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Jmartine
165 abonnés
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2,0
Publiée le 25 août 2021
Devant une critique aussi élogieuse et unanime, j’aurai dû me méfier !!! déjà Asako 1 et 2 m’avait paru trop long, trop lent et terriblement ennuyeux…Je n’ai pas plus accroché au nouveau film de Ryusuke Halaguchi…. « Drive my car » qui s’étire pendant près de trois heures, jusqu’à l’ennui ….Un générique qui arrive au bout de 45 minutes comme si l’on avait voulu couper le film en deux…une première partie qui montre Yusuke Kafutu , acteur, metteur en scène et sa femme Oto réalisatrice pour la télévision qui après l’amour capte l’attention de son mari, en racontant une histoire, qu’elle souhaite mettre en images, où une lycéenne s’introduit par effraction chez un camarade et laisse quelques traces discrètes de sa présence. C’est la voix d’une femme après l’amour, qui brode avec le récit comme elle composerait avec les vibrations qui ont traversé son corps, …on apprend que ce couple a traversé une période sombre avec le décès de leur enfant…mais la femme meurt laissant son mari désemparé et culpabilisant d’être arrivé trop tard…dans une seconde partie Yusuke est invité à Hiroshima pour monter l’Oncle Vania de Tchekhov. Il le fait avec une distribution multilingue, où les comédiens parlent coréen, japonais, mandarin, anglais entre eux, tandis qu’un rôle essentiel est attribué à une muette qui s’exprime en langue des signes. Les répétitions consistent en une longue mise en bouche du texte, sans jeu, qui laissent certains acteurs sceptiques…et tout autant le spectateur !!! Yusuke a demandé à la production de résider loin du théâtre, pour un trajet volontairement long durant lequel il écoute l’enregistrement de la pièce pour lui-même s’imprégner du texte…la production lui a imposé d’être conduit par une jeune femme, Misaki qui exécute son travail de chauffeur avec la qualité optimale pour sa tâche, consistant à se faire discrète et à faire oublier, par une conduite irréprochable, qu’on se trouve dans une voiture…. Mais les interminables répétitions d’Oncle Vania tant en voiture qu’au théâtre rendent le tout assez indigeste. Dommage car les acteurs principaux sont bons et la réalisation intéressante. Du Japon on ne voit qu’un Japon très urbain, des autoroutes interminables et des tunnels sans fin…en revanche l’autre « vedette » de ce film, la Saab 900 rouge est omniprésente pendant toute la « seconde partie » …Avec un tel scénario à tiroir allez comprendre pourquoi ce film a reçu le Prix du Scénario au dernier Festival de Cannes
Ne vous est-il jamais arrivé de vous retrouver au volant de votre voiture en ayant oublié que vous étiez en train de conduire ? De quand date votre dernier souvenir sur la route à ce moment-là ? Vous rendez vous compte que vous étiez en voiture ? Etonnamment, et avec brio, ce Drive my car nous fait vivre la même sensation. Sa durée impressionnante de 3h pourrait faire naitre l’ennui mais en contemplant ces différents personnages meurtris, on oubli le monde environnant et les aiguilles des horloges n’ont plus d’impact sur nous. Drive my car est fascinant, éblouissant, captivant, hypnotisant. Le rythme est pourtant très lent et le sujet pas forcement intéressant et facile à suivre, mais tout est beau à voir et les belles interprétations des personnages ou des acteurs de pièces nous fascinent. Nommé aux Oscars face à des pléiades de films bourrés d’acteurs célèbres, ce petit ovni nous montre un beau moment de cinéma qui reste rare sur nos écrans, une très belle découverte.
Je n'avais pas accroché aux 2 premiers "Senses" mais les critiques élogieuses réservées à ce dernier film de Ryusuke Hamaguchi, combinées à la perspective de retrouver l'univers de Murakami, que j'apprécie grandement, m'ont poussé à voir "Drive my car". C'est globalement une déception. Pourtant, les deux premières heures sont intéressantes, le scénario complexe et les interprètes de qualité. La première partie qui décrit la fin de la relation d'Oto et de son époux est la plus belle, magnifiée par une mise en scène d'une élégance extrême. Le lien très fort qui unit le couple, comme la déception immense qui envahit le mari lorsqu'il surprend sa compagne avec un autre, sont dépeints avec une évidence et une force rares. De même, les premières séquences à Hiroshima sont très réussies : la connivence avec le responsable artistique du festival, le repas chez lui en compagnie de son épouse, comédienne muette choisie pour l'un des rôles de la pièce de Tchekhov, les premières lectures d' "Oncle Vania"... Le fil est perdu lors du monologue du comédien qui, dans la pièce, doit jouer le rôle-titre. La scène se déroule dans la Saab du metteur en scène, qui raccompagne le premier à son hôtel. Le discours, trop long, vide, apparaît dénué de sincérité, déclamé peut-être également par un acteur plus superficiel. A partir de cette scène, le reste du long-métrage plonge dans la convention et ne parvient plus que rarement à faire naître l'émotion des débuts (on sauvera malgré tout l'étreinte entre le metteur en scène et son chauffeur devant les restes de la maison détruite de la jeune femme, sur son île natale, où elle a conduit son client).
Encore un beau tunnel comme trop souvent le cinéma nippon, et asiatique en général, nous en propose. Un scénario sans substance, sans âme, totalement hermétique, étiré sur trois interminables heures. Le même film produit par des français se serait fait lapider, mais comme c'est japonais... c'est l'extase. Pathétique.
Alors qu'il n'arrive toujours pas à se remettre d'un drame personnel, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre, accepte de monter Oncle Vania dans un festival, à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu'on lui a assignée comme chauffeure.
C'est une réalisation de Ryusuke Hamaguchi, un spécialiste du drame romantique avec ses autres oeuvres comme Senses 1&2 (2018) et ASAKO I&II (2019). Cette fois, il adapte un extrait du recueil Des hommes sans femmes de Haruki Murakami. Il a écrit le scénario avec Takamasa Oe. Drive My Car a remporté 3 Prix au Festival de Cannes 2021 dont celui du Meilleur Scénario.
J'aime ce cinéma Japonais souvent rempli de poésie et ce film n'y a pas fait exception. Je l'ai trouvé très bien.
Je me suis laissé facilement prendre dans cette histoire très fluide. Il y a beaucoup de naturel dans le déroulé et rien ne semble forcé. Un sentiment agréable. La réalisation va dans ce sens en offrant une simplicité apaisante. Pour autant, Ryusuke Hamaguchi ne va pas se priver de nous offrir quelques plans d'une rare beauté. En somme, une fois le film lancé, on est dans notre petit cocon et n'avons plus qu'à se délecter du récit.
J'ai été touché par ce personnage de Yusuke. Il représente toute la dignité de la culture nipponne à travers la façon dont il fait face au drame. Jamais il ne va baisser la tête malgré qu'on souffre avec lui de ses malheurs. Hidetoshi Nishijima est excellent dans ce rôle. On le voit évoluer pour se créer un nouveau départ.
C'est à ce moment-là que la chauffeure Misaki fait son intervention. Elle va devoir le conduire durant tout le Festival donc forcément, un lien va se créer. En prenant le contrôle de la voiture de Yusuke, qui est très importante à ses yeux, cette jeune femme rentre automatiquement dans un cercle de confiance. L'habitacle de la voiture va permettre de voir leur relation grandir. Nous avons le privilège de partager cette intimité. Des moments extrêmement touchants, et des échanges poignants vont se faire devant nos yeux. Pour l'anecdote, la ravissante et talentueuse Toko Miura a chantée sur la bande originale du chef d'œuvre Les Enfants du temps (2020) de Makoto Shinkai.
Malheureusement, j'ai trouvé ce drame romantique un peu trop long. Certaines scènes comme les répétitions de théâtres sont souvent superflues. Elles éloignent du sujet, rallonge de manière superflue, et m'ont fait décrocher un peu.
Un film désespérant ennuyeux très très long des dialogues insipides mélangés à ux répliques de Tchekov un scénario sans but et beaucoup de tristesse bref c'est insupportable. Une seule chose positive l'esthétique des images et la bonne photographie
Tiré d’un roman de Murakami je m’attendais à vraiment beaucoup plus inventif, original, surprenant. Rien de tout cela. Un scénario bien plat au final… Bon point : on voit bien le Japon d’aujourd’hui. Mais pour cela, il suffit de regarder Philippe Gougler avec « Des trains pas comme les autres » sur France 5….
Je me suis laissée conduite par le film. Un long chemin mené dans les méandres de la vie de personnages qui oscillent entre découvertes et étonnements. Des parallèles et des mises en abîme de situations actuelles sur trame d'un Oncle Vania joué au théâtre en multilangue. Subtilité et universalité des sentiments et un jeu plein de retenu et de vérité. A voir sans sensation de longueur. Un exploit quand le film dure trois heures.
Le jeune (42 ans) réalisateur des déjà très estimables Asako 1 et 2, Senses et Passion livre avec Drive my car une œuvre nettement plus aboutie qui devrait le faire reconnaître au-delà des cercles intellectuels d’initiés, car il faut bien reconnaître que les cinq heures de Senses et ses longs dialogues peuvent rebuter. Toutefois Il serait faux de prétendre que Drive my car est accessible à tout un chacun ; il n’est pas déconseillé de connaître un minimum la société japonaise. Et une relecture de Oncle Vania de Tchekov n’est pas non plus superflue. Drive my car est un film d’intellectuel intelligent et cultivé . Hamaguchi veut faire partager son admiration pour Tchekov (c’est compréhensible !) et sans doute nous convaincre de lire Murakami (le film est issu d’une de ses nouvelles). Contrairement à certains je n’ai pas trouvé le film prétentieux, bien au contraire. Hamaguchii prend le temps d’expliquer, de s’attarder, de fluidifier son récit. On s’attache très vite aux deux personnages principaux, particulièrement la conductrice taiseuse, mais aussi à la troupe de comédiens. Les belles idées de cinéma sont nombreuses (la Saab rouge, les cigarettes fumées par le toit ouvrant ……). Une palme d’or n’aurait pas été imméritée.
Hamaguchi apporte au cinéma un regard très personnel, sa mise en scène épouse sans effet superflu le cheminement et l'évolution des personnages. Tous recèlent des traumatismes lourds à porter. De ce point de vue les rapports entre le metteur en scène et sa chauffeur (euse?) sont très sensibles et connaissent une évolution entre indifférence et amour (paternel ou physique ?) Film cependant assez complexe d'une grande profondeur que je revoyais et que je devrai revoir à nouveau pour en percer toutes la subtilité.
Film fluide et fort par sa mise en scène , ses acteur-rices, et sa technique (image/montage). Un éloge du théâtre et spécifiquement de Tchekov & de la force de sa pièce En Attendant Godot, mais aussi une monstration lyrique des rapports humains (amitié, amour, respect) et de l'homme en soi (et le questionnement sur lui-même).
Tout est inexpressif dans cet interminable road-movie : le moment hilarant est quand le jeune comédien s'excuse d'avoir trop été expressif. Et le metteur-en-scène acquiesçant, nous gratifie d'une nouvelle lecture des dialogues elle aussi interminable. Et puis c'est du Tchékhov je ne vous fais pas de dessin! 3 heures de léthargie forcée en attendant que la perle scénaristique se dévoile. Mais rien de tout ça : un dénouement artificiel qui nous permet de découvrir que la chauffeuse et le conduit ont un traumatisme comparable alourdissant leur vie. Et ce twist final (10 dernières minutes) se déploie sur un petit village à côté d'HIROSHIMA! Vite un remontant
J’ai beaucoup aimé ce long prologue de presque une demi-heure, tout en nuances de gris sur un couple qui s'aime mais ne dialogue plus. J'ai aimé que la femme enregistre les dialogues des pièces de son mari en laissant vide ses répliques. Quelle belle idée de faire jouer Tchekov en plusieurs langues, y compris en langue des signes, comme pour souligner l'universalité du propos. Un monologue magnifique sur le Connais-toi toi-même et tu connaitras l'univers et les dieux. Un film magnifique sur le pardon que l'on s'accorde à soi-même face à la vie.
Une histoire sublime Tout s'installe lentement autour des personnages tourmentés Un délice de lenteur Lorsque la vitesse caractéristique de nos sociétés, n'a pas de prise sur la réalité, on obtient ce petit chef d'œuvre
Court métrage longué, sacré paradoxe lol ! Après 45 minute de parole monotone et de scène de sexe pas très passionné, le film se termine sur une scène de voiture incompréhensible. Tellement monotone que nous n'avons pas réussi a savoir si un enterrement a eu lieu ou un mariage. Il faudra bien faire penser au cinéma Escurial d'allumer les lumières à la fin du film car les gens sont restés même après la fin du générique.