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traversay1
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2,5
Publiée le 17 octobre 2022
En grave dépression post-accouchement, Louisa, 45 ans, doit taire son mal, confinée en clinique puis dans sa grande maison, entre famille et domestiques. L'héroïne équatorienne du film de Javier Andrade a tout pour être heureuse, sans problèmes de fin de mois, riche bourgeoise qui vit dans une propriété opulente à l'écart de Quito, entourée d'une armée de gens dévoués à son service, à commencer par la nounou de son enfance. Le film ne donne pas d'explications au mal-être de Louisa et se contente de montrer son incapacité à assumer son statut social, flirtant dangereusement avec l'auto-destruction, tandis que son entourage la traite comme une patiente à surveiller. Rares sont les dialogues dans ce long-métrage totalement centré sur son personnage principale, incarnée avec une infinie subtilité par Anahi Hoeneisen, qui a par ailleurs coécrit le scénario. Ce portrait psychologique, quasi minimaliste, propose, à une ou deux reprises, de brusques échappées vers le fantastique, tendance que le film aurait pu accentuer pour lui donner davantage de densité qu'il en a car son côté répétitif nuit à l'intérêt, même sur une durée limitée à 85 minutes. Lo invisible a été choisi pour représenter l’Équateur à l'Oscar du meilleur film international 2023.