Costa gavras frappe fort et retrouve la verve des missing , l'aveu et autres Z. Kasso est exceptionnel lui aussi. Une chose est certaine , 2002 fut une année noire pour l'église : amen , the magdalene sisters...
Une trés grande oeuvre de Costa-Gavras. Une peinture froide et clinique de l'horreur absolue du Nazisme. L'aspect dérangeant de l'apparente "décontraction" de Rome et du Saint Siège en particulier, renforce ce sentiment d'inhumanité et d'abandon. Mais, lorsque les évènements sont si graves, même s'il est légitime de chercher réconfort, autorité et protection auprés d'une forte institution... Peut-on vraiment croire en l'implication, l'interressement et l'action d'un état qui ne représente pas la moitié de Paris, vit protégé par de puissants murs et grilles et dont la seule influence demeure verbale et spitituelle sans la moindre implication physique et personelle de son "petit bonhomme habillé de blanc" ???
Un film de Costa-Gravas, à la hauteur du réalisateur, production internationale, un sujet lourd et instructif historiquement, une durée généreuse et une facture de grande qualité. Adaptation de la pièce "le Vicaire" de Rolf Hochhuth. Une aventure diplomatique secrète entre Berlin et le Vatican en pleine fin de la seconde guerre mondiale, une réflexion intéressante sur l'impossibilité, la difficulté, l'absence de volonté, la passivité, voire le refus, d'agir devant les révélations d'un "lanceur d'alerte" sur l'existence d'une extermination quasi-industrielle dans les camps. Un aspect méconnu de la guerre, inspiré de faits réels autour du personnage de Kurt Gerstein, pris en étau entre son allégeance au nazisme et au catholicisme. Un propos qui soulève la question de la position de l’Église durant cette période. Un film sur la solitude de celui qui alerte. Un film puissant, polémique et profondément politique, comme toujours avec Costa-Gavras.
Costa-Gavras est un cinéaste qui s'est toujours préoccupé du fond politique de ses films,au détriment parfois de la forme.Parfait pour "Amen.",dont la portée réside dans la froideur de ces hommes.Cardinaux comme SS détiennent le pouvoir de vie ou de mort.Durant la seconde guerre mondiale,des actes atroces ont été commis.On le sait.Il est bon de le rappeler.Costa-Gavras fait renaître la polémique sur le silence du Vatican à propos de l'extermination desJuifs.Les représentants du Dieu catholique ne ressortent pas grandis.Alors même qu'ils étaieent au courant de l'Holocauste,ils n'ont pas bronchés,préservant leurs privilèges et leur ascendance sur le peuple.Les Nazis,eux,étaient fous à lier c'est différent.Tellement convaincus de la supériorité de leur race que les chambres à gaz leur apparaissaient froidement logiques.Tous coupables,c'est ce que nous dit Costa-Gavras.On suit la lutte perdue d'avançe d'un jésuite protégé du Pape(Matthieu Kassovitz,tout en tiraillements intérieurs)et d'un professeur chimique SS(Ulrich Tuhur,délicieusement ambïgu).Dénoncer les actes commis,obtenir justice:leur seul et unique but.On connaît la suite."Amen."apporte matière à réflexion,grâce à des dialogues éloquents.Dommage que le film soit tourné en anglais alors que les protagonistes sont allemands ou italiens... Un témoignage salutaire.
Dans un catalogue de film sur la seconde guerre mondiale, "Amen" tient son rang par l'originalité de l'angle. L'église démasquée aux yeux de tous, complice de crime contre l'humanité. En ces temps troubles, il est intéressant de rappeler que la religion est et restera sujet à conflits moraux et politiques des plus sanglants. Et pourtant elle continue de faire son petit bonhomme de chemin. Costa-Gavras épaissit son récit par des décors monstrueux en carton-patte. La puissance émotionnelle du film est quasi-nulle, l'objectif reste dans la dénonciation. Du coup, film plat.
Surprenant, révoltant, dérangeant, horrifiant, scandaleux… voilà des superlatifs bien pâles face à cette œuvre d’une noirceur absolue. Mention spéciale au staff technique du film, notamment scénario et réalisation du film pour avoir osé aborder un tel sujet, surtout si on considère que la Seconde Guerre Mondiale a été de nombreuses fois explorée par le grand écran: l'équipe a su faire quelque chose de neuf. César 2003 logique du meilleur scénario. Mention spéciale aussi à Ulrich Tukur et Mathieu Kassovitz, criants de vérité. Regardez ce film beau et passionnant, inspiré d’une pièce qui a scandalisé l’Allemagne et l’Italie en 1963, et racontant l’histoire d’un homme qui a réellement existé, et vous ne serez plus le même car il donne sacrément à réfléchir… Je n’en dis pas plus…
Un peu déçu par une histoire qui aurait pu être passionnante. La mise en scène manque d'éclat et l'on est même un peu agacé de la longueur de l'ensemble.
Un film coup de poing. En dénonçant le comportement que l on qualifiera d ambiguë du Vatican pendant la deuxième guerre mondiale, Costa Gavras réalise un film polémique mais avec une grande maestria. Tout d abord parce qu il arrive selon moi à sublimer son sujet de base. Au delà de cette histoire le film dénonce l ensemble des doctrines qu elles soient politiques ou religieuses qui nient le caractère de l homme en tant qu individus mais conduit fatalement les hommes à s entretuer au nom de ces doctrines. Je prendrai pour exemple cette scène remarquable ou des Ss et des scientifiques se réunissent pour trouver la solution la plus rentable et la plus rapide pour les camps d extermination, ils ne sont pas délirants ne paraissent pas fous mais juste complètement aveuglés par la doctrine qu ils défendent. Je peux aussi citer le personnage de l enfant de Gerstein qui doit avoir six ans et a qui on a appris à faire le salut nazi en toutes circonstances. Ou encore la scène ou l on voit que le silence du Vatican envers les crimes nazis provient plus de la crainte du communisme russe. Le film est une suite d exemples comme ceux la. Brillamment mise en scène entrecoupé par les trains qui partent sans cesse vers les camps pendant toutes les différentes intrigues de palais et puis il y a cette scène ou Gerstein découvre les chambres à gaz qui est un des hors champ les plus sensationnel qui m ai été donné de voir. J ai juste trouvé dommage que le film ne parle quasiment pas du massacre des tziganes qui est juste évoqué. Mais pour moi c est un grand, très grand film même.
Sujet traité avec profondeur. Néanmoins le film connaît de nombreuses longueurs qui rendent le visionnage fastidieux. Dommage car Costa-Gavras a su mettre Kassovitz dans un rôle de haute composition.