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    Plan 75
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    59 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 148 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2022
    Qui se souvient de L'âge de cristal (1976) dont le thème était le même que celui de Plan 75 mais avec un traitement de SF, assez efficace d'ailleurs, très différent de celui du premier long-métrage de Chie Hayakawa ? La réalisatrice japonaise, dans le contexte actuel du vieillissement de la population dans l'archipel et de la disparition du lien intergénérationnel, a tenu à ce que son film soit le plus réaliste et le plus crédible possible et, de ce point de vue, elle a parfaitement réussi, avec une mise en scène glacée qui ne laisse béer que quelques rares moments de tendresse. Le programme mortel dont il est question, administré de manière douce par des employés dociles est d'autant plus terrifiant qu'il s'accompagne de "détails" subtilement distillés spoiler: (la récupération des ossements
    ) et atroces. Malgré ses qualités, le film reste cependant bloqué sur un rythme languissant qui fait regretter qu'il ne soit pas davantage resserré et partant, plus percutant. Autre élément un peu en sa défaveur : son côté choral, qui part de bonnes intentions, mais qui disperse nettement l'attention, avec au moins un personnage en trop, alors qu'en se focalisant sur sa principale protagoniste, la vieille dame obligée de travailler encore à 78 ans (un état de fait de plus en plus fréquent au Japon), le film aurait gagné en humanité et en émotion. Ceci dit, Plan 75 offre la voie à une réflexion profonde pour toutes les démocraties confrontées au sujet du vieillissement de leur population. En espérant évidemment qu'aucun État n'adopte les mesures décrites dans le film.
    Brol le chat
    Brol le chat

    9 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2022
    La réalisatrice traite de manière audacieuse la question du vieillissement de la population en imaginant un plan instaurant le droit au suicide assisté rémunéré pour les gens de 75 ans et plus. Les différentes situations évoquées permettent de soulever les problèmes éthiques et moraux que cela entraînerait par une mise en scène parfois ironique - la publicisation du plan- parfois poignante. Au milieu de tout ça, l'intrigue relative à l'aide-soignante semble superflue.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    109 abonnés 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Un film qui part d'un constat très polémique sans pour autant être manichéen, plutôt réussi ! Un peu long par contre, des lenteurs.
    Florencia G.
    Florencia G.

    37 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2022
    Un film d'anticipation aussi sensible que poignant. Un récit nécessaire, incarné par une Chieko Baisho en état de grâce.
    RESERVOIR DOCS
    RESERVOIR DOCS

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Un film non seulement sur la mort mais surtout sur la vie que l'on veut avoir jusqu'à celle-ci, des personnages sublimes grace à de superbes prestations. Un succès Cannois et une sélection aux Oscars par le Japon bien mérités!
    Léon66
    Léon66

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Sublime. On sort bouleversés de cette séance. Un premier film plus qu'encourageant pour la suite, qui mérite un grand nombre de spectateurs. En tout cas, on lui souhaite.
    Fang
    Fang

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2022
    Pourquoi les gens doivent-ils attendre la mort quand ils deviennent vieux ? Avez-vous déjà pensé au jour où vous vieillirez ? Comment serez-vous ce jour-là ? Est-ce que votre dos sera haut, vous serez courbé et vous ne pourrez plus lever la tête et voir le ciel bleu avec aisance ; aussi votre action devinera lentement, vous ne pourrez pas rapidement sortir votre argent et passer à la caisse, vous serez une horreur devant une longue file d'attente et une caissière impatiente ; vous aurez beaucoup de temps disponible, mais vous aurez très peu à faire. Comme vous ne pouvez plus travailler, de nombreux lieux de divertissement vous sont fermés, et vous pouvez même être abandonné par vos enfants et rester seul à la maison, à gérer vos journées qui semblent toucher à leur fin mais qui sont quand même longues. Chaque fois que je vois des personnes âgées, je me demande si c'est à ça que je ressemblerai quand je serai vieille.
    Ce film propose un plan alternatif pour notre vieillesse, qui consiste à choisir le moment de mettre fin à nos jours nous-mêmes, une mort dite décente. Cependant, sans doute, personne ne choisit la mort facilement et joyeusement, mais il n'y a pas vraiment d'autre option. Ce plan 75 me donne un grand sentiment de peur, il semble être un avenir qui se réalisera réellement, lorsque j'aurai 75 ans et que la société me proposera le droit de choisir la mort par bonté d'âme, mais pourquoi cette société hypocrite ne me donne-t-elle pas d'autre choix ? Quel monde de merde !
    Dans ce film, il n'y a pas de sentiment prétentieux, il est raconté avec un air très calme et posé, j'ai été totalement immergée dans le film, et il n'y a pas de prêche dégoûtant, c'est juste une présentation objective du problème, dont la réponse se trouve dans notre propre pensée.
    Les plans sont également un beau désordre : un énorme arbre mort à travers la vitre, une colline verte vue par la vieille femme debout sur son balcon, deux vieillards mourants allongés dans leur lit qui se regardent à travers les rideaux, et la scène finale où la vieille femme se tient sur une colline et regarde le soleil se coucher en chantant avec émotion, la lumière dorée du soleil se répandant sur la terre, me rappelant un vieux poème chinois:
    夕阳无限好,只是近黄昏。
    Lise Solwen
    Lise Solwen

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2022
    Chie Hayakawa est une grande cinéaste. Un film sublime et nécessaire qui parle avant tout de la vie.
    Leo B.
    Leo B.

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2022
    Plan 75 est par son approche et son atmosphère un film fidèle au cinéma japonais : sobre dans l’expression de ses émotions, la plupart des choses importantes passent par la suggestion plus que par la démonstration. Habitué et appréciant cette forme d’expression poétique mais distancée, j’ai apprécié ce film.

    Le sujet du vieillissement de la population est dans l’air du temps, surtout dans le pays du Soleil Levant. On suit une femme âgée de 78 ans et toujours dans la vie active pour subvenir à ses besoins. Femme sobre et élégante, elle mène son bout de vie sans déranger personne mais sans avoir forcément de raison de s’accrocher, malgré une amitié avec une collègue de travail. Elle signe l’offre particulièrement alléchante sur le plan financier du Plan 75, un plan de l’État pour euthanasier les plus de 75 ans. Afin d’attirer le plus de candidats, il est leur proposé une coquette somme qui peut être dépenser librement. Cela semble trop beau et notre personnage sent le dilemme moral en jeu mais elle se laisse prendre dans la machine.

    Le film semble parfois lent, sans but précis, mais c’est un leurre. La critique d’une possible dérive des nations concernant le troisième âge n’est pas virulente et époumonée mais souffle doucement tout le long du film. En soit, le scénario n’est pas original mais en faut-il un à tous les coups pour apprécier une œuvre ? Ici, c’est le jeu tout en finesse de l’actrice principale et ce qui n’est pas dit mais si évident qui font que ce long-métrage vaut le détour.

    Ce n’est pas un film que je recommanderai à tous car le rythme peut en décourager beaucoup. C’est pourtant une petite pépite, d’ailleurs co-produite par des Français, où la musique originale joue beaucoup sur l’humeur et l’investissement du spectateur.

    4/5.
    Christal
    Christal

    3 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Magnifique. Un Ken Loach à la japonaise, avec toute la finesse et l'intensité fidèles aux œuvres de l'Empire du soleil levant.. A ne pas manquer
    Maperrinx
    Maperrinx

    16 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2022
    Quel que soit votre rapport à la mort, ce film vous secouera. Il traite le sujet d'un point de vue societal, déclin des populations, difficulté de se loger et solitude du 3ème âge, mais aussi du point de vue individuel de tous les acteurs concernés, soignants et famille y compris. Il fait froid dans le dos, et donne parfois la nausée. La qualité des acteurs et de la photographie y sont pour beaucoup. De plus il s'agit d'un regard féroce sur le Japon, se froideur, sa logique, avec notamment une allusion voilée à la mafia des entreprises de traitement des déchets. Heureusement les individus, eux et nous peuvent se sauver par leur conscience existentielle.
    velocio
    velocio

    1 191 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    La réalisatrice a d’ailleurs tout fait pour que les spectateurs n’aient pas l’impression d’assister à un film de science-fiction mais plutôt à l’évocation d’évènements qui pourraient arriver. "Plan 75" a été présenté dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2022 et il a obtenu une mention spéciale à la Caméra d’Or. C’est lui qui représentera le Japon lors de la prochaine cérémonie des Oscars. Belles récompenses pour un film dont le sujet fait froid dans le dos mais dont la réalisation a le bon goût et l’intelligence de ne jamais tomber dans le glauque ou le sordide.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    162 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2022
    Choisir le moment de sa mort, comme c’est déjà le cas dans certains pays sous certaines conditions – on pense notamment à la Suisse, qui permet à celles et ceux qui le désirent (et en ont les moyens) de choisir de partir dans la dignité -, n’est pas véritablement un luxe pour privilégiés dans le Japon que décrit Chie Hayakawa dans son premier long-métrage (adapté d’un court-métrage du même nom), et qui pourrait étrangement rappeler une réalité bien concrète : le Soleil Levant possède depuis des années la population la plus âgée au monde.
    En 2019, 28,4% de la population japonaise (soit environ 36 millions d’habitants) avait plus de 65 ans, ce qui ne manquait pas de se faire ressentir directement sur l’économie.
    c est pour la dignité et le choix de chacun de choisir le moment de sa mort au moment que l ont prefere mais rien n est fait comme en france avec une loi leonetti qui ne va pas assez loin
    la france est toujours en retard comme toujours
    choisir de mourir ce st pas un suicide c est le libre choix
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2022
    La Japon trône depuis plusieurs années sur le taux de la population la plus âgée au monde. Cette problématique, Chie Hayakawa souhaite la développer, plus encore que dans le segment du même nom des courts-métrages qu’elle a présenté quatre ans plus tôt : « Jû-nen: Ten Years Japan ». Soucieuse de l’avenir son pays, elle articule son récit autour d’un visage familier et toujours lié à des traumatismes du présent pour convoquer ce qu’il y aurait de plus légal, afin de remédier à la vieillesse en hausse. Il s’agit de l’assistance médicalisée pour une fin de vie programmée. L’euthanasie, pour faire court. Une fois passé l’âge des 75 ans, on devient éligible à ce programme d’accompagnement, qui cherche pourtant à cacher les dégâts sous un tapis.

    Cette fiction manœuvre avec une sensibilité et sincérité, à l’exception d’une scène d’ouverture un peu trop tape à l’œil, histoire de déterrer une anecdote locale, au lieu de rester cohérent avec la forme que prendra le reste de l’intrigue. Une certaine radicalité s’en dégage, mais la subtilité n’est pas toujours maîtrisée, faute d’une mise en scène qui explore l’inertie d’une population âgée à l’arrêt et à contre-courant de pensées lobbyistes et capitalistes. Le côté statique n’est pas à déplaire et justifie d’ailleurs une grande partie du discours, mais ce procédé possède ses limites dans la réaction émotionnelle qu’attend la cinéaste japonaise. Quelques maladresses inhérentes aux premiers films sont présentes et peuvent potentiellement alourdir le propos. On pensera notamment à la jeune génération, celle qui est active, mais qui cumule pourtant des enjeux humains tout aussi importants. Ces derniers manquent de consistance, contrairement au silence qui capitalise une bonne partie de l’intrigue, où la réflexion s’annonce plus lourde à encaisser, dans l’espoir de nous atteindre.

    La mort est une fatalité qui lie les protagonistes, qu’ils soient âgés ou non. Mais ce pourcentage de la population, qui entrave l’économie pourrait bien devenir un business fleurissant, où les plus jeunes seront employés à pousser ces vieux vers la sortie définitive. C’est ainsi que le système est vu et capturé par la réalisatrice, qui a l’intelligence de soumettre la caricature à son positionnement politique. Les concernés n’ont plus les avantages ni le confort d’une vie où l’on se tue à la tâche. Michi (Chieko Baisho) en est bénéficiaire, mais contre une modeste somme d’argent, cela ne va pas lui racheter une famille. La solitude est déjà la première étape qui manifeste le destin tragique de ces personnes. Mais la légitimité de leur départ est vendue comme un sacrifice bénéfique, où il s’agirait d’une forme de transmission et d’encouragement pour la dernière génération ou les sans-abris, qui piétinent également au quotidien.

    Ce projet fait souvent face à ses contradictions, mais ne dément jamais ses propos ou son efficacité, ce qui donne des sueurs froides, sachant qu’il y a peu d’intérêt à différencier la vie humaine d’une marchandise quelconque. Hayakawa continue d’interroger le spectateur, habile par son regard et son sens de la déduction, mais ce « Plan 75 » s’adresse pourtant à tout le monde dans le fond. Hiromu (Hayato Isomura) est un employé qui vend ce service, Yoko (Yumi Kawai) en est la guide, tandis que Maria (Stefanie Arianne) ramasse les miettes. Pourtant, ceux-ci révèlent des failles, car ils sont tout simplement humains, émotifs et loin d’être aussi superficiel qu’un programme qui ne cherche qu’à enterrer des vieillards et leur mémoire avec. Il reste un message d’espoir qu’on ne peut éviter et qui laissera quelques éclaircies dans un paysage bien sinistre, où l’humanité s’éteint à petit feu.
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