Bon film qui traite du "paraître" d'une situation auprès des siens et de la société en générale. Traité avec une certaine lenteur, mais qui sied bien au déroulement et aux personnages. A conseiller.
Bon film entre le documentaire sur les RH et le drame psychologique. Dommage qu'il y ait trop de lenteurs car les acteurs sont excelllents et la BO interessante.
Cantet n'est pas mort, grâce à D... mais ce simili-thriller simili-mélo qui ne trouve pas son style en fait reste très décevant; d'autant plus après le somptueux "Ressources Humaines" dont nous avait fait cadeaux l'auteur. C'est tout simplement long... et laborieux j'usqu'à la conclusion plus que surprenante et paradoxalement conventionnelle.
Je n'avais pas revu le film depuis sa sortie. C'est d'une économie de moyens assez efficace. Il y a ce ton monocorde, cette ligne directrice et cette gravité très belle auréolée par la musique. Peu d'emportement, voire aucun, mais une volonté de vivre comme si.... qui retient le spectateur très fortement. Vraiment bien.
Inspiré par un célèbre faits divers, "L'emploi du temps" vaut par la maîtrise de son sujet par Laurent Cantet. Le réalisateur ne lâche jamais son sujet et explore toutes les facettes de son anti-héros. Un portrait sans concession d'un homme hors du commun. Terrifiant et terriblement humain. Une réussite.
Un film racontant la même histoire que "L'adversaire", celle de Jean-Claude Roman. Aurélien Recoing est très bon, et on en vient à se dire que ce gars est vraiment très malade pour aller aussi loin dans le mensonge. La plupart des acteurs sont bons sauf les parents de Vincent, complètement nuls.
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3,5
Publiée le 25 janvier 2011
Un film qui fait froid dans le dos et qui ressemble ètrangement à "L'adversaire" de Nicole Garcia! Librement inspirè de l'affaire Jean-Claude Romand (il avait assassinè toute sa famille), "L'emploi du temps" suit les traces d'un homme qui s'invente une vie professionnelle pour cacher à ses proches son licenciement! Avec ce drame psychologique, Laurent Cantet signe une rèflexion sans concession sur la brutalitè de notre sociètè où le travail conditionne les hommes! Face à une excellente Karin Viard, Aurèlien Recoing est impressionnant avec ses regards et ses silences, et a même participè durant près de six mois à ce travail d'èvaluation! Cette rèflexion sur le travail, servi par un acteur peu connu, montre la maîtrise de Cantet...
J'adorais la critique des Inrocks à l'époque : "Démission des illusions, mâchoires du salariat, puits de ténèbres, Cantet, avec cette cruauté salvatrice qu'aucun cinéma militant ne parviendra jamais à déployer, nous empoigne et nous projette dans la gueule de notre servitude monnayable. Chienne de vie, mode d'emploi". Belle sensation que ce deuxième ou troisième film seulement de Laurent Cantet qui vole par exemple à des kilomètres au dessus de l'Adversaire de Nicole Garcia (qui s'attaquait au même cas Jean-Claude Roman). C'est effectivement un cinéma presque militant qui dénonce en creux ce que produit le capitalisme comme déviances chez son sujet. Au-delà du message, ce qui frappe, c'est d'abord la prestation d'Aurélien Recoing complètement habité par le personnage. Il y a par ailleurs une anti-spectacularité tout au long du fil qui produit du malaise efficace et qui amplifie par contraste la brutale déflagration de la fin. Laurent Cantet ne cherche intelligemment jamais à expliquer ou rendre intelligibles les motifs profonds de ce personnage empêtré dans le mensonge. Pour les moins, je rejoins mille fois Eden. "Personnage informe, réactions de l'entourage incompréhensibles... Les épisodes secondaires réussis reposent sur une base molle. Le héros est un prétexte à évoquer la société qui considère les individus selon un code de travail. Son humanité s'efface. Comment le suivre ?". Le journaliste y soulignait le côté informe et mou de la tonalité des personnages principaux ou secondaires, ce qui peut légitimement énerver ou simplement désintéresser le spectateur du film qui pour le coup peut donner le sentiment de se "réveiller" un peu trop tard... Pas faux non plus.
Certes, le rythme du film est lent, il n'y a guère d'action, mais le film est nettement moins caricatural que "Ressources humaines" où l'on frôlait le manichéisme politique. Ici il n'est question que des malheurs d'un homme et de ses proches. Les acteurs jouent bien, surtout Aurélien Recoing, même si des fois on a du mal à croire à ses décisions et son refus de sortir du monde irréel qu'il échafaude.
Voila un film vu par hasard et boum ! En tellement de points je me suis reconnu dans le personnage principal et puis il y a ... Karin Viard. Un très beau film tout simplement qui m'a touché. Merci à tous ceux qui y ont participé.
« L’Emploi du temps » est un film terrifiant. Pas uniquement parce qu’il prend ses racines dans la glaçante affaire Romand, mais justement parce qu’il s’en détache habilement pour toucher à quelque chose de beaucoup plus universel, à cet abîme qu’il y a en chacun d’entre nous et qui a un rapport avec l’aliénation sociale. Ce qui est particulièrement dérangeant chez Vincent, le protagoniste, c’est que, bien qu’il se soit en apparence affranchit du jeu social, bien qu’il semble avoir conquis un espace de liberté unique (et forcément égoïste), il ne peut échapper au rouleau compresseur normatif d’une société exigeant qu’un homme accompli ait un travail. Tout cet espace de liberté insensé qu’il s’est donné par le mensonge, mis à part quelques petits moments de détente (quand il est volant de sa voiture), il les passe à mimer une activité professionnelle, à construire ses alibis, à s’imprégner de ce qu’il est censé faire ; bref, à travailler. Malgré son apparente liberté, Vincent subit une terrible aliénation : cet asservissement ouaté engendré par le travail (ses proches ne semblent l’appréhender que sous cet angle). Du coup, c’est l’édifice social qui semble se révéler dans toute son horreur, comme une machinerie implacable qui broie les consciences, réifie les êtres humains et les enserrent dans une facticité mortifère. Le constat est terrible et il n’y a pas de rémission possible (le final est d’un cynisme absolu). L’existence sociale ne peut-elle donc que prendre la forme du mensonge ? Terrible constat que Cantet rend supportable grâce à la douceur de sa mise en scène et de son regard, qui ne juge jamais, mais fonctionne à l’empathie.
Un bon film qui met bien mal à l'aise, la chute de l'escroc improvisé est irrémédiable et occupe toute la seconde partie du film. La fuite en avant du personnage principal ne finit cependant jamais et jusqu'au bout on ne saura vraiment s'il a su re-penser sa vie, sa lâcheté, on reste un peu sur notre fin mais on prend alors vraiment la mesure de la vie de cette homme quand son avenir demeure incertain, alors que la fin laisse des doutes. A voir à coup sûr.
Le film est assez décevant , mou et sans entrain bien en deçà de la véritable histoire des mensonge et des meutres de Jean-claude Romand. un grosse déception...un mauvais emploi du temps!
Aprés ressources humaines, Cantet signe encore une chronique d'un capitalisme en faillite mais avec cette fois ci plus de justesse dans la mise en scène. En tout cas ça pue la déprime économique alors qu'à priori le personnage principal correspond parfaitement au bonheur standardisé du cadre supérieur. Alors trés vite on se sent mal à l'aise comme complice du personnage qui se réfugie dans les mensonges et les faux semblants et fait comme si tout allais bien.Il va même jusqu'à s'inventer une vie pour jusqu'au bout appartenir à ce système qu'il vomit.L'emploi du temps ou le malaise des cadres.