Avis : Platoon - Page 8

« Platoon » est l’une des références cinématographiques traitant de l’intervention militaire américaine au Viêt Nam. Une vision réaliste qui aborde sans concession le combat intérieur et les ressentiments de ceux qui, comme Oliver Stone, ont à jamais été marqué par cette guerre. Tout y est filmé avec véracité, intensité et efficacité. Au centre de ce bourbier, l’opposition des Sgt Barnes (Tom Berenger, édifiant) et Elias (Willem Dafoe, excellent) montre à quels points l'absence de repaires avec la réalité ont fait sombrer la plupart d’entre eux dans la violence, la folie et/ou les dérapages. Une perte d’innocence (d’ou l’accroche de l’affiche) dont est victime le personnage de Chris Taylor et derrière lequel se cache le réalisateur lui-même. La musique accompagne magnifiquement les images et a permis à certains des acteurs du film de confirmer leur nom ou de s’en faire un, à commencer par Charlie Sheen bien sûr mais aussi Forest Whitaker, John C McGinley, Kevin Dillon, Keith David et Johnny Deep.

Platoon, une descente en enfer, l’histoire d’un jeune bleu qui va passer quelques mois de sa vie dans la jungle Vietnamienne, pas de surenchère, pas de chair et de sang qui ne soit pas justifier, juste la vérité cru, amère. La folie qui guette tous les hommes, bon ou mauvais, tous se retrouvent face à la mort, face à l’horreur et découvrant l’absurdité de la guerre, que les hommes ne se battent plus contre un ennemi, mais contre eux-mêmes, contre leur peur. Certainement l’un des meilleurs films sur cette guerre du Vietnam, pas de compromis, Oliver Stone, ouvre une porte que d’autres n’ont jamais osé pousser, remettre en cause, la bonne action Américaine, irréprochable, salvatrice du monde, et qui, à travers de ses simples hommes, devient aussi impure, et incontrôlable que ses pires ennemis. Un drame humain, un drame trop commun, une histoire sans espoir.

Très grand film de guerre, Oliver Stone choisit de ne juger ni les tenants et aboutissants de la guerre pour se focaliser sur les liens plus ou moins forts et brutaux qui unissent les GI's. Casting 4 étoiles avec sans doute un des meilleurs rôles pour Tom Bérenger (sous-estimé d'ailleurs). La reconstitution impressionnante et des profils psychologiques joués parfaitement par les acteurs finissent d'en faire un film de guerre d'importance?. Chef d'oeuvre.

Un film glaçant sur la guerre du Vietnam, suivant un groupe de jeunes insouciants qui vont vite être rattrapés par les horreurs de la guerre. Oliver Stone met en avant ses personnages et leurs relations, montrant plutôt que l'ennemi de l'armée américaine est... elle-même. Même s'il n'atteint pas le niveau d'autres œuvres sur cet événement tragique, Platoon est un incontournable du film de guerre.

Enfin vu ce chef d'oeuvre, ça faisait des semaines que j'attendais le bon moment pour le voir.
J'ai préféré a Apocalypse Now, un pur film de guerre avec des personnages attachant !

Certaines scènes sont marquante comme celle dans le village ou Barnes pète un plomb et aussi la scène culte avec Elias...
La BO sans surprise une des plus belle jamais faite 10/10 !!

Après des débuts un peu laborieux, faute de moyens notamment, dans le domaine de la série B horrifique, Oliver Stone trouve enfin sa voie avec l’essai transformé que fût Salvador. Mais la carrière du cinéaste s’enclenche vraiment lorsqu’il mît en scène Platoon, en 1986, inspiré, on s’en doute, de son passage sur le front au Vietnam à la fin des années 60. Après maintes recherches, Stone, déjà auteur du script du Scarface de De Palma, trouve en Arnold Kopelson, le producteur qui voudra bien financer sa vision du conflit vietnamien, la guerre de la honte. Oliver Stone y va donc de toute son expérience, offrant une vision sinistre de la guerre, l’anti-Hollywood en somme. La première victime de la guerre est l’innocence, clame le cinéaste. Un propos aisément appuyé par la noirceur du cadre ou n’évolue ni héros ni lâche, juste des hommes confrontés à eux-mêmes, perdus dans le bourbier tropical d’un conflit qui ne rime finalement à rien. Lâchés dans la nature, face à un ennemi souvent invisible, un ennemi évoluant dans son environnement, cette représentation masculine de l’Amérique des années 60 dépérit, survit ou perd tout simplement la raison.

Oliver Stone choisit l’introduction d’un jeunot dans une section d’infanterie comme point de départ à son œuvre. Perdu, perdant vite ses illusions, le jeune Chris Taylor découvre, hagard, l’enfer de la jungle et du combat. Mais conscient qu’il faille plus que cela pour faire un film de guerre qui diffère du tout-venant hollywoodien, le cinéaste amène la dissension au sein de la troupe, divisant le groupe en file indienne derrière deux sergents aux tempérament et motivations radicalement opposées. Forcés d’évoluer ensemble face à l’ennemi, les hommes se déchireront entre idéalisme et brutalité, entre humanité et efficacité guerrière. Deux sergents, Barnes, qui croit en sa guerre, qui assassine impunément au nom de l’Amérique, et Elias, guerrier philosophe, adepte de la fumette et de la cause humaniste, verront leurs chemins diverger jusqu’à l’avènement d’un drame auquel personne n’est indifférent. Choisir son camp sert-il à quelque chose? Gagner cette guerre sert-il à quelque chose? L’important n’est-il pas simplement d’y survivre?

Voici l’anti-héroïsme à la sauce Oliver Stone, cinéaste qui n’aura que rarement aussi bien disséquer les rapports humains. Outre Tom Berenger et Willem Dafoe, tous deux excellents, la présence de Charlie Sheen, dont voici le rôle de sa vie, résonne comme un clin d’œil au chef d’œuvre que fût Apocalypse Now, dix ans plus tôt, là où le père Sheen, Martin, livrait un véritable morceau de bravoure. On retrouve aussi, dans cette jungle cramée, les minois de quelques acteurs de demain, Forest Withaker, Kevin Dillon ou encore Johnny Depp. Le casting est solide, diablement solide, et la variété intelligente de personnages amène de multiples réflexions sur le rôle de chacun dans cette mascarade de violence armée. Souffrance physique et mentale, aliénation, perte de repères, tout y passe, Stone ne laissant que peu de réconfort à ses personnages, réellement malmenés par l’enfer de la jungle, sans compter sur le Viet Kong et le pire des ennemis, soi-même.

En dépit de toutes ses qualités, faisant de Platoon un indiscutable chef d’œuvre dans son genre, accessoirement premier volet d’une trilogie que le cinéaste vouera à la guerre du Vietnam, le film manque cruellement de moyens. Dès lors, bon nombre de fusillades se verront amputées de leur essence même, dans une tentative de maquillage sonore pas toujours gracieuse. Les armes sont ici factices, les sons ayant été rajoutés en post-production, et cela se ressent, se voit. Le tout est bien sûre contrebalancé par des décors naturels sublimes, des acteurs géniaux en costumes à l’authenticité indiscutable et par un scénario en béton-armé, sans compter sur une bande-son exceptionnelle. Ajoutons à cela un final de toute beauté, d’une noirceur infinie. Décidément, malgré ses défauts de mise en scène, des défauts qui font peut-être le charme de Platoon, voici un indispensable long-métrage, non seulement dans la carrière d’Oliver Stone, mais aussi parce qu’il est le témoin d’un pan de l’histoire américaine des plus sinistres. 18/20

Un film de guerre du Vietnam comme on peut voir parmi d'autres films sur le même sujet et du même genre. Cependant, avec une certain point plus approfondie sur le comportement des soldats américains pendant la guerre. Un casting d'acteurs jouant sérieusement leurs rôles. Malgré quelques longueurs, on rentre bien dans le vif de la guerre et les problèmes qui vont avec. Le film met un certain accent sur l'esprit de corps que les soldats américains ne respectent pas forcément. Des scènes d'actions pas trop mal dans l'ensemble, même si je trouve les bruitages des balles et des explosions pas très réalistes. Une belle musique. Des vrais décors de la jungle. Des costumes bien adaptés. Ce film de guerre ne fera pas de différence avec d'autres films mais c'est le comportement de l'armée américaine qui le distingue des autres films.

Je ne suis pas toujours admiratif du travail d’Oliver Stone, mais là... Comment ne pas rester bouche bée devant cette évocation aussi réaliste que personnelle de la guerre du Viet Nam? Des acteurs inoubliables (Defoe, Berenger, Sheen, Whitaker et tous les autres…) plongés en plein cœur d’un conflit perdu d’avance. Platoon est un film sur la guerre vue d’en bas, sans grand discours politico-historique ni propagande. La mise en scène de Stone va droit au but et épouse parfaitement les enjeux dramatiques du récit. La beauté mélancolique de l’adagio pour corde de Barber associée à l’extraordinaire violence des images donne au film un cachet unique. Bouleversant!

Un film de guerre incontournable, réaliste et marquant dans la ligné des autres summum du genre comme "Full Metal Jackett" ou "La Ligne Rouge".

J'ai enfin vu le dernier film de mon cycle des quatre films primordiaux traitant du vietnam, il y'en a surement bien plus que quatre, mais les quatre plus connus sont quand même "Voyage au bout de l'enfer, Apocalypse Now, Full Metal Jacket et donc Platoon", et j'ai enfin fini de tous les voir, ils sont tous assez différents et apportent différents messages, ce qui est bien, ce serait bête de voir quatre fois le même film, mais le truc c'est que le moins fascinant des quatre à mon gout est surement celui ci, non pas qu'il soit mauvais, non du tout, mais je ne sais pas, manque de quelque chose, je ne saurais quoi dire mais peut être d'une dimension plus profonde, Voyage au bout de l'enfer et Full Metal ont un message hyper profond et travaillé, là j'ai juste eu l’impression d'avoir vu un film de guerre, le message du film ne m'a pas plus touché que ça, après Stone a fait du beau boulot c'est clair, et puis le casting envoi du bois, les décors, les explosions, tout est là, mise à part quelques défauts comme des coups de feu sans feu, j'ai toujours trouvé ça raté quand dans un film le personnage tire mais l'arme ne crache rien, ça arrive, c'est comme ça mais ça gâche un peu la scène, m'enfin bon je vais pas chipoter là dessus, et idem pour la fameuse scène de l'affiche, je m'attendais à un truc vraiment inoubliable, une scène dantesque et au final bah un peu déçu, elle est belle mais pas assez soignée je trouve, m'enfin bref, pour la bande son, bien qu'elle soit répétitive est tout de même superbe, heureusement d'ailleurs, car se repasser une bande son moisie tout le long ça aurait fini par être casse pied.

Pour résumer, c'est pour moi le moins parfait des quatre, le moins fascinant, mais ça reste tout de même un bon film, on est loin du ratage, mais je m'attendais quand même à mieux vu la réputation.

Pas du tout passionnant.

Un chef d'oeuvre . Un très beau film sur la guerre du Viêtnam. Oliver Stone est un très bon réalisateur. Son propos est denoncateur et prenant. Charlie Sheen est un très bon acteur. Un très bon rôle pour Johnny Depp.

Oliver Stone s'attaque à la guerre du Vietnam de manière assez efficace avec ce Platoon. L'horreur de la guerre (pardonnez moi l'expression cliché) est plutôt bien retranscrite sans étalage de gore, plus que nécessaire j'entends, on a bien sûr des morts et des blessés mais je trouve que cela reste relativement sobre à ce niveau-là et c'est d'autant mieux. Je ne suis pas forcément très fan de l'utilisation de voix-off mais j'imagine que ça donne un apperçu pertinent de l'évolution de l'état d'esprit du héros. Je regrette juste un peu quelques clichés par moment, en particulier pour ce qui est du personnage de Barnes qui tombe parfois dans la caricature ("I am reality", "Death? What do you know about death?"...) mais dans l'ensemble Platoon est un bon film au message fort. A voir.

Le seul film du célèbre Oliver Stone que j'avais vu jusqu'à preséent était le décevant Alexandre. Aussi ne m'attendais-je pas à être touché à ce point par ce "Platoon". Le réalisateur signe ici un film réaliste, poignant, personnel. Il s'inspire de sa propre expérience en tant que soldat de la guerre du Viet Nâm pour nous en donner une vision sans clichés, sans propagande. Oui, on est loin, très loin, des habituels stéréotypes holywoodiens: pas d'Américains héroïques et bienfaisants, pas de patriotisme à deux balles, pas de James Bond indestructibles, pas d'histoire d'amour convenue (à ce propos, Platoon est l'un des rares, très rares films, qui évite ce cliché).
Parti sur de bonnes bases, le film, très lyrique, ne peut que bouleverser. Il raconte une campagne opposant les Américains aux Vietnamiens, avec comme fil conducteur le point de vue de Chris Taylor, jeune soldat américain volontaire pour la guerre. Il découvrira vite ses horreurs, ses injustices. Un personnage inventé de toutes pièces par Stone, attachant, proche de nous par son innocence et sa vulnérabilité. Autour de lui gravitent deux officiers, Elias, idéaliste et pacifiste, et Barns, cruel et attaché à la guerre. Ces trois personnages ont une grande profondeur psychologique, ils rendent le film captivant, poignant. L'histoire est réaliste, les faits relatés sont certainement fictifs, mais auraient très bien pu se produire. Les thèmes abordés sont très nombreux: violences commises par les soldats sur les civils, horreurs de la guerre, inutilité de celle-ci, humiliation des nouveaux soldats, déshumanisation des combattants, et tous gravitent autour d'une morale pacifiste. Cest thèmes sont traités avec psychologie et subtilité. Les Américains sont montrés tels qu'ils l'étaient lors de la guerre du Viet Nâm: des monstres. La stupidité et l'immoralité de ce conflit nous est dévoilée avec habileté: avant d'être une guerre entre Américains et Vietnamiens, c'est une guerre entre hommes, entre frères! Une oeuvre anti-guerre très forte, donc: un parti pris surprenant pour un film holywoodien. La violence est présente, pas tant à cause d'effets gores que grâce à une brutalité psychologique bien sentie. Plusieurs scènes marquent, ou choquent: le meurtre commis par Barns, la scène finale, et, par-dessus tout, la scène dans le village vietnamien. Le lyrisme du film et la force des thèmes sont renforcés par la musique, émouvante lorsqu'il le faut. Ce magnifique film n'est pourtant pas exempt de défauts: des scènes de batailles qui ont mal vieillies (avec des effets spéciaux qui nous donnent l'impression d'être dans Star Wars!), une violence graphique certainement choquante dans les années 80, juste banale aujourd'hui. Une certaine lenteur au début (cependant on ne voit même plus le temps passer à partir de la première heure), et un film trop court pour une telle richesse de thèmes: ce chef d'oeuvre n'est pas parfait.
Mais vous ne pourrez pas voir Platoon sans en ressortir marqué, touché et dérangé...

Un des meilleurs films sur la guerre du Vietnam avec "Voyage au bout de l'enfer". L'interprétation des acteurs est forte et le film l'est tout autant. Charlie Sheen dans le rôle du jeune soldat idéaliste, Bérenger dans celui du sergent Barnes halluciné, cruel et fou et Dafoe dans le rôle du sergent Elias plus modéré et juste font, entre autre, l'intérêt de ce film. Un témoignage réaliste et sans concession de ce conflit mis en scène par Oliver Stone qui s'est lui-même engagé comme volontaire et blessé à deux reprises. Ce que j'ai le plus apprécié dans ce film est la voix off du personnage de Sheen narrant ses états d'âmes, ses désillusions, ses espérances, les évènements multiples auxquelles il est confronté (comme la mort du sergent Elias) et ses réflexions sur la stupidité de cette guerre. A noter aussi des scènes de guerre superbement filmées et une musique mythique qui colle sublimement à l'atmosphère désabusée de ce métrage. A voir.