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saxoman
11 abonnés
171 critiques
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5,0
Publiée le 22 avril 2023
Pas la peine de tourner autour du pot, Maryam Touzani nous offre avec Le bleu du caftan un bijou et je dirais même un chef d'oeuvre ! Rares sont les films qui nous restent dans le coeur et dans la tête aussi longtemps après l'avoir vu. Ce film milite pour la liberté d'aimer, notamment au Maroc où l'homosexualité est un crime durement punit par la loi et un péché aussi durement réprimé par la religion. D'ailleurs c'est Mina, très gravement malade, qui dit à Halim son mari "N'aie pas peur d'aimer", sous-entendu : ce beau jeune homme (admirablement interprété par le talentueux Ayoub Missioui) qu'elle a d'abord considéré comme un rival mais dont elle finit par percevoir la même grandeur d'âme qu'Halim. Lubna Azabal, qu'on a pu voir récemment dans Pour la France dans le rôle de la mère, est une immense comédienne qui donne à son personnage une intensité incroyablement bouleversante. Pour s’investir encore plus à fond, elle n’hésite pas à suivre un régime pour faire maigrir son personnage. Fantastique Lubna Azabal ! Il n'y a pas une seconde de trop dans ce film de plus de deux heures porté également par une excellente musique. La séquence finale des obsèques de Mina est tout simplement prodigieuse et propulse notre niveau émotionnel, déjà très haut, à son paroxysme.
Si le film parle d’amour, de non-dits, de respect et d’homosexualité, en arrière-plan, il montre la vie au sein de la société marocaine, mais surtout il rend hommage au travail ces artisans couturiers, au savoir-faire de ces maalems. Avec un son tout particulier, nommant dans les mouvements de caméra, Myriam Touzani, filme la passion du métier, la beauté des tissus, la finesse des étoffes, l’art de coudre au fil doré. Un film bouleversant, bourré d’humanité, qui plonge le spectateur durant deux heures dans un univers d’une délicatesse absolue.
Une histoire douce amère, dramatique, surprenante et belle, osée. L’Orient du beau Maroc traditionnel ou ne peut s’exprimer que la tradition, raté, complicité avec “Mina”. C'est de la sensibilité à l'état pur, du thé qui coule de la théière vers le verre, hauteur. Normalement le “Kleenex” de rigueur. Images qui font voyager (Supposé Tanger). Pour finir le maalem et le Caftan brodé une hallu, un art…
Le caftan est une tunique traditionnelle dont la confection dans ce film nous accompagne tel un fil conducteur. Il devient le symbole des tourments des trois personnages pris en étau entre respect des traditions et envie de changements. C'est assez délicat et élégant. Beaucoup de scènes sont empreintes d'une sensualité délicieuse. Cependant ce film souffre de longueurs, de répétitions et d'un excès mélodramatique.
Un très joli film, tout en passementerie, qui, s'il comporte quelques longueurs, est porté par 3 acteurs absolument magnifiques et touchants de vérité.
Triangle amoureux d'une grande sensibilité, ce film bouscule la morale Marocaine en parlant d'homosexualité et d'intimité, avec beaucoup de pudeur, dans l'atmosphère feutrée d'un atelier de Caftans, tuniques traditionnelles au Maghreb. Avec l'une des fins les plus touchantes de cette année.
C'est un excellent film qu'il ne faut louper sous aucun prétexte ! Un drame amené tout en douceur, servi par un scénario et des actrices et acteurs magnifiques
Petit chef d'œuvre. Tout en retenue, le film met en scène la relation d'un couple hors du commun, qui vit deux drames avec beauté et noblesse. Pudeur, choc des temporalités, rapport entre frustration et transgression, répression et sublimation, sensualité, beauté, une palette de nuances des relations humaines trop rarement filmée. Des acteurs époustouflants. Superbe.
Un film sur l’homosexualité au maroc qui a indéniablement des qualités, mais le hic c’est le rythme très lent du récit, qui a titre personnel m’a assez rapidement ennuyé. Difficile au final de vraiment apprécier un film ou on trouve le temps long…
Un film doux et chaud qui évolue au fil de la confection d'un caftan jusqu'au final . Il y a tout dans ce très beau film ou la sensualité est présente tout le long, m^eme dans la maladie. des traditions qui doivent ^etre sauvegardées , le savoir faire du maalem , d'autres qui doivent évoluer ,la société marocaine . Un trio bouleversant illuminé par la performance de Lubna Azabal . Dans ce huis clos chacun s'épaulera pour transgresser les non-dits. Des plans serrés , nous permettent de vivre pleinement ce que chacun des personnages ressent. Un très très beau film.
A voir. D'une sensibilité rare, d'une pudeur extrême et pourtant est abordée la relation sentimentale sous de nombreux aspects. Une leçon de tolérance et d'humanité. Les acteurs-trice donnent à voir les sentiments qui les traversent par des expressions des postures des regards qui émeuvent.