Avis : The Pledge - Page 2

Un bon film, c'est assez simple, un bon acteur devant la caméra et un bon réalisateur derrière la caméra et le tour est joué ! Plus sérieusement, j'ai trouvé la démarche de The Pledge assez original. Sean Penn fait du cinéma "contemplatif" (j'aime pas trop le terme mais c'est exactement ça), il ne se focalise pas sur l'intrigue, d'où peut être le manque d'action, et s'attarde à filmer son acteur et l'environnement qui l'entoure. Ça ne plait pas à tout le monde, moi même je ne suis pas un fan, j'ai du mal avec le cinéma de Mallick et parfois de Gus Van Sant mais là je ne me suis pas ennuyé. J'étais assez occupé à suivre ce très bon personnage. Le rôle du flic qui a du mal à se faire à l'idée de partir à la retraite va comme un gant à Jack Nicholson. Assez difficile de mettre des mots sur ce film, c'est plus une question de sensation. Des bonnes sensations en l'occurrence !

Je m'attendait à beaucoup mieux que ça.La fin est originale mais m'a déçu et le scénario n'est pas exploité au mieux. Un film trop moyen dans l'ensemble. Il y a mieux dans le style policier.

Sean Penn a commencé assez tôt dans sa carrière à vouloir réaliser des films. Son père, Leo Penn, acteur comme lui, était aussi passé derrière la caméra mais pour un seul et unique film, « A man called Adam » (1966) décrivant la déchéance d’un jazzman interprété par Sammy Davis Jr. . Depuis le film, réévalué, bénéficie d’une aura qui tient sans doute en partie à la notoriété acquise par son fils. « The Pledge » est le troisième long métrage réalisé par Sean Penn qui fait appel une nouvelle fois à Jack Nicholson déjà présent dans « The crossing guard » (1995). Ce nouveau projet, auquel tenaient particulièrement les deux hommes, est inspiré du roman de Friedrich Dürrenmatt paru en 1958, lui-même consécutif au scénario rédigé par Dürrenmatt en personne pour le film de Ladislao Vajda, « Ca s’est passé en plein jour ». La production a été relativement longue et hésitante malgré la réputation de Penn et de Nicholson dont il faut préciser que le premier travail en commun n’avait pas été un franc succès commercial. Jerry Black (Jack Nicholson), flic solitaire qui s’est bâti un fragile équilibre personnel entre son métier et la pêche va devoir prendre sa retraite. Celle-ci semble pourtant le cueillir par surprise quand il découvre un soir que tous ses collègues se sont réunis pour fêter l’événement. Au cours de la fête, Jerry semble flotter dans une sorte d’irréalité mais l’annonce du crime horrible d’une petite fille va agir sur lui comme un déclic qui décide de se rendre sur les lieux comme pour effectuer un dernier au revoir au métier qui se transformera très vite en un refus de rendre les armes. Sean Penn entend tirer tout le parti du profil nouveau de Jack Nicholson alors âgé de 63 ans pour rendre compte de la complexité et de la souffrance psychologique de cet homme qui face à une étape de sa vie qui lui semble infranchissable va se donner le prétexte de la promesse faite à la mère de retrouver le véritable assassin de sa petite fille pour ne pas affronter l’horizon peu engageant de la vieillesse et de la solitude qui fatalement l’accompagnera. Le réalisateur a demandé au grand acteur désormais sérieusement épaissi et lui aussi parvenu à un tournant de sa carrière d’abandonner toutes les afféteries de son jeu, devenues avec le temps sa marque de fabrique et en grande partie l’ingrédient principal de son énorme popularité. Si « The Pledge » suit en partie les canons du film de serial killer, c’est bien le parcours de l’ancien flic en rupture qui intéresse Sean Penn. Le rachat d’une station-service miteuse dans le périmètre d’action supposé du tueur, renforce encore l’étrange impression que Jerry est entré dans un tunnel obsessionnel dont il aura du mal à entrevoir la sortie. Quand survient la rencontre avec une jeune barmaid du coin, elle aussi en déshérence affective, le bonheur semble à portée de main mais bien difficile pour Jerry de complétement se libérer de ses angoisses et de ses obsessions. Le danger change alors de trajectoire puis de cible, laissant penser que Jerry s’en va tout droit vers un choix cornélien qu’il aura bien du mal à arbitrer. La caméra de Chris Mengès (« La déchirure », « Mission », « Le Bayou » ) sous la direction d’un Sean Penn très inspiré, suit minutieusement cette enquête poussiéreuse au rythme alangui dans les montagnes du Nevada tout en ne quittant jamais trop longtemps le regard alternativement absent, concentré et inquiet d’un Jerry sur le fil du rasoir. Sean Penn a su convoquer toute une flopée de pointures venus de tous les horizons comme Benicio Del Toro (un peu théâtral), Harry Dean Stanton (stoïque comme il sait l’être), Vanessa Redgrave (déchirante), Mickey Rourke (juste avant le plongeon final dans les productions indignes de son talent), Aaron Eckhart (buté juste comme il faut), Helen Mirren (comme toujours fascinante) et Sam Shepard (droit comme un i) pour renvoyer la balle au grand acteur dans l’un de ses derniers rôles marquants. Mais c’est à son épouse de l’époque, Robin Wright que Penn demande d’offrir au flic à la dérive une porte de sortie inespérée. Tout comme, il s’est souvenu que Tom Noonan avait été un formidable et terrifiant disciple d’ Hannibal Lecter pour Michael Mann dans « Le sixième sens » en 1986. « The Pledge » confirme que comme pour Paul Newman, Robert Redford et quelques autres tel Warren Beatty, la diversification dans le métier de réalisateur pour une star hollywoodienne peut se révéler être l’expression d’un véritable point de vue que l’adulation des foules et le strass des paillettes n’ont pas complétement affadi ou pire encore étouffé.

Je n'ai pas acrocher à cette histoire de policier retraité,de sérial killer[...]On s'y perd, et à la fois on se retrouve avec rien de commestible.Certe J.Nicholson est bon acteur mais ce film ne lui permet en aucun cas de dévoiler tout son talent.Le réalisateur ne semble pas savoir ou il voulait en venir avec son scénario,entre pseudo débats religieu et existancialisme d'un vieu flic...vite arriver à la fin ,on se dit "tout ça pour ça?".
Déçu !

Un film de Sean Penn avec Nicholson en acteur n°1... il est peu dire que j'en attendais énormément de long métrage. Et au final, je suis plutôt déçu du rendu. Le sujet est toujours porteur puisque Nicholson incarne un policier à la retraite qui cherchera à traquer et trouver un serial killer pour enfant, censé avoir déjà été appréhendé.
Malgré la présence d'un casting de rêve, et malgré une mise en scène soigné, on n'est jamais effrayé ou inquiet pour les protagonistes. On arrive même rarement à suivre le déroulé et on se perd à vouloir que le film se termine rapidement.
Bref : à noter une fin de film plutôt réussi car assez inattendu.

Avec ce thriller Sean Penn élargie un peu plus encore ses horizons de réalisateur, nous prouvant que quoiqu'il touche il le réussit de l aplus belle des manières. The Pledge n'échappe pas à cette règle.

"The Pledge" est un voyage qui prend son temps, mais sûrement, vous emmène au fin fond d'une Amérique (et d'une histoire) sans espoir. La promesse de Jerry Black, flic à la retraite fragile, n'a rien d'une résolution hollywoodienne et le tragique du début risque à tout moment de nous revenir tel un boomerang. S.Penn-réalisateur- s'empare d'une histoire tragique et décrit le temps qui passe comme un compte au rebours vers un enfer imminent. Sa réalisation froide n'empêche pas quelques effets de style parfois trop appuyés, mais sans esbroufe et lente, vise droit vers l'essentiel et nous baigne résolument dans une atmosphère frustrante. Accompagné de seconds couteaux de poids, J.Nicholson, tout en pudeur, offre une partition de coeur, à la fois poignante et psychotique, sûrement une de ses meilleures interprétations. Belle et vaine promesse.

un vieux loup sacré refait surface dans ce film mêlant drame et policier par un réalisateur à qui on doit aussi le poignant Crossing guard où on retrouve encore l'acteur principale qui est visiblement pas à son premier rôle ainsi que sa femme et into the wild. Écoutant réaliser pratiquement que des drames, il en a fait son meilleur profile; Même si on aurait préféré une fin moins triste pour Jack Nicholson et qu'on est la satisfaction de voir ce violeur de fillette périr vivant par le feu, le film est une bouffé d'air pure tant que touts est maîtrisé du début jusqu'à la fin.

Sean Penn nous montre ici qu'il est autant à l'aise devant que derrière une caméra et nous signe ici un thriller sombre et au rythme posé donc un Nicholson âge et terni nous épate encore une fois! Deux grandes pointures du cinéma dans un polar noir assez classique mais diablement bon!

Des acteurs qui jouent tout en subtilité, ça devient rare, c'est pourquoi ce film est indispensable.

Première grande réalisation de Sean Penn, "The Pledge" met au grand jour les qualités de conteur d'histoire de l'acteur-réalisateur. Comme dans les films qui suivront, Penn prouve qu'il sait raconter des histoires. Pour cela, il s'appuie sur un scénario rigoureux et un classicisme très "estwoodien". A souligner la belle interprétation de Jack Nicholson. Dommage que la fin soit plutôt ratée...

Jack Nicholson appréciable, dans un scénario sans fin.
Les grands espaces, les silences, la vieillesse, la petite fille...
Terriblement américain de conventions...

Un flic à la retraite, un meurtre non résolu, et une promesse à tenir. Sean Penn part de cette histoire apparemment classique, pour en faire un thriller unique en son genre. Dommage qu'il y ait quelques baisses de rythme, car l'ambiance est vraiment sympa, et la fin est assez exceptionnelle.

Superbe film policier mais que... en effet, Sean Penn se fixe beaucoup sur ses personnages au détriment de l'intrigue policière initiale. Et il y a de quoi faire avec ce flic tout juste retraité qui ne peut se résoudre à oublier le doute qui subsiste sur sa dernière enquête.... Il fait ensuite connaissance de Robin Wright Penn avec qui, on pense qu'il va réussir à se résigner et oublier sa promesse de retrouver le meurtrier de cette dernière affaire mais l'homme, malgré ce que le réalisateur laisse penser par ces moments de rapprochements, d'affection, n'a pas oublié son but et le spectateur le réalise sèchement à la fin du film qui va laisser sans voix! Mis à part quelques longueurs, cette approche psycho de Jack Nicholson (qui est une fois de plus excellent!) est captivante de bout en bout, et rend ce polar différent de ce qui s'est déjà fait dans le genre avec en plus une très belle photo, la belle musique de Zimmer et un casting 5 étoiles....

Ce détective a promis de trouver le meurtrier, il lui est désormais interdit de battre en retraite. Quelquefois, l’engagement est une folie.