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fooker95
4 abonnés
76 critiques
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2,5
Publiée le 6 septembre 2022
Ce film à la première partie intrigante et prometteuse tombe malheureusement dans ce que le cinéma d'auteur japonais a de plus caricatural : des acteurs imperturbables et impassibles, une photographie intéressante mais une camera trop statique, la tension d'émotions contenues qui confine à l'ennui et la stérilité, et puis des histoires improbables où l'effort de l'intellect devrait puiser des symboles pour faire un sens à tout ça. Des coups de théâtre assénés avec autant de brutalité que peu d'à propos, certaines scènes creuses presque grotesques (ce jeune acteur qui se fait photographier avec un bruit de déclenchement assourdissant!), et toute cette grisaille étirée sur trois heures injustifiées n'est finalement qu'une snobinardise de plus au Panthéon du cinema qui se veut du septième art. Pour cela il faudrait du spontané, du mouvement, de l'audace
Ou quand un beau geste ne suffit pas à faire un grand film. Deux petites heures auraient été plus que suffisantes pour faire dire au film le peu qu'il avait à dire... Le format est prétentieux, passablement fade, et crée rapidement des impatiences dans les jambes. A trop vouloir laisser le travail d'interprétation aux spectateurs, le réalisateur semble presque oublier d'introduire des vrais éléments d'intelligence et de beauté... On sort avec l'impression que le film a fait 20 % du chemin et que c'est à nous de faire le reste... Ça peut fonctionner pour les excités du bocal en mal de masturbation intellectuelle (ou de reconnaissance sociale ?) mais la portée du film leur est limitée. Pour les autres, ça ressemble davantage à une prise d'otage sur fauteuil rouge, suivie d'un grand "débrouille toi maintenant ! Fais comme tout le monde : construis-toi des raisons pour aimer ce que tu viens de voir". Quitte à faire un cinéma élitiste, on aimerait qu'il sonne un peu moins creux.
Je pourrais me taire et me contenter de mettre 2 étoiles mais je m'élève contre les critiques faites à ce film. OK, le film a une certaine profondeur et une plastique plutôt belle mais la moyenne des notes est largement trop élevée. Elle est une insulte à tous les cinéastes qui font du bon cinéma car rien ne mérite plus de 3/5 dans ce film. Et ce genre de notation finira par décrédibiliser les critiques de films qui sont, je le rappelle, un outil de sélection pour les amateurs de cinéma. Si vous étiez stressé ou mal dans votre peau, la longueur et le calme de ce film vous ont peut-être fait du bien mais vous auriez aussi bien pu aller méditer en forêt...
Beau, profond, bercé de grâce et d’intelligence. Un subtil jeu de relations et d’échos entre ces moments de vie, ces vies et cette pièce de théâtre. Une réalisation et un scénario que peu de réalisateurs peuvent approcher. Bravo et merci.
Après avoir visionné "Drive my car" sur Arte et bien qu'ouvert à tous les cinémas (Turque, argentin, espagnol, coréen, britannique...) je suis parvenu à cette conclusion que la culture japonaise était beaucoup trop éloignée de la mienne pour comprendre les ressorts d'un tel film... Je me suis persuadé que l'on pouvait aussi visionner ce (très) long film pour mieux s'en imprégner et percevoir, peut-être ou enfin, ce qui anime les Japonais dans leur façon de fonctionner ? Las, ce dernier est à l'image de la pièce jouée spoiler: qui fait intervenir sur la même scène, des acteurs japonais, coréens et une comédienne muette... Le tout traduit sur un écran... Autrement dit, un film "sac de nœuds" !
Le meilleur film que j'ai vu cette année, malgré ses 3 heures on ne voit pas le temps passer. un scénario très original et une promenade linguistique étonnante.
Sublime ! Quand l’âme humaine est sondée avec une telle maîtrise, et une telle justesse. La mise en scène frise la perfection, les dialogues sont à la hauteur de ce qu’on attend d’un film de cette qualité. Les comédiens sont tous vraiment excellents. Un chef d’œuvre, film qui va marquer les esprits et le cinéma d’auteur.
Vu hier sur ARTE. La caricature kitschissime du film d'auteur sur base de culture européenne idéalisée et mal digérée (Tchekov, SAAB, psychanalyse...) .. à la limite du grotesque... Tout est tellement factice amené et attendu, bricolé avec des thèmes pris à droite à gauche dans le cinéma, le vrai. Du sous-sous-sous Bergman mais c'est Japonais, c'est inclusif et ca parle de théâtre alors c'est mode....les critiques plongent tête baissée. Le pompon, la scene ou le héros qui serre les dents est enfermé pendant 30 minutes dans une voiture avec un petit jeune dans un dialogue indigeste à caractère pseudo psychanalytique qui pèse des tonnes. Et en plus c'est moche, oui oui malgré ce que vous lirez dans les critiques extatiques... pour le clair-obscur il y à bien mieux... Bref s'il existait le prix du nanard prétentieux et surcoté et qui veut se faire passer pour du cinéma profond, pour le coup, il serait mérité.
Le film de l'année. Sur le papier, une proposition loin d'être évidente et pourtant dés la première séquence le film impose sa loi, sans effets, avec une assurance tranquille, toujours en avance sur le spectateur, si bien que les trois heures filent d'une traite.
Ce qui fait la beauté du film, c'est d'abord le travail de la lumière qui fait toujours écho aux couleurs du décor. La composition de certains plans restera mémorable spoiler: (la découverte de l'adultère, puis les mains sortant du toit ouvrant, tenant les frêles cigarettes, ou les scènes à la déchetterie puis au bord de la mer) . La caméra prend son temps, les travellings sont doux, les trajets de voiture envoûtants : cela semble nécessaire pour que le spectateur s'imprègne de la profondeur des extraits des pièces de théâtre sur lesquelles les personnages travaillent.
Ce film travaille sur la collaboration, sous toutes ses formes : l'amour, l'amitié, la pédagogie, et comment de ces rencontres naissent parfois l'inspiration, le réconfort, ou encore l'incertitude, la résignation. Le film montre ainsi plusieurs attitudes face aux épreuves de la vie, pistes à explorer par le spectateur.
Le film est une véritable réussite dans ce sens : le scénario est crédible, chacun de nous pourrait le vivre, dans la singularité de ses personnages, dans sa complexité et le doux quotidien dans lequel on nous mène. Voilà peut-être le motif du jury cannois : ils cherchaient une dramaturgie contemporaine, sans structure décalquable à l'infini. C'est un vrai plaisir de spectateur que de se laisser embarquer dans cette histoire fluide. En cela ce film est un objet unique, qui mérite son prix du Scénario.
On regrettera tout de même une BO peu subtile, et un recours peut-être trop fréquent aux textes théâtraux, qui appuient un propos déjà limpide dans le film, surtout à la fin. Dommage car c'est pourtant leur usage qui donne un énième sens à la rencontre : la possibilité que le sublime surgisse du quotidien grâce à l'art.
Yusuke et Misaki sont des endeuillés, rongés par la culpabilité spoiler: de n'avoir pu sauver, lui sa femme, elle sa mère . Alors ils avancent vaille que vaille. Lui en montant sans cesse Oncle Vania avec une distribution internationale où chacun joue son rôle dans sa langue maternelle, elle en étant chauffeur car c'est sa mère qui lui avait appris à conduire. Hamaguchi arrive à rendre cette mélancolie impalpable avec une mise en scène jouant sur les valeurs de plans, les trajets en voiture - Yusuke répète sans cesse le texte de la pièce en roulant - les répétitions. Il fait montre d'une grande sensibilité qui faisait défaut à sa mini-série Senses
La séquence d’ouverture de "Drive My Car" m’a rapidement attiré. Elle nous attire dans son imagerie poétique et riche, avec une structure sensuelle dès le début. La pièce Oncle Vanya, qui reproduit celle de Tchekhov, est tellement prenante, à la fois dans son ton réservé et son impact intellectuel et émotionnel profond. Le film est vraiment patient, peut-être trop. Le dialogue de la pièce a été progressivement exposé, laissant place à une cascade de révélations. La relation des personnages principaux n’a pas vraiment décollé jusqu’à la moitié du film, et tout d’un coup, celle-ci se manifeste pour laisser place à une intrigue mêlant le passer des deux personnages principaux. Il est fascinant d’observer comment chacun des personnages principaux peut apprendre les uns des autres à la suite de leurs expériences précédentes, et s’ils apprennent, alors nous aussi, les téléspectateurs apprenons. Le film n’aurait pas été si réussi si la mise en scène et le jeu d’acteur n’avaient pas été aussi bons. "Drive My Car" mérite tous les éloges critiques et je pense qu’il remportera le meilleur film en langue étrangère et je serais heureux que cela se produise. "Drive My Car" est un film riche avec des sous-courants tout au long et il y a tellement à digérer ici. C’est un aperçu honnête du conflit de soi, je le recommande fortement.
long et passablement ennuyeux, je me suis laissé embarqué par les critiques, mal m'en a pris. Est-ce que les personnes qui ont mis chef d'œuvre ou excellent, reverrai ce film avec plaisir et intérêt? Quand on met ce genre de note cela devrait être le cas non?
Je n'arrive pas à me prendre au film. C'est long.. Peut être une autre fois.. Étant donné les critiques élogieuses, je suis très déçue... Impossible de poursuivre au delà de 15 mn