« Tel père, tel fils » fait partie des dictons les plus connus. Le film "Hit the road", présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de juillet dernier vient lui apporter un démenti cinglant. En effet, Panah Panahi, son réalisateur n’est autre que le fils de Jafar Panahi, l’un des plus grands réalisateurs iraniens, celui à qui on doit, entre autres, "Le ballon blanc","Le cercle", "Taxi Téhéran" et "Trois visages", et c’est un euphémisme d’affirmer que le Hit the road de Panah est loin, très loin d’avoir les qualités des films de Jafar. Pour le spectateur, le problème vient du fait que, à côté des beaux paysages traversés dans une voiture, il est mis en contact pendant de très longs moments avec ses passagers, un père, une mère et leurs deux enfants qui passent leur temps à se quereller, à s’invectiver, voire à s’insulter sans que l’intrigue progresse pour autant. Quant au petit frère, 6 ans environ, qui sans arrêt, tient le crachoir comme un grand, un seul mot suffit pour le qualifier : horripilant ! Autant dire que malgré la situation difficile dans laquelle cette famille est plongée, il est difficile de ressentir la moindre empathie pour l’un quelconque de ses membres. Non, ce qui finit par gagner le spectateur, c’est l’ennui : vivement que cela se finisse !