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    Le Bleu du Caftan
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    186 critiques spectateurs

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    Acidus
    Acidus

    629 abonnés 3 659 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2024
    L'histoire du "Bleu du caftan" est une histoire de non-dits. On ne parle pas du cancer du sien de la femme comme on cache l'homosexualité du mari. Un double problème dans ce couple auquel vient se rajouter un élément perturbateur : le jeune apprenti Youssef. Une belle histoire soutenue par de bons acteurs, un solide mise en scène et une belle photographie.


    Pourtant, le scénario m'a progressivement perdu avec ses longueurs et sa redondance. L'impression que Maryam Touzani étire son sujet alors qu'elle en a fait rapidement le tour. Ce drame débouche sur une fin d'ailleurs convenue.


    "Le bleu du Caftan" se repose trop sur sa forme et sa technique. Il est appréciable d'aborder des sujets subversifs mais encore faut-il les développer avec de l'intelligence et de l'inspiration. La tendresse ne suffit pas.
    Pas mal tout de même.
    Arthus27
    Arthus27

    74 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2023
    Un film bouleversant, qui parvient à faire passer énormément d'émotions au détour d'un échange de regards ou du travail d'un tissu. Que ce soit la réalisation ou le jeu des acteurs/actrices, tout est incroyablement juste et touchant dans cette chronique sans prétentions.
    chas
    chas

    33 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2023
    Le titre insiste sur la couleur alors que l’appellation « le caftan bleu » aurait mieux convenu à la simplicité de l’histoire de cette tunique qui aurait gagné à être plus ramassée. Il est question d’un travail exigeant, de transmission de techniques en voie d’extinction, de rapports de couple et d’homosexualité, de vie et de mort. Le récit est limpide et nous avons le temps de deviner le dénouement : chaque plan est bien cadré, voire trop cadré, les acteurs gainés ne vibrent pas. L’ensemble m’a paru compassé même si les raideurs, les silences traduisent les non-dits et les blocages d’une société engourdie. On pourrait apprécier ce moment qui nous met en retrait de notre époque tonitruante mais la lenteur sans surprise peut vite tourner à vide sous les répétitions et contredire une majorité d’avis qui louent le raffinement du film à l’image des broderies des tissus magnifiés.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 405 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2023
    "Le Bleu du caftan" en compétition l'an dernier au festival de Cannes (hélas parti bredouille dans la section un Certain Regard) est un drame marocain pertinent. En effet il faut souligner le courage de la réalisatrice Maryam Touzani pour évoquer dans son film l'homosexualité au Maroc d'une manière subtile et réaliste dans un récit émouvant et courageux avec des acteurs en état de grâce (Saleh Bakri, Ayoub Missioui et mention spéciale à Lubna Azabal ).
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    39 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2023
    Belle surprise en provenance du Maroc.
    L'histoire d'amour entre 2 hommes et une femme...jusqu'à ce que la mort les sépare et les unisse.
    Au delà de ce trio amoureux, ce film est également une déclaration d'amour à l'artisanat marocain et notamment aux tissus et étoffes.
    Original, poétique, sensuel et érotique, le Bleu du Cafran est une oeuvre qui détone dans le paysage cinématographique actuel, et qui mérite le détour.
    Isabel I.
    Isabel I.

    31 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mars 2023
    Séance suivie d'une rencontre avec la réalisatrice Maryam Touzani. Échange intéressant et riche, entre une femme sincère et un public charmé et séduit.
    Le Caftan bleu, une belle histoire , histoire d'amours, pudiques et délicates, pour elle, pour lui, entre eux. Amour aussi pour cette art traditionnel, ce métier de maître tailleur, être le  maalenn : celui qui sait, celui qui à le savoir faire ; savoir faire du passé, en voie de disparition  et  la transmission, la complicité, la passion.
    Il y a aussi des non dits , des choses qui se cachent,  à peine  évoquées et pourtant tout est évidence. Un sujet tabou dans cette ville marocaine,  dans cette société  maghrébine,  l'homosexualité . Le film le  suggère sans jamais la nommer,  par pudeur sans doute , par peur aussi peut-être ? Peur de choquer ? Le film qui sort au Maroc pourrait être l'ouverture vers un débat. D'ailleurs  comme par mimétisme seul un spectateur en fin de débat le prononcera  enfin . Surprenant ! L'homosexualité est pourtant clairement le vrai sujet du film. La sensualité est  omniprésente dans chaque plan du film. Les images de l'intime, le détail des  corps, la lumière qui auréole les objets du quotidien, l'émotion  qui passe dans les silences. La caresse sur les tissus... chaque image extrêmement soignée. Et la  subtilité du jeu des acteurs : leur humanité, leur délicatesse  et surtout la prestation de Saleh Bakri... ses yeux  qui expriment la tendresse , le désir  et tout s'éclaire. Poésie des images,  des gestes,  des regards échangés. Caftan bleu , couleur bleue... , l'immensité du ciel , de la mer, symbole de liberté.... la dernière scène au café, tant d'espoir.
    Bdfoucher
    Bdfoucher

    46 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2023
    "Le bleu de caftan" est un beau film intimiste, impressionniste dans sa forme car tout en couleur retenue avec un bleu triomphant puisqu'il est la couleur que Mina emporte dans la mort.

    Maryam Touzani (née en 1980) traite là encore un sujet de société, l'homosexualité dans un Maroc conservateur et régressif, après s'être attaquée à la prostitution ou au travail des enfants domestiques.

    Halim (Saleh Bakari), couturier et passé maître dans l'art de confectionner des caftans brodés dans la petite médina de Salé, vit depuis longtemps avec Mina (Lubna Azabel) qui l'aime et qu'il aime bien qu'il incline différemment. La vie dans une petite ville ne permet guère d'écarts, aux bains parfois, jusqu'au moment où le couple recrute un jeune apprenti, Youssef, qui trouble Halim.

    Mina qui est atteint d'un cancer décline irrémédiablement, saisie par la maladie de retour et qui la tue. Halim accompagne sa femme avec beaucoup d'amour vers le départ et la vêt pour son ultime voyage d'un magnifique caftan bleu qu'il destinait à une riche cliente. Il reste, après sa mort, avec son jeune employé Youssef.

    Lubna Azabel irradie le film renforçant les clairs-obscurs autour des deux hommes qui s'observent à la dérobée. Le rythme est lent et les répétitions voulues. Il ne se passe pas beaucoup dans le quotidien d'un tailleur et la vie coule doucement entre deux ou trois endroits qui sont la géographie du quotidien. La fin est un peu trop prévisible mais ça ne nuit pas au film, à ses pudeurs et à ses couleurs.

    Sélectionné à Cannes dans la catégorie Un certain regard, une pépinière de films bien faits loin du barnum du tapis rouge de la compétition officielle.
    madmax1
    madmax1

    10 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2023
    Un film d'une sensibilité extrême et d'une beauté incroyable ! Vous voulez passer un grand moment de cinéma, ce que l'on appelle le "septième art", vous voulez ressortir d'une salle obscure totalement envouté et sonné ? Ne loupez sous aucun prétexte ce film.
    PLR
    PLR

    411 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2023
    « Un certain regard » au Festival de Cannes (2023), Prix de la critique internationale. Il s’agit bien ici d’un « certain regard », avec certainement prise de risque pour obtenir le visa des autorités marocaines de tutelle mais cette fois ça passe, sans doute parce que le propos est à dessein très édulcoré. Ce n’est pas toujours le cas quand le cinéma marocain contemporain explorant la société conservatrice, empêtrée dans ses traditions, dans ses interdits, se risque sur des sujets considérés localement comme tabous. Avec sans doute l’idée en arrière-plan de faire peu à peu bouger les lignes. Mais le risque c’est toujours de franchir la ligne rouge. C’est ce qui arriva d’ailleurs à « Much Loved » (2015), de Nabil Ayouch, le compagnon à la ville et sur les plateaux de Maryam Touzani, la réalisatrice et scénariste ici (Nabil Ayouch est le producteur). L’interdit de la référence cinématographique que je cite portait sur la prostitution féminine que les autorités du cru en charge de la censure, pas plus que la société, ne souhaitent voir étaler. Cette fois c’est l’homosexualité masculine qui est abordée par touches légères. Du domaine de l’intime, condition qui aura permis que ce film marocain ne soit pas voué aux gémonies des autorités de l’autre côté de la Méditerranée. L’ensemble relève d’un exercice de style. Assez typique de ce qui plait à Cannes mais qui ne rencontrera certainement pas un large public. On pourra aussi s’étonner qu’un film en partie financé par des fonds dédiés à la Francophonie soit en V.O. intégrale. Le Maroc, pays francophone aussi, mais ici en Darija (la langue arabe locale). Sous-titré bien entendu.
    Nathalie Coullet Girard
    Nathalie Coullet Girard

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2023
    Il n'y a qu'amour et beauté dans ce film, humanité et respect, douceur et pudeur. L'économie de mots pour dire tout l'amour.
    Servi par des acteurs et actrices époustouflant.es.
    ... ok J'ai bien pleuré.
    selenie
    selenie

    5 506 abonnés 6 031 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 avril 2023
    On remarque dès les premières minutes que la réalisatrice veut prendre le temps de son histoire, le rythme se fait lancinant avec une caméra qui aime les plans rapprochés pour tenter de faire ressentir les tissus, les matières mais aussi les couleurs. Le film se veut ainsi sensoriel (le toucher surtout) et le contemplatif (les couleurs les reliefs). On est particulièrement touché par cet amour conjugal empreint de respect qui vit dans un secret digne et un huis clos feutré. On y pense surtout quand la maladie de Mina/Azabal prend beaucoup d'importance, voir trop ou plutôt on se dit que peut-être le récit aurait pu être autrement. En effet, le cancer vampirise un peu l'histoire avec un pathos appuyé, un trop plein larmoyant qu'on accepte aussi grâce à la performance de Lubna Azabal. Le cancer est un élément trop dramatique, trop total pour accompagner l'histoire de Halim/Bakri, dont le secret méritait sans doute une place plus centrale. Néanmoins, ça reste un très joli film, tendre, émouvant, humain avec un visuel qui ne manque pas de poésie.
    Site : Selenie.fr
    ffred
    ffred

    1 513 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mars 2024
    Enfin vu ce film dont on ne m’avait fait que des éloges et raté en salle. Il y a longtemps qu’un film ne m’avait touché ainsi (avec Sans jamais nous connaitre cette année). Une histoire d’amour interdite et impossible où rien n’est dit ou presque. Tout passe dans les regards, les gestes et les non-dits justement. La mise en scène est aussi discrète et sobre que le scénario et le jeu des acteurs. Le talent de Luna Azabal n‘est plus à prouver, elle est formidable ici une fois de plus. Les deux acteurs Saleh Bakri et le jeune Ayoub Missioui sont impeccables, deux belles révélations. L’ensemble est fait avec une belle justesse et une grande délicatesse. Tout glisse avec une douceur et une sensualité infinies comme les doigts sur les étoffes soyeuses présentes partout ici. Un film raffiné, pudique, élégant et sensible, d’une grande retenue, l’un des plus beaux de ces dernières années. Splendide et bouleversant. Un chef d’œuvre.
    Hotinhere
    Hotinhere

    430 abonnés 4 767 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2024
    Un mélodrame raffiné, plein de pudeur et délicatesse mais trop répétitif et manquant de rythme, porté en revanche par un couple magnifique. 3,25
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    270 abonnés 2 815 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 octobre 2023
    Une immersion au cœur du Maroc et un hommage au travail artisanal des fabriquants de caftans. M. Touzani met en lumière l'amour inconditionnel d'un couple en lutte contre la maladie, avec en toile de fond, le tabou de l'homosexualité dans le monde musulman. Sur un rythme très linéaire, ponctué de regards, de silences et de non-dits, un drame sensible, délicat et pudique mais qui hésite à aller au bout de ses intentions. On aurait également apprécié un développement du personnage de Youssef.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2023
    Cela faisait longtemps, ma plus fidèle complice de salle a pris sa plume pour un de ses films coup de cœur. Je partage son analyse intégralement malgré une petite réserve énoncée au terme de sa prose. Ode à l’amour et à la liberté d’agir et de penser dans un pays engoncé dans ses principes ; la scène finale est pour une des plus fortes de cette année cinématographiques par l’affirmation de soit qu’affiche les protagonistes par amour.
    « Maroc, médina de Salé, de nos jours.
    Mina et Halim sont mariés depuis de nombreuses années et tiennent une boutique où ils vendent des caftans qu’Halim continue de créer lui-même à la main (Les broderies qu’il réalise sont juste magnifiques.) alors que la concurrence industrielle devient de plus en plus rude.
    Comme leur affaire périclite et pour honorer les commandes dans les temps, ils embauchent un jeune homme, Youssef, qui se révèle vite très doué pour épauler Halim en même temps qu’une attirance palpable et immédiate nait entre eux.
    Mina, très amoureuse de son mari (même si on comprend très vite qu’elle connait son homosexualité), se montre de fait très hostile au départ à la présence du jeune homme mais des circonstances dramatiques vont la pousser à infléchir son attitude vis-à-vis de ce dernier…
    Il serait très réducteur de ne considérer ce film que comme un énième opus sur l’homosexualité masculine qui a déjà été fort bien traitée dans de nombreuses autres œuvres cinématographiques.
    Le film de Maryam Touzani se veut au-delà de la dénonciation du manque d’ouverture de la société marocaine en différents domaines, un véritable ode à l’amour au sens large du terme.
    Amour profond qui lie Halim et Mina au-delà de ce qui peut les séparer, amour naissant entre Halim et Youssef et au départ étouffé au nom des conventions, amour enfin du travail bien fait avec toutes les images qui nous montre Halim ou Youssef à l’ouvrage.
    Pour nous plonger dans cette réflexion sur l’amour universel, la réalisatrice prend son temps filmant ses personnages mais aussi les différents lieux avec moult détails qui nous révèlent leurs émotions mais aussi plein de poésie dans les différents plans qui de par leurs couleurs, leur lumière nous invitent souvent nous aussi à une sorte de communion avec les personnages de cette histoire aussi bien dans leurs luttes que dans leurs sentiments.
    Un film donc d’une beauté esthétique peu fréquente et qui bien que traitant de différents sujets sensibles s’abstient toujours de sombrer dans le pathos. Maryam Touzani confére ainsi à ses différents personnages une dimension humaniste qui les place bien au-delà des carcans dans lesquels la société cherche à les confiner et qui leur permet chacun à leur façon de triompher de ceux-ci en faisant preuve d’une forme de résistance inattendue qui les conduit tous à une résilience dument méritée.
    Un film très touchant à voir sans hésiter. »
    Ma seule réserve est la longueur ; un quart d’heure à 20 minutes de moins n’auraient pas entamé l’ambiance et le propos. Certaines situations se répètent à loisir sans apporter au récit.
    Mais un incontournable de cette année malgré tout.

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