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Un visiteur
2,5
Publiée le 12 janvier 2011
Cette histoire est celle d'une passion effrénée que la seconde fille de Victor Hugo a ressenti pour un lieutenant libertin qui se refuse à l'épouser. Elle devient peu à peu atteinte de folie, elle l'espionne, envisage d'embaucher un hypnotiseur pour finalement le suivre où qu'il aille. Elle fait même croire à son père qu'ils se sont mariés, bien que ce dernier n'ait pas été dupe bien longtemps. Elle essaie d'abuser le père de la véritable conjointe de ce lieutenant Pinson. Tous les subterfuges lui venant à l'esprit sont bons pour se faire valoir à ses yeux. Au-delà du prétexte historique, dont on peut saluer le respect et le rendu quasiment parfait de la fin du XIXème siècle, l'histoire d'Adèle Hugo est l'histoire, plus universelle, de l'amour fou et qui n'est, hélas, pas partagé. Isabelle Adjani joue sans aucun doute le meilleur rôle de sa carrière, d'autant plus que c'était un rôle particulièrement difficile tant son personnage sombre jour après jour dans une monomanie farouche. Les éclairages et les surimpressions sont maîtrisés à la perfection. Malheureusement, cette intrigue devient rapidement un mélodrame commun, celui de la jolie fille trop sentimentale et de l'homme inconscient de sa cruauté. Le romantisme est, au final, très stéréotypé. Ainsi, toute proportion gardée, ce film de Truffaut est touchant et brille tant par sa beauté plastique que par son contexte historique. Mais comment ne pas constater que L'histoire d'Adèle H. comporte des scènes à l'eau de rose tout à fait compromettantes et finit par tourner en rond à force de montrer les manifestations diverses et variées de la folie dont est atteinte la fille de Victor Hugo.
J'ai vu dimanche ce film de François Truffaut, qui m'a compètement bouleversée. La musique est magistrale, l'image grandiose, sans parler de l'interprétation troublante d'Isabelle Adjani (surtout quand on sait qu'elle n'avait que 19 ans à l'époque) ! J'ai revu ce film hier et aujourd'hui (pour vous dire!), et je ne lui trouve aucun défaut, à part peut-être la voix-off finale qui coupe un peu l'émotion. A voir et à revoir sans modération!
Malgré ma tendance à plébisciter les films en costumes d'époques, je crois que c'est Isabelle Adjani qui me fascine dans son évolution. François Truffaut lui procure un cadre et une photographie qui relèvent de la haute couture ! (j'y reviens). Et ce H que l'on nous suggère épris de grandeur... A la fois dur, distant et néanmoins père.
Truffaut a choisi de se pencher sur la vie de la fille cadette de Victor Hugo et il a bien fait ! car qui d'autre que lui aurait pu restituer toute la folie et tout l'amour destructeur qui habite Adèle et qui, petit à petit, la consume ? Par ailleurs, il fallait une actrice à la hauteur pour interpréter le rôle principal, et encore une fois, Truffaut a visé haut, puisque ce n'est personne d'autre qu'Isabelle Adjani qui a été choisie. Le regard de braise d'Isabelle s'accorde merveilleusement bien avec le feu intérieur qui habite Adèle. Adjani est parfaite. Le seul bémol que je trouve au film est peut-être le manque de dynamisme de certaines scènes qui ont tendance à se répéter et s'allonger. Mais ce ne sont que des détails, l'ensemble du film est superbe.
Film qui paraît aujourd'hui un peu désuet, un peu "passé" - décors, et quelques "trucs" comme les "effets spéciaux" des cauchemars d'Adèle sur Léopoldine... L'histoire, en revanche, est indémodable : Adèle Hugo, la fille de Victor, amoureuse folle d'un officier qui lui a fait la cour de façon pourtant velléitaire, débarque à Halifax pour retrouver celui qu'elle pense être toujours son amant et son futur mari. Mais il n'en est rien. Son amour, déjà passionné, prend alors les formes les plus terribles : obsession, jalousie, mensonge, et pour finir folie. J'oserai dire qu'il ne faut pas retenir ce film parce que c'est du "Truffaut", mais parce qu'on y retrouve une des premières prestations formidable d'Adjani... qui reçut d'ailleurs deux prix prestigieux pour ce rôle...
"L'histoire d'Adèle H." est une histoire d'amour sans véritable amour. Adèle est instable, Pinson est éteint, et les sentiments comme les souvenirs sont encombrants. Truffaut, empathique, nous parle d'une femme prisonnière de son nom, de son histoire, de sa passion, et nous dit quon nest jamais aussi fragile et impuissant que lorsquon se laisse emporter par ses émotions. Ici, lhéroïne romantique peut être individualiste, capricieuse, cruelle, à la fois victime et bourreau. Le propos est ambitieux, la reconstitution soignée, la mise en scène magnifique car d'une discrétion rare pour ce genre de production. Adjani, à 19 ans, dépassait le stade de la maîtrise technique pour incarner Adèle. Elle vit ce rôle comme si sa propre vie en dépendait et offre au public une magnifique composition. Il y a quelque chose de miraculeux dans ce qui se passe sur son visage. Une actrice se doit de posséder ces rôles, Adjani se laisse posséder par celui-ci. Elle aimante la caméra sans se laccaparer, et tire lensemble du casting au sommet.