Avis : Time and tide - Page 3

Pas convaincu par ce film policier/action de Tsui Hark. Si les scènes d'action à proprement dit sont plutôt bien orchestrées, elles manquent parfois de rythme et son bien trop longues. De plus, elles s'appuient sur un scénario faiblard et confus; une confusion que n'arrange pas un montage maladroit. Il faut dire que Tsui Hark, pour raccourcir son film, a opéré de nombreuses coupes et cela se ressent. Dans un registre similaire, les longs métrages de ses compatriotes John Woo et Johnnie To sont davantage réussis. Pas terrible ce "Time and Tide" même s'il existe pire.

Film culte signé Tsui Hark, « Time and Tide » est un pur objet formaliste. En effet, il ne faut pas trop chercher à comprendre un scénario pour le moins alambiqué : celui-ci n’est qu’une ligne de fuite au sein de laquelle s’engouffrent des figures n’ayant pour fonction que de se battre et survivre ; quant à la mise en scène, elle amplifie, stoppe, singularise chaque mouvement, le tout dans un élan de chorégraphie virtuose. Celle-ci met d’ailleurs du temps à convaincre dans la mesure où elle écrase ses personnages et l’émotion, exclut le spectateur d’un film d’abord hautain, très peu partageur. Il faut sans doute accepter de « lâcher prise » – accepter de ne pas saisir dans les moindres détails – et être réceptif aux diverses ruptures et accélérations d’un montage finalement assez joueur et qui révèle une sincérité qui n’éclate pas d’emblée. La manière dont Tsui Hark brise ses moments de grande tension par des scènes ménagères et cocasses dit finalement bien son attachement à ses personnages – quand bien même ceux-ci ne sont pas d’une grande complexité. Reste que la principale raison de s’abandonner à « Time and Tide » est la mise en scène : on y voit des plans, des raccords et des arrêts sur image jamais vus ailleurs que dans ce film (on a parfois l’impression que notre lecteur blu-ray nous lâche, tant le cinéaste retarde le moment où l’image redevient mouvante) ; les scènes d’action y sont démentielles, représentées avec un certain artisanat qui rend en même temps moins imposant le rapport du spectateur à l’image : c’est donc bien un certain savoir-faire qui est à l’œuvre, et non des moyens technologiques démesurés (il suffit de voir comment est tournée la scène de l’explosion de l’immeuble, l’artificialité du feu étant totalement assumée). Sans se ranger du côté des aficionados de Tsui Hark et de « Time and Tide » en particulier, il faut reconnaître l’ambition cinématographique d’une telle proposition et l’aspect au fond très enfantin dans cette façon de renouveler les codes du genre.

J’ai passé un bon moment mais j’ai eu une pointe de déception. Malheureusement comme souvent lorsqu’on découvre un film après une longue attente et que l’on s’en est fait toute une projection. Oui Time And Tide fourmille d’idées inventives et de scènes démentielles mais son histoire trop confuse voire accessoire les font passer pour du maniérisme et une tentative de dissimuler la vacuité de la chose. J’ai regretté aussi que les personnages (surtout féminins) ne soient pas plus développés. Alors oui cela marque la rétine mais je ne peux pas nier que c’est aussi bordélique qu’inventif.

De Time and Tide je ne connaissais rien avant ce matin. On m'avais plus ou moins parler de " Gun Fight " au travers d'une conversation avec un fétichiste de la castagne au cinéma il y'a de cela quelques mois, autant dire qu'une bonne grosse dose d'inconnu se faisais sentir avant de m'y atteler. Le résultat n'a au fond rien de commun, cette expérience est d'ailleurs je l'avoue, quasi unique en son genre !

Le film de Tsui Hark n'a je le reconnais rien de " Facile ". Plus d'une fois j'ai du faire les gros yeux, me perdre ici et là, m'interroger, reprendre le fil de son histoire, me familiariser avec des habitudes que je n'ai pas. J'ai parfois souffler et pourtant je me suis accrocher. Plusieurs visionnages à l'avenir s'impose, je sais pertinemment que je tiendrai cet engagement tant au final j'ai aimé me fairre " bouger " de la sorte. Time and Tide sort du schéma type, avec du recul ( et un petit travail de patience comme mesure ajouté ) c'est vraiment vers ces projections là que mes convictions et désirs se portent.

Comme quoi, une fois débarrassé d'une paresse matinale et de certaines attentes archétypales sous couverts de cliché d'actions, on peu se manger une véritable décharge d'adrénaline et optique. Car oui, ce film a dans sa besace des images d'une beauté inoubliables !

J'ajoute ici et maintenant toute mon admiration pour ses comédien.e.s ! Je n'irais même pas faire du cas par cas. Il y'a du charisme, du charme, de la drôlerie et un lien qui se tissent entre tous, amis ou ennemis. Fin de cette partie.

Pour contrer l'avis douteux de mon collègue qui n'y vois que des coups de pétards et une machinerie certes poétique mais secondaire, je préfèrerais d'avantage porté mon regard sur un mélange et condensé de passions mêlant toute une violence graphique et chorégraphique et une méditation sur la vie et sur les rôles préétablis. spoiler: Cet ultime plan sur ces mocassins / pantoufles viennent en dire bien plus que je ne pourrais l'écrire. Il y'a dans cette lecture toute une analyse à poursuivre, à dépeindre, une seule attention sur ce dessin est un peu juste selon moi. Alors, j'y reviendrai.


D'autres scènes viennent me sortir de ma zone de confort. Certaines de ses séquences sont improbables et parviennent à me couper le sifflet, je suis pourtant bien aguerrit en la matière. Tsui Hark, on le sent, viens mettre ses tripes dans son entreprise, il se la colle à son trip et nous refile pareille sensation et remous. Pour ce qui est de ma gouverne, je la termine marqué au fer rouge.

La chute vertigineuse de Jack tout en contrôle entre deux coups de savates pour ses opposants est d'ailleurs l'une des plus grandes séquences de ce film. J'aime bien aussi les courses au Carrefour du coin. On y reviens toujours pour les meilleurs raisons, le sourire de Candy Lo à ce moment efface complètement les larmes du Gala de son père quelques minutes auparavant.

Une première découverte des films de Tsui Hark, il y'en aura d'autres.

Tourné en 2000, ce film d’action hongkongais est une démonstration impressionnante de mise en scène. Se déroulant à 1000 à l’heure, Time and tide ne laisse pas une minute de respiration au spectateur, multipliant les séquences virtuoses et les plans dingues sur les immeubles vertigineux de la cité-état rétrocédée à la Chine en 1997. Et s’il est quasiment impossible de comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette histoire de gangsters qui flinguent tous azimuts, il faut accepter de se laisser porter par la puissance brute des images labyrinthiques et du rythme infernal de ce long-métrage souvent considéré comme un classique du genre.

Après quelques années à s’être essayé à des genres variés puis à quelques expériences peu concluantes à Hollywood, Tsui Hark revint, en 2000, à un pur film d’action hongkongais dans l’esprit des chefs d’œuvres qui le firent connaitre vingt ans plus tôt. En regardant ce Time and Time, on se doit de reconnaitre que le réalisateur n’a rien perdu de sa maitrise de la mise en scène de la violence. La virtuosité des effets de caméra dans les fusillades et la noirceur donnée au contexte urbain sont en effet dignes des grands films de la nouvelle vague hongkongaise dont lui et John Woo menaient alors la marche. Malheureusement le film peut être résumé à un simple enchainement de scènes de violence, le scénario étant trop confus pour être cohérent et les personnages étant, malgré les prestations des deux acteurs (deux stars de la chanson locales), trop peu attachants pour rendre le récit captivant. Même si l’intrigue et la narration auraient toutes deux méritées d’être plus posées, cet thriller mafieux explosif est un des rares films dignes d’intérêt qu'a signé son auteur pendant ce vingt-et-unième siècle.

un film genial avec des scene d'action incroyable une bombe

Un film misant tout sur l'esthétique, ce qui est dommage. Les scènes d'action, bien que belles, n'en finissent pas et c'est long très long! De plus, le scénario est assez peu compréhensible, on voit bien que ce n'est pas ce qui intéresse Tsui Hark.

Incroyable film d'action, je suis pantois.

Tsui Hark nous emmène dans un chaos d'une brutale délicatesse.
Il est intéressant de voir à quel point le scénario n'a aucune importance face à la mise en scène.

Je n'ai pas cherché à comprendre, d'ailleurs je n'ai rien compris. Il suffit de se laisser aller. La démarche parle d'elle même : nous sommes perdus dans cette fuite en avant.

Nous ne pouvons nous accrocher qu'à l'action qui charrie - malgré les apparences - beaucoup de réalité.

Une référence.

Le point de départ est simple : Tyleur, serveur dans un bar, couche avec Jo, inspectrice de police qui tombe alors enceinte. Tyleur devient garde du corps et part à Aracaju (état du Sergipe au Brésil). Ensuite, on perd le fil, vu la rapidité des séquences et la grande mobilité de la caméra avec une succession de bagarres, de poursuites et d’explosions. On ne comprend pas tout ce qui se passe (qui lutte contre qui ?), rendant moins intéressant le sujet, qu’il faut plutôt voir comme un exercice de style pour les scènes d’action très spectaculaires (notamment une descente en rappel dans la cour d’un immeuble sous une pluie de balles) mais un peu gratuites, privilégiant la forme au fond. Un bon témoignage du talent de Tsui Hark qu’il continuera de développer plus tard dans des superproductions.

Tsui Hark a réalisé ce film en brassant tous les éléments qui l’obsèdent, que ce soient des pensées relatives aux questions de société, des réflexions sur la vie, ou tout simplement de nombreuses idées purement techniques liées au monde du cinéma. Ainsi, il dépeint l’univers de Time and Tide comme chaotique, tout s’y déroulant à vive allure, à l’image la société dans laquelle nous évoluons. L’enchaînement des événements ne laisse aucun répit, ni aux principaux protagonistes, ni au spectateur qui, cloué dans son fauteuil ne peut que subir le cinéma de Maître Tsui Hark. Cependant, à l’instar des chefs d’œuvre du cinéma d’action, les scènes musclées ne sont pas uniquement présentes pour le plaisir des yeux mais servent le récit en lui donnant une dimension autre. Le synopsis de Time and Tide est peut-être simple, il n’en demeure pas mois que le réalisateur Hong-Kongais s’est amusé à brouiller les pistes à grands renforts de flash-backs qui s’avèrent difficiles à insérer logiquement à la trame narrative au présent lors d’un premier visionnage. Tsui Hark a construit l’histoire selon sa propre vision des choses et il est peu évident d’en saisir les tenants et les aboutissants. Peu importe, si ces originalités narratives peuvent rebuter un instant, dès lors que le récit s’accélère via les nombreuses scènes d’action totalement époustouflantes. Truffé de trouvailles, toujours imprévisible, souvent déstabilisant, Time and Tide est LE film d’action selon Tsui Hark. Véritable ovni cinématographique, cette oeuvre s’impose définitivement comme un aboutissement incontestable du film d’action et démode en 1 h 50 minutes chrono tous les efforts en la matière du cinéma américain depuis dix ans. Une claque monumentale.

Quand je lis les critiques élogieuses sur ce truc, ma première réaction est de regarder la durée du film pour vérifier que je n'ai pas vu la bande annonce (1h50, ce serait quand même long pour une bande annonce). Parce que c'est totalement incompréhensible. Les scènes se succèdent avec une vague cohérence, je serais bien incapable de raconter l'histoire, comme si la moitié du film manquait. Pourtant grand amateur de films asiatiques, je ne vois rien, mais alors rien du tout, de cultissime dans celui-ci. Tsui Hark sait tenir une caméra, mais il n'y a pas de quoi s'égosiller d'admiration si on le compare à des films comme "Old Boy" ou encore "Breaking News". A faire de cette ineptie incohérente une référence du cinéma asiatique, cela à franchement de quoi dégoûter ceux qui veulent voir de quoi il s'agit et qui ont la malchance de tomber sur celui-ci. Une étoile quand même pour les scènes d'action et la belle image, mais pour le reste c'est zéro pointé.

Je l'ai trouvé décevant et frustrant. Frustrant parce que ça aurait pu être un des meilleurs films d'action de tous les temps. Les points positifs : la mise en scène, en dépit de 2-3 passages tape à l'oeil, est juste somptueuse, pour l'instant le sommet de la virtuosité formelle de Tsui Hark. Chaque scène d'action de la première partie est un moment de bravoure.

Mais alors, de un, toute la première partie souffre d'une narration particulièrement décousue. J'arrivais à peu près à suivre mais franchement ça me faisait chier de devoir décrypter le scénario. Ok, ok, je sais que c'est pas le faute de Hark mais je juge le résultat final. En plus, le fait de comprendre à peine ce qu'il se passait à l'écran m'a fait perdre une bonne partie de la tension des scènes d'action.

Et là, tu vas me dire : "et la deuxième partie alors ??", et bien j'ai préféré la première. Parce que je trouve la 2ème tombe dans la surenchère dans l'action et ça m'a emmerdé plus qu'autre chose. Bon, il faut sauver le dernier quart d'heure que j'ai vraiment adoré.

2ème point négatif : l'écriture des personnages. Alors là, pour rester chez Hark, je trouve que ce Time and Tide se fait humilier par les Il était une fois en Chine ou par n'importe quel Woo à ce niveau.

Premier film Hong-Kongais pour moi et pas des moindres car un film réalisé par le maître, Tsui Hark.
Si Time And Tide restera assez timide durant sa première heure, le film finira par exploser la baraque dans les 45 dernières avec des scènes d'action (et d'explosions) d'anthologie.
Le scénario, que j'ai trouvé un peu brouillon par moments est compensé par une réalisation à couper le souffle et des chorégraphies impressionnantes dignes du meilleur du cinéma asiatique.

De belles chorégraphies pour un des meilleurs de Tsui Hark