finir ses films: le dernier plan est juste parfais (très simple mais vraiment efficace).

Avec Gangs of New York, Martin Scorsese livre son film le plus épique à ce jour en mettant en scène l'affrontement de 2 gangs dans le New York du 19ème siècle.
Porté par un duo d'acteur incroyable que sont Leonardo DiCaprio, excellent dans ce rôle de jeune cherchant à tout prix à prendre sa revanche, et Daniel Day Lewis, incroyable dans son interprétation de chef des rues New-yorkaise, le film nous présente des scènes de bataille épique dans des décors absolument magnifiques. On retiendra notamment la scène d'ouverture où les deux gangs s'affronte au son de Signal to Noise de Peter Gabriel, dans une scène superbe à vous donner la chair de poule. LA musique d'Howard Shore participe énormément au coté gigantesque du film grâce à ce mélange de musique militaire, tribale et irlandaise.
A ce jour l'un des meilleurs film de Martin Scorsese !!

On apprécie ce New-York foisonnant qui est aussi en pleine expansion à tous les niveaux, industriellement et humainement avec la réception inédite d'une foule de migrants venus de l'Europe. Derrière l'intrigue principale fictive jamais le cinéaste ne délaisse l'arrière-plan social. On peut cependant penser que le traitement autour des gangs est un peu caricatural, clairement Scorcese a voulu insister sur une ville qui va devenir la plus cosmopolite du monde. Les acteurs sont investis, Di Caprio dans son premier vrai rôle viril qu'on distingue particulièrement dans le dernier combat, Gleeson dans le prologue, Diaz en pickpocket et, enfin et surtout, l'extraordinaire présence pleine de haine et de férocité de Daniel Day Lewis. 2h45 d'une fresque historique où la haine et la violence s'avèrent être le ciment des fondations d'une métropôle... Un très bon moment.
Site : Selenie

Un film extraordinaire ! J'ai été bluffé, je m'attendais à un film très bon, mais là on dépasse l'entendement. Le scénario est parfait, regorgeant de rebondissements, de tension et rempli de phrases ayant une portée parfois plus importante que ce qu'on pourrait croire. Les acteurs sont excellents (surtout DiCaprio et De Lewis), interprétant parfaitement leurs personnages. La musique est géniale. Les effets spéciaux et les cascades sont réalisés avec de très grand soin et tout est superbement bien orchestré. La mise en scène et la photographie sont excellente et les décors magnifiques, montrant un New-York des années 1870 très réaliste ! Assurément le meilleur Scorsese que j'ai vu.

Gangs Of New-York de Martin Scorsese est un chef d'oeuvre comme on en voit de moins en moins sur les écrans de cinéma depuis quelques décennies déjà.
Bourré de violence, son film n'en est pas moins une très belle restitution de l'histoire de New-York dans des faits quasiment méconnus.
Quant à Daniel Day Lewis, il écrase Léonardo DiCaprio avec sa prestation de boucher sadique avide de violence et de haine raciale.
Martin Scorsese est un artiste et il est étrange que ses films aient souvent un succès mitigé alors qu'ils valent bien mieux que du Spielberg, Lucas, Shyamalan,... Enfin bref, c'est la dure loi du cinéma !!!

Du très bon Scorsese. A ma connaissance le seul film qui aborde sérieusement les tensions entre WASP et immigrants catholiques sur la Côte Est des Etats-Unis au XIX° siècle, une page méconnue de l'histoire américaine. Style filmique magistral, grand casting, personnages hauts en couleur. Mélange d'action violente et de lyrisme héroïque, décors réalistes et sincérité historique.
Bill le Boucher est un méchant intéressant, car Vallon lui vouerait presque un certain respect, bien que ce dernier ait tué son père. Les différentes communautés ethniques et religieuses du film se cotoient dans le tumulte d'une Amérique encore culturellement vierge, où même dans les balbutiements de la New York contemporaine, les attitudes viriles du Far West n'étaient guère loin. La New York multiculturelle d'aujourd'hui est née dans la rue, dans cette allégresse violente que Scorsese a tenu à reproduire.
A voir plusieurs fois pour bien comprendre sa vision.

Excellent, Scorsese rend un scénario simple très profond avec beaucoup de réflexion. Je suis personnellement fasciné par la ville du New-York moderne mais j'ai eu plaisir à découvrir l'ancien New-York ! Les décors sont absolument hallucinants, le casting est convaincant... Un très bon film !

En général,ce genre de film à tout pour me déplaire mais je suis bien obligé de reconnaître que celui-ci en met plein la vue. Sa force visuelle est incontestable et avec la bande son qui fait un malheur, nous nous retrouvons dans un opéra de feu et de sang. Le méchant chef boucher est indiscutablement terrifiant ,tant que sa scélératesse finale envers l'homme au bâton à cicatrices n'étonne personne. Le jeune Amsterdam Vallon est dans ces conditions un peu léger pour le rôle et c'est fort dommage. L'acteur n'y est pour rien,il a été mal choisi de même que l'héroïne pas assez mise en valeur à mon goût,Scorsese à indiscutablement du talent,il est sans doute aussi un peu fou par moment et c'est bien à cela que l'on reconnaît son cinéma,Il n'a peur de rien et ose tout,C'est exactement ce que demande le jeune public actuel.
Gangs of New-york est un beau spectacle peut être même le plus beau de son auteur,

Le seul et unique film du "grand" Scorsese que j'ai vu jusqu'à présent.Verdict: pas mal ... En fait, on sent que ce film a beaucoup de potentiel. La période historique est riche, et évoque bien sûr l'Amérique d'aujourd'hui: les thèmes de l'immigration, des minorités en Amérique, sont abordés. Le scénario est riche, complexe, les personnages, très nombreux: Scorsese n'a visiblement pas choisi la facilité. Il s'attache à nous montrer tous les aspects de cette époque pittoresque, avec, en particulier, les fameux "gangs". Ce qui manque terriblement à ce film est la psychologie: le personnage principal, Amsterdam, est charimsatique, mais on ne devine presque rien sur ses buts, sa motivation. De même, "Bill le Boucher" est difficilement oubliable, mais ses buts politiques sont assez flous. Il est donc assez énervant de voir Amsterdam rester les trois quarts du film aux côtés de son pire ennemi, sans avoir la moindre petite idée de sa motivation. Quelques séquences "choc" sont réalisées ça et là, afin de montrer l'injustice des politiques anti-immigrés et anti-minorités, mais ne sont pas assez exploitées. Autre défaut de taille: la musique! Bien que composée par Howard Shore (le Seigneur des Anneaux), les mélodies successives sont d'une banalité affligeante. Les airs de fête foraine ne correspondent en effet pas du tout à l'ambiance sombre que le film devrait avoir. Pourtant, Gangs of New York reste passionnant du début à la fin de ses quelques 2h50. Malgré quelques longueurs et quelques clichés, cette fresque historique, dense, prenante, et réalisée avec talent, ne peut que susciter l'intérêt. C'est lorsqu'il tente de prendre une dimension épique que le film pêche: la psychologie a tellement peu été développée, que le combat, louable, que défend le film (anti racisme et pro-immigration), laisse à peu près indifférend. la musique, banale, comme je l'ai expliqué, n'aide pas le film dans ce sens là. Et, surtout, le final, complètement raté, plombe le côté héroïque du film. Alors qu'on s'attendait à une scène grandiose, Scorsese nous livre une un final embrouillé, peu compréhensible, où se mêlent combats de gangs, massacres des noirs, et répressions par les soldats. Le combat final que l'on attendait ne vient pas. Et on ne comprend pas non plus où veut en venir la morale du film vers la fin, où l'on voit tous les membres des gangs enterrés côte à côte. Bref, un film à voir, mais, quand on sait qu'il a pris vingt ans (!) à être réalisé, on se dit que ce Gangs of New York aurait pu être bien meilleur.

On s'accordera tous pour dire que Daniel Day-Lewis et DiCaprio sont le principal atout du film. L'esthétique du film est également très réussie mais mine de rien on s'ennuie un peu au bout d'un moment. C'est intéressant de voir New York dans son origine, ce monde d'immigrés qui est aujourd'hui à l'origine de toute la culture américaine. Par contre ce n'est pas un film historique pour autant ce qui m'a un peu laissé sur ma faim. On se laisse prendre dans l'ambiance, dans l'univers, c'est violent juste comme il faut et l'histoire avec Diaz ramène la note de féminité qui allège le tout.
Un bon moment, mais rien d'exceptionnel non plus !

Une fresque majestueuse que nous a offert Martin Scorsese en 2002. C'est un réalisateur qui aime New York et ce chef d'oeuvre perpétue son histoire d'amour avec sa ville de cœur car il a passé toute son enfance dans un quartier italo-américain, proche des quartiers des « five points », symbole de l'émergence des gangs en Amérique, dont le film met en évidence durant près de 3 heures passionnantes et rocambolesques..
Ce film raconte une page de l'Histoire des Etats-Unis : spoiler: la naissance de la ville de New York, sur fond de corruption et de conflits
. Le quartier des « five points » demeure un univers très belliqueux, spoiler: où toute une patrie s'est associée avec
Amsterdam Vallon ( L. DiCaprio ) pour venger la mort de son père, commise par le machiavélique Bill le Boucher ( D. Day-Lewis)..
Martin Scorsese a mis 20 ans pour concrétiser ce projet hors-norme. Doté d'un budget pharamineux de 97 millions de $, les décors, tellement grandioses et représentatifs du New York des années 1960 (les rues, les ports, les maisons,...), ont tous été construits en Italie par Dante Ferretti ( 3 Oscars à la clé ) dans les célèbres studios italiens Cinecitta..
A chaque film de Martin Scorsese, le spectateur est toujours frappé par la qualité de sa réalisation dont il a la patte experte et recherchée pour mettre en image des scènes violentes avec un langage souvent grossier, sous la plume d'un scénario réfléchi, intense et brillant. Sa mise en scène n'en est que plus belle également, accompagnée d'un casting « cinq étoiles » autour de plusieurs milliers de figurants..
Pour ce film, Martin Scorsese marque sa première collaboration avec Leonardo Dicaprio, devenu l'un de ses acteurs fétiches (à 4 reprises). Il y incarne donc Amsterdam Vallon, un homme épris de vengeance mais pas uniquement. L'acteur joue à merveille ce héros ambivalent, capable de le rendre plus humain qu'en apparence pour cacher son sentiment de vengeance qui va le hanter jusqu'au bout dans un final épique et sanglant. Il connaîtra sa vraie nature avec l'arrivée de Jenny dans sa vie, interprétée par la superbe Cameron Diaz, dans un registre bien différent qu'à l'habituel mais dont on reconnaît une nouvelle fois son talent d'actrice..
A leurs côtés se cache le fanatique Daniel Day-Lewis. Avec ses décors et les costumes conçus d'une main de maître par Sandy Powell ( « Shakespeare in Love », « Aviator », « Victoria : Les jeunes années d'une reine »... ), les acteurs pouvaient s'imprégner de l'époque et donc les aider à rentrer dans leurs personnages, ce qui est coutume pour cet acteur de renom. Il a apporté un travail remarquable pour camper Bill le Boucher, tellement terrifiant et inquiétant que chaque plan reste un moment saisissant et craintif chez le spectateur, au même titre que les autres protagonistes du film..
En un mot, ce film est une leçon de cinéma à l'état pur. Tout y est : décors majestueux, grosse distribution, superbe réalisation, scénario excellent, acteurs inspirés et charismatiques à l'image du méchant (peut-être l'un des plus grands de toute l'histoire du cinéma), moments poignants et inoubliables,etc... Bravo Martin Scorsese, le drame historique te correspond si bien...