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    Procès de Jeanne d'Arc
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    matthieu_amat
    matthieu_amat

    3 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2007
    «Un film aussi rigoureux que possible» disait Bresson de son «Procès...». Difficile d'imaginer une mise en scène plus exigeante, une grammaire plus stricte et suivie sans écarts, un cinéma plus loin de la séduction et du compromis. Faut-il parler d'un style? En un sens le «Procès» peut être considéré comme la recherche d'un « non-style ». En effet, il se caractérise par un dépouillement et une simplicité maximum, tant au niveau des plans que du jeu des «acteurs» -qui ne le sont pas: pour jouer la pucelle, une fille vierge au cinéma- quant au texte, il ne provient que du procès de condamnation. Il ne s'agit pas de dramatiser ou romancer, mais de présenter. Pour autant, on est loin d'une forme documentaire, qui prétendrait exposer comme empiriquement son objet; il faudrait alors faire droit à du contingent, varier les points de vue. L'effort est d'exposer, pour ainsi dire, le procès dans son essence, c'est à dire sa lettre (paroles échangées et consignées), et les parties en jeu, directement (Jeanne, ses juges, l'Eglise, les anglais) et indirectement (Isambart et surtout l'ordre supérieur dont Jeanne se réclame: Dieu et ses saints). Pour cela, Bresson choisit une mise en scène d'une sobriété telle qu'elle peut, pour la plus grande partie du film, se résumer ainsi: un triangle est constitué, qui a pour sommets Jeanne, ses juges, le témoin de leur face à face. Ce témoin c'est le spectateur devant qui se répètent les champs-contrechamps filmés de trois-quart (d'où le triangle), ou c'est, aussi bien, Dieu (cf. P.Arnaud, «Robert Bresson»). C'est en tout cas un oeil pour lequel la foi, voire la vérité, ne peuvent être reconnus que comme étant du côté de Jeanne. Sinon, plans d'escaliers, de murs, structures cloisonnées. Et, parce que comme le Christ, Jeanne n'est pas qu'âme et parole, quelques plongées qui par leur isolement font exister avec d'autant plus de force leurs objets: les reliefs d'un mauvais repas, un drap pudiquement tiré, les pas de Jeanne vers le bûcher.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2006
    Une oeuvre où le hors champs s'appelle on ne sait quoi comme "dieu"
    une vraie oeuvre noire et blanche mais qui n'est pas "blanc ou noir"
    l'incarnation recalée d'une Jeanne dont l'être émouvant nous revient en plein esprit en pleine émotion. Grande justesse parce qu'on sent que chaque geste compte ou l'absence de geste. Dureté de la foi, folie de la foi.
    Reste une femme, des hommes aux prises avec leurs lois impuissantes à explorer l'exeptionnel.
    De ce film presque clinique mais remplie de l'âme tendue des protagonistes ressort comme une évidence de la sainteté (ou au sens moderne: son corps sain, son esprit sain) de Jeanne on ressort avec une question sur l'absence de dieu dans l'abandon, une certaine absence qui envahit l'écran d'où s'est échappée Jeanne, évaporée....
    Dé Manuel dos Santos Lobo
    Dé Manuel dos Santos Lobo

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2023
    Le film, Procès de Jeanne d'Arc, réalisé pour Robert Bresson, grand cinéaste français du cinéma classique et la proposition de ce film est de montrer le procès de Joana Darc, sainte et héroïne française qui eut un rôle important dans la guerre de cent ans. Une particularité du film est que le scénario, écrit par Bresson, a fait tellement de succès qu’il est vendu à ce jour sous forme de livre de dialogue en plus d’être considéré, par la recherche de Bresson, comme une adaptation fidèle aux documents historiques du procès.
    Comme on peut l’imaginer, par le thème qui nous occupe, c’est un film du genre dramatique, est un drame. Lancé au festival de cannes, le film commence son récit quand capturée par des soldats français du parti adverse devant Compiègne puis vendue aux Anglais, Jeanne d'Arc est emprisonnée depuis plusieurs mois dans une chambre du château de Rouen. Elle comparaît devant un tribunal composé presque exclusivement de membres de l'université anglophile de Paris, présidé par l'évêque Cauchon.
    J’ai particulièrement beaucoup aimé la proposition du film, et c’était très spécial pour moi de le regarder tout en étudiant l’histoire de la France. Je le recommande fortement! Le format de dialogue aide beaucoup avec le français.
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