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    Novembre
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Novembre" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Un an et demi après la nuit du 13 novembre, Olivier Demangel a cherché à écrire un scénario centré sur les attentats, et ce sans reconstituer ces derniers ni incarner les victimes et les terroristes. C’est un livre qui lui a donné le déclic. Le scénariste se rappelle :

    "Cette nuit au cours de laquelle la société et Paris ont failli basculer dans le chaos et comment les pompiers, les personnels hospitaliers, ceux du SAMU, les policiers ou encore les magistrats ont réussi à prendre le dessus pour maintenir la cohésion et la cohérence de la ville, du pays."

    "J’ai eu envie de raconter ce que c’est que le service public aujourd’hui. Ce service qui subit tant de critiques et qui est pourtant le fondement de la société, en particulier de la nôtre. Qui nous protège durant un événement pareil ? Qui travaille quand nous avons peur ?"

    "Plus que le choc, j’ai voulu travailler sur l’onde de choc. C’est en réfléchissant à ces questions que j’ai découvert ce qui s’était passé à la SDAT pendant ces cinq jours."

    Cédric Jimenez convaincu !

    Après la rédaction d'un premier script déjà très avancé, Olivier Demangel et le coproducteur Mathias Rubin ont sollicité Cédric Jimenez à la mise en scène. Le cinéaste, à l'origine réticent à l'idée de faire un film sur les attentats, a toutefois été séduit par l'angle du scénario, qui n'est pas centré sur les attentats en eux-mêmes mais sur les cinq jours qui ont suivi. Il précise :

    "Au-delà du choc, l’enquête de la police a représenté un travail titanesque, et en termes de responsabilités, la tension était incroyable pour ce service. Le scénario parle de cela. Je me suis mis à la place des enquêteurs et me suis demandé comment je réagirais face à l’obligation de résultat et à la crainte d’un désastre si ce même résultat n’est pas au rendez-vous."

    Retrouvailles

    Cédric Jimenez retrouve Jean Dujardin après La French (2014), un film également centré sur une histoire vraie : la confrontation entre le juge Michel et le gangster Gaëtan Zampa.

    Attentats hors champ

    Cédric Jimenez a filmé les attentats hors champ (ils sont quasi absents du film). La question de les représenter ne s'est jamais posée pour le réalisateur : "J’aurais trouvé cela obscène, véritablement obscène… Si j’avais lu le moindre effet en ce sens, je n’aurais jamais fait le film."

    "Ce qui m’a plu c’est que c’était le contre point de vue. On ne mettait pas en scène les attentats, ni les victimes. Le seul moment où le film le fait c’est dans l’hôpital mais c’est uniquement dans la perspective de l’enquête. Et c’est bord cadre, en essayant d’être le plus pudique possible."

    "Effet tunnel"

    Cédric Jimenez a cherché à recréer à l'image ce que lui avaient raconté les membres de la brigade anti-terroriste. Ces derniers lui ont parlé d'un "effet tunnel". Il explique : "Le fait qu’ils rentrent chez eux et qu’ils n’aient aucune intimité avec leur famille me paraissait important pour raconter cela."

    "Car c’est vraiment ce qu’ils ont vécu 24h sur 24 sans interruption. Ils ont mis tout de côté, même leur ressenti par rapport à ça. Ils sont entrés dans une mission. C’était une gageure pour moi, même à la mise en scène, de recréer ce mouvement en avant sans aucune place pour les états d’âme."

    "On ne sait pas qui ils ou elles sont. C’est un choix de mise en scène, un choix narratif, un parti pris. J’aime les partis pris francs. Le parti pris c’était l’enquête. Les personnages sont là, ils existent, mais toujours au service de l’enquête."

    Inspirés de vrais enquêteurs

    Tous les personnages de Novembre, en dehors des terroristes dont on connaît les noms, ont été inventés. Cédric Jimenez raconte : "Dans la vraie vie, ils sont protégés et vivent sous une autre identité. Car lorsqu’on travaille pour l’anti-terrorisme, on fait face à des menaces particulièrement importantes. Donc, dans le film, on les protège aussi de ce qu’on peut reconnaître d’eux. Mais ils sont tous inspirés de véritables personnes."

    "Tout comme la témoin. Son nom n’est pas le sien. Avec les éléments du film, souvent vrais, nous avons pris le soin de les maquiller assez pour les protéger. Il fallait d’évidence ne pas révéler ce qui pourrait être préjudiciable pour ce service et pour l’instruction judiciaire."

    Authenticité

    Dans un souci d'authenticité, Cédric Jimenez a rencontré certains des policiers impliqués dans l'enquête des attentats du 13 novembre. Le metteur en scène se souvient : "Comme c’est un service qui est excessivement secret, il n’y a aucune documentation qui existe. Mais je n’aurais pas pu inventer tout ce qui le caractérise. Cela aurait été absurde."

    "Olivier Demangel avait déjà sollicité leur aide. C’est lui qui me les a présentés. J’ai retranscrit leurs gestes, la façon dont fonctionnent ces unités… Ils ne m’ont bien sûr pas donné accès à tous leurs dossiers mais tout ce qui concerne le fonctionnement, l’organigramme et la façon dont ils opèrent est véridique."

    Cannes 2022

    Novembre a été présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2022. Cédric Jimenez est un habitué de la croisette puisque Bac Nord (2021) y a concouru en sélection officielle, hors compétition.

    Une musique qui se fond...

    Sur NovembreCédric Jimenez a fait appel à son compositeur attitré Guillaume Roussel, qui a signé la musique de tous ses films : "Je l’ai juste prévenu que, pour une fois, le scénario pourrait se passer de musique et qu’il en aurait paradoxalement besoin. C’était son cahier des charges. L’idée était que la musique devait trouver sa place et se fondre au tout."

    "Que parfois elle soutienne ou optimise. Guillaume a travaillé presque six mois dessus. Il a continué pendant le montage. Et cela a donné cette partition très organique. Une musique assez industrielle qui, quand elle est là, réussit à être assez présente, tout en se fondant sans s’imposer dans l’univers du film."

    Une constante pour Stéphane Bak

    Stéphane Bak, qui campe un enquêteur dans Novembre, est habitué à jouer dans les films traitant de près ou de loin du fondamentalisme religieux, puisqu'il a joué dans Le Ciel attendra et L'Adieu à la nuit.

    Aucun personnage principal !

    Dans Novembre, il n’y a pas de rôle principal ou leader malgré la présence de comédiens très connus. Cédric Jimenez confie : "Tous les comédiens ont été très participatifs, très 'en équipe'. Même si pour un acteur comme Jean Dujardin, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas 21 jours de tournage sur 60. Jean a amené le charisme naturel, l’expérience et la grande autorité naturelle qu’il dégage."

    "Anaïs ne tremble jamais et elle s’est imposée dans son rôle avec un naturel qui m’a bluffé. Sandrine amène une autre couleur. C’est un personnage qui n’est pas sur le terrain, elle gère la partie politique et administrative du service."

    "Jérémie, Sami, Sofiane, Stéphane et les autres personnages plus secondaires ont tous beaucoup donné au film. Enfin Lyna est un diamant brut, son arrivée dans l’histoire est déterminante et elle a ce petit truc à part qui fait que la caméra ne peut lui résister."

    Polémique

    Peu de temps avant la sortie de Novembre, une polémique a éclaté. La raison ? Salia, le personnage joué par Lyna Khoudri, porte un voile dans le film, alors que la réelle personne interprétée par l'actrice (un témoin protégé qui a permis à la police de localiser le djihadiste Abdelhamid Abaaoud durant sa cavale) n'était pas voilée.

    Cette dernière, se faisant appeler Sonia, a porté plainte contre les producteurs de Novembre, en exigeant l'insertion d'un avertissement au début du film, expliquant que "le port du voile islamique par le personnage de Samia répond à un choix de fiction qui ne reflète pas les convictions personnelles de l'intéressée." (elle a obtenu gain de cause).

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