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Jean-luc G
46 abonnés
733 critiques
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2,5
Publiée le 5 janvier 2022
Long film pétri de bonnes intentions, d'hommages aux gens du cinéma, s'efforçant de survivre sous l'occupation. Très documenté, Tavernier redevient le bavard qu'il était dans la vraie vie, nous perd dans une floraison de personnages de l'époque. Son point de vue est important concernant les polémiques nées après la guerre, autour de Clouzot par exemple, mais la réalisation, avec une caméra virevoltante à la manière d'un élève qui répèterait ses gammes, ne trouve pas de ligne directrice et nous perd malheureusement en route. TV1 - janvier 22
"Laissez-passer", film historique français, co-écrit et réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 2002. Scénario de Jean Cosmos, inspiré des mémoires de Jean Devaivre, interprété par Jacques Gamblin et de Jean Aurenche, interprété par Denis Podalydès. Deux auteurs et cinéastes qui ont participé à bien des films connus. La vie du milieu du cinéma français sous l'occupation, des auteurs aux techniciens de plateau, chacun s'arrange avec l'ennemi où lui résiste à sa façon. Un film intéressant sur cette période. Un film généreux, en durée, en décors, musique, avec parfois beaucoup de personnages et de monde, ce qui rend le scénario parfois trop lourd en personnages et nous fait perdre le fil. Mais, aussi de belles scènes, lors des échappées de Gamblin, des dialogues superbement écrits, décors, costumes, un très bonne reconstitution. Un film bien réalisé. Du bon cinéma.
Bertrand Tavernier, toujours friand d'Histoire et de cinéma, nous plonge ici dans le monde du cinéma français sous l'Occupation à travers le parcours d'un écrivain et d'un assistant-réalisateur. Le scénario fourmille de détails et ne laisse jamais place à l'ennui. Tavernier met cette ambitieuse fresque en scène avec un plaisir évident, rendant hommage au cinéma qu'il aime tant. Et sa passion se transmet très bien car "Laissez-passer" est un grand moment de cinéma qui divertit et qui apprend avec en prime les prestations de Jacques Gamblin et de Denis Podalydès, tous deux excellent.
Des moments très émouvants, comme ces petits terrifiés pendant les alertes. Les mille et une prouesses des cinéastes pour forcer le respect de l'Occupant maître des lieux et des financements, avec le parti pris qu'ils faisaient leur métier au mieux. De jolies scènes entre les couples, ces dames apportent chacune leur piquant. Des instants lugubres aussi, cette incroyable endurance d'un acharné du vélo autant que de cinéma, un nombre de kilomètres humainement héroïque ! Même en temps de guerre, des rencontres de toutes sortes, des accalmies, on rit et on s'amuse dès que l'occasion se présente : dommage que l'ensemble soit beaucoup trop long et foisonnant pour maintenir l'intérêt du spectateur moyen : c'est davantage réservé aux professionnels du cinéma.
Si vous ne connaissez pas sur le bout des doigts l'histoire de " la continental " studio français qui tournait pour l'occupant durant la guerre, il faut s'accrocher durant le premier quart d'heure de film, Tavernier ne prenant pas la peine d'expliquer son sujet, mais ce petit quart d'heure d'attention en vaut largement la peine, tant le récit de ces hommes et de ces femmes est passionnant, les amateurs d'histoire du cinéma seront quant à eux, largement comblés. A voir en complément du documentaire " on tournait sous l'occupation ".
Un film intéressant sur le cinéma français pendant l'occupation. Tavernier a le mérite de vouloir dresser un portrait complet et de faire la part belle aux acteurs qu'il aime mais le film est un peu long et un peu lourd aussi (un peu scolaire, peu d'émotions..). Un bon film, un peu académique parfois.
Film ennuyeux car trop didactique, pour collégiens et lycéens... Le cinéma français a été un grand bénéficiaire de l'occupation allemande puisque le cinéma américain était interdit ! Ce film est trop dans le plaidoyer... mais non, on n'était pas si collabos que ça, finalement ! besoin de se justifier... des longueurs...
Beau film d'amour vers tous les professionnels du cinéma que Tavernier aime comme des parents. L'image fluide et somptueuse signée Alain Choquart, les dialogues cinglants de Jean Cosmos contribuent largement à cette magnifique réussite qui, malgré sa durée, passe comme un éclair.
Le film est très bien ficelé mais il est extrêmement long et ça va en calmer plus d'un ! Tavernier maître du long-métrage historique à gros décors signe un "Laissez passer" qui finalement à du mal à ... PASSER ! L'histoire est simple, deux visions de deux hommes dans le milieu cinématographique qui résistent à l'occupation allemande tant bien que mal. Les acteurs sont parfaits, les scènes sont très bien filmées mais il demeure néanmoins un gros problème de timing et "Bon voyage" du même réalisateur est mieux rythmé et traite aussi cette période 40-44 de l'occupation allemande. En deux mots trois mouvements, je le conseille uniquement aux fans de Tavernier mais en film du même genre et du même réalisateur il y a "Bon voyage".
Sans être un coup de cœur absolu, le temps n’est pas un problème.
En même temps, difficile de s’ennuyer avec un sujet pareil.
Le récit est dans l’ensemble pas très bien foutu et ça nuit grandement au film. La reconstitution historique est bancale. Et ça donne un résultat pas tout à fait fonctionnel.
Cependant, j’aime le Cinéma. Et pour ça j’aime Laissez-passer. C’est fait avec tellement d’amour et de passion que ça transparaît complètement. C’est tellement bien partagé, en plus d’être particulièrement intéressant.
Un film passionnant et d'une grande richesse de détails, presque un documentaire sur le cinéma Français sous l'Occupation. La vie quotidienne y est particulièrement bien traitée, et l'ajout d'images de films d'époque bien amenée.
Je n'ai pas accroché: trop peu nuancé d'une part. Et trop peu sérieux d'autre part: le gag du voyage à Londres est ridicule si le sujet traité est aussi sérieux qu'il y paraît.
je suis historienne de métier et passionnée du cinema de Tavernier, pour moi ce film est donc un plaisir total. C'est une narration historiquement juste, corale et en même temps très personnelle, des acteurs au mieux de leur art... Je suis d'accord avec le compte rendu de l'Humanité - souvent très futée quant aux critiques cinématographiques, et je cite ici, par exemple, Vincent Ostria - et pas du tout avec les Cahiers du cinéma, souvent trop autoritaires sans explications dans leurs jugemements (en italien on dirait: apodittici...)
J'ai eu l'impression que ce film avait été produit dans les années 80 tellement la mise en scène est vieillot. Alors que non le film n'a même pas 20 ans, retour vers le futur est beaucoup plus moderne dans la mise en scène c'est dire ! La faute surement à Tavernier, homme de talent mais d'un autre temps, autant pour un dimanche à la campagne, le coté lent du film m'avais séduit car après tout c'était une réunion de famille par un joli temps un dimanche où justement le français aime prendre son temps, or ici cela se passe en pleine occupation. Néanmoins le passage où l'un des héros se met à vivre toute une aventure avec des documents militaires nazis m'a quelques peu réveillé. Et que dire de l'un des personnages, il ne sert à rien, il a plein de conquête, puis il disparait. Je n'ai pas tout saisi surement.
Bon film, bon jeu d'acteurs. Malheureusement, la durée du film semble trop longue pour le peu que cela apporte. La virée en Angleterre est peut-être le passage de trop car ce sujet n'est pas assez développé.