Avis sur Track of the Cat

La poursuite d'un chat sauvage dans la neige rèserve de magnifiques moments dans ce classique trop longtemps mèconnu de William A Wellman! Une oeuvre malheureusement inèdite à la tèlèvision sauf au cinèma de minuit! L'histoire se dèroule au nord de la Californie au XIXème siècle avec une famille menacèe cet hiver là par un puma! Wellman fait preuve ici d'une telle maîtrise dans la mise en scène et le couple Robert Mitchum-Dyana Lynn rèvèle un tel talent qu'on serait tentè de crier au chef d'oeuvre s'il ne s'agissait malgrè tout que d'un film oscillant entre le western et le drame! Visuellement, "Track of the Cat" est splendide avec un soin indiscutable pour les cadrages! Et puis quelle distribution ! Ce sont pour toutes ces raisons que ce film de Wellman doit-être redècouvert...

Malgré la belle ambition formelle de cet étrange "western" (une abstraction visuelle qui tend vers la fable, avec un magnifique travail sur la couleur, les toiles peintes et le décor en studio stylisé à l'extrême), un scénario empesé l'embourbe dans la mélasse du psychodrame familial lourdement démonstratif. Mis à part le personnage haut en couleurs de Robert Mitchum (impérial en salaud flamboyant), les comédiens sont tous figés, renforçant encore la pesanteur théâtral de ce qui ressemble à un mauvais Tennessee Williams. Le film peut être vu comme une curiosité (le surprenant traitement hors champ de la panthère fait penser à du Tourneur), mais "Track the cat" demeure une pièce mineure de l'oeuvre de Wellmann.

LEGENDE D'HIVER. Une chasse au gros matou sur fond de polemique au chalet. La classe Mitchum.

Robert Mitchum est impérial en salaud égoïste dans ce drame de Wellman, dont les images dans les montagnes enneigées sont de pures merveilles. Intimiste, le récit est aussi et surtout l'affrontement d'une mère et sa fille dans un ranch isolé où le fils cadet a pris l'ascendant sur le reste de la fratrie. Si certaines longueurs sont à déplorer, l'intérêt ne faiblit pas et le film réserve au spectateur d'intenses moments, spoiler: comme la fuite de Curt pris de panique ou la révélation de la bravoure d'Harold face au fauve légendaire
.

Cela ressemble à une adaptation de pièce de théâtre. La majeur partie du film se passe en huis clos de plus les dialogues et la manière de jouer des acteurs ne sont pas vraiment naturels . Alors d'un coté cela donne une atmosphère assez particulière mais il manque beaucoup de profondeur au scénario pour gommer cet aspect théâtral.

Une rareté, une oeuvre totalement méconnue et atypique dans la carrière de William A. Wellman qui est très loin d'être une franche réussite. Dès la première image, on peut deviner que ça fonctionnera pas. Il ne faut pas avoir 10/10 à chaque oeil pour voir que le ranch est un très mauvais décor de studio (contraste très malheureux avec les véritables extérieurs dans lesquels se déroule la traque!!!), et enlève une très grande part de crédibilité à ce mélodrame familiale qui s'avère vite pesant par son côté très bavard (la première demi-heure est une horreur dans ce domaine!!!). On ajoutera à cela une mise en scène souvent maladroite en particulier lorsque la "panthère" tue le premier frère. Mais pourtant à travers le personnage très antipathique de Robert Mitchum et celui de l'indien mystérieux, le film fait preuve d'une étonnante clarté écologique bien avant l'heure qui pourrait se résumer par la remarquable phrase de Sitting Bull "La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre". C'est ce message sous-jacent qui donne un certain intérêt à cette oeuvre hélàs ratée.

Une belle déception de la part de William A. Wellman qui a réalisé avec Track of the Cat (1954) un western que l'on pourrait qualifier de drame familiale (car pendant près de 110 minutes, les disputes familiale sont au coeur de ce film où la religion à une place prépondérante). Filmé en CinemaScope, William A. Wellman a pris soin de réaliser son film exclusivement en noir & blanc, tout en prenant soin de ne faire apparaître qu'une couleur dans le film, à savoir la couleur rouge, celle du manteau de Curt Bridges ( Robert Mitchum). Adapté du roman de Walter Van Tilburg Clark, le film peine clairement à nous tenir en haleine, faute à un trop grand nombre de dialogue, une absence de rythme et une qualité photo bien trop terne (d'autant plus que le film a été intégralement réalisé en studio). Il est soit-disant question de la traque d'une panthère (que l'on ne verra pas une seule fois), en réalité le film se concentre sur tout autre chose, la panthère passant en second plan et inévitablement, Robert Mitchum aussi (dommage). Le film fut un échec commercial lors de son exploitation, ce qui explique pourquoi le film est resté inédit dans l'hexagone.

A part les très beaux paysages enneigés ainsi que la solide performance du casting, on ne retiendras franchement pas grand chose de bien positif dans ce western de William Wellman qui s'avère finalement être plus un drame familial qu'autre chose.

western très curieux, car on dirait une pièce de théatre extrêmement bavarde et psychologique ! les scènes d'extérieur rapprochées étant tournées à 90 % en studio avec un certain jemenfoutisme sans aucun mouvement d'air et on voit sur la neige les ombres multiples et donc contre nature, des personnages, dues aux projecteurs disposés autour du plateau comme pour un match de foot et en plus les vraies scènes d'extérieur (rares) sont tournées avec une pellicule différente ! c'est très bizarre !

Le film est vendu comme un western mais on est loin du compte. En vérité on assiste plutôt à un huis clos concernant une famille sur le point d’imploser. Mitchum occupe une place mineure dans le film qui est plutôt centré sur les parents de cette famille pour le moins bizarre. Le père alcoolique décline au fur et à mesure que la journée avance. La mère véritable matrone règne avec une poigne de fer sur ses trois fils et sa fille. Un vieil indien jugé fou croit en la force divine d’une panthère noire venue répandre sa malédiction sur la famille. C’est en partant à sa chasse que les deux frères aînés vont trouver la mort laissant au benjamin le soin de tuer la bête. Vraiment un drôle de film où l’action alterne sans arrêt entre la forêt où Mitchum cherche la panthère et la ferme visiblement reconstituée en studio. On s’ennuie quand même un peu à la vision de ce film bancal d’un William Wellmann en fin de carrière. Mineur.