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inspecteur morvandieu
13 abonnés
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1,5
Publiée le 19 février 2024
L'histoire du désargenté baron de Sigognac, désormais comédien dans une troupe de théatre ambulant sous le nom de Capitaine Fracasse, est connue. Mais, décidément, pas plus que les adaptations de Pierre Gaspard-Huit et d'Ettore Scola, celle d'Abel Gance ne me convainc de l'intérêt majeur du sujet de Théophile Gautier. Bien différent, au moins dans le style, des aventures mouvementées de Fracasse joué par Jean Marais, le film de Gance se signale surtout par son esthétisme, ses recherches formelles qui donnent à l'intrigue un caractère sombre, voire funèbre, à l'image de la composition ombrageuse et désenchantée de Fernand Gravey dans le rôle-titre, et parfois fantastique. Indéniables, les qualités esthétiques de la réalisation forment un écrin assez vain pour un scénario peu lisible et une mise en scène manquant d'unité. Gance développe l'histoire d'amour emphatique -suivant une interprétation généralement déclamative- entre Fracasse et sa partenaire de scène Isabelle en même temps qu'il parait rendre hommage aux comédiens et troubadours. Il s'amuse à souligner la familiarité des marivaudages du théatre et de la vie réelle ou transforme par instants, vers à l'appui, le Capitaine Fracasse en Cyrano. Autant de thématiques ou points de vue qui donne au récit une apparence décousue.
Cette adaptation du roman de Théophile Gautier se révèle tout aussi réussi que celle avec Jean Marais quoique bien différente. Fernand Gravey est parfait, les dialogues très bien écrits et les décors satisfaisants. L'introduction avec le château et les choeurs est un moment sublime. Un film de cape et d'épée certes vieux, mais plein de charmes. Une réussite du grand Abel Gance.
Excellent divertissement très théâtral. On a l'impression d'entendre parfois Cyrano de Bergerac. Des dialogues soignés et des péripéties fameuses. Il faut dire que le modèle de Théophile Gautier est exceptionnel.
Bon, alors je vais pas trop traîné sur cette chronique vu que le film, au demeurant magnifique plastiquement et comptant quelques scènes de belle facture, m'a prodigieusement ennuyé. Le début est bien mais après, on se perd dans de multiples intrigues amoureuses de théâtre de boulevard qui ne servent pas à grand chose tandis que le film manque d'énergie et peine à nous captiver. A. Gance a beau réaliser quelques miracles avec sa caméra et signer quelques compositions magistrales, le montage est confus pour certaines séquences et le jeu des acteurs n'aident pas franchement. C'est beau mais c'est aussi long et ennuyeux. A réserver aux inconditionnels et quant à moi, je vais me pencher sur la version avec J. Marais désormais. D'autres critiques sur
Adaptation très libre de l’œuvre de Théophile Gautier par le prisme très particulier d'Abel Gance ; des trucs foireux comme des plans réutilisés plusieurs fois, des montages hasardeux, des séquences mal foutues comme le hold-up avec les cadavres. De plus, Abel Gance est un homme de flamboyance, de baroque, de lyrisme et pas du tout dans la finesse psychologique ; ce trait peut parfois agacer, comme dans "La Roue", soit au contraire participer étrangement à la puissance visuelle du machin, comme dans le légendaire "Napoléon" ou tout simplement ici, des coups de poing pour l’œil, de l'inspiration en veux-tu en voilà... En fait tout participe incroyablement à ça. Pour résumer, "Le Capitaine Fracasse" a les qualités de ses qualités mais aussi les qualités de ses défauts. Une Isabelle nettement plus piquante et moins tête-à-claques que dans le roman de Gautier, un Fernand Gravey charismatique dans le rôle principal, un duel avec des dialogues en alexandrins absolument sublimes grand moment pour les yeux et les oreilles... Déséquilibré, d'une imperfection qui donne l'impression d'être pleinement assumée pour ne pas dire faite exprès, mais putain que c'est beau, putain que c'est grandiose, putain que c'est plaisant.
Grâce à une superbe photographie, de magnifiques décors et à une troupe de comédiens hyper talentueux, on passe un moment de cinéma non négligeable devant cette adaptation du roman de Theophile Gautier. La mise en scène est également très convaincate, malgré le fait qu'il n'y ait finalement que peu de séquences d'actions. Autre petit défaut, la bande sonore est assez médiocre, ce qui a pour conséquence que l'on apprécie pas totalement les dialogues.
Film de capes et d'épée mais avec des combats et scènes d'actions minimalistes. Le film tient plus du registre de la comédie, sur la forme ce long-métrage ressemble a un conte (grâce aux décors et la mise en scène typique). Les acteurs jouent de manière théâtrale, la première moitié est intéressante mais plus ça avance plus j'ai décroché.
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3,5
Publiée le 28 août 2010
Très bonne et fidèle adaptation du roman de Théophile Gautier rèalisè par le grand Abel Gance!C'est l'un des films les plus maitrisè du cinéaste!Gance y applique un procèdè èconomique pour les dècors,le pictographe qui permet d'obtenir plusieurs prises de vues silmutanèment!Le duel en vers opposant Fernand Gravey et Jean Weber dans le cimetière de Poitiers est admirable!On retiendra ègalement dans cette sèquence les magnifiques zones d'ombres et les feuilles mortes qui tombent autour de Fracasse et Vallombreuse!On peut juste regretter le jeu outrè de certains comèdiens pour ce film qui brille par sa maitrise...
Une bonne adaptation, l'image est belle et les acteurs sont bons. Mais c'est un peu brouillon par moments et certaines scènes comme les combats font penser que le film est encore plus ancien.
Un témoignage de l’époque où le cinéma populaire ne cherchait pas à délivrer un message, mais à faire rêver. Où il ne visait pas à faire rire grassement mais à tirer le spectateur vers le haut. Où il ne portait pas les stigmates de la déprime et du cynisme mais le visage enjoué de la bonne humeur et du respect du public (et on était alors en pleine Occupation!). Où il n’utilisait pas des "comiques" issus du clinquant de la télévision mais des artistes de théâtre experts dans l’art de faire chanter les mots et d’incarner des personnages. Et quand en plus la trame est signée Théophile Gautier, tout est en place pour un délice d’aventure et de poésie. Que de belles séquences – le dîner au Château de la Misère, les préparatifs des représentations, la prise de rôle et les apparitions scéniques de Fracasse, etc! Quelle truculence, quelle invention, quelle vie, quel esprit dans chaque réplique, quel humour... quel talent, tout simplement! Soixante cinq ans après, bravo et merci à Abel Gance, à Fernand Gravey, à Maurice Escande et Mona Goya (hilarant couple des Bruyères), à toute la troupe des comédiens, Matamore en tête... Que c’était beau le cinéma, avant que ça devienne une industrie!