Mi-terrifiant, mi-amusant, comme la plupart des Cronenberg d’époque. On pourrait lui reprocher des largesses dans le scénario, il se rattrape par une mise en scène qui joue entre épouvante, film d’action, et esthétique série B et Z. Le mélange est curieusement détonnant, et tout le monde retiendra la performance de Michael Ironside en méchant qui écrase le film, normal, le héros est assez transparent pour un héros, et très effacé pour un premier rôle. Les effets spéciaux sont donc artisanaux, ça n’aide pas à prendre le film au sérieux, si le but était là. Je pense plus au divertissement pour adultes avertis, nous transporter dans une ambiance malsaine et artificielle, très travaillé. Ce côté très en surface est garant de l’honnêteté artistique de l’ensemble, on a du talent ou on en a pas. Sauf que le retournement de situation final est très téléphoné quand même, ça plombe un peu un film qui n’en demandait pas tant.
Premier long métrage de Cronenberg, Scanners se veut intriguant par son scénario assez simple dans le forme mais plutôt alambiqué par ses détails scientifiques et psychologiques. Le réalisateur s'est intéressé aux scanners, des humains dotés de pouvoirs télépathiques qui leur donnent la faculté d'entendre la pensée des autres mais aussi de pouvoir la diriger et ainsi de leur faire effectuer n'importe quel geste. Cette capacité hors du commun va être la source d'une confrontation entre le bien et le mal. Le bien issu du personnage de Cameron et le mal venant de Korvek interpreté par Ironside. Le but de Cameron pendant toute la durée du film sera de tenter de rétablir le bien et d'éviter le désastre que pourrait être la formation d'un clan de scanners surpuisants. Cronenberg, comme dans "A History of violence" aborde une sorte d'affrontement familliale d'où résulte une exclusion, un rejet. Les phénomènes paranormaux et le psychisme sont une fascination chez Cronenberg, il les apparente à des angoisses. Grâce à la musique stridente et au vacarme des voix dans la tête de Cameron, on ressent ce sixième sens comme une tare, un véritable poids. Cette atrocité est presque invivable pour lui si il ne se concentre pas sur autre chose. Cronenberg excelle dans cette ambiance glauque où les armes perdent contre la force mentale télépathe. La scène finale est remarquable, la déformation des corps est bien rendue pour un film de 1981. Du bon Cronenberg, bien différent de ce qu'il est désormais devenu qui se rapproche plus du polar avec "A History of violence" ou plus récemment "Les promesses de l'ombre". Un belle préface, quelques années avant son chef d'oeuvre "Vidéodrome"
Bouzi Bouzouf aime « Sconnars » de David Kronenbourg. Ce film fantastique est centré sur une petite catégorie d'individus, les « Sconnars », qui dispose de terribles facultés pouvant gravement aliéner le psychisme de n'importe quel individu. Par exemple, tu te rends dans un bar pour siroter tranquillement une boisson et là, le Sconnar, qui végétait dans un coin et qui t'a repéré pour ton plus grand malheur, s'approche sournoisement, son verre à la main, et entreprend sur toi son horrible travail de démolition psychologique. « Tout fout le camp, te dit-il de sa voix épaisse. Y'a trop de feignants qui se la coulent douce chez eux en touchant le RMI. Et on est envahis d'étrangers qui ne foutent rien non plus, qui brûlent les bagnoles et qui volent dans les magasins. Faut les renvoyer dans leur pays, les négros et les bougnoules polygames. Et tous ces gens qui abusent de la sécu ! Qui viennent demander des arrêts de travail à leur médecin pour pas bosser, comme les profs ! C'est une honte, je vous le dis. Et ces feignasses de cheminots qui font tout le temps la grève et qui emmerdent les honnêtes gens ! Faut pas s'étonner si la France est dans la merde. Vivement que la peine de mort soit rétablie. » À ce moment-là, trois réactions sont possibles : 1) À bout, tu ne peux t'empêcher de frapper le Sconnar pour le faire taire mais, perfide jusqu'au bout, il essaiera de tirer profit de la situation en portant plainte contre toi ; 2) Ton crâne ne peut résister à cet intenable déferlement de paroles et ta tête explose dans un gerbe de sang ; 3) Tu trouves ces propos très censés, ce qui signifie que tu es toi-même un Sconnar. Toujours est-il que dans le film, le chef des Sconnars s'appelle Jean-Paris Le Maine. Il va être approché par un autre Sconnar, l'ambitieux Nicoly Sarkozas, qui a mis au point de nombreuses sconneries (par exemple : « travailler plus pour gagner plus »). Pendant un combat acharné, l'esprit de ces deux Sconnars va fusionner pour former un méga super Sconnar.
Film culte ! Pour ce début d'année 80, il est vraiment quali' ! Les acteurs sont assez dingues, gros Big Up à la performance de Michael Ironside qui est juste dingue ! L'histoire est intéressante et originale. Il a été au bout de son idée, ça donne envie d'en savoir davantage ! Que demander de plus ?
Un intéressant film fantastique, qui met en scène une évolution de l'être humain, le scanner, doté de pouvoirs paranormaux. L'intrigue de poursuite entre les méchants qui veulent tuer les gentils et les gentils est un peu primaire, mais le scénario est plutot bien écrit, et des messages sociaux sont toujours présents. Et puis j'apprécie le style de Cronenberg, alors je trouve que c'est bien !
Un film largement trop sur-estimé à mon gout qui fait de l'ombre à vidéodrome, existenz, chromosome 3 ou encore la mouche. Extrêmement déçu par ce cronenberg, un cronenberg trop prétentieux pour le coup. 2 étoiles parce que c'est bien fait!
Un des meilleurs Cronenberg à mon sens. "Hémoglobine" est toujours le maître mot notamment dans la fameuse scène de "l 'explosion de tête". Mention spéciale à Michael Ironside alias Darryl Revok : méchament grandiose!
Je n'ai pas sût du tout apprécier ce film ... Je n'arrive même pas spécialement à en parler ... J'en ait entendu beaucoup de bien mais j'ai jamais réussi à me mettre dedans, il n'y a rien qui m'a transporté malheureusement ...
Un film fantatstique à l'atmosphére trés angoissante et éffrayante. L'histoire est bien pensée et originale. Dommage que le rythme du film soit un peu lent et que les acteurs sont moyens dans l'ensemble.
Et voici la preuve que même les meilleurs peuvent réaliser des nanars. Soyons brefs, on est ici devant le pire film réalisé par le grand David Cronenberg. Une étoile pour le début qui n'est pas mal, mais le reste est à oublier.
Scanners (1981) est une belle réussite du réalisateur Canadien David Cronenberg. Le scénario est attirant avec une mise en scène éfficace. On note de nombreux points abordés à l'écran qui tiennent à coeur le réalisateur de Dead zone. Le domaine médical (sachant qu'à la base le réalisateur était chirurgien) et le fantastique. Il nous plonge dans un monde des plus réels et pourtant, quelques points diffèrent. Parmi la population "normale", on découvre certaines "anomalies" si je puis dire ceci, des Scanners, sorte d'être humain aux dons télépathiques impressionants. Ces espèces dérévivées de la nature humaine ont le pouvoir de manipulation et de meurtres avec leur concentration mentale. Des explosions de têtes, des arrêts cardiaques, des armes redoutables qui se dressent contre nous. C'est ce qui arrive sur la planète terre et le docteur Russ est dans l'obligation d'intervenir pour la survie du monde, en empêchant un dénomé Revok, un Scanner, de contrôler la terre par sa folie et et sa rage. Des acteurs peu connus sont à l'affiche et pourtant leur interprétation en demeure très réussie. Des scènes gores propre à Cronenberg sont au rendez-vous qui font rire et répugnent à la fois le spéctateur, c'est là tout l'art de cet homme. Un excellent moment.